N° 2 Eglise des Vainqueurs (volume 2)


Martin BUSCH (à gauche)
Docteur en Théologie

Eglise des Vainqueurs n°2






Dans notre propos le verbe « faire » nous paraît fondamental. On pourrait le remplacer par «concrétiser », « mettre en œuvre », « rendre visible ». En d’autres termes, la volonté de Dieu est que les choses se fassent, se concrétisent, soient rendues visibles sur la terre comme au ciel !  Bref nous sommes appelés à prier pour que le ciel devienne réalité sur la terre. Voilà un des buts majeurs de Dieu.
L’exaucement de cette prière est devenu possible parce que Jésus-Christ a payé le prix suffisant sur la croix qui nous permette de profiter pleinement des réalités célestes sur la terre. La croix et la résurrection de Jésus-Christ nous ouvrent le chemin pour le céleste dans le cadre du terrestre. Prêcherons-nous de nouveau l’effort, le sacrifice ? Non, car ce serait mettre la charrue avant les bœufs ; la grâce est suffisante. En effet, la motivation pour l’effort, le sacrifice et la consécration viennent dans la mesure où par la grâce de Dieu,  le « céleste » est expérimenté par le croyant préalablement et non pas l’inverse. Plus on boit de «céleste», plus on a soif de «céleste» et par conséquent plus on sera alors motivé pour s’investir en vue d’étancher cette soif brûlante et merveilleuse ! Tout mouvement de réveil est une irruption massive du «céleste» dans le «terrestre». Cette irruption est liée à l’acceptation dans la foi de femmes et d’hommes de Dieu de Sa révélation particulière qu’Il a choisie de communiquer à chaque génération au moins. Ces personnes sont porteuses de cette révélation que nous appellerons PROPHETIQUE et d’une grande partie de l’exaucement de la prière : « Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. »
La question actuellement primordiale qui doit se poser à l’Eglise d’aujourd’hui : « Quel est le message prophétique de Dieu pour l’Eglise d’aujourd’hui ? » Une autre question très importante elle aussi se pose non moins crucialement : « Pourquoi l’Eglise primitive a-t-elle spirituellement dégénéré dès la fin du premier siècle ? »
Traditionnellement la réponse consiste à regretter l’Eglise primitive et on prône « l’imitation » de cette Eglise. Il y a beaucoup de vrai dans cette démarche mais ce n’est pas suffisant à notre avis, car c’est justement l’Eglise primitive qui a fini par s’endormir et par dévier. En fait l’Eglise primitive a arrêté sa marche en avant dans son refus des révélations nouvelles du Seigneur et par-là a aussi perdu les réalités originelles bonnes qui lui avaient déjà été confiées. Nous trouvons les réponses dans la Bible, la Parole de Dieu notamment au début de l’Apocalypse (= la Révélation – chap. 1 - 3 ) où nous est brossée l’image de l’état de l’Eglise de la fin du premier siècle mais en même temps nous y voyons prophétiquement l’Histoire de l’Eglise et de surcroît le désir de Dieu pour la vision d’une Eglise repentante, prête à changer, selon Son cœur, une Eglise de vainqueurs qui est appelée à se manifester aujourd’hui. « A celui qui vaincra » des promesses extraordinaires ont été faites dans ces passages. L’Eglise des vainqueurs sera composée des chrétiens ayant des « oreilles pour entendre ce que l’Esprit dit aux églises ».




EPHESE  (Apocalypse 2 : 1- 7)


Identité

L’Église d’Ephèse symbolise l’Église primitive même si la lettre s’adresse bien entendu d’abord à l’Église d’Ephèse de l’époque de la fin du 1er siècle. Les sept étoiles représentent  les « anges », les envoyés (angelos) ou les chrétiens exerçant respectivement le ministère d’apôtre auprès des sept églises  (Apocalypse 1 : 20 ). Ils représentent la plénitude (7 : chiffre de la plénitude) de l’exercice des ministères. Les 7 chandeliers représentent la plénitude de l’Église des origines et celle qui est à l’origine de toutes les églises ultérieures.
Qualités

L’Église primitive (d’Ephèse aussi) avait la plénitude de ce que Dieu voulait pour elle à ce moment-là. Elle avait notamment la plénitude du Saint-Esprit, de Ses dons, de Ses fruits et celle des ministères charismatiques : apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs et docteurs. Elle avait en outre les qualités en résultant, à savoir l’unité de la foi et le discernement (Apocalypse 2 : 2-3+6 ; Ephésiens 4 : 11-16 ; Actes 4 : 32-33). Cette église a notamment rejeté les « Nicolaïtes » . (En grec : nikao=conquérir et laos=peuple.) Il s’agirait en fait de faux apôtres (Apoc.2 : 2) des « conquérants du peuple de Dieu » qui menaçaient la vie de l’Eglise par une sorte de prise de pouvoir sur le peuple de Dieu par l’introduction d’un légalisme religieux dont le premier effet serait justement de tuer  l’amour et la vie par la foi et par la grâce. Il s’agit des gnostiques qui imposaient un légalisme mystique par lequel on entrait dans le spirituel et le divin par des lois liées à des  connaissances (gnosis) tout en vivant dans le libertinage et non dans la foi en l’œuvre expiatoire de Christ. NOTE : enseignements gnostiques : mépris du corps ou alors l’autre extrême, son idolâtrie – mélanges et influences grecques et orientales avec de l’occultisme, du spiritisme, de la divination, de la magie, des cultes des anges, des doctrines fausses soi-disant pour le bien-être ainsi que des ascèses trompeuses et destructrices du corps à l’époque ; style New Age mélanges semblables d’aujourd’hui – vie licencieuse et libertine et en même temps une ascèse sans valeur et charnelle. Colossiens 2 : 16 à 3 : 5 ; Ephésiens 4 : 17 à  5 : 15.


Reproches

« Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour » (v.4).

Quand nous lisons 1 Corinthiens 13, l’agapè (=amour) est une sorte d’état « amoureux », une ivresse d’amour ! L’agapè n’est pas la pratique des dons spirituels (1 Cor. 13 : 2) ni le fait de donner voire de se sacrifier (1 Cor.13 : 3. N.B. : il ne faut pas confondre cette partie première de l’amour dont il est question ici, avec celle qui consiste à donner sa vie pour ses amis dont il est question en Jean 15 : 13 par exemple).
L’agapè est d’abord un état qui unit deux êtres en quelque sorte amoureux l’un de l’autre, sans complexes, préjugés, arrière-pensées ou calculs aucuns vis à vis de l’autre et de soi-même (patience, bonté, pas envieux, pas de vantardise, pas d’orgueil, pas de malhonnêteté pas d’intérêt propre, pas d’irritation, pas de soupçon du mal), une certaine folie pour ne pas dire une folie totale due à l’ivresse de l’amour l’amour « excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout ». Cette dimension est à la base de notre relation avec Dieu c’est à dire de notre existence : « Si je n’ai pas l’amour je ne suis rien (outen eimi) » autrement dit, si je n’ai pas l’amour je n’existe pas, je n’ai pas d’identité réelle ! 
Ce que l’Eglise primitive avait perdu, c’était cet état d’ivresse d’amour vis à vis de Dieu que les amoureux connaissent. Cet amour là doit être premier, à la base de toute œuvre et non pas la loi qui nous fait raisonner en termes de devoirs et d’obligations.

2 Corinthiens 5 : 12-14 nous semble révélateur dans notre propos : « Nous ne nous recommandons pas de nouveau nous-mêmes auprès de vous ; mais nous vous donnons occasion de vous glorifier à notre sujet, afin que vous puissiez répondre à ceux qui tirent gloire de ce qui est dans les apparences et non dans le cœurEn effetsi je suis hors de sens, c’est pour Dieu ; si je suis de bon sens, c’est pour vous. Car l’amour de Christ nous presse… »

Paul veut montrer la différence relationnelle et de qualité d’amour qui existe entre lui et les Corinthiens d’une part et  ces « légalistes » et les Corinthiens d’autre part. Les tenants de la « lettre qui tue » (3 : 6) n’ont que les apparences mais pas de cœur.  Et c’est là qu’il décrit sa relation avec Dieu comme une folie qu’il met en relation avec l’amour ! Il essaye de ramener les Corinthiens à cette qualité d’amour par ses explications et ses arguments c’est pourquoi il dit qu’il est de bon sens pour les Corinthiens. Mais pour Dieu il est fou, hors de sens ! 

