RUBRIQUE DE L’EGLISE DES VAINQUEURS :
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LA MONTEE ET LA CHRISTOLOGIE
INTRODUCTION
La thématique que nous allons aborder se veut de démontrer que si Jésus est le Christ et le Roi Messie, s’Il est vrai Dieu et vrai homme, s’Il est le Grand Sacrificateur, alors il est indispensable et obligatoire qu’Il donne la possibilité à Ses disciples de monter esprit, âme et corps réellement et glorieusement dès à présent à la Salle du Trône. En fait il ne s’agit pas simplement d’une possibilité ou d’une option mais d’un ordre ou d’une série d’ordres très sérieux donnés par Jésus-Christ Glorifié à l’ensemble de Son Eglise au début du livre de l’Apocalypse. Nous n’allons pas revenir aux démonstrations relative à la christologie, dont nous ne retiendrons que quelques aspects, à partir du texte biblique que nous considérons comme acquises et démontrée par l’ensemble des enseignants chrétiens à travers les siècles. Par contre, nous allons partir de ces acquis pour essayer d’établir le lien indissociable entre ce qu’est Jésus-Christ et la nécessité de la montée du croyant à la Salle du Trône dès à présent. Nous n’allons pas non plus redémontrer que la montée pour maintenant est biblique en vue de la constitution de l’Eglise initiale des Vainqueurs vu que cela a été fait dans mes écrits précédents.
Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme
Si Jésus-Christ est vrai Dieu et vrai homme, alors le croyant doit bénéficier d’un salut total, esprit, âme et corps.
L’enseignement chrétien que l’on rencontre généralement est une adaptation à la réalité terrestre, espace-matière-temps. Il interprète les textes bibliques en séparant l’être humain intérieur de l’être humain extérieur en affirmant le salut de l’être intérieur, le salut de l’esprit et de l’âme, de leur transformation en affirmant en même temps la mort nécessaire du corps la partie visible sur terre de l’être humain d’ailleurs souvent confondu avec la « chair ». Le corps du croyant est en effet, dans l’ensemble identique dans son aspect et son évolution à celui des non-croyants. Cet enseignement chrétien parle alors d’une résurrection de la chair non visible non constatable par le commun des mortels mais à laquelle on est appelé à croire de ce fait. Cet enseignement était plus ou moins valable durant la période allant du livre des Actes à celle de l’Apocalypse, c’est à dire d’environ 33 à 92 après J-C. Mais d’emblée nous avons constaté qu’à partir de 92 environ Jésus Glorifié voulait clairement, en instituant l’Eglise des Vainqueurs, manifester qu’Il était réellement et corporellement Dieu et homme et que Ses disciples devaient devenir aussi corporellement comme Lui à ce moment-là puisqu’Il avait tout accompli ! Bref, Il voulait remettre les pendules à l’heure. Par ailleurs nous nous sommes attachés à démontrer que dans les livres bibliques précédents, notamment dans la Genèse, chez les prophètes, les Apôtres Jean et Paul, tout cela était clairement écrit, annoncé, préparé, attendu et finalement aurait dû être vécu d’emblée. Certains éléments du vécu surnaturel et miraculeux des apôtres dans les Actes nous y mènent tout droit. La preuve c’est que l’Apôtre Jean y était arrivé ! (Apocalypse 4 :1). Si Jean a eu cette grâce nous aussi nous pouvons en bénéficier car Dieu ne fait acception de personne (Deutéronome 10 :17 ; Actes 10 :34 ; Galates 2 :6 ; 1 Pierre 1 :17).
Si on établit le parallèle avec Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme qui a tout accompli, c’est comme si avec cet enseignement chrétien traditionnel uniquement peu ou prou valable jusqu’en 92, Son sacrifice sur la croix n’aurait eu qu’un effet de salut partiel, dissocié, « coupé en tranches temporelles » et non complet ou global.
En fait on ne peut dissocier l’étendue du salut qu’Il nous a offert esprit, âme et corps pour que nous puissions « monter » sous peine de dissocier ce qu’est Jésus vrai Dieu et vrai homme. La montée démontre que la globalité du salut de l’homme est effective. Si nous affirmons la visibilité, la réalité, l’historicité, l’humanité de Jésus et en même temps Sa divinité et Sa gloire, alors nous devons affirmer l’inclusion du salut du corps du croyant par sa métamorphose ou sa transfiguration. Non seulement la globalité de ce que Jésus a accompli mais encore davantage la globalité de ce qu’Il EST, implique obligatoirement la globalité du salut du croyant dans ce qu’il est : esprit, âme et corps !
