INTRODUCTION
Le
message de la métamorphose du corps, de la montée à la Salle du Trône, ne
serait-il pas de l’ordre du fantasme ? Sachant que les fantasmes sont
constitués de « représentations imaginaires
traduisant des désirs plus ou moins
conscients » (Larousse), ne faudrait-il pas tout laisser tomber pour
réintégrer la « normalité raisonnable » aux dimensions de
l’espace-matière-temps ? Ces « désirs » ne concernent pas
uniquement le domaine de la sexualité comme on a l’habitude de le dire ou
penser pour parler des fantasmes, mais bien tous les domaines de la vie nous
concernant.
- Risque de schizophrénie ?
Ne
risquons-nous pas une schizophrénie où nous serions déchirés entre la réalité
espace-matière-temps indéniable et tout un système imaginaire utopique quelque
part nécessaire pour faire baisser la
pression du quotidien, où l’on visualiserait l’impossible rêve idéalisé,
fut-il d’apparence biblique ?
Nous
pourrions de la sorte aboutir à une sorte de folie religieuse qui n’est
qu’idéologique et pathologique pouvant se traduire par diverses manifestations pouvant
comporter des dérives fanatiques et donc très dangereuses.
Comme
les écartèlements physiques provoquent des souffrances corporelles insupportables,
il peut en être de même au niveau intérieur de la pensée. Ainsi pour tenter de calmer
ces terribles douleurs des déchirements intérieurs, la lutte contre cet écartèlement
se traduira obligatoirement par une forme de radicalisation sans nuances
aucunes pour tenter de faire baisser les douleurs atroces dues aux tensions et
provoquera dans ce cas un fanatisme simpliste qui consiste à vouloir imposer à
soi-même et aux autres la pensée unique et des totalitarismes divers, notamment
religieux.
C’est
pourquoi la tentation d’imposer par tous les moyens nos fantasmes est bien
réelle, car nous croyons prôner les solutions les meilleures pour nous-mêmes,
la société et finalement pour l’humanité. Les représentations imaginaires de
nos désirs irréalistes, utopiques sont projetées par la propre manière de
penser sur l’humain et son environnement et font office de référence faussement
objective. Cela pourrait aussi de manifester dans le message de la
métamorphose, de la montée et de la gloire. C’est pourquoi le vécu et
l’expérience avec leurs conséquences merveilleuses parfaites, basés le plus largement sur les textes
bibliques, s’avèreront à terme absolument indispensables sous peine de passer
dans les mécanismes des fantasmes religieux.
Par
ailleurs les diverses idéologies dont le communisme-marxisme, le capitalisme,
le nazisme, l’islamisme, le bouddhisme, l’hindouisme, le scientisme, le
laïcisme et malheureusement même le judaïsme et le christianisme ainsi que tous
les autres « -ismes » furent, sont et resteront des tentatives
humaines désespérées pour contrer cette schizophrénie déchirante et atrocement
douloureuse de la condition humaine positionnée dans la création devenue intermédiaire par la chute à savoir l’espace-matière-temps
tel que nous le connaissons avec à la fois ses beautés notamment naturelles et à
la fois avec ses horreurs et catastrophes. Par conséquent, que nous le voulions
ou non, nous sommes plus ou moins coincés dans un étau schizophrénique dans
l’espace-matière-temps, d’où la nécessité absolue d’en être concrètement dégagé
par la montée à la Salle du Trône.
- La relation simple, directe et réelle avec
l’autre ?
La relation
simple, directe et réelle avec soi-même, l’autre et l’environnement sans présupposés
et préjugés pourrait être un début de solution. Mais au fur et à mesure de sa
progression et approfondissement, on se rend compte que la simplicité
relationnelle initiale, semblant si pure et idéale, évolue indubitablement vers
une complexité redoutable. Psychologies, communications, langages, images,
symboles, technologies diverses, et la liste nous semble interminable, sont
autant de recherches pour des relations meilleures avec soi-même, l’autre et
l’environnement.