Romains 5 : 5 nous dit : « …l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. » Nous comprenons que cet amour nous est donné par le Saint-Esprit ! Observons comment les choses se sont passées quand le Saint-Esprit fut répandu à la Pentecôte. Cet amour apparaît en Actes 2 : 13+15 par les témoins de l’événement de la Pentecôte qui considéraient les personnes remplies du Saint-Esprit comme étant ivres. Paul n’a-t-il pas écrit aux Ephésiens (5 : 18) : « Ne vous enivrez pas de vin : c’est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l’Esprit. » Les Ephésiens comme probablement les Corinthiens (1 Corinthiens 11 : 21b) avaient perdu ce « premier amour », cette ivresse, cette joie et cette folie célestes, pour la remplacer par l’ivresse issue du vin !! Dans leurs expressions les deux ivresses se ressemblent
La sainte présence glorieuse de Dieu peut aussi engendrer une bonne crainte environnée de Son amour qui de toute façon fait réagir notre corps d’une manière ou d’une autre (Dieu, par le Saint-Esprit peut et veut utiliser notre corps, notre voix pour S’exprimer, nous bénir et nous faire réagir) : on est ivre, on tombe sur son visage parterre, on est « ivre-mort » (Abraham : Genèse 17 : 3 ; Moïse et Aaron : Nombres 20 : 6 ; Josué : Josué 5 : 14 ; Gédéon : Juges 6 : 22-23 ; Manoach : Juges 13 : 20 ; Saül : 1Samuel 19 : 23-24 ;  David : 1Chroniques 21 : 16 ; Job : Job 42 : 5-6 ; Esaïe : Esaïe 6 : 5-7 ; Ezéchiel : Ezéchiel 1 : 28 ; 3 : 23 ; Daniel : Daniel 8 : 17 ; 10 : 9ss. ;  Zacharie père de Jean-Baptiste : Luc 1 : 12 ; les disciples, Marie, les frères de Jésus, les 120 : Actes 2 : 13 ; Pierre : Actes 10 : 10 -13 ; les disciples sur la montagne : Matthieu 17 : 6 ; Paul : Actes 9 : 4 ; 1 Corinthiens 12 : 2-4 dans la mesure où son corps est resté sur terre ;  Jean : Apocalypse 1 : 17)on chante (Psaume 126 : 2b ; 138 : 1 ; Matthieu 26 : 30 ; Jacques 5 : 13)on crie ( Psaume 126 : 2a ; Apocalypse 7 : 10 ; Luc 18 : 7 ; Osée 11 : 10 ; Esaïe 21 : 8-9 ; Esaïe 31 : 4 ; Osée 11 : 10)on rit (Psaume 2 : 4 ; 37 : 13 ; 126 : 2), on se réjouit (Cf. tous les passages sur la JOIE ;  2 Corinthiens 13 : 11a ; Philippiens 3 : 1 ; 4 : 4)on s’embrasse (2 Corinthiens 13 : 12a)on saute, on danse (1Chroniques 13 : 8 ; 2 Samuel 6 : 14+20-23)on tremble (Jérémie 23 : 9 ; Actes 7 : 32)on pleure (Genèse 33 : 4 ; Luc 7 : 36-5 ), on parle en même temps (Actes 4 : 24 ; 7 : 32b ; 10 : 46-47), on parle un langage incompréhensible (Cf. Marc 16 : 17b ; 1Corinthiens 14 : 2+5a  et tous les passages sur le parler en langues et d’autres comportements et attitudes prophétiques bizarres et étonnants … (Cf. Ezéchiel 3 : 24-26 ; 4 : 1-17 ; 5 : 1 ; 24 : 15-19…).

Si Paul donne des directives d’ordre et de bienséance en 1Corinthiens 11,12 et 14 pour que chacun comprenne ce qui se passe dans l’Assemblée face à la « kermesse-orgie corinthienne » de l’époque, il laisse aussi un espace pour l’ivresse céleste, l’amour-agapè qui doit se rechercher dans le culte entre autres au même titre que les dons spirituels (1 Cor.13 et 14 : 1) dont le parler en langues (1 Corinthiens 14 : 5).
Dans le cadre de cet « espace de  folie et d’ivresse», de visitation (comme à la Pentecôte), l’amour-agapè, le vin doux, le vin nouveau céleste nous donnent une soif irrésistible de la présence de Dieu. Nous avons alors très soif de cette rencontre glorieuse et réelle avec Jésus-Christ glorifié pour connaître les messages et la mission pour nous personnellement  de la part de Celui qui « tient les sept étoiles dans sa main droite, Celui qui marche au milieu des sept chandeliers d’or ».

 L’Église d’Ephèse – type de l’église primitive - avait perdu l’ivresse et la folie célestes de l’amour premier, l’ivresse qui anime l’épouse pour son époux et réciproquement(Cf. Cantique des Cantiques ; 2 Corinthiens 11 : 2 ; Apocalypse 18 : 23 ; 21 : 2 ). Cet amour premier a aussi la dimension du PLAISIR. Esaïe 62 : 4 : « On ne te nommera plus : délaissée, on ne nommera plus ta terre : désolation ; mais on t’appellera MON PLAISIR en elle, et l’on t’appellera ta terre : EPOUSE ; car l’Eternel met son PLAISIR en toi, et ta terre aura un ÉPOUX ».

Dieu veut que la motivation de base de notre vie chrétienne, de nos œuvres, soit « le premier-amour-ivresse-folie. » Sans repentance ou retour à cette base pour une « pratique des premières œuvres d’amour », le « chandelier » disparaît, c’est ce qui s’est passé quand l’Église a disparu dans les ténèbres de la tradition, du légalisme, d’un « faux-sérieux » religieux et cérémoniel « liturgique » et finalement dans les ténèbres de faux enseignements.


La Promesse de l’immortalité

Avoir des oreilles pour entendre ce que l’Esprit dit aux églises et vaincre engendre la bénédiction du Seigneur. La question qui se pose immédiatement : « Cette promesse est-elle pour nous aujourd’hui où est-elle pour l’au-delà ? »
« A celui qui vaincra, je donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu » v.7
L’arbre de vie apparaît dans Genèse 2 : 9 et 3 : 22 : « L’Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal… . L’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d’avancer sa main, de prendre de l’arbre de vie, d’en manger, et de vivre éternellement.

Cet arbre donne la guérison (cf. Apocalypse 22 : 14+19) et le fait de vivre éternellement ou la métamorphose (cf. enseignement sur l’Église de Laodicée), autrement dit de ne pas être soumis à la maladie qui est le chemin de la corruptibilité et du vieillissement du corps qui finit par aboutir à la première mort !

Notons d’abord qu’Hénoc et Elie sous le régime de l’Ancien Testament ne connurent pas la première mort (Genèse 5 : 22 ;  Hébreux 11 : 5 ; 2 Rois 2 : 11-13 ; Malachie 4 : 5 ).

Jésus-Christ nous ouvre l’accès à l’arbre de vie : Il a payé pour nos maladies (Esaïe 53 : 5c ;  Matthieu 8 : 16 -17 ;  1Pierre 2 : 24b). Les meurtrissures injustes que Jésus a subies sur Son corps l’ont été pour notre guérison physique.

Romains 2 : 7 dit : « Dieu…réservant la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire cherchent l’honneur, la gloire et l’immortalité (1Corinthiens 15 : 53 nous montre clairement qu’aphtarsia et atanasia sont ÉQUIVALENTS : « Il faut en effet que le corruptible revête l’incorruptibilité (= aphtarsia : incorruptibilité, immortalité, intégrité physique)  et que le mortel revête l’immortalité (= atanasia : immortalité ) ». Ce passage fait clairement la distinction entre la vie éternelle et l’immortalité. Cette dernière se recherche par la persévérance à bien faire (Romains 2 : 1+14-16).

2 Timothée 1 : 9c -10 dit : « Dieu…nous a sauvés et nous a adressé une sainte vocation, non à cause de nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ AVANT LES TEMPS ÉTERNELS, et qui a été manifestée MAINTENANT par l’apparition de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit (en grec : part. aor. passé) la mort et a mis en évidence (en grec : part. aor. passé) la vie et l’immortalité par l’Évangile. » L’immortalité (aphtarsia : précision importante dans le texte citée à côté de la « vie » - zoé – pour bien montrer que les deux réalités, bien que proches, ne sont pas à confondre l’une avec l’autre)  engendrant la destruction de la mort opérée par grâce par Jésus-Christ, fait partie de la Bonne Nouvelle (= Evangile) pour « maintenant » c’est à dire « avant les temps éternels » !

Hébreux 11 : 5 : « C’est par la foi qu’Enoch fut enlevé pour qu’il ne vît point la mort et qu’il ne parut plus parce que Dieu l’avait enlevé ; car avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu’il était agréable à Dieu .» Il faut avoir la foi et être agréable à Dieu pour recevoir l’immortalité : IL FAUT COMMENCER PAR Y CROIRE !

Enseigner l’immortalité expose aux foudres des traditionalistes : Jésus en a fait l’amère expérience : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort jusque dans l’éternité. Maintenant , lui dirent les Juifs, nous connaissons que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et tu dis : si quelqu’un garde ma parole, il ne goûtera jamais la mort jusque dans (pour - eis aiona) l’éternité. Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? Les prophètes aussi sont morts. Qui prétends-tu être ? Jésus répondit : Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien. C’est mon Père qui me glorifie, lui que vous dites être votre Dieu et que vous ne connaissez pas. Pour moi, je le connais ; et si je disais que je ne le connais pas, je serais semblable à vous, un menteur. Mais je le connais et je garde sa parole…ils prirent des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha, et il sortit du Temple. »  Jean 8 :51-59.
Garder la Parole de Dieu signifie ne pas goûter ou voir la mort avant d’entrer dans l’éternité, c’est à dire bénéficier de l’immortalité. Là encore nous remarquons la distinction faite par Jésus Lui-même entre l’immortalité et l’éternité ou la vie éternelle !
« Mais celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui. » 1Jean 2 :5.
Nous voyons clairement que nous sommes appelés à vivre l’amour premier de Dieu dont nous avons parlé plus haut pour entrer dans les dimensions de l’immortalité.
Si être agréable à Dieu passe par la foi (Hébreux 11 : 6) ne serait-ce pas aussi L’aimer de ce premier amour ? Lui être agréable ne serait-ce pas le « connaître » préalablement pour justement recevoir l’immortalité ?
 « Quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu » 1 Jean 4 : 7. (Le verbe « connaître » dans la Bible est employé dans une signification bien précise : Genèse 4 : 1 nous dit : Adam connut Eve, sa femme ; elle conçut et enfanta… » Dieu veut une relation réelle d’amour avec Ses enfants.)