Nous savons que le Diable est le « diviseur » et une de ses tactiques, pour gagner du temps, est de diviser, de couper en tranches la conception de base donc obligatoirement l’expérimentation de la globalité du salut, donc la globalité de qui est Jésus-Christ Lui-même. Il sait que nous obtenons les choses de Dieu par la foi. Or si la foi vient de ce qu’on entend, de la Parole de Dieu, il lui faut en fausser la réception pour orienter, voire désorienter cette foi vers des réalités aux apparences justes mais partielles et partiales. Le résultat ne pourra être que partiel et partial. Il sait qu’aussi longtemps que nous sommes dans l’espace-matière-temps cette réception de la Parole de Dieu restera toujours plus ou moins faussée donc, adieu la globalité à commencer par celle de Jésus-Christ Lui-même qui est le tout ou le « plérôme » !
Notre intelligence dans ce contexte espace-matière-temps et particulièrement dans un corps non sauvé, est et restera donc perturbée, partiale et partielle quoi qu’il en soit ! C’est pourquoi, aussi longtemps que nous sommes ici-bas, elle doit être constamment renouvelée, car elle « vieillit » très vite au même titre que notre corps nu non revêtu de feu et de gloire.
Quelle est la solution ? A nos yeux, elle coule de source à savoir sortir corporellement (Ephésiens 4 :7-9) de ce qui nous empêche d’avoir une bonne réception de la Parole de Dieu : le monde, l’espace-matière-temps pour y revenir corporellement glorieux munis d’une foi alimentée par une Parole de Dieu que nous appellerons à défaut de mieux, globale issue de la globalité de ce qu’est Jésus-Christ Lui-même : vrai Dieu et vrai homme ! Il est d’ailleurs Lui-même Parole de Dieu, il est par conséquent indispensable d’être totalement auprès de Lui, mieux EN Lui.
A la globalité identitaire de Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme ne peut que correspondre la globalité identitaire uniquement restaurée et glorieuse du croyant et en aucun cas l’identité déchue partielle et partiale sous peine de schizophrénie physique, mentale et spirituelle.
D’ailleurs Jésus Lui-même est allé très loin en citant le Psaume 82 :6 : « N’est-il pas écrit dans votre loi : j’ai dit : Vous êtes des dieux » (Jean 10 :34). Pour être ce que Jésus dit que nous sommes, on ne peut se contenter de notre état actuel aussi au niveau de notre corps. Lui est vrai homme et vrai Dieu et nous sommes vrais hommes et vrais dieux mais uniquement devant le Trône du Père après la « montée » !!! Soyons à la taille du Christ dans Sa plénitude (Ephésiens 4 :13).
Jésus-Christ Roi
Le « tout pouvoir m’a été donné dans les cieux et sur la terre » fonde la toute puissance, la messianité et donc la royauté de Jésus tant dans les lieux célestes que dans l’espace-matière-temps ou sur la terre.
Soit ! Mais le fait que tout aille plutôt mal sur terre pose un problème non négligeable ! En parallèle vu que nous sommes exhortés à combattre dans les lieux célestes d’après la lettre aux Ephésiens, il semblerait que tout n’y est pas si rose non plus !
Il est donc légitime de se poser la question de l’exercice de la royauté de Jésus tant sur terre que dans certaines « parties » des lieux célestes. Il est vrai que le nom de Jésus, s’il est employé dans la foi et la sanctification est merveilleux dans la manifestation de la puissance dans les milieux charismatiques et fort heureusement ! La transformation positives de vies brisées de celles et ceux qui se sont convertis à Jésus est tout aussi merveilleuse.
Mais le diagnostic général de ce qui se passe globalement sur terre et aussi dans les lieux célestes notamment quand on discerne certaines forteresses démoniaques existant dans et à partir du 2ème ciel (Hadès, Enfer) n’est pas glorieux ! Cela vient tout simplement du fait que l’homme par sa chute a donné des droits à l’Ennemi qui a accès au Trône pour nous accuser (Job 1 ; 1 Rois 22 :19-22 ; Zacharie 3 :1-2) même après l’œuvre de justification de Jésus-Christ sur la croix (Apocalypse 12 :10c). Par la justification le Seigneur Jésus-Christ est pour les chrétiens leur avocat (1 Jean 2 :1) car ils continuent à pécher. C’est bien la preuve que ceux-ci ne laissent pas agir pleinement la souveraineté royale de Jésus sur leur vie. Fort heureusement Jésus les (nous – me) rattrape en se faisant leur avocat devant le Trône du Père et face aux accusations de l’Ennemi. Mais être avocat et roi ou juge, ce n’est pas la même chose.
Alors quid ?
