RUBRIQUE DE L’EGLISE DES VAINQUEURS :
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EXEGESE, HERMENEUTIQUE, REVELATION
INTRODUCTION
Exégèse, herméneutique, et révélation sont les trois manières majeures d’aborder le texte biblique.
L’exégèse est composée de la méthode historique qui consiste à replacer le texte dans son contexte d’époque, de la méthode linguistique qui consiste à définir mots et concepts dans la langue d’origine avec une analyse grammaticale, structurelle, une analyse des constructions de phrases ainsi que les options de traduction qui pourront en découler. L’exégèse comporte en outre une recherche des pensées bibliques contextuelles, des textes parallèles, tout cela pour s’approcher au plus près de la vérité de ce que le texte peut vraiment vouloir dire.
L’herméneutique est la méthode interprétative influencée par les courants de pensée plus ou moins logiques de l’époque contemporaine ou passée de celui qui interprète. Il peut aussi s’agir des pensées propres plus ou moins logiques et fondées de celui qui interprète.
Enfin la révélation entraînera une approche en rapport avec la relation personnelle du lecteur avec Dieu, Auteur des textes bibliques, une approche nouvelle des textes qui peut compléter et/ou mettre sous un éclairage nouveau les textes bibliques suite à des expériences individuelles ou collectives avec Dieu, suite à l’inspiration divine personnelle ou d’un groupe de personnes ou encore suite à des faits historiques nouveaux déterminants.
Quand quelqu’un aborde le texte biblique, il utilisera obligatoirement et nécessairement d’une manière ou d’une autre ces trois approches plus ou moins consciemment et selon les cas en utilisera l’une ou l’autre de façon plus marquée avec des conséquences que nous essayerons de décrire succinctement car le sujet a fait l’objet et pourrait encore faire l’objet d’un ou plusieurs ouvrages. D’emblée il nous paraît évident que les trois approches sont liées entre elles parce qu’elles sont interdépendantes.
Toutefois le but final de notre propos est de démontrer les limitations évidentes de notre condition humaine actuelle dans l’espace-matière-temps aux niveaux de l’exégèse et de la connaissance, de l’herméneutique et de la raison et finalement de la révélation et des prophéties et langues. Une fois que ces limitations avec leurs conséquences quelquefois très mitigées seront décrites et constatées, nous comprendront mieux la nécessité impérative de nous en laisser extraire et libérer.
« L’amour jamais ne tombe. Que ce soient les prophéties ? Elles seront abolies. Que ce soient les langues ? Elles cesseront. Que ce soit la connaissance ? Elle sera abolie. En effet nous connaissons en partie et en partie nous prophétisons. Lorsqu’alors viendra la perfection le partiel sera aboli. Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, comme un enfant je raisonnais, lorsque je suis devenu un homme, j’ai aboli ce qui était de l’enfant. Nous voyons en effet à présent à travers un miroir de façon diffuse, alors que nous verrons face à face. A présent je connais en partie, alors je connaîtrai totalement comme j’ai été totalement connu. » (1 Corinthiens 13 :8-12).
L’exégèse
a) L’exégèse est la méthode la plus prônée et à juste titre dans les écoles bibliques et les facultés de théologie. Il est évidemment indispensable de comprendre et de connaître le contexte historique dans lequel les textes bibliques ont été écrits. On aura beaucoup de difficultés à comprendre les textes prophétiques de l’ancienne Alliance si on n’est pas capable de les situer dans leur contexte historique lié à l’exil à Babylone par exemple. La méconnaissance de l’empire romain à l’époque de Jésus peut provoquer bien des difficultés de compréhension des textes du Nouveau Testament. L’archéologie et la géographie bibliques sont aussi à considérer avec attention.
Le côté linguistique est aussi important car il permet à la fois davantage de précision dans la compréhension des textes et à la fois d’éviter des faux-sens voire des contre-sens. La fameuse maxime « traduire c’est trahir » est vraie car toute traduction notamment dans des passages cruciaux démontrent une interprétation souvent tendancieuse des textes, surtout dans les traductions « amplifiées » ou en langage « moderne ». Toutes les notions conceptuelles du texte original peuvent être occultées voire faussées.