Jean 6 : 50 nous dit : « C’est ici le pain qui descend du ciel afin que celui qui en mange ne meure point. » Croire en Jésus glorifié, Le rencontrer consiste à être imprégné (à « manger et boire») de feu et de gloire  dans tout notre être. Cela fait du bien à tout notre être, y compris à notre corps !

1 Corinthiens 11 : 30 dit : « C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts. » Paul s’indigne du fait des infirmités, de la maladie et de la mort dans l’Église. Il trouve que ce n’est pas une situation normale ! Cela montre que Paul et les chrétiens de l’époque avaient une vision différente de la nôtre. Aujourd’hui dans les églises, les infirmités, la maladie et la mort sont en quelque sorte intégrées dans la « vie de l’Église traditionnelle» alors que nous savons que ces réalités sont des esprits mauvais ! (Matthieu 8 : 16-17 ; 9 :32-33 ; 12 :22 ; Marc 9 : 25-27 ; Luc 11 : 14 ; 13 : 11-13 ; 1 Corinthiens 15 : 26+54b-55).

Le nombre d’années accordé par Dieu à Adam et à Eve et à leur postérité jusqu’à l’époque du déluge est stupéfiant ! 969 ans pour Mathusalem ! Il fallait que les corps aient une constitution incroyablement vigoureuse !
C’est par l’Esprit de l’Éternel que c’était possible : « Alors l’Éternel dit : Mon ESPRIT ne restera (on peut aussi traduire : ne contestera pas toujours dans l’homme, c.à.d. que le spirituel ne luttera pas constamment contre le charnel dans l’homme qui ne veut pas de Dieu) pas toujours dans l’homme, car l’homme n’est que chair et ses jours seront de cent vingt ans » Genèse 6 : 3

Les hommes devinrent de plus en plus mauvais et cela eut des conséquences sur la longévité : l’homme ne vivra plus que 120 ans en moyenne au lieu de presque 1000 ans auparavant ! (Genèse 6 : 3).

Genèse 4 : 26 montre aussi la distanciation progressive entre l’homme et Dieu : « ….C’est alors que l’on COMMENCA A INVOQUER le nom de l’Éternel. » Autrement dit : à partir de ce moment-là, il fallait entrer dans la prière pour entrer en communication avec Dieu. Avant, l’homme pouvait encore s’approcher, parler, discuter avec Dieu presque comme avec un autre homme : La conversation entre Caïn même meurtrier et Dieu en est la preuve évidente (Genèse 4 : 9-16).

Au Psaume 90 v.10 les années se réduisent encore en moyenne : « Les jours de nos années s’élèvent à soixante dix ans et pour les plus robustes à quatre-vingts ans » Malgré les progrès de la médecine, la moyenne mondiale ne va pas bien au-delà.

Abraham, le père de la foi, âgé de plus de 100 ans, (mort à 175 ans) eut encore 6 enfants après Isaac avec Ketura ! ! !  (Genèse 25 : 1-3)
Caleb qui a « pleinement suivi la voie de l’Éternel » est resté vigoureux à 85 ans comme il l’était à 45 ans ! Josué 14 : 9 –11.
« Moïse était âgé de cent vingt ans lorsqu’il mourut ; sa vue n’était point affaiblie et sa vigueur n’était point passée » Deutéronome 34 : 7 (Juges 14 : 6+19)

Ces passages montrent que plus on est proche, intime de Dieu, plus l’Esprit en nous, la gloire et l’immortalité agissent sur notre corps physique et occasionnent la longévité. On peut imaginer la lumière et le feu divins, le revêtement d’incorruptibilité qui devaient reposer non seulement sur le corps d’Adam et d’Eve mais encore sur leurs descendants immédiats vu leur longévité !

Paul en 1Corinthiens 15 : 51-54 ouvre clairement la possibilité de la réception de l’immortalité AVANT la dernière trompette et la généralise pour les chrétiens vivant au moment de la « dernière trompette » où le dernier ennemi, la Mort, sera à ce moment-là complètement détruit : « Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tousMAIS tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera et les morts ressusciteront incorruptibles et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité et que ce corps mortel revête l’immortalité. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité et que ce corps mortel l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire… »
Ce passage n’exclut par conséquent absolument pas que l’immortalité puisse être accordée avant la dernière trompettebien au contraire, il ne fait que généraliser le phénomène qui de toute façon a déjà eu lieu avant en ce qui concerne Elie et Hénoch et qui nous est promis pour avant comme nous l’avons déjà constaté en 2 Timothée 1 : 9 -10.
« Nous ne mourrons pas tous » signifie qu’avant la dernière trompette nous ne mourrons pas tous autrement dit certains ne mourront pas avant la dernière trompette. Tous par contre (= pantes de = opposition grammaticale forte et non pas conjonction de coordination déductive = par conséquent, car ; en grec gar) à la dernière trompette, seront changés. Avant la dernière trompette certains ne mourront pas, (nous ne mourrons pas tous),  PAR CONTREà la dernière trompette, TOUS recevront l’immortalité. Il faut bien comprendre que l’immortalité s’expérimente comme Elie et Hénoch l’ont expérimentée :  A un moment donné Dieu décide d’ENLEVER au ciel le croyant avant que la mort ne le touche.
(2Rois 2 : 9 : « Elie dit à Elisée : Demande ce que tu veux que je fasse pour toi, avant que je sois ENLEVÉ d’avec toi. » ; 2 Rois 2 : 11-12.
Hébreux 11 : 5 : « C’est par la foi qu’Hénoch fut ENLEVÉ pour qu’il ne vît point la mort et qu’il ne parut plus parce que Dieu l’avait ENLEVÉ ; car, avant son ENLÈVEMENT … »)
Le phénomène de l’enlèvement ne se limite pas au moment de la dernière trompette ! Il peut aussi se produire AVANT comme pour Elie ou Hénoch. Manger de l’arbre de vie selon la promesse à l’Église d’Ephèse consiste à être enlevé pour ne pas être touché par la première mort et à être revêtu de l’incorruptibilité pour monter au ciel dans notre corps devenu céleste, incorruptible AVANT l’enlèvement final de la dernière trompette.

En Jean 21 : 21-23, il est écrit : « En le (Jean) voyant, Pierre dit à Jésus : et celui-ci, Seigneur, qui lui arrivera-t-il ? Jésus lui dit : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne que t’importe ? Toi suis-moi. Là-dessus le bruit courut parmi les frères que ce disciple ne mourrait point. Cependant Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait point ; mais : si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? »
Nous voyons clairement que la pensée de l’immortalité, c’est à dire le fait de ne pas être touché par la première mort habitait clairement les disciples. D’après certains historiens, il semblerait que Jean n’aie pas subi la première mort, ce que nous n’aurions aucune peine à croire. Nous n’en avons certes pas la preuve absolue. Ce qui apparaît avec certitude, c’est que la possibilité de l’immortalité était une possibilité bien réelle. Elle était bien entendu liée au retour très proche de Jésus.

 Comme Hénoch et Elie, ayant bénéficié de l’Ancien Testament imparfait, ont tout de même reçu l’immortalité, comme selon la promesse exprimée par Paul en 1Corinthiens 15, nous ne mourrons pas tous déjà avant la dernière trompette, comme Jésus-Christ dans le cadre du Nouveau Testament parfait, a payé par Ses meurtrissures pour nos maladies, comme Il a détruit la mort et mis en évidence l’immortalité par l’Evangile qui nous a été donné par grâce, nous pouvons conclure que la promesse au vainqueur de bénéficier de l’arbre de vie ou de la bonne santé et de l’immortalité est pour nous dès aujourd’hui.

L’Église n’a pas accepté le message de cette lettre que Jésus lui a adressée. Elle n’a par conséquent plus vécu ni enseigné ces choses, elle a donc perdu très rapidement le bénéfice de cette bénédiction, l’Histoire nous l’a prouvé.

 Alors vivons simplement le premier amour-ivresse-folie, cette « proximité » avec Dieu qui est Amour (1 Jean 4 : 8) par le Saint-Esprit qui ne demande pas mieux que de nous l’accorder et croyons en la promesse qu’Il nous donne pour la bonne santé et l’immortalité pour nos corps dès maintenant en guise de bénédiction. Repentons-nous, c’est à dire changeons d’avis et changeons nos conceptions !
Tendons sincèrement vers l’accomplissement de cette promesse et ne nous décourageons pas malgré la lutte qui se joue par rapport à nos corps ou notre « tente » et dont Paul nous fait aussi part dans un « gémissement » car « nous ne voulons pas nous dépouiller (c’est à dire mourir), mais nous revêtir (c’est à dire recevoir l’immortalité) afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie. Et Celui qui nous a formés POUR CELA, c’est Dieu, qui nous a donné les arrhes de l’Esprit » (v.4b-5 ; 2 Corinthiens 5 : 1-10 ).
Quelle bonne nouvelle ! Dieu nous a formés pour la vie et non pas pour la mort ! Il nous a formés pour que ce qui est mortel chez nous soit englouti par la vie ! Il nous a  créés pour que nous revêtions l’incorruptibilité, que nous recevions l’immortalité !
La preuve est qu’Il nous a d’ores et déjà donné un acompte : les arrhes de l’Esprit ! Les arrhes de l’Esprit sont la garantie de Dieu vers la possibilité de la réception de l’immortalité et bien entendu aussi de la vie éternelle dans l’éternité. N’oublions pas qu’en Genèse 6 : 3 la présence de l’Esprit de Dieu, l’intensité de Sa présence dans l’homme est directement liée à sa longévité voire à son immortalité mise en évidence ou mise à sa disposition  par Jésus-Christ Lui-même ! « La rédemption du corps » dont il est question en Romains 8 : 23 est à comprendre dans le même sens.