La prédication classique ou moins classique pour remédier à cela sera d’encourager les chrétiens à être plus consacrés, sanctifiés, obéissants, de ne plus pécher, d’appliquer telle ou telle « recette miracle » de foi ou d’acte de foi, de s’attacher à tel ou tel ministère puissant, d’aller fréquenter des églises plus « réveillées », moins traditionalistes, plus puissantes dans l’Esprit, doctrinalement plus bibliques ou encore de revenir aux traditions des anciens qui ont créé la dénomination ou tout simplement de revenir à l’église des Actes des Apôtres etc… On pense que si les églises réveillées, bibliques, organisées pour mettre le maximum de personnes au travail etc… gagnent en importance sur terre, alors la royauté de Jésus sera de plus en plus manifeste car dans le cadre de ces églises Jésus est Roi et Seigneur ! Donc, plus elles occuperont d’espace, plus le royaume où Jésus a autorité c’est à dire dans les églises, s’étendra. Il y a du vrai dans tout cela car nous retrouvons partiellement des exhortations semblables dans les écrits bibliques, mais quand on voit l’état lamentable des chrétiens, de nombre d’églises et même de ministères toutes dénominations confondues y compris les églises du premier siècle, alors on est encore une fois en droit de se poser des questions.
Les chrétiens et leurs responsables se sont évidemment aussi posé ces questions. La réponse relative à la royauté de Jésus sera de dire qu’elle est encore cachée et qu’elle ne sera manifeste qu’à Son retour glorieux. Là encore il y a du vrai mais Jésus parle aussi au passé quand Il affirme que tout pouvoir Lui a été donné !!! Vient alors la réponse « du déjà et du pas encore biblique », de la relativité des choses, des 1000 ans sont comme un jour et inversement, d’un fatalisme « spirituel » affirmant la souveraineté de Dieu et que quoi qu’on fasse, cela n’y changera rien ou alors à l’inverse notamment dans le christianisme social l’action parmi les plus déshérités permettrait de se transcender voire de se justifier etc…
Et si on passait de Jésus-Christ Roi à Jésus-Christ Roi des rois et Seigneur des Seigneurs ? (Apocalypse 17 :14).
Nous ne considérons pas ici les rois opposés à Jésus qui seront éliminés mais aux « rois et reines » fidèles qui mèneront les nations avec une verge de fer, qui règneront sur terre une fois…qu’ils seront sauvés esprit, âme et corps, une fois qu’ils seront montés et par là rendus capables de partir du Trône pour faire le travail tant sur terre que dans les lieux célestes (Apocalypse 2 :26-27 ; 5 :10 ; 6 :2 ; 12 :5+11 ; 17 :14 ; 19 :14 ; 20 :4a).
Comment combattre et vaincre dans les lieux célestes (Ephésiens 6 :10-17) ? L’armure dont il est question dans ce texte aux Ephésiens parle de l’épée Esprit - Parole de Dieu et si nous considérons la Parole de Dieu correctement perçue dans sa globalité comme nous l’avons décrit dans le paragraphe précédent, il faut être métamorphosé hors de l’espace-matière-temps sinon on tape obligatoirement dans le vide. Il en est de même par voie de conséquence pour la ceinture - vérité, la cuirasse - justice, le bouclier - foi alimenté par une épée - Parole globale de plénitude et les chaussures - zèle. Enfin pour « couronner » le tout, il faut le casque du salut global, esprit, âme et corps. Cette armure n’est autre que le revêtement de gloire absolument nécessaire pour passer et combattre dans les lieux célestes négatifs non pas à partir de la terre mais à partir du Trône, sinon c’est peine perdue : 2000 ans d’histoire de l’Eglise nous l’ont amplement prouvé ! Le texte nous dit clairement qu’il ne faut pas se battre contre la chair et le sang (Ephésiens 6 :12), autrement dit ce n’est pas dans l’espace-matière-temps ou ici que cela se passe mais bien dans les lieux célestes ! Il faut donc partir du Trône du Père pour avoir le dessus, car si on part de la prison de ce monde, on part au combat désarmé ! Mais pour partir du Trône, il est évidemment nécessaire d’y être préalablement monté !
La gloire de l’Eglise des Vainqueurs à savoir le combattant sur son cheval, couronné, muni d’un arc, parti en vainqueur pour vaincre d’Apocalypse 6 :2 et la femme dans le ciel d’Apocalypse 12 :1 démontre la nécessité de cette stratégie voulue par Jésus-Christ Glorifié et le résultat à savoir la foule d’Apocalypse 7 et la lune, réalité du mal sous ses pieds sans compter l’éjection du Dragon des lieux célestes et de la terre trois ans et demi plus tard en vue du Millénium et de l’éternité.
Il est nécessaire de changer de « logiciel » pour que ça marche !