Comme dit, cette relation simple, saine
et de qualité initiale semblerait être un début de solution face au
fonctionnement fantasmagorique. Mais dans cette relation, il faut obligatoirement commencer par assumer la différence de l’autre,
ce qui n’est pas simple du tout, car elle provoque toujours une remise en cause de soi, ce qui est très compliqué
au fur et à mesure que le temps passe.
L’autre est effectivement un miroir qui renvoie toujours une perception de soi toujours différente
de celle qu’on a préalablement imaginée et aussi en réalité désirée. Le fantasme pourrait éventuellement
commencer à s’écrouler par ce biais.
Quand nous acceptons humblement cela,
nous commençons à sortir du système
fantasmagorique, imaginaire, idéaliste, idéologique par rapport à la
perception de soi et par voie de conséquence des autres et du monde environnant
pour davantage passer à la réalité et notamment à plus de vérité relationnelle
dans une innocence d’enfant. Ainsi pourrait commencer la résolution de la
schizophrénie dont nous avons parlé plus haut.
Mais les complications et les problèmes divers
que nous connaissons personnellement surgissant là où on ne s’y attendait pas,
dans notre environnement et à travers le monde, démontrent que nous sommes tous
loin voire très loin de cette résolution pour ne pas dire malgré tout dans une
impasse totale à terme. A titre d’exemple pensons à la relation
« idéale » d’amour au sein d’un jeune couple qui avec les mois et les
années devient quasiment toujours une relation beaucoup plus « compliquée » !
- Le Tout Autre et la première condition de
possibilité de la relation réelle
Cette impasse totale, dont nous avons
plus ou moins conscience, nous oblige à avoir recours, qu’on le veuille ou non
soit au fantasme pour essayer de nous évader
vainement et ainsi essayer de réduire
la douleur schizophrénique, soit à la relation directe et réelle avec le
Tout Autre qui par définition ne peut se trouver dans une impasse puisqu’Il est
justement le Tout Autre.
En effet, Il ne peut devenir un fantasme
parce qu’Il est justement Tout Autre, c’est-à-dire que nous ne pouvons ni Le
percevoir, ni L’étudier, ni même L’imaginer, bref Le mettre dans un cadre
quelconque, même au niveau du désir. Mais alors, me direz-vous, il est
impossible d’entrer en relation avec le Tout Autre puisqu’Il n’est pas
perceptible, ni même imaginable et
par conséquent « désirable » !
C’est vrai, mais c’est la seule solution, car ainsi Il ne peut faire en aucun
cas l’objet de fantasmes, de représentations imaginaires traduisant des désirs, étant par
définition non perceptible et non imaginable. Mais alors comment avoir une
relation avec le non perceptible et non imaginable ? En fait le Tout Autre
doit en même temps devenir non
seulement imaginable et perceptible mais encore totalement fusionnel en amour
avec nous pour qu’une relation vraie soit possible ce qui est évidemment totalement
paradoxal.
Mais ce paradoxe fondamental est
absolument nécessaire pour que la relation soit possible : il nous
place irrémédiablement devant l’apparemment impossible. Comment le
résoudre ?
Cette nécessité se révèle dans ce qu’est à proprement parler le Tout Autre, car on ne peut être « autre » que « par
rapport à » une réalité elle aussi totalement autre, différente qui ne peut être à défaut que nous et notre environnement !
Si nous maintenons le « par rapport à » nécessaire au Tout Autre, ne pouvant exister autrement, le rapport ou la relation
vraie, réelle, fondamentale s’impose obligatoirement dans le paradoxe énoncé plus
haut, c’est-à-dire au niveau de l’essence
identitaire même de « l’Etre ».