Hébreux 9 : 27 nous dit : « … il est  réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement ».
Si cette réalité très douloureuse est malheureusement un phénomène majoritaire (dont il est question en Romains 5 : 12-21 ; 1Corinthiens 15 parlant de la résurrection donc bien entendu du passage préalable par la mort), ce passage ne dit pas : « il faut absolument que tous les hommes meurent » mais il explique qu’on a n’a pas de seconde chance après la première mort  (Cf. fausse doctrine orientale de la  réincarnation par exemple).
 (Apokeitai  tois anthropois apax = il est réservé aux humains une seule fois ou les humains n’ont qu’une réserve, n’ont qu’une seule possibilité et pas une deuxième de mourir, car après la première mort vient le jugement au même titre que Jésus est mort une fois pour toutes pour nos péchés ! –Cf. contexte : v. 25-26+28).
Après la première mort les jeux sont faits ! Ce texte ne dit absolument pas que l’immortalité est à exclure ! L’immortalité fait partie des nombreuses bénédictions issues du sacrifice expiatoire de Jésus-Christ dont nous avons perdu le bénéfice par incrédulité et par de faux enseignements trop réducteurs et partiels !

Ne soyons donc pas exclusivistes et réducteurs, ne dévaluons pas l’étendue des bénédictions issues de l’œuvre expiatoire de Jésus-Christ, mais sachons concevoir la possibilité et la nécessité d’entrer dans ce qui est encore meilleur, car c’est la volonté de Dieu pour Sa gloire ! Écoutons ce que l’Esprit dit aux Églises ! Nous savons aussi que la persécution peut nous enlever cette immortalité comme cela a pu être le cas pour des chrétiens de l’Église de Smyrne où il est clairement question de seconde mort.



SMYRNE (Apocalypse 2 : 8 – 11)


Identité

L’église de Smyrne symbolise l’Église souffrante et persécutée de l’époque post-apostolique de 95 à env. 323 avec les terribles persécutions romaines. Mais ensuite elle symbolise l’Église persécutée de toutes les époques et dénominations. Jésus se présente comme le premier et le dernier, Celui qui était mort et qui est revenu à la vie. Il s’agit de l’Église première qui a été persécutée jusqu’à l’Église des derniers temps qui (est ?) sera persécutée en passant par celle qui a existé à travers l’Histoire qui est et qui a été persécutée. La myrrhe en relation avec le nom Smyrne est une résine d’un arbrisseau d’Arabie qui fut utilisée comme parfum et aussi comme analgésique. On proposa du vin mêlé à de la myrrhe à Jésus sur la croix qui refusa ce breuvage (Marc 15 : 23). C’est justement sur la croix que Jésus subit la souffrance des souffrances et la persécution des persécutions ! Smyrne avait connu le déclin au 7ème siècle av. Jésus-Christ et s’est relevée de ses ruines pour une nouvelle vie.


Qualités

Marc 10 : 29 –31 nous donne un enseignement sur la persécution : « Je vous le dis en vérité, il n’est personne qui  ayant quitté à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison ou ses frères ou ses sœurs ou sa mère ou son père ou ses enfants ou ses terres, ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des terres avec des persécutions et dans le siècle à venir, la vie éternelle. Plusieurs des premiers seront les derniers et plusieurs des derniers seront les premiers. » (cf. aussi 1 Pierre 4 :12-17).
L’Église de Smyrne a tout perdu ici-bas. Jésus la considère comme riche (v.9). Il faut tenir jusqu’à la mort. La persécution vient des « traditionalistes » de l’époque et ils sont sous l’emprise de l’Ennemi. (Jean 8 : 40-44)
L’Église persécutée fut toujours un exemple : elle ne pouvait plus que compter sur le Seigneur et Sa Parole d’où sa pureté. Jésus encourage, soutient pour que les chrétiens persécutés puissent tenir. Il ne lui fait pas de reproches.


La Promesse de régner lors du millénium

Elles sont pour l’au-delà car il n’y avait pas de couronne de vie ici-bas pour les chrétiens mangés par les lions des arènes… !  La seconde mort, la plus terrible, celle qui est définitive, ne les touchera pas. Ils auront leur récompense glorieuse au ciel : en tant que « derniers » ici-bas aux yeux du monde, ils y seront les premiers parce qu’ils auront la couronne de vie des martyrs et des vainqueurs ! Avec tous les vainqueurs, ils feront partie des bénéficiaires de la première résurrection et, couronnés de cette couronne de vie, ils régneront avec Jésus-Christ lors du millénium (Apocalypse 20 : 4-6).




PERGAME (Apocalypse 2 : 12-17)


Identité

L’Église de Pergame symbolise l’Église chrétienne après l’Eglise primitive, puis l’Eglise romaine de l’Empereur Constantin (Cf. Edit de Milan en 315) jusqu’en l’an 1054 date du schisme entre l’Église d’Orient grecque patriarcale de Constantinople et l’Église d’Occident latine papale et romaine. Puis elle symbolise l’Église Orthodoxe après 1054 à nos joursEn effet, l’Église orthodoxe ou l’Église d’Orient est restée plus proche de part sa situation géographique proche-orientale non loin de Jérusalem  et sa culture grecque de cette église post-église primitive. En même temps elle est restée très liée aux pouvoirs politiques en place et ceci jusqu’à nos jours (Cf. Serbie, URSS-RUSSIE, Grèce). Le glaive (épée à deux tranchants) de l’Esprit, de la Parole, sépare ce qui est faux de ce qui est exact de ce qui est psychique de ce qui est spirituel. (Hébreux 4 : 12 ; Ephésiens 6 : 17). Le glaive lutte contre le mélange et le compromis. Cette église fut celle qui passa du stade spirituel de l’Église primitive au stade du mélange doctrinal et moral lié aux fortes pressions et aux circonstances religieuses (traditionalisme religieux, idolâtries diverses, occultisme), culturelles et politiques environnantes (trône de Satan = centre de la province d’Asie du culte à Zeus ou Jupiter, à l’empereur ROMAIN, le monopole du culte à Esculape dieu des guérisons « miraculeuses » et de nombreux autres cultes païens).


Qualités (v.13)

L’Église post-primitive, puis orthodoxe est restée fidèle au nom de Dieu Père, Fils et Saint-Esprit. Elle est restée fidèle aux fondements principaux de la foi en Jésus-Christ et dans l’importance du Saint-Esprit, de la ferveur et de la prière. Elle a vécu de très fortes persécutions (persécutions de la part des Juifs et des Romains, des « barbares païens » en Occident-Europe du Nord, des orientaux vers l’Inde, de l’Islam au Proche-Orient et en Europe du Sud et du Sud-Est – Turquie - et du communisme en Europe de l’Est) mais n’a pas renié la foi. Elle a gardé fidèlement, à travers les vicissitudes de l’Histoire, les principes fondamentaux de la foi chrétienne.


Reproches (v. 14 - 16)

Les Nicolaïtes dont nous avons déjà parlé, c’est à dire les traditionalistes, gnostiques, libertins et légalistes à la fois, les religieux qui tentent de dominer humainement par une mystique superstitieuse le « peuple » de Dieu ont déjà grignoté du terrain. Dès le début du second siècle la liturgie s’est installée dans le culte avec l’extinction progressive des dons spirituels. Les ministères charismatiques (surtout celui du prophète) furent liquidés par les collèges des anciens qui installèrent progressivement l’épiscopat (évêques) entraînant le papisme (église catholique romaine) ou le patriarcat (église orthodoxe). Plus tard, notamment l’Église orthodoxe mais aussi celle qui l’a précédée, sont tombées dans le dogmatisme, le droit canon exclusiviste et inquisiteur. C’est ce qui a provoqué l’intolérance voire des persécutions de la part de cette église elle-même (époque des Tsars de Russie par exemple persécutions contre les Juifs et les églises non-orthodoxes)Les alliances avec le pouvoir politique (Constantin, Charlemagne, tous les souverains de Constantinople avant l’arrivée de l’Islam…) sont aussi le résultat de la doctrine des Nicolaïtes qui veulent dominer voire régner par le biais du nationalisme religieux. L’Eglise orthodoxe, surtout au niveau de sa direction, fut l’Église du compromis et du mélange notamment sous le régime persécuteur communiste du 20ème siècle, même si nombre de ses membres durent aussi subir la persécution. Elle est encore largement habitée par l’esprit nationaliste religieux et intolérant (Cf. Grèce – Serbie - Russie).

La relation étroite mais aussi tendue entre Balaam et le roi de Moab Balac dans l’Ancien Testament allait dans le même sens.
La doctrine de Balaam consiste à vouloir utiliser le nom de Dieu pour faire de la magie blanche (Nombres 22 à 24 ) ou des enchantements (Nombres 24 : 1). Balaam voulait utiliser le nom de Dieu pour entrer dans le monde spirituel afin de maudire Israël, causer le malheur démoniaque et maléfique en Israël. L’utilisation du nom de Dieu par religiosité est rejetée ici et est spirituellement dangereuse. Cette utilisation s’est faite par exemple dans le sacrement du baptême des nourrissons où le nom de Dieu est utilisé comme un talisman protecteur de l’enfant. Le système sacrificiel de l’Eucharistie est calqué sur le système sacrificiel aux idoles d’où le nom de prêtres (dès la fin du 2ème siècle) donné aux responsables de l’Église dont la spécificité était de procéder au sacrifice de la messe. Le fait de manger des viandes sacrifiées aux idoles a aussi instillé la doctrine de la transsubstantiation par mélange, par compromis et par analogie aux cultes sacrificiels païens. Le pain et le vin deviennent réellement « substantiellement » corps et sang de Jésus et le prêtre procède alors au « sacrifice eucharistique ». Les prières incantatoires répétitives (Cf. rosaire, prières pour les morts, style de prière liturgique orthodoxe extrêmement formaliste et incantatoire),  voire hystériques  utilisant le nom de Dieu sont aussi des traditions religieuses païennes (2Rois 18 : 26 - 29). La prostitution avec les femmes moabites fut conseillée par Balaam pour corrompre Israël moralement et spirituellement (Nombres 25 : 1; 31 : 16). L’idolâtrie et le compromis sont la conséquence de l’immoralité.