Jésus-Christ Roi régnant ? Jésus-Christ le Roi Messie ? Oui mais à condition que nous soyons aussi des rois et des reines réellement et totalement sauvés, glorieux comme Lui, brillants comme le soleil car la gloire est une réalité qui se partage (Jean 17 :22), car Dieu est amour (1 Jean 4 :16). Dieu, même s’Il se suffit à Lui-même, au nom de cet amour et de ce qu’Il est, ne peut que partager cette gloire et ce combat ! Il ne veut pas finaliser le travail sans nous!
« Ils (« méchants rois, bête ») combattront l’Agneau et l’Agneau les vaincra, car Il est Seigneur des seigneurs et Rois des rois et avec Lui les appelés, les élus et les fidèles vaincront aussi » (Apocalypse 17 :14).
Jésus-Christ Sacrificateur
Jésus-Christ est notre « Souverain Sacrificateur » (Hébreux 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 8 ; 9 ; 10 ;13) parfait et en même temps le « sacrifice » parfait en offrant son corps sur la croix. Il nous a justifiés parfaitement.
Jésus-Christ a corporellement souffert dans Sa chair sur la croix, est corporellement ressuscité, est corporellement apparu à Ses disciples, est corporellement monté au ciel aux yeux de tous Ses disciples et est corporellement revenu une première fois comme Il l’avait promis dans les Evangiles en rencontrant l’Apôtre Jean pour le faire « monter » lui aussi corporellement à la Salle du Trône. Jésus est corporellement assis sur le Trône. La corporéité de Jésus indiscutablement présente dans l’accomplissement de ses missions ne peut qu’inclure le salut du corps par la métamorphose du croyant avec l’accomplissement de ses missions. Cette corporéité sur la croix a d’ailleurs été mise en cause dès les premiers siècles par les gnostiques et plus tard par l’islam.
Il est dit que les membres de l’Eglise des Vainqueurs sont devenus des sacrificateurs (glorification) après avoir été délivrés de leurs péchés par Son sang (justification - Apocalypse 1 :5b-6 ; 5 :10).
Comment le croyant peut-il devenir sacrificateur puisque le sacrifice parfait et complet a été fait par Jésus-Christ ?
En fait si nous traçons les parallèles entre Jésus-Christ et le croyant comme dans les paragraphes précédents, il faudrait que le croyant - sacrificateur offre aussi son corps comme le Seigneur l’a fait.
Nous lisons en Romains 12 :1 : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable ».
Dans nos écrits précédents nous avons démontré qu’il s’agit évidemment de faire « brûler » notre corps dans le Feu céleste du Saint Esprit en vue de la métamorphose. C’est là un culte raisonnable, logique. Notre corps a un besoin constant d’être en Feu par le Saint Esprit comme le sacrifice consumé de l’Ancienne Alliance avait besoin d’être brûlé sur l’Autel.
Pourquoi est-ce raisonnable ? Parce qu’aller au combat sans avoir le corps en feu ou métamorphosé n’est pas raisonnable, logique comme nous l’avons vu dans le paragraphe précédent. Il faut que notre intelligence soit renouvelée pour pouvoir croire en vue de l’offrande de notre corps terrestre en sacrifice par le feu, c’est à dire transfiguré et que par là nous soyons rendus capables devant le Trône de ne pas nous conformer à ce monde et discerner ou plutôt voir quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.
Le sacrifice de notre corps ne peut en aucun cas être un suicide, ou une usure du corps au service de Dieu entraînant la mort ou même le martyr, car après avoir offert notre corps en sacrifice il faut toujours et encore discerner la volonté de Dieu, donc ce n’est pas possible en tant que cadavre.
Nous comprenons clairement une fois de plus que l’être entier esprit, âme et corps doivent être « dans le coup » et surtout situé dans le Saint des Saints. Le Sacrificateur n’est pas allé dans le Lieu Très Saint simplement avec son âme et son esprit mais aussi avec son corps. Pour que son service soit valable et efficace, il fallait qu’il soit devant le tabernacle et les chérubins sculptés représentant le Trône de Yahvé. Comment pouvons-nous accepter un enseignement qui ne préconise pas la présence réelle devant le Trône esprit, âme et corps des « sacrificateurs » que nous sommes appelés à être ?
Conclusion
Nous avons voulu montrer que le salut total offert en Jésus-Christ a des implications glorieuses. Nous constatons aussi que l’Eglise des Vainqueurs dans son essence et son identité, montée devant le Trône, correspond profondément à la christologie chrétienne, c’est à dire au cœur et à la spécificité de notre foi et devient par là absolument incontournable.
En Lui,
Martin BUSCH