A défaut de connaître la langue originale, il importe donc de posséder plusieurs traductions pour tenter de se rapprocher de ce que le texte veut vraiment dire. Les commentaires bibliques, les concordances et divers autres « outils » sont très utiles, loin s’en faut, mais, attention, ils ne sont pas Parole de Dieu… ! Il est par ailleurs important d’acquérir la connaissance des textes parallèles en général indiqués dans les marges des bibles, car ils permettent des éclairages complémentaires. Internet permet l’accès à une infinité d’informations.
Toutefois nous remarquons que les exégèses sont loin d’être d’accord entre elles et évoluent au fil de l’histoire comme la connaissance en général. L’exégèse ne doit en aucun cas être absolutisée mais rester un outil considéré avec ses limitations générées par nos propres limitations d’êtres humains soumis à l’espace-matière-temps.
b) L’absolutisation de l’exégèse a donné naissance au légalisme et par là au dénominationalisme dirigiste inévitable. L’église catholique romaine a inventé la « Tradition et l‘infaillibilité papale », pour parer en vain au dénominationalisme et rester « maître du jeu ». Par-là seule l’église catholique romaine serait considérée comme capable et autorisée à aborder soit disant avec justesse le texte biblique et d’autres faits plus ou moins historiques pour ne pas dire mythiques et légendaires pour en tirer les dogmes en matière de foi (cultes des saints, des lieux soi-disant saints, culte de Marie, des images, du saint sacrement, justification par les œuvres, les ministères etc..).
Les autres dénominations issues de la Réforme ont fait des choses semblables heureusement moins poussées donc moins déviationnistes, en référence aux réformateurs et à leurs écrits par exemple ou d’autres ministères importants de l’histoire de l’Eglise.
Les « c’est biblique », les « toi t’es pas biblique », les « oui mais », « Seigneur m’a dit que » parce que ci et parce que ça ont foisonné et continueront de foisonner particulièrement dans les dénominations dites évangéliques issues de la Réforme. L’exclusivisme est souvent de mise.
Bref c’est l’auberge espagnole et il est impossible d’en sortir aussi longtemps que nous sommes dans l’espace-matière-temps ou dans le « partiel ». Voilà la limitation et l’emprisonnement dans lesquels l’Eglise dans son ensemble se trouve aujourd’hui malgré l’exégèse qui est malgré tout une démarche positive indispensable et à encourager, rappelons-le, mais qui n’est pas à absolutiser.
c) C’est pourquoi, il faudra finir par sortir de l’auberge espagnole car Jésus Glorifié le Parfait qui est venu voir Jean et qui n’était pas encore venu au moment où Paul écrivit 1 Corinthiens 13, nous invite depuis presque 2000 ans à monter dans la Salle du Trône via la transfiguration du corps ou métamorphose pour passer au face à face et connaître comme nous avons été connus c’est-à-dire parfaitement. Cette montée dont il est question en Apocalypse 4 :1ss n’est évidemment pas à confondre avec l’enlèvement dont il est question en Apocalypse 12.
La montée est absolument indispensable pour enfin obtenir la victoire sur l’Ennemi qui se gausse de nous depuis presque 2000 ans. Il s’agit d’une constatation non seulement indiscutable mais aussi terrible ! L’Ennemi se prépare d’ailleurs de plus en plus à mettre en place la Grande Tribulation ( Apocalypse 6 :3ss) dont les germes et pousses sont d’ores et déjà plus que visibles en réaction de la création de l’Eglise des Vainqueurs (Apocalypse 6 :2). Le Seigneur d’Amour voudrait tellement nous éviter cette grande épreuve ! (Apocalypse 3 :10).
d) L’exégèse relève davantage du ministère du « docteur ». Il s’agit d’acquisition et de transmission de connaissances.
L’herméneutique
a) L’herméneutique se situe dans le domaine de l’interprétation par la raison sous l’influence de notre environnement notamment des divers courants de pensée du moment. En effet quoi que nous fassions nous comprenons et interprétons le texte biblique sous influence de notre éducation, culture et environnement. Même si nous faisons de l’exégèse « pure et dure » nous ne pouvons faire abstraction de notre environnement, éducation et culture. Par exemple si nous évoluons dans une dénomination qui aura toujours son exégèse propre, il n’est pas concevable que nous ne soyons pas influencés par elle. Si nous nous en démarquons, nous raisonnerons toujours et encore par rapport à elle en la contrant le cas échéant.