Dans l’espace-matière-temps, nous sommes aussi par définition « par rapport à » nous-mêmes,
notre prochain, notre environnement, ce qui est toujours partial et partiel et ne peut à terme, nous l’avons vu, qu’aboutir
dans l’impasse. Il faut donc passer au fondamental
existentiel qui permettra de passer à la plénitude relationnelle, autrement
dit, nous devons obligatoirement passer au « par
rapport au » Tout Autre. C’est la base. Cette relation au Tout Autre reste
et restera par essence et nécessairement la seule solution fondamentale au manque de relation pleinement aboutie dans l’espace-matière-temps et donc la solution
aux fantasmes mortifères suivis de tous les problèmes.
Le « par
rapport à » l’autre et fondamentalement au Tout Autre impliquant la
relation, est de ce fait indispensable dans
la condition de possibilité de l’Etre et de l’existence même. La relation
réelle implique obligatoirement l’existence et inversement, l’existence
implique obligatoirement la relation. (Cf. Ecrit « La Preuve Ontologique »).
Ainsi le Tout Autre ne peut être à la fois que Tout Autre et
à la fois « par rapport à »
donc obligatoirement en définitive aussi être
comme nous pour pouvoir « fusionner » avec nous dans une
relation parfaite d’amour fusionnelle.
C’est pourquoi Jésus-Christ, vrai Dieu (Tout Autre, Je suis,
Etre ou YHWH) et vrai Homme
(Fils de l’homme, l’Homme par excellence :
« voici l’Homme ») est la première condition de possibilité
de toute relation réelle et le commencement
de la résolution effective de nos fantasmes mortifères tels décrits plus haut. Nous
ajouterons à cela bien entendu l’accomplissement parfait du sacrifice
expiatoire de la croix rendant possible la seconde condition de possibilité de
la relation réelle.
- La seconde condition de possibilité de la
relation réelle
En général les églises s’arrêtent à la
première condition de possibilité énoncée pour toute relation réelle ! Cela
eut et a des conséquences conflictuelles effroyables avec tous les «
-ismes » dans le christianisme même : catholicisme, protestantisme,
pentecôtisme, baptisme etc.
Mais au-delà nous continuons de surcroît
à rester dans le déchirement de la schizophrénie religieuse fantasmagorique
constante du « déjà » terrestre et du « pas encore »
céleste, des fausses projections et incantations soi-disant de foi, des imageries,
des symboles, des rites et coutumes religieux, des sectarismes sans compter
tous les problèmes en tous genres notamment spirituels, moraux et physiques à
n’en plus finir que rencontrent malheureusement les chrétiens. En plus l’homme
intérieur est considéré comme séparé de l’homme extérieur, ce dernier étant de
toute façon nécessairement condamné à mort pour pourrir dans la tombe. Quels
déchirements terribles avec des carences relationnelles à commencer celles avec
soi-même puis avec autrui, d’où les fantasmes religieux et autres interminables
pour essayer de conjurer le sort mortifère généralisé et apparemment implacable.
Pour couronner le tout, cette
manifestation générale de la Mort est absolument scandaleuse face au
« Tout est accompli » proclamé sur la croix par Jésus et Sa
résurrection !!!
Les miracles, la résurrection, les
apparitions et l’ascension de Jésus, ne seraient-ils que des fantasmes d’un
petit groupe de pommés voulant encore espérer contre toute espérance, fut-ce
dans l’imaginaire fantasmagorique ?
Nous, les chrétiens, prenons-nous nos
désirs pour des réalités avec tous les témoins du Tout Autre de l’Histoire ?
L’effusion du Saint Esprit serait-elle fantasmagorique et ne serait-elle que
des manifestations de contorsions psychosomatiques d’ivresses ridicules et
dénuées de sens ?
Nous répondons évidemment avec un NON franc et massif à ces questions !!!!
Mais
ces faits parfaitement historiques souvent que cantonnés dans le passé sont
menacés parce que la seconde condition de possibilité de la relation réelle
n’est toujours pas prise en compte ! Il n’y a pas d’actualisation de
la mémoire par le vécu d’aujourd’hui devant nécessairement en découler !
C’est
pourquoi le fantasme a obligatoirement et constamment pollué l’Eglise.
