NE CRAINS PAS
INTRODUCTION
«Ne crains pas :
Moi je suis le Premier et le Dernier et le Vivant et je fus mort et voici
vivant je suis pour les ères des ères
et je tiens les clés de la Mort et de l’Hadès »
(Apocalypse 1: 17c-18a Trad. litt.).
Le
terme grec traduit par « ne crains pas ou n’aie
pas peur » est le verbe phobein qui a donné
« phobie ». La phobie est plus qu’une
simple peur, c’est une peur « compulsive » incontrôlable
qui nous domine du plus profond de nous-mêmes et qui se situe au niveau de notre être
entier : corps, âme,
esprit.
1.
PHOBIE DU CORPS DUE AU PASSAGE DE NOTRE
CORPS TERRESTRE VERS NOTRE CORPS CELESTE
Le
Baptême de Gloire donné ici par Jésus-Christ
Glorifié à l’Apôtre Jean est un choc pour son corps
terrestre : il était
en effet tombé comme
mort. L’Apôtre Jean n’est
pas mort mais comme mort et
après il faut bien qu’il se relève
pour pouvoir écrire les Paroles de Jésus
puis les descriptions de l’Apocalypse. Il va aussi pouvoir écrire
dans un corps métamorphosé,
glorifié (Apocalypse
10 :4)! Il n’était pas qu’un
esprit.
Jésus
devait mourir pour notre rédemption contrairement à
Jean ou nous-mêmes qui pouvons bénéficier
de l’immortalité par la croix qui est la rédemption
de notre corps (Romains 8 :23). Ressuscité
dans Son corps de gloire métamorphosé,
Il n’était pas un esprit, pouvait
être touché,
manger mais aussi passer les murs, disparaître et réapparaître
(Jean
20 : 19, 26, 27 ;
21 :15 ;
Luc 24 :31,39,42). Son corps n’avait
pas été touché
par la corruption mais avait été transfiguré,
métamorphosé, glorifié
et il pouvait se déplacer de façon
surnaturelle dans le ciel et sur la terre (Jean 20 :
17-19 ; Matthieu 28 :6-10).
Jésus
avait un corps glorifié semblable à
Jean qui put alors monter au ciel et redescendre sur terre après
l’expérience du baptême
de gloire (Apocalypse 4 :2).
C’est
ainsi que nous pourrons évoluer après
le baptême de gloire.
Nous sommes bien dans la réalité
du baptême de gloire que Paul pressentait peut-être
inconsciemment dans son explication du baptême
d’eau en Romains 6 :1-11.
Le baptême
de gloire permet en effet que notre corps
terrestre ne soit pas touché par la mort mais par la gloire de Jésus
Glorifié. Il bénéficie
de la métamorphose transformant notre corps
terrestre en un corps céleste. Ce processus de devenir comme mort démontre
que l’on n’est
pas touché par la mort et que l’on
entre pas dans l’Hadès
ou le séjour des morts. Par le St Esprit qui
nous métamorphose de gloire en gloire, nous échangeons
au contraire la nature terrestre de notre corps actuel avec la nature divine de
feu, de lumière et de gloire qui composera notre
corps céleste. C’est
possible et même logique parce que Jésus
Glorifié tient les clés
de la Mort et de l’Hadès
et surtout a vaincu la Mort. Il est en effet écrit
que la mort est le salaire du péché, mais le don gratuit de Dieu, c’est
la vie éternelle EN Jésus-Christ notre Seigneur
(Romains 6 :23). Autrement dit si le problème
du péché est réellement
résolu par Jésus-Christ pourquoi encore subir même
la première mort ?