Face au légalisme religieux inquisitoire, dogmatique et intolérant, la méthode herméneutique biblique refusant l’enfermement, prônant la tolérance, l’ouverture, la recherche, le dialogue, les échanges apaisés, l’amour, l’actualisation, une communication adaptée, bref la liberté, correspond aussi au discours de Jésus (Matthieu 12 :1-13) et de Paul (Romains 14 ; 1 Corinthiens 9 :19-23). L’herméneutique est par exemple très utile pour les textes relatifs aux cas de condamnations à mort ou alors d’autres textes où le Peuple d’Israël doit passer des populations entières au fil de l’épée.
L’herméneutique se voulant à dimension humaine actualisée, compréhensive, est proche de l’Evangile de la grâce. Celui-ci est une vraie libération de la culpabilisation provoquée par le légalisme religieux inquisitoire et intolérant.
La grâce issue du sacrifice expiatoire de la croix ne peut pas rester enfermée dans le domaine espace-matière-temps, ni nous y laisser enfermés avec la mort dont nous sommes censés être libérés. La grâce totale doit obligatoirement nous libérer de cette prison sans que nous ayons à payer par la mort préalable. Jésus a tout payé. Il faut donc la métamorphose du corps faisant partie intégrante de l’étendue de la grâce pour passer direct dans la Salle du Trône dès maintenant.
Voilà la véritable herméneutique de la libération totale, y compris celle du corps pour maintenant, voulue par Jésus-Christ Glorifié. Elle nous permet par exemple d’interpréter aujourd’hui facilement le difficile texte de l’Apocalypse de la façon la plus logique et saine à savoir selon son déroulement chronologique le plus simple et le plus évident.
b) L’absolutisation de l’herméneutique met l’exégèse biblique de côté au second plan, voire la nie tout simplement.
Prenons l’exemple de l’homosexualité où des dénominations envisagent de bénir des mariages de personnes de même sexe. Nous constatons ainsi que l’interprétation faite par ces dénominations de Romains 1:26ss, dénonçant pourtant ce péché avec vigueur, comme étant un texte culturellement valable pour l’époque de Paul mais totalement inadapté pour l’époque actuelle. L’interprétation se ferait en fonction de la pensée générale du moment et non plus en fonction de ce que le texte biblique nous apporterait et nous enseignerait. C’est là le point d’interdépendance nécessaire entre l’exégèse biblique et l’herméneutique biblique. L’un ne va pas sans l’autre.
Plus généralement : l’absolutisation de la grâce n’appelle plus péché ce qui est péché et a rayé le mot repentance de son vocabulaire.
L’herméneutique absolutisée considère qu’il est indispensable d’actualiser, de toujours être à la page par l’adaptation du texte biblique aux mentalités, aux courants de pensée du moment voire aux lois en vigueur…et non pas l’inverse.
De cette exagération, voire déviation, il en découlera des courants de pensées contraires au légalisme et au dirigisme à savoir le relativisme, l’humanisme et le libéralisme.
Le relativisme nie l’objectivité notamment celle de la Bible. Il est prôné par les « éternels sceptiques » qui affirment qu’ « il n’existe aucune vérité absolue ». Toutefois cette affirmation est auto contradictoire car si elle est vraie et absolue, il faudrait aussi pouvoir dire en même temps son contraire à savoir : « il existe une vérité absolue », ce qui est évidemment problématique tout comme le « tout est relatif ».