La
solution :
Le
Tout Autre est par Jésus-Christ à la fois YHWH et Homme, la première
condition de possibilité de la relation réelle et de la résolution des
fantasmes.
La
seconde est que l’homme devienne dieu (Psaume
82 :6 ; Jean 10 :34) comme Dieu est devenu Homme pour
nous chercher et nous faire monter en vue d’une transfiguration en dieu et
d’une fusion d’amour réel indispensable à la relation parfaite (Ephésiens 4 : 8-10).
Comment cela peut-il se faire ?
D’abord cela se fait par la justification
parfaite et totale de la croix. Là tout le monde est d’accord.
Ensuite cela se fait par la métamorphose
suivie de la montée permettant d’accéder à la Salle du Trône, notre Pays
promis, l’environnement prévu par YHWH.
La relation parfaite due à cette
rencontre effective dans la gloire ne laisse plus de place aux fantasmes et à
toutes leurs conséquences.
L’homme
devient « dieu » selon YHWH de façon effective et la rencontre réelle
dans la perfection glorieuse avec Lui, Père, Fils et Saint Esprit, rend la
relation vraie et totale possible. Les souffrances dues aux déchirures
schizophréniques du fantasme religieux sont fondamentalement annulées. L’imaginaire
fantasmagorique n’est plus. Le réel glorieux de la Salle du Trône résout
parfaitement tout fantasme ! L’Epouse créature devient dieu à l’image de
son Créateur par grâce et peut parfaitement s’unir à son Epoux Dieu dans une
relation d’amour fusionnelle et parfaite dénuée de tout fantasme. Là tout le monde est beaucoup moins d’accord tout au
moins par rapport à cette expérience prévue pour aujourd’hui et ce depuis
presque 2000 ans !
La preuve :
L’Apocalypse qui nous révèle ce message,
fut souvent réduite d’une façon ou d’une autre à une série de fantasmes dus à
l’imaginaire et symbolique religieux devant atténuer en surface les tensions et
les souffrances dues aux persécutions et à la pathologie schizophrénique des
églises. C’est comme pour faire baisser la pression de la cocotte minute en
laissant échapper un peu de vapeur… !
Les interprétations imagées, symboliques,
artistiques, liturgiques pour ne pas dire carrément ésotériques… devaient
procurer du rêve religieux ou peut-être même de la drogue religieuse
fantasmagorique pour « oublier ».
Ces interprétations sont révélatrices de
l’ignorance de la seconde condition de
possibilité pour résoudre le fantasme par une relation réelle de gloire, de plénitude, authentique et vraie.
Pour
ce faire, il ne faut ni plus ni moins devenir dieu en tant qu’homme
métamorphosé capable de monter au Pays promis, la Salle du Trône. Cela engendrera la suppression des fantasmes en tous
genres avec leurs conséquences schizophréniques mortifères !
La relation de vérité et de réalité
deviendra effective et correspondra à la seule possibilité de l’AMOUR véritable dans la relation
directe sans obstacle avec Celui qui EST amour.
Nous avons parlé plus haut de l’effet
miroir de la relation avec l’autre qui nous remet intérieurement en cause et provoquerait
par là un début de résolution du fantasme mais n’aboutissant jamais.
Par contre, l’effet miroir parfait et glorieux
de la relation avec le Tout Autre dans la Salle du Trône remet en cause notre
condition humaine corporelle déchue par le moyen de la métamorphose de gloire
en gloire et rend possible la résolution totale du fantasme (2 Corinthiens 3 :18).
Conclusion
Quel que soit la perspective par laquelle
nous abordons le message de la métamorphose et de la montée avec ses
conséquences, nous aboutissons toujours aux mêmes conclusions de nécessité et
d’urgence.
Ici, une fois de plus, la problématique de
la résolution effective du fantasme ne trouve son issue que dans l’expérience
de ce message après l’avoir accepté sur la base de la Parole écrite de Dieu, la
Bible. Puissions-nous bénéficier du renouvellement de notre intelligence et vivre
réellement ce message !
En Lui, Martin BUSCH