Comme notre corps terrestre est dans
les limitations espace-matière-temps le processus du baptême
de gloire peut provoquer la crainte voire une phobie qui est quelque chose d’incontrôlable
et nous prend aux tripes. En effet lors de la transfiguration ou métamorphose
de notre corps terrestre, nous perdons nos repères
voire notre « repaire - prison » terrestre. Le corps perd la conscience de ses limites d’espace
et ses sensations habituelles : il n’est
pas mort mais peut être COMME mort. Dans de nombreuses réunions
chrétiennes des personnes tombent parterre au moment de la prière : elles sont COMME mortes et certaines passent au ciel avec
leur âme et leur esprit à
la rencontre de Jésus. D’autres
sont simplement inconscientes et ont une sensation agréable,
d’autres vivent des expériences variées,
des guérisons et des délivrances
diverses. Toutefois la finalité dans ce qui n’est
qu’un début
de processus doit
être la métamorphose du corps. Il doit se transfigurer ou « changer de figure » en un corps glorieux non limité,
pouvant accéder aux lieux célestes
et/ou à n’importe quel endroit de la terre et de
l’univers.
Les membres terrestres se dissolvent,
brûlent, fondent, disparaissent, se désintègrent
et laissent la place à un corps céleste
sans limitations.
Passer instantanément dans les lieux célestes
ou à un autre endroit de la terre ou de l’univers
devient possible. Voilà le véritable
baptême de gloire de Jésus-Christ Glorifié
à savoir le seul baptême (Ephésiens
4 : 5) !
Tout cela peut créer
une phobie à cause d’une
sorte de désintégration
liée à la métamorphose
du corps, à cause de la perte
des repères terrestres
habituels, à cause de l’inconnu
mais Jésus-Christ Glorifié
pose merveilleusement Sa main droite sur le corps de Jean… !
2.
PHOBIE DE L’AME
DUE AU CHOC DE L’APPARITION DE JESUS
GLORIFIE
Le corps et l’âme
sont intrinsèquement liés.
Le corps tombe parterre ou en tous cas réagit. Mais c’est
dans l’âme (psychè)
que se trouve la
phobie de la Mort (pulsion de mort) que tout être
humain porte en lui et qui passe plus ou moins au conscient selon les moments
de la vie (dangers, maladies, vieillissement,
handicaps, accidents, deuils etc…). La psychè
(âme) est le siège
de l’intelligence, de la réflexion, des sentiments et elle
fonctionne selon l’environnement terrestre mortel avec ses
dangers, ses maladies, ses agressions. Certains disent que la philosophie (amie
de la sagesse) a réellement
commencé avec le suicide de Socrate. Là
encore la Mort « fait partie intégrante
de la vie et de la pensée humaine ».
Pour certains, la Mort choisie (suicide) est encore supérieure
à la Mort subie (décès
suite à la maladie ou meurtre ou accident). L’Hadès
ou le séjour des morts tient le monde dans un
filet terrible ! La pensée
et les sentiments sont sous-tendus par la Mort.
C’est pour cette raison précise
que devant Jésus-Christ Glorifié
au même titre que le corps terrestre ne tient plus, l’âme
est prise d’une phobie et d’une
pulsion de mort totalement incontrôlables. Le choc est inimaginable et
provoque une espèce de désintégration
psychique. L’âme est tellement habituée
à fonctionner, à réagir dans l’environnement
terrestre mortel et quand l’irruption céleste
intervient comme pour Jean, tous les repères terrestres habituels s’effondrent
et « on s’effondre,
on est « HS, comme psychiquement déstructuré,
mort, fini, out».
Mais
Jésus parle et dit (verbe logein)
de façon très rassurante face à
la phobie de l’âme :
« N’aie
pas peur, n’aie pas de phobie…je
tiens les clés de la Mort et de l’Hadès » !
3.
PHOBIE DE L’ESPRIT
DUE A LA REVELATION CELESTE
Le corps, l’âme
et l’esprit sont intrinsèquement liés.