L’humanisme prône la recherche de la vérité par tous les moyens humains, notamment les sciences. Le développement des qualités humaines, de la dignité et de la valeur humaine seront basés sur la rationalité. La laïcité, la démocratie, les œuvres humanitaires, l’écologie, la liberté avec le « il est interdit d’interdire », l’égalité, la fraternité, l’agnosticisme sont des valeurs éthiques et politiques issues de l’humanisme. Ce sont des valeurs sympathiques pour une bonne part judéo-chrétiennes mais elles partent de l’homme pour aboutir à l’homme. Elles régissent nos sociétés occidentales. L’humanisme en effet oublie le vide intérieur de l’homme en forme de Dieu que tout le monde cherche à remplir d’une façon ou d’une autre pour « exister ». Malheureusement nombre de nos concitoyens, notamment jeunes, essayent de remplir ce vide avec des radicalismes terribles pour justement « exister », avoir une identité… ! En fait sans le Dieu de la Bible on ne peut vraiment « exister » ou avoir une identité.
Le libéralisme est fortement influencé par le relativisme et l’humanisme. Nous y ajouterons la notion de droit naturel où théoriquement la liberté de chacun ne s’arrête que là où commence celle de l’autre. Mais comme les êtres humains ne sont égaux qu’en droit mais justement pas « naturellement » dont les capacités physiques, mentales, financières ou autres, le droit naturel est toujours et constamment battu en brèche et la loi de la jungle ou celle du plus fort. Elle guette toute société dite libérale tant politiquement qu’économiquement entre autres. En fait sans le Dieu de la Bible le libéralisme finit par mener à la loi de la jungle ou alors par réaction à son contraire à savoir le dirigisme et la dictature.
Bref, dans l’ensemble, l’herméneutique absolutisée dit qu’il faut tout relativiser, être avant tout humain et laisser place à la liberté totale.
La tolérance à tout va doit être absolue. Malgré les horreurs commises de par le monde, la confiance en l’homme ne doit pas nous quitter car l’homme peut s’améliorer…. Tout le monde a toujours raison : tout dépend où l’on se situe, tout est relatif. C’est le progrès etc…
Nous reconnaissons là notre société occidentale « édomite » qui finira paradoxalement dans les horreurs d’intolérance et de péchés de Sodome et de Gomorrhe.
c) L’herméneutique biblique, évitant le relativisme absolu destructeur l’humanisme trop laxiste et le libéralisme d’adaptation à outrance, doit réellement être un vecteur libérateur de notre condition humaine actuelle, notre prison, sous peine de n’être pas véritable herméneutique biblique, celle qui finirait par se transformer en intolérance religieuse et/ou politique destructrice.
L’herméneutique biblique doit nonobstant pouvoir s’exprimer librement face au texte biblique qui résista, résiste et résistera au temps jusque dans l’éternité pour nous indiquer la liberté totale de la connaissance totale du face à face et de l’Amour ! Mais l’herméneutique biblique intrinsèquement liée à la condition humaine et à ses courants de pensée y afférant, ne peut qu’être au mieux « indicateur » vers la liberté et l’Amour dans un premier temps pour amener dans un « mieux vivre » ici-bas.
Seul le contexte du ciel donne finalement le raisonnement parfait qui ne « raisonne plus comme un enfant mais comme un adulte » en vue de la victoire sur l’Ennemi uniquement possible à partir de la Salle du Trône.
d) L’herméneutique biblique relève davantage du ministère du pasteur. Il s’agit avant tout de montrer les valeurs humaines et aussi libératrices réelles de l’Evangile qui permettent de raisonner parfaitement comme un « adulte » selon le Seigneur.
La révélation
La révélation est « l’Apocalypsis » à savoir le dévoilement de ce qui était
préalablement caché et qui apparaît, qui est montré par Dieu.
Cela commence par la conversion à Jésus-Christ où la Parole biblique de l’Evangile, de la croix et de la résurrection de Jésus, est personnellement révélée, montrée comme étant vraie par le Saint Esprit à un être humain. Il s’agit d’une expérience personnelle avec Dieu où l’on se repent sincèrement de ses péchés pour obtenir le pardon justificateur de la grâce par le Sang du Seigneur Jésus-Christ versé sur la croix. Suit alors la foi et la confiance en Jésus-Christ pour la vie avec Lui.
Voilà la base de toute révélation biblique. Elle est indispensable pour aborder le texte biblique car elle nous met en connexion personnelle avec le véritable Auteur et Inspirateur de ce texte à savoir Dieu Lui-même.