L’Église de Pergame et celle qu’elle symbolise, s’est largement prostituée par les enchantements, la magie blanche religieuse et l’idolâtrie (Cf. Adoration des anges et des Saints dès 375). Les « orgies », les « messtis » ou les « kermesses » (mot construit à partir de « messe ») prirent rapidement place dans la soit-disant « vie de l’Église ». Les Corinthiens avaient fait école (1Corinthiens 11 : 20 – 22). Ceux qui connaissent un peu l’Église orthodoxe notamment sur les « lieux saints à Jérusalem » mais aussi dans les Pays de l’Est remarqueront que toutes ces spécificités notamment idolâtres (architecture, statues, dorures exagérées, rites mystico-païens sur le tombeau du Christ par ex. etc.), apparaissent clairement.

Nous y voyons bien entendu aussi de très nombreuses racines et caractéristiques de l’Église Catholique Romaine.

La solution est la repentance et le retour à la Parole de Dieu, la Bible. Les églises dites protestantes et évangéliques ont été et sont encore porteuses du glaive de la Parole et de l’Esprit de Jésus face à cette église.

La Promesse de la restauration de l’esprit, de l’âme et du corps des vainqueurs (v.17 cf. aussi 1Thessaloniciens 5 : 23 ;  3Jean 2)

« A celui qui vaincra, je donnerai de la manne cachée et je lui donnerai un caillou blanc ; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau que personne ne connaît si ce n’est celui qui le reçoit. »

La manne fut la nourriture du peuple d’Israël dans la marche du désert (Exode 16 ; Nombres 11 ; Deutéronome 8).
Le chapitre 6 de l’Évangile de Jean est capital dans la compréhension de la signification de cette manne.
Jean 6 : 31ss montre clairement que Jésus-Christ est le pain de vie, le pain de Dieu. Jésus compare directement la manne du désert avec le Pain venu du ciel qui est Jésus.


La restauration de l’esprit du chrétien vainqueur par les paroles créatrices d’Esprit et de Vie de Jésus-Christ :
Le fait de « manger » la chair de Jésus et de « boire » Son sang est une opération spirituelle cachée et qui doit par conséquent être révélée : « C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont ESPRIT ET VIE. » Jean 6 : 64.

 Il ne s’agit par conséquent pas d’avoir une interprétation de la Sainte Cène où nous mangerions le corps et le sang de Jésus comme un aliment matériel et physique mais une interprétation au niveau spirituel.

Jésus fait bien la différence entre la manne du désert, aliment physique et terrestre mangé par les Hébreux, et le pain qui descend du ciel. Il n’est donc pas à manger comme la manne du désert et Il le précise bien, il retournera là où Il était auparavant : « Cela vous scandalise-t-il ? Et si vous voyez le Fils de l’Homme MONTER où il était auparavant ?… » (v.61b - 62).

Le fait de recevoir cette manne cachée, non visible d’emblée à l’œil nu, consiste par conséquent à recevoir tout ce que l’Esprit Saint veut opérer par les paroles d’Esprit et de Vie de Jésus.
Nous citerons la puissance spirituelle et le feu (Actes 1 : 8 ; 2 : 3), les dons spirituels (1Corinthiens 12), les ministères et les services (Ephésiens 4 : 11 ; Romains 12 : 4ss), les fruits de l’Esprit (Galates 5 : 16 – 26), la croissance et l’édification de l’Eglise (Livre des Actes et les épîtres).


La restauration et la métamorphose du corps du chrétien vainqueur par le Corps glorifié de feu (sang) et de lumière (corps) de Jésus-Christ :
Le verset 40 est clair : « La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle… » « Quiconque » n’englobe pas uniquement les auditeurs contemporains de Jésus qui pouvaient Le voir comme on voit n’importe quel autre homme de cette époque, mais tous les hommes de tous les temps. Comment est-ce possible puisqu’Il est monté au ciel entre temps ?

En fait, recevoir la manne cachée, c’est voir Jésus glorifié par le moyen du Saint-Esprit et être imprégné ou «manger» de Sa lumière et de Son feu. C’est aussi sous cet angle que l’on peut comprendre le verset 50 : « C’est ici le pain qui descend du ciel afin que celui qui en mange ne meure point (évocation de l’immortalité) et les versets 53-58 : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai (pour ceux qui passeront par la première mort) au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et je demeure en lui. Comme le Père qui est vivant m’a envoyé et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. C’est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n’en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts (= 1ère mort) ; celui mange ce pain vivra éternellement (évocation de l’immortalité : il ne sera pas touché par la 1ère mort, c’est à dire il  vivra éternellement)» Jean 6 : 53-58.

Comme Jésus est assis à la droite du Père, il semble exclu que l’on mange Sa chair et Son sang comme un aliment terrestre. Mais de quoi Jésus est-Il fait à présent ? La description d’Apocalypse 1 : 14-16 nous donne des réponses. En effet le corps glorifié de Jésus est actuellement fait de FEU CÉLESTE, (= Son sang Apocalypse 1 : 14b,15a ce qui émane comme un feu de « l’intérieur » du corps glorifié de Jésus. En Apocalypse 8 : 7 nous lisons la chose étrange : « Et il y eut de la grêle et du FEU MELE DE SANG » ; Actes 2 : 19 fait une association semblable : « Je ferai paraître des prodiges en haut dans le ciel et des miracles en bas sur la terredu SANG, du FEU… » Jean 1 : 4 : «EN elle – Parole, Jésus - était la vie et  la vie était la lumière des hommes » . L’énergie vitale est dans le sang - Genèse 9 : 4 ; Lévitique 17 : 11 - et le feu est aussi énergie à l’origine de la vie - celui qui « est survenu sur » les apôtres à la Pentecôte, à savoir la puissance ; Actes 1 : 8 ;  2 : 3) et de LUMIÈRE CÉLESTE celle qui émane, qui est produite par le feu source de lumière (SON CORPS Apocalypse 1 : 14a, 16b ce qui émane de Jésus glorifié ; 1Jean 1 : 5 : « Dieu est lumière » ; Psaume 27 : 1 ; Ezéchiel 1 : 27 : « …et sur cette forme de trône apparaissait comme une figure d’homme placé dessus en haut. Je vis encore comme de l’airain poli, comme du FEU, au-dedans duquel était cet homme et qui rayonnait tout autour ; depuis la forme de ses reins jusqu’en bas, je vis comme du FEU et comme une LUMIÈRE ÉCLATANTE dont il était environné….  de cette LUMIÈRE ÉCLATANTE qui l’entourait : C’était une image de la gloire de l’Eternel.»  ; Actes 9 : 3+5 : «Comme il était en chemin et qu’il s’approchait de Damas tout à coup une LUMIÈRE venant du ciel resplendit autour de lui… Je suis Jésus que tu persécutes… » ). Mangeons vraiment son Corps (= lumière céleste) et buvons vraiment Son Sang (= feu céleste). (Cf. aussi « aliment spirituel » de 1Cor. 10 : 1-4)

Paul écrit  en 1 Corinthiens 11 : 28 : « Que chacun donc s’éprouve soi-même et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe; car celui qui mange et boit sans DISCERNER (en grec : diakrino : séparer en ses éléments primitifs, d’origine, distinguer, discerner) le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades et qu’un grand nombre sont morts ».

Quels sont les éléments primitifs, d’origine du corps du Seigneur au niveau de la Sainte Cène ?  Qu’y-a-t-il à distinguer, à discerner, à VOIR ? Faut-il considérer cela simplement comme un « discernement » CERTES au niveau spirituel, moral et des pensées de foi (« Que chacun donc s’éprouve soi-même verset 28) ou alors AUSSI au niveau des YEUX voire des cinq sens ?
Voir et recevoir Jésus-Christ glorifié au moment de la Sainte Cène et recevoir son Corps (= lumière) et son Sang (= Feu) sur et dans notre corps en vue d’un revêtement de l’immortalité, ne serait-ce pas quelque chose qui se serait perdu ? Il nous semble que l’origine, les éléments primitifs actuels de la Sainte Cène soient incontestablement les éléments du Corps Glorifié de Jésus-Christ (sang = feu céleste ; corps = lumière céleste). En tout cas les églises (même celles où on insiste lourdement sur le fait de s’éprouver soi-même) n’arrêtent pas de connaître leurs infirmes, leurs malades et leurs morts depuis presque 2000 ans ! En outre, Jean 6 : 50-58 devrait sérieusement prêter à réflexion dans cet ordre d’idées et d’interprétation !

Aurions-nous moins que Moïse, uniquement bénéficiaire de l’Ancien Testament imparfait alors que nous bénéficions du Nouveau Testament parfait en Jésus-Christ ? Moïse avait en effet le visage rayonnant quand il passait du temps dans la présence de Dieu (colonne de nuée et de feu à l’entrée de la tente d’assignation : Exode 33 : 9-10 ; 34 : 29-35 cf. aussi Exode 13 : 21 ; 14 : 19-20 ; Nombres 9 :17 ; 12 : 9-10 ; Lévitique 16 : 2 ; 2 Chroniques  5 : 11-14 ;  Matthieu 17 : 5 ; Luc 21 : 27)

Étienne avait lui aussi un visage comme celui d’un ange (Actes 6 : 15).

