RÉSISTER !
(1ÈRE PARTIE)
Ce que je vais vous partager, s’inscrit comme une des leçons pratiques de la foi la plus incisive dans notre vie : RÉSISTER !
Pour mieux appréhender mon propos, la conception de la résistance, selon ce que j’ai retenu de l’histoire de mon père, ancien résistant de la dernière guerre 39-45, le résistant anticipe sur l’œuvre de l’adversaire, en déjouant ses intentions destructrices, ou ce qu’il croit détenir sous son contrôle.
Dans la vie chrétienne, le résistant aux œuvres de ténèbres se positionne donc au moyen de la foi, En-Haut, dans l’espace du Vainqueur. Cet endroit hors de l’espace-matière-temps où Jésus demeure éternellement. Là est notre place à partir de laquelle nous RÉSISTONS d’une foi ferme.
Le résistant combat dans la Victoire que Jésus s’est acquise pour nous la partager au prix de sa propre vie. Il ne combat pas pour avoir la victoire.
Le résistant pose des actes qui démontrent sa position dans la Victoire, et qui bannit la crainte.
Contrairement à celui qui est dans la crainte, et qui combat pour vaincre un adversaire vaincu par Jésus à La Croix où les œuvres de Satan y ont été crucifiées.
« Soumettez-vous donc à Dieu, mais résistez au diable et il fuira loin de vous. » - Jacques 4 :7 S21
Se soumettre à Dieu, c’est se soumettre à la Justice de Son Amour inconditionnel. C’est à partir de là que nous avons la capacité de résister à Satan, le père du mensonge ; la promesse s’en suit : il fuira loin de nous, il fuira loin de l’Amour, car il ne peut pas s’y associer, il s’en détourne, il le hait.
En décembre 1989, nous sommes invités avec nos trois enfants par le Pasteur Francis Michel Mbadinga, fondateur de l’œuvre BÉTHANIE à Libreville au Gabon.
La mission demande un engagement de foi pour relever les défis du moment, et pas les moindres. L’ouvrage de la mission s’est effectué dans un esprit collégial où il appartenait à chacun la responsabilité de remplir son service dans le cadre spécifique des compétences qui lui étaient attribuées pour l’exercice du ministère. Et cela dans tous les domaines qu’imposent l’ouvrage d’une telle mission avec toute son intendance.
La conclusion de cette mission s’effectue le jour de notre retour par un dîner témoignage organiser par les Hommes d’Affaires du Plein Évangile. Notre départ étant prévu à minuit, nous étions donc au nombre des invités.
Ce jour-là, la piqûre d’un moustique me déclenche, en matinée, une fièvre de paludisme au point de m’évanouir dans le véhicule nous transportant pour une visite chez une personnalité du pays. Le docteur, un frère en Christ, me donne un remède en trois prises à effectuer durant la journée pour éradiquer la fièvre ; tandis qu’on me déposa chez un compagnon d’œuvre, je me repose en prenant la première prise de ce remède. Michelle poursuivi sa route pour assurer cette visite.
Vers 18h nous devions être au dîner des Hommes d’Affaires. Nous sommes installés à une des tables avec le Pasteur Mbadinga et d’autres invités. C’est l’heure où je dois prendre ma seconde prise du remède, mais en mangent quelque chose. Michelle me recommande d’attendre, ce n’est pas l’heure du repas.
Les invités arrivent au fur et à mesure et s’installent.
De mon côté je me réfère à l’espace-temps pour l’efficacité du remède. Je décide donc de prendre le remède.
Et voici que je commence à ressentir des effets de vertige, et selon l’expression des malentendants j’exécute des signes pour faire comprendre à l’égard du Pasteur qui je dois sortir, il me fait comprendre en communiquant par des signes aussi discrets que possible, de patienter. Je rentre donc en résistance !
Les vertiges se répètent. Soudain, je suis appelé à venir au pupitre pour rendre à Dieu les grâces avant le dîner.
Quelle épreuve de foi dois-je assumer en résistant pour ne pas tomber. Je me rends à ce pupitre auquel je m’accroche, en m’efforçant de paraitre au mieux de ma forme.
Ma prière sera la plus courte ! Différente de celle que peut exprimer notre bien-aimé Pasteur Charles Talingano.
En quittant le pupitre, je perçois la distance à parcourir pour atteindre la porte de sortie de la salle. En résistant et en me donnant une certaine contenance, je me mets à slalomer au milieu des tables rondes en direction de la sortie, les genoux fléchissants, mais prenant soin de sourire 😊 aux invités. (Rire assuré en se remémorant la scène !) Me déplaçant dans un état d’ivresse assuré !
Sortant de la salle, je vomis et m’évanouis dans le couloir. Je suis relevé (j’imagine) par deux hommes forts pour être assis dans un canapé. Michelle venue en hâte me rejoindre, sur une recommandation au préalable par une sœur, elle me gifle à plusieurs reprises pour ne pas me laisser sombrer. Le pasteur Gaspard Obiang, ayant suivi Michelle, assiste à la scène : «Ma sœur, On ne gifle pas le pasteur, on ne gifle pas le pasteur ! »
Le pasteur Mbandiga arrive, une éponge bien trempée en main pour m’essuyer énergiquement la cravate. A demi conscient j’exaltais d’une voix railleuse « Gloire à Dieu ! Gloire à Dieu ! »
Le pasteur Mbadinga rétorquant : « Il est entrain de (cr…) mourir et il dit Gloire à Dieu ! »
Voyait-il déjà la finalité du scénario avec les formalité ?
Et notre frère Charles Talingano qui, dans une période de jeûne, se promenait dans le couloir, souriait de la situation en rétorquant : « Yves a mangé hier devant moi trop de crevettes ! Il m’a tenté en m’invitant à manger alors que je suis dans le jeûne ! »
Le remède pris sans nourriture était la cause de ce désagrément. Un évènement inscrit dans les annales de BÉTHANIE !
Encadré par deux militaires qui me prêtent assistance pour embarquer, je vais prendre place à l’étage du Boeing 747.
Le steward veillera sur moi tout au long du vol, tandis que je suis resté éveillé durant tout le voyage.
Nous arrivons à Paris, tout va bien. A la Gare de Lyon nous prenons place dans le train jusqu’à Vichy où le taxi nous déposera à domicile. Et là je retombe dans l’heure de l’épuisement, un sursaut du paludisme. Durant trois jours je suis resté couché en résistance contre ce sursaut de va et vient de la fièvre.
Les forces me reviennent. La porte de la victoire est là devant nous.
C’est alors que le paludisme se manifeste chez Michelle sur qui la mort rôde.
La résistance se poursuit … Le service du ministère et de l’œuvre Vie Comblée se poursuit également.
« Résistez–lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde.
Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus–Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui–même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables.
A lui soit la puissance aux siècles des siècles ! Amen ! »1 Pierre 5 :9-11
A suivre…
En Jésus,
Son serviteur ;
Yves Gravet