« Car le témoignage de Jésus est l’esprit de la prophétie »(Apocalypse 19 :10)
La suite de la révélation se fait dans la relation avec Dieu qui ouvre les yeux du converti sur diverses vérités bibliques à mettre en rapport avec des expériences personnelles et/ou collectives avec Dieu ainsi que des faits historiques significatifs quant au déroulement de l’histoire du salut.
Les expériences sont particulièrement liées à l’évangélisation, aux prophéties, aux langues et leur interprétation, aux dons spirituels en général et aux ministères d’évangélisation et prophétiques.
En ce qui concerne le salut du corps, encore à découvrir par l’Eglise, on pensera particulièrement aux guérisons miraculeuses, aux visions des réalités célestes avec les yeux physiques ayant bénéficié du « collyre », aux paillettes d’or, aux pierres précieuses venues du ciel, à la manne, au revêtement/Baptême du Feu divin, à la Ste Cène de gloire, aux parfums, au vent céleste, au nuage de gloire et à la colonne de Feu, aux transportations physiques surnaturelles d’un lieu à un autre, aux nombreux passages dans les lieux célestes esprit et âme avec retour sur terre dans le corps pas encore métamorphosé et aux passages espérés dans les lieux célestes esprit, âme et corps métamorphosé avec retour pour l’accomplissement des missions révélées dans l’Apocalypse.
Les faits historiques apocalyptiques sont particulièrement liés à Israël, Peuple élu ayant subi la Shoah, qui existe à nouveau depuis 1948 sur une partie de la terre promise, à l’Aliyah, à la conquête totale de la terre promise, à la construction du Temple à Jérusalem, à l’enseignement et à la compréhension actuelle des textes bibliques de certains enseignants juifs et à la conversion à Jésus-Christ des juifs.
Bien entendu l’histoire de l’Eglise avec ses évolutions récentes sont évidemment à surveiller de près en vue de la formation de l’Eglise des Vainqueurs. Parallèlement, l’histoire récente et l’actualité avec les descendants d’Edom (Occident et Orient : fer des pieds de la statue de Daniel) et d’Ismaël (Moyen-Orient, pays musulmans et la radicalisation islamique – argile des pieds de la statue de Daniel) sont sérieusement à prendre en considération.
L’Apocalypse de Jean, avec le livre de Daniel et les livres prophétiques en général révélations écrites et inspirées de la Bible retrouvent une actualité révélée bien plus évidentes et ouvrent une nouvelle étape de l’histoire de l’Eglise indiscutablement liée à Israël. L’enseignement sur la gloire, la métamorphose du corps, l’Eglise des Vainqueurs, épouse de Jésus-Christ Glorifié sont des enseignements révélés mais qui ont aussi été passés aux tamis de l’exégèse et de l’herméneutique et doivent sûrement encore l’être tout en accompagnant les expériences et les faits historiques. C’est à ce niveau que se trouve le point de contact entre l’exégèse, l’herméneutique et la révélation.
Il est important que la révélation soit une manière d’aborder le texte biblique car une connexion personnelle avec l’Auteur des textes permet d’ajuster à la fois l’exégèse et l’herméneutique qui doivent rester «outils » et non pas des absolus. De même la révélation ne peut faire figure d’absolu car elle ne peut faire abstraction de l’exégèse qui s’occupe de la Parole révélée écrite de Dieu, ni de l’herméneutique biblique qui prend en compte les réalités de notre environnement culturel, politique, sociétal en comparaison avec celui qui existait aux moments de la rédaction des textes bibliques.
b) L’absolutisation de la révélation met de côté à la fois l’exégèse et l’herméneutique et provoque principalement l’illuminisme, le mysticisme et le fanatisme.
L’illuminisme consiste à s’improviser gourou exclusif ou groupe de gourous exclusifs seuls réellement inspirés par Dieu. Cela peut provoquer une ouverture aux sciences occultes à visages pseudo-chrétiens apparentés à la gnose ou au New Age. Rêveries, syndromes de folies religieuses, superstitions en tous genres, déconnexion de la réalité risquent de prendre le dessus.