En réalité, il s’agit du revêtement de feu et de lumière célestes sur notre corps qui peut engendrer l’incorruptibilité,  l’immortalité et la transfiguration ou la métamorphose (cf. dernier paragraphe du chapitre consacré à l’Église de Laodicée) c’est à dire un élément majeur de la VIE CÉLESTE (Zoé). D’ailleurs cette bénédiction rejoint celle de l’arbre de vie dont il est question dans la promesse à l’Église d’Ephèse mais aussi une dimension de puissance révélée qui devient beaucoup plus visible, tangible et audible. La gloire de Dieu se révélera de plus en plus à nos cinq sens. (Cf. Tous les récits de miracles de Jésus – guérisons, voix de Dieu au baptême de Jésus et à la transfiguration, tempête apaisée  - toute l’Apocalypse).

La manne cachée, le pain venu du ciel, engendre la restauration, bien plus la métamorphose du corps du chrétien par le contact réel de notre corps avec le Corps Glorifié de Jésus : le feu qui est Son Sang et la lumière qui est Sa Chair auxquels nous avons accès par le baptême du Saint-Esprit et de Feu ! (Matthieu 3 : 11 -12 ; Actes 1 : 8 ; 2 : 3 ).


La restauration de l’âme du chrétien vainqueur par l’amour de Jésus-Christ :
Nous allons comprendre que le caillou blanc avec un nom nouveau signifie la restauration de notre âme (= psychè).
Il existe une symbolique biblique hébraïque montrant une capacité de résistance et de souffrances psychiques face aux fausses accusations, à la persécution et à la torture en Esaïe 50 : 7 : « Mais le Seigneur l’Eternel m’a secouru ; c’est pourquoi j’ai rendu mon visage semblable à un caillou, sachant que je ne serai point confondu ». (Ce passage concerne Jésus cf. Luc 18 : 31 –33 ; cf. aussi Ezéchiel 3 : 7-9)

Le caillou blanc servait aussi de bulletin de vote par lequel on exprimait son avis, on décidait (Cf. l’expression grecque psèphos = caillou est employée en Actes 26 : 10 : « …quand on les mettait à mort, je joignais mes suffrages à celui des autres »).

Les paroles de Jésus faisaient sans doute allusion à l’ensemble des utilisations des « cailloux » dans l’Antiquité :
 - On utilisait des cailloux blancs ou noirs dans le cadre de la justice. Celui qui recevait le caillou noir était condamné et celui qui recevait le caillou blanc était acquitté.
- L’athlète vainqueur d’une ou plusieurs épreuves des jeux olympiques recevait un caillou blanc avec son nom gravé dessus comme preuve de sa victoire quand il rentrait dans sa région ou ville d’origine.
- Les cailloux blancs étaient utilisés par le maître de cérémonie pour inscrire le nom des invités au banquet.

A la lumière de ces utilisations, le caillou blanc représente notre personnalité, notre « visage », c’est ce que nous sommes, notre « moi », notre identité, notre caractère bref notre âme ou le domaine psychique. C’est le lieu de notre intelligence, de notre volonté, de notre capacité de décider et de faire, de nos sentiments, de nos pulsions de vie et de nos intuitions.

Ce psychique peut être très malade (Cf. toutes les maladies psychiques engendrant des comportements pathologiques).  Toutes les maladies psychiques relèvent d’agressions et d’atteintes plus ou moins graves de l’identité qui sont intervenues très souvent dans la petite enfance où l’être humain est fragile et incapable de résister. Cette situation engendre de surcroît le péché. On n’arrive plus à être soi-même, libre et heureux. La guérison de l’âme consiste par conséquent à expérimenter l’amour (AGAPE) décrit dans 1Corinthiens 13 où l’amour est la condition de possibilité de l’existenceCAR « sans amour je ne suis rien » (v.2c). Avec l’amour je suis, c’est à dire j’existe, j’ai retrouvé mon identité, j’arrive à être moi-même c’est à dire j’arrive à aimer Dieu et mon prochain COMME MOI-MEME ! (Matthieu 22 : 37-39 ; Marc 12 : 30-31).
Autrement dit, si je n’arrive pas être moi-même, à dire « JE », c’est à dire à exister pour que je puisse m’aimer moi-même (Cf. culpabilités, complexes par exemple), je ne peux aimer Dieu et les autres, donc j’ai un problème majeur relationnel avec moi-même, avec les autres et surtout avec Dieu.
Les mécanismes psychiques ou ceux de l’âme sont très complexes mais l’aboutissement de la guérison réside toujours à retrouver son identité d’amour en Dieu (Cf. Nom Nouveau. Cf. aussi 1Jean 4 : 7-9). Recevoir le caillou avec un nom nouveau que personne ne connaît si ce n’est celui qui le reçoit, signifie guérir psychiquement. Le chrétien qui est guéri, retrouve son identité (=nom nouveau qui est différent de l’ancien nom perturbé, voilé, aveuglé, malade) et par là son équilibre psychique. Il n’y a que lui qui CONNAIT réellement sa situation NOUVELLE, son « nom nouveau » parce qu’il fait l’expérience réelle de la découverte extrêmement personnelle et unique de sa véritable identité. Cette expérience est due au fait qu’il est un être absolument UNIQUE  ET QU’IL N’Y EN PAS DE PAREIL , qu’il n’y en aura pas de pareil et qu’il n’y a jamais eu d’être pareil à lui. Il est absolument unique !

Dieu est le seul qui peut finalement opérer cela et donner la guérison parfaite parce qu’Il est la source de toute VIE (zoé) y compris celle de la vie psychique opposée à la maladie, à la déstructuration et à la mort psychiques ou de l’âme.
Retrouver le premier amour dont nous avons parlé plus haut, consiste à recevoir un nouveau « moi » (= « nom nouveau ») restauré en Jésus-Christ.

 La base, le fondement de ce processus est la purification de l’âme par le sang de Jésus-Christ : la justification puis la rédemption. Cette réalité est signifiée par la « blancheur » du caillou ! Il nous semble clair que la guérison réelle et totale psychique passe obligatoirement par la repentance puis la purification. Il faut en outre que l’esprit (à ne pas confondre avec l’âme) de l’homme soit débarrassé de toutes les possessions, oppressions et influences spirituelles  destructrices et démoniaques moteurs des différentes pathologies de l’âme (ainsi que celles du corps d’ailleurs ... !)

A partir de là se construit toute notre sanctification pour voir Dieu (Hébreux 12 : 14), toute notre morale, éthique et notre comportement.

Le caillou blanc avec le nom nouveau est la restauration et la purification de notre âme ayant pour conséquence la restauration et la purification de notre comportement avec l’abandon toujours plus marqué du péché par la mise en pratique toujours plus marquée de l’amour dans la liberté. Cette progression dans le comportement est l’aspect quotidien de la REPENTANCE durant la vie chrétienne !

Le caillou permet d’être acquitté, déculpabilisé, justifié par le sang de Jésus (caillou blanc pour l’acquittement), de prendre des responsabilités dans l’œuvre de Dieu (bulletin de vote – capacité de décision et de prise de responsabilité), d’accomplir des œuvres de foi (athlète vainqueur), d’être invité au banquet céleste (être inscrit sur la liste des « invités », c’est à dire dans le Livre de Vie = assurance du salut. Cette protection et cette sécurisation engendrent une VIE psychique restaurée, une possibilité de croissance, de créativité et d’épanouissement) !

Recevoir le caillou blanc (Cf. Esaïe 50 : 4-11)  signifie donc pouvoir résister de façon surnaturelle comme Jésus et certains prophètes aux agressions en tous genres, aux accusations, aux persécutions voire à la torture sans être psychiquement défait et déstructuré, sans être psychiquement rendu malade, sans tomber dans le péché et le compromis.

Le réveil du « Vin Nouveau – Bénédiction du Père – Amour premier – Folie ivresse… » qui s’est manifesté à Toronto notamment dans les années 1980-90 entre autres, touche pour une grande part le domaine de la guérison de l’âme, du psychique. La prise de conscience de la nécessité de la psychothérapie chrétienne pour nombre de chrétiens autrement dit « cure d’âme » avec une réelle redéfinition de l’exercice du ministère du pasteur va aussi dans le même sens. Tellement de chrétiens sont blessés, abandonnés, malades, mais Jésus veut leur donner le caillou blanc avec un nom nouveau c’est à dire une âme, une identité restaurées ! A Lui soit la gloire et notre reconnaissance ! 




THYATIRE (Apocalypse 2 : 18-29)


Identité
L’Église de Thyatire symbolise l’Église Catholique Romaine particulièrement celle après le schisme de 1054 d’avec l’Église Orthodoxe. Nous remarquerons des similitudes avec l’Église de Pergame puisque le tronc des deux églises est commun avant 1054. On y cultivait une plante servant à la préparation d’une teinture rouge (Cf. habits rouges des  prélats et des cardinaux). Il s’agissait en outre d’un centre de teinturiers et de courtiers en étoffes qui étaient de riches financiers (Cf. grandes richesses matérielles de l’Église Catholique Romaine). Jésus se présente sous Son aspect de puissance et de feu (v.18b). (L’Église Catholique Romaine est une puissance mondiale temporelle).  Les œuvres de foi et d’amour (nombreuses bonnes œuvres sociales efficaces et nécessaires ;  v.19), Jézabel (Mariologie – Idolâtries – Fausses doctrines – Oppressions, Inquisition ; v.20-23)  semblent confirmer l’identité  de l’Église de Thyatire.