Avant la dispensation de l’Apocalypse, comme le disait Paul, nous
n’avons que les prémices de l’Esprit
et nous gémissons intérieurement
en attendant la rédemption du corps (Romains 8 :
23). Comme nous l’avons
vu, la rédemption du corps a
lieu au moment du Baptême de Gloire. Donc
notre esprit n’a plus à
gémir
à l’intérieur
de nous-mêmes. Notre
esprit reçoit la révélation
pleine du St Esprit à savoir le glaive sortant de la bouche de Jésus-Christ Glorifié (cf.
Ephésiens 6 :17). Notre esprit et non pas notre âme
d’abord, est le siège et la source des conceptions
religieuses établies et sclérosées donc mortes, en nous.
La naissance de la religion est due à l’esprit humain confronté à la Mort. Nous remarquons cela aux premières
pratiques religieuses que nous pouvons constater. L’esprit
de l’homme de par sa nature a toujours provoqué
la recherche d’un au-delà
pour essayer de déjouer ou de vaincre la Mort qui s’imposait
toujours cruellement et de laquelle l’esprit avait une phobie avouée
ou inavouée. Cette recherche s’est
par conséquent toujours manifestée
par des pratiques religieuses et superstitieuses en tous genres pour compenser
et essayer d’atténuer
la phobie de la Mort. On promettait un au-delà
meilleur à condition que l’on
ait pris les précautions religieuses nécessaires
par des pratiques et des rites religieux et superstitieux spécifiques.
L’esprit
de Jean a reçu le choc prophétique
spirituel fondamental de la Révélation
glorieuse et réelle du Vivant. Ce choc a détruit
les derniers retranchements religieux qu’il portait encore dans son esprit malgré
sa proximité exceptionnelle avec Jésus.
Avant, il était malgré
tout encore fondamentalement « terrestre »
ou plus exactement conscient d’être « mortel », exposé à la Mort à
l’intérieur de la prison espace-matière-temps.
Il est en effet impossible de n’être pas « religieux » d’une façon
ou d’une autre tant qu’on se trouve dans cette prison. Ce n’est
pas pour rien que l’esprit gémit dans un corps non sauvé,
emprisonné dans l’espace-matière-temps.
Jean était
donc comme mort au niveau de son corps, « achevé,
HS » au niveau de son âme
et spirituellement dans un contexte mortel c’est
à dire encore partiellement séparé
du Vivant parce que ses conceptions religieuses chrétiennes
mortelles terrestres structuraient encore partiellement son esprit. En effet
les paroles d’amour de délivrance
baptismales de Jésus ont révélé
que son esprit était sous l’emprise
de la Mort : « …voici
vivant je suis pour les ères des ères
et je tiens les clés de la Mort et de l’Hadès ».
Jésus
révèle aussi par là
Sa toute-puissance car Il est le Premier et le Dernier, donc avant et après
le temps. Le temps est caractérisé
par la notion de début et de fin :
toute fin est évidemment la Mort.
Hors du temps la Mort ne peut plus remplir son office. C’est
pourquoi Il peut dire qu’Il tient les clés
de la Mort.
CONCLUSION
Ne sois pas habité
par la phobie de la Mort, car Jésus tient les clés
du séjour des morts, donc est capable d’ouvrir la porte de ce séjour
pour nous en faire sortir dès
maintenant
et nous faire entrer dans la gloire du 3ème
ciel, aussi dès
maintenant !
Le baptême
de gloire opéré par Jésus-Christ
Glorifié introduit fondamentalement le chrétien
dans la nouvelle donne de la Révélation ultime qui est pour commencer la
délivrance physique, psychique et spirituelle de la Mort. Il
nous libère de la phobie de la Mort qui est ancrée
dans notre réalité
terrestre voire chrétienne et spirituelle.
Jésus dit : « N’aie pas
de phobie, je t’en délivre – ne
crains pas – n’aie pas peur, je suis Vivant pour les ères des ères » autrement dit pour l’éternité !
En Lui,
Martin Busch
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