Le mysticisme insiste particulièrement sur les mystères, les choses cachées, les symboles, les images uniquement révélées à celles et à ceux qui font des expériences spirituelles de toutes sortes non discernables par le « commun des mortels ». Il s’agirait de « super chrétiens » auxquels Dieu ferait des révélations mystérieuses, exclusives.
Le fanatisme est un zèle excessif pour une religion, une cause ou encore une soit disant révélation. Le fanatique peut être un illuminé et/ou un mystique qui est capable de soutenir sa cause, sa révélation par la manipulation, l’oppression voire le meurtre. Il va provoquer des clivages par sa négation des autres dans toute leur personnalité qui ne pensent pas comme lui. Il créera un corpus idéologique exclusiviste qui pourra le mener aux actions les plus horribles.
Toutes ces personnes peuvent souffrir de pathologies ou tout au moins de déséquilibres psychiques. Une déconnexion totale de la réalité voire des folies meurtrières individuelles ou collectives avec une radicalisation sectaire très dangereuse à la clé prennent place.
Certains textes bibliques sont isolés du contexte général et deviennent de simples « prétextes ». De ce fait, l’exégèse est carrément absente et démontre d’une bêtise liée au bout du compte à la méchanceté.
L’herméneutique biblique positive telle que nous l’avons décrite plus haut est combattue pour provoquer des ruptures culturelles et religieuses exclusivistes. Toute adaptation au monde tel qu’il est devient suspecte. Les expériences ésotériques deviennent alors critères absolus. La raison est totalement exclue.
c) Le livre de l’Apocalypse ou de la Révélation ouvre au contraire la porte pour échapper à l’absolutisation de la révélation qui est encore une émanation de la prison espace-matière-temps.
Il révèle, dévoile la réalité céleste et par là images, symboles et mystères perdent leur essence et leur raison d’être. C’est pourquoi il est tout sauf un livre de l’illuminisme et du mysticisme.
Il permet par ailleurs la victoire sur le Dragon oppresseur et accusateur donc il est encore une fois tout sauf un livre du fanatisme.
La solution de la « montée » proposée par Jésus-Christ Glorifié il y a presque 2000 ans n’a pas été imposée et n’est malheureusement pas passée auprès de la génération des chrétiens de l’époque. Chacun est resté libre de se repentir ou de ne pas se repentir, d’écouter ou de ne pas écouter ce que l’Esprit dit aux églises. C’est tout le contraire du fanatisme !
Mais le résultat du refus des 7 églises auxquelles s’était adressé Jésus-Christ Glorifié fut l’illuminée, mystique et fanatique église catholique romaine avec ses pratiques superstitieuses, ses saints, son symbolisme, ses images, son absolutisme papal et politique, son Inquisition et sa Saint Barthélémy ! Elle a de ce fait bien pu s’installer suite à l’attitude catastrophique de refus des chrétiens de l’époque de l’Apocalypse ! Quel gâchis !
L’Apocalypse – Révélation de la personne de Jésus-Christ et de la part de Jésus-Christ ouvre la voie de la libération totale EN Lui !
La Révélation est l’intrusion glorieuse via le prophétisme dans l’espace-matière-temps auprès des chrétiens réveillés sur terre. Mais le Seigneur ne voudrait pas en rester là : Il voudrait qu’ils entrent réellement esprit, âme et corps dans ce qui n’est plus caché, c’est-à-dire révélé à savoir Christ Glorifié Lui-même et les lieux célestes où Il se trouve.
d) La révélation relève davantage du ministère de l’évangéliste pour sa base et davantage du ministère du prophète et des prophéties pour la suite.
CONCLUSION
Suite à l’invitation pressante de Jésus-Christ Glorifié, passer au face à face, à la connaissance parfaite, au raisonnement d’adulte, à l’Amour parfait devient de plus en plus indispensable, car beaucoup ressentent que cela ne pas continuer ainsi !
Notre démarche relative au salut du corps et la montée à ne pas confondre avec l’enlèvement se veut bibliquement fondée, pas simpliste et en relation réelle d’amour avec le Seigneur.
Aujourd’hui, si vous entendez Sa voix, n’endurcissez pas votre cœur !
En Lui,
Martin BUSCH