Qualités

Le verset 19 fait allusion aux nombreuses œuvres de foi et d’amour qui n’ont cessé d’être mises en place au cours des siècles. Nous pensons à la structure sociale d’aide et de secours du Moyen-Age créée par cette église, au rôle économique bénéfique joué par cette église dans certains pays du Tiers Monde,  au phénomène hospitalier (St Vincent de Paul,  missions,  monastères où l’on a soigné et aidé et où cela continue encore), à l’énorme phénomène éducatif et culturel à travers les siècles, aux maisons d’accueil en tous genres etc. Il est aussi vrai que les « dernières œuvres » se sont merveilleusement multipliées (v.19b).


Reproches

Les reproches à l’Église de Thyatire sont presque identiques à celle de l’Église de Pergame en ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles et l’impudicité. Nous ne reviendrons pas là-dessus. Tous les reproches adressés à l’Église de Pergame pour la période avant 1054 voire après sont aussi valables pour l’Église de Thyatire ou l’Église Catholique Romaine qui s’est littéralement confondue, quand c’était possible avec le pouvoir temporel. La particularité au niveau des reproches se situe au niveau de Jézabel. Dans l’Ancien Testament, Jézabel fille du roi de Sidon (ville commerciale très riche), Ethbaal, a entraîné son mari, le roi d’Israël Achab, ainsi que le peuple d’Israël dans l’idolâtrie des Baals et des Astartés notamment. Il s’agissait de s’intégrer dans l’environnement culturel paganise et idolâtre de l’environnement cananéen. Elle avait en outre une attitude dictatoriale et oppressive face à Elie et à tous ceux qui ne se sont pas soumis à elle (Naboth ; pour l’ensemble de l’histoire voir 1 Rois 16 : 29 et les chapitres suivants).
La Jézabel de l’époque de l’Église de Thyatire s’identifiait à la fausse prophétie, elle voulait diriger l’Eglise voire « être » cette église. Elle « couchait avec ses disciples » et leur communiquait un faux amour et une fausse jouissance matérielle. L’adultère commis avec Jézabel consiste à adopter plus ou moins partiellement les cultes païens et les festivités païennes avec leurs fornications pour mieux s’intégrer dans la société ambiante et avoir accès aux pouvoirs et aux privilèges économiques, corporatistes et autres d’une société donnée tout en continuant à participer aux cultes ou réunions de l’Église. Il s’agit en fait d’une forme de sécularisation. C’était une constante de la méthode catholique romaine qui a toujours voulu avoir le maximum de pouvoir, d’influence, de monopoles et de richesses. Le Pape est en outre non seulement un chef d’église mais aussi un chef d’Etat : le Vatican !

Mais la symbolique est encore plus profonde et terrible. La mariologie apparaît clairement dans ce reproche. La mariologie a commencé à faire ses ravages dès 431 mais ce n’est que plus tard qu’elle s’est de plus en plus précisée et répandue. Elle ressemble et est culte d’une idole, elle entraîne par conséquent à des séductions idolâtres notamment dans de nombreux lieux de pèlerinage à travers le monde. Le culte de Marie-Jézabel, avec le culte des saints, représente un culte à des démons qui s’étaient déjà fait adorer par divers cultes aux dieux et particulièrement aux déesses de la fertilité et d’abondance. Les expressions « Marie, mère de l’Église,  celle qui donne la vie à l’Église, celle qui rassure, qui se révèle par des apparitions, des paroles soi-disant prophétiques », la mettent « en concurrence » avec le Saint Esprit qui est le Créateur de l’Eglise à la Pentecôte et qui Lui seul conduit l’Église dans toute la vérité. L’ecclésiologie catholique romaine (doctrine sur ce qu’est l’Eglise), les ministères (prêtres, évêques, pape) sont le résultat de la doctrine de Jézabel qui est devenue mère de l’Église. Il lui fallait donc un « mari-amant » : le Pape (= papa ; père), père de l’Église qui lui, en fait, joue le rôle d’une idole sous forme d’homme vivant de type masculin comme le pharaon dans l’Egypte ancienne (Notez la ressemblance de forme entre la mitre d’évêque, la triple couronne papale et la couronne pharaonique). Remarquons que le Pape, les évêques et les prêtres n’ont pas le droit de se marier (Cf.1Timothée 4 : 3) : en fait, ils sont spirituellement « mariés à Jézabel » ! ! ! « Marie ou Jézabel » est devenue « médiatrice » entre les hommes et Dieu alors que nous n’avons qu’un seul médiateur : Jésus-Christ. (Cf. Jean 2 : 4 ; 1Timothée 2 : 5 ; Hébreux 8 : 6 ; 9 : 15 ; 12 : 24.  Notons que le clergé catholique, le pape en tête, a lui aussi un rôle de médiateur et en même temps de « père » notamment dans la célébration du sacrifice de la messe où c’est le prêtre qui refait le sacrifice, autrement dit,  il est à la fois le Christ qui se sacrifie – médiateur – et le Père qui sacrifie son Fils.) Jésus-Christ est le seul médiateur possible aux yeux du Père pour aller au ciel et le fait de prendre d’autres médiateurs signifie à terme la mort éternelle. (Cf. v.23a)
L’Église Catholique Romaine s’est malheureusement distinguée par de nombreux massacres et oppressions (Inquisition) des soi-disant hérétiques. Cela vient entre autres d’une forme d’idolâtrie de l’institution ecclésiale au nom d’une soi-disant succession apostolique donnant l’exclusivité du ministère apostolique au pape. Alors dans ce cas, peu importe la vérité biblique, ce qui compte, c’est la toute puissance de cette institution qui par elle-même (elle n’a donc plus besoin de Jésus-Christ qui est la vérité et du Saint-Esprit qui conduit dans la vérité) ne peut être que détentrice de la bonne interprétation de la Bible et donc de la seule vérité chrétienne. (Cf. état d’esprit des Jésuites. Notion de la Sainte Tradition de l’Eglise ayant finalement par ce biais davantage d’autorité que les Ecritures Saintes). C’est pourquoi nous comprenons pourquoi Jésus parle des « profondeurs de Satan » concernant cette doctrine de Jézabel. Il fait probablement aussi référence aux gnostiques de l’époque qui pratiquaient l’occultisme et le spiritisme et qui disaient qu’il fallait acquérir des connaissances mystiques pour aller au ciel. Ces gens étaient de surcroît des libertins. (Culte des « saints », apparitions de la « Vierge » ou des différentes sortes de « Vierges » dans les lieux « saints », objets « saints » - talismans, superstitions, sources guérissantes, statues vénérées et adorées, manifestations surnaturelles liées à des reliques, vœux, auto-flagellations, souffrances auto-infligées pour entrer dans le monde spirituel ou mysticisme, libertinage du clergé  etc.…)
Mais tout au long de l’histoire, il y a toujours eu un « reste » de fidèles aussi dans l’Église de Thyatire (1Rois 20 : 19 :18 ; Romains 11 : 3-5)  qui sont appelés à retenir ce qu’ils ont jusqu’au retour de Jésus (v.25).


La  Promesse aux Vainqueurs de devenir  Prophètes des Nations.

« A celui qui vaincra et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d’argile ainsi que moi-même j’en ai reçu le pouvoir de mon Père. Et je lui donnerai l’étoile du matin » (v.26-28).

Pour saisir ce passage, il faut comprendre ce qu’est « l’étoile du matin ».
Apocalypse 22 : 16b nous montre clairement que c’est Jésus-Christ dans Sa dimension prophétique. Dans ce passage, Il est le matin, l’aube d’un « jour nouveau » qui est la fin des temps et le commencement de l’éternité.

2 Pierre 1 : 19-21 nous dit : « Nous tenons d’autant plus certaine la parole prophétique à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs sachant tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Ecriture ne peut être un objet d’interprétation particulièrecar ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. »

Jésus-Christ, le Saint-Esprit habitent dans notre cœur. Mais ici il est question de l’étoile du matin qui se LÈVE dans notre cœurd’une prophétie apportée non par la volonté d’un homme mais par la volonté du Saint-Esprit qui POUSSE les hommes à parler de la part de Dieu. Ici il ne s’agit pas du dernier jour, mais du jour où Dieu a décidé de REVELER une interprétation nouvelle de l’Ecriture inspirée par Lui. Il s’agit d’une révélation c’est à dire l’étoile du matin qui se lève dans le cœur ou des paroles prophétiques données suite à l’action (à la poussée) du Saint-Esprit.

 La prophétie n’est pas le fruit d’un travail intellectuel personnel humain sur l’Ecriture (= objet d’une interprétation particulière) mais le fruit de l’action directe de Dieu AU NIVEAU DU COEUR.

La parole prophétique donnée par Dieu est l’étoile du matin. Le prophétisme prépare, introduit, met en place un matin d’un jour nouveau,  une ère nouvelle de l’histoire du salut souvent après une période « OBSCURE » ou « d’obscurantisme spirituel » comme à l’époque du début du ministère de Samuel « où la Parole de l’Eternel était rare, les visions pas fréquentes »  (1 Samuel 3 : 1). Pierre, dans sa seconde épître,  écrit de la révélation nouvelle (étoile du matin) occasionnée par la première venue de Jésus-Christ qui est une nouvelle donne centrale et fondamentale de l’histoire du salut par rapport à ce que l’on connaissait avant ! (Cf. 2Pierre 1 : 16-18). 
Ici, Jésus glorifié, Celui qui a les yeux comme une flamme de feu et dont les pieds sont semblables à de l’airain ardent, Celui qui sonde les reins et le cœur donne l’étoile du matin c’est à dire qu’Il veut que le « vainqueur » devienne le canal constant de la révélation de feu prophétique ! Il veut que le croyant puisse être prophète de feu, autrement dit, être dans le réveil, proclamer la Parole révélée de Dieu au monde manifester la puissance de Dieu aux yeux de tous. L’Eglise prophétique des vainqueurs se doit de « brûler et de briser » les aspects du SYSTEME qui empêchent la communion réelle avec Dieu, qu’il soit d’ordre religieux, théologique, philosophique, économique, politique, éthique, sociologique ou autre. Son but est de ramener par la Parole Prophétique les hommes à Dieu au niveau de leur cœur, de casser leurs prisons, leurs forteresses en tous genres. Il s’agit d’un processus constant de RUPTURES.

La méthode Jézabel de l’Église de Thyatire ou de l’Église Catholique Romaine était au contraire de s’intégrer pour mieux contrôler, de faire des compromis de toutes sortes pour mieux manipuler bref de se prostituer pour mieux dominer.
La méthode du prophète est à l’opposé : il va nager à contre-courant, être porteur du JUGEMENT (Cf. les nombreux passages de jugement des livres prophétiques – notion de pierre d’achoppement pour Jésus-Christ 1Pierre 2 : 7 ; Romains 9 : 32-33) et appellera à la REPENTANCE. « Il va paître les nations avec une verge de fer comme on brise les vases d’argile », bref casser le système diabolique babylonien qui veut maintenir les hommes emprisonnés loin de la présence de Dieu. Pour ce faire, il lui faut toute la puissance surnaturelle « prophétique de feu » et d’autorité de la part de Jésus glorifié comme Il est identifié dans ce passage (v.18+23), pour pouvoir affronter les forteresses « babyloniennes » (Lire Apocalypse 11 : 3 – 12 ; Ezéchiel 1 ; 3 : 16-21 ; 12ss ; 24 ; 13 ; 14 : 1-11 ;  13 ;  24 ; 37 ; 33 ; 34 ; 38…).

Il va aussi être porteur de révélations nouvelles concernant le Royaume de Dieu, de bénédictions nouvelles toujours issues de la croix et de la résurrection de Jésus, et toujours présentes dans la Bible, mais qu’on avait perdues de vue ou qu’on n’avait pas vues encore. L’étoile du matin est porteuse d’une espérance nouvelle, annonce un jour nouveau, des bénédictions, des dimensions et des révélations de gloire nouvelles. Elle signifie que l’Église doit devenir fondamentalement prophétique avec tout ce que cela comporte.

Le ministère de Dieu qui s’est directement opposé à Jézabel est celui d’Elie (1Rois 17 : 1 à 2Rois 2 : 18 – HISTOIRE A LIRE OU A RELIRE ABSOLUMENT ! ).
Elie était un prophète persécuté (1 Rois 19) s’adressant malgré Jézabel directement au roi Achab et, par la suite, au roi Achazia. Il est le prophète ayant une communication directe avec Dieu, il est le prophète de la révélation (1Rois 17 ; 19 etc.) de la réalisation puissante et rapide de la parole prophétique de Dieu dont il est le porteur (1Rois 17 : 1 ; 18 etc.), de la manifestation de la puissance de Dieu (1Rois 18 : 38), du jugement (1Rois 17 : 1 ; 18 : 40 ; 2Rois 1 : 9ss), du feu (1Rois 18 : 38 ; 2Rois 1 : 9ss), de la rencontre directe avec le Dieu de Gloire (1Rois 19 : 9 - 13), du « transport » surnaturel par le Saint-Esprit (1Rois 18 : 12 ; 2 Rois 2 : 16),  de la guérison et de la résurrection (1Rois 17 : 17-24) et de l’immortalité (2Rois 2 : 11). On peut aussi considérer la notion de revêtement de puissance et de gloire dans l’anecdote du manteau laissé par Elie à Elisée (1Rois 19 : 19-20 ; 2 Rois 2 : 13-14). 

En fait, on se rend compte que le ministère d’Elie ressemble « étrangement » à l’ensemble de la volonté de Dieu pour mettre en place, révéler l’Église des Vainqueurs bénéficiant des promesses contenues dans les lettres aux églises !




SARDES 
(Apocalypse 3 : 1-6)


Identité

L’Église de Sardes (Cf. sardoine, pierre précieuse de l’Antiquité) symbolise les Églises issues de la Réforme du 16ème siècle (Luthériens, calvinistes ou réformés, anglicans). Sardes fut longtemps la principale cité du Royaume de Lydie. Elle fut tour à tour conquise par Cyrus, roi de Perse (VIème siècle av. J.-C.) et Alexandre le Grand (IVème siècle av. J.- C). Les assaillants prirent la ville grâce à l’inattention des défenseurs qui furent chaque fois vaincus par surprise. Sardes était la ville de Crésus, le roi riche,  située sur le fleuve Pactole contenant des paillettes d’or et qui ont largement contribué à la richesse initiale de cette ville. Quand elle tomba sous domination romaine la splendeur et le luxe furent suivies du déclin et de l’assoupissementDans les églises de la Réforme, il y eut toujours un « reste » de croyants (v.2) qui demeurèrent et qui demeurent fidèles et vivants, revêtus de vêtements blancs (=doctrine de la justification par la foi seule Ephésiens 2 : 8 ; Tite 3 : 5, Bible comme seule référence de foi et la doctrine de la grâce). Mais le libéralisme, semblant donner un aspect de vie par le modernisme et l’intellectualisme, caractéristique principale de ces églises, n’est en réalité que la mort (v.1c ; cf. aussi la robe noire des pasteurs et souvent la pauvreté et la sécheresse du déroulement des cultes protestants).


Qualités

Les églises de la Réforme furent porteuses d’un mouvement de réveil extraordinaire au 16ème siècle. Jésus-Christ, Celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles, a suscité ce réveil qui, à cette époque, vivait une plénitude de liberté spirituelle (vêtements blancs ; sept - plénitude - esprits de Dieu), de délivrance par rapport aux « indulgences » et à l’oppression de l’Église Catholique Romaine de l’époque. Les sept étoiles représentent les ministères (=anges Apocalypse 1 : 20b), les Réformateurs (= Apôtres – Prophètes) suscités par Dieu et qui brisèrent l’absolutisme mondial du système papal. Sardes ou les églises de la Réforme furent riches au niveau spirituel et au niveau de l’enseignement. Durant les siècles suivant, elles provoquèrent de surcroît la richesse matérielle dans les pays où elles purent se développer (Suisse, Suède, Norvège, Danemark, Finlande, Pays-Bas, Allemagne, Angleterre, États-Unis, Canada).
 La Bible remise en valeur et mise entre les mains du peuple grâce aux traductions en langue populaire, fut un des aspects essentiels de ce réveil.


 Reproches

« Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu ( réveil du 16ème siècle) et GARDE et REPENS-TOI. Si tu ne VEILLES pas, je viendrai comme un voleur et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi. » (V.3). Ce verset confirme l’identité de cette église dont nous connaissons l’histoire actuellement.
MAIS l’inattention, le fait de ne pas garder et de ne pas veiller, engendra la «prise de la ville de Sardes», la perte de la plupart des richesses initiales. Le sommeil et l’affaiblissement spirituel et/ou la mort que nous appellerons « libéralisme humaniste » et « intellectualisme » ont largement fait leur œuvre de destruction de la foi. Ces enseignements annulent la foi qui n’est justement pas le fruit d’une réflexion même belle et humaniste mais d’une révélation et d’une nouvelle naissance ou conversion authentique. L’annulation de la justification par la foi en Jésus-Christ entraîne la mort éternelle, c’est à dire que ceux qui n’ont pas cette foi ne sont pas inscrits dans le Livre de Vie (v.5b) et seront très désagréablement surpris quand Jésus reviendra « comme un voleur ». Le bon départ de la Réforme était comme une œuvre restée inachevée : « Je n’ai pas trouvé tes ŒUVRES parfaites » (V.2b).  Le protestantisme ayant à juste titre insisté sur la foi et la grâce (Ephésiens 2 : 4 – 9), n’a pas su enseigner la sanctification ou les œuvres, conséquences de la foi ( Ephésiens 2 : 10 ; Hébreux 12 : 14 ; Jacques 2 : 26).


La Promesse aux Vainqueurs de l’Honneur et de la Dignité.
Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs ; je n’effacerai point son nom du livre de vie et je confesserai son nom devant mon Père. »


Le Vêtement du Salut et de la Sanctification

Le vêtement blanc représente la justification par la foi et la grâce en Jésus-Christ ainsi que la nouvelle naissance d’après la parabole des noces (l’habit de noces signifie avoir revêtu un habit neuf, beau pour le mariage où l’on passe de l’état de « pauvre » des chemins et des carrefours à l’état de « riche » dans la salle de noces, de « célibataire » à l’état de « mariée » avec le « Fils » du Roi – Gare à celui qui n’a pas revêtu ce vêtement ! v.11-14. Matthieu 22 : 2-14). Le vêtement blanc convie à la fête, la fête des grandes retrouvailles dans la gloire, aux noces de l’AgneauIl est possible en outre de penser légitimement à la notion d’intimité entre la mariée et le Fils du Roi !
Jésus-Christ Lui-même est aussi « vêtement » par Lequel nous sommes sauvés et justifiés mais en même temps suit la sanctification c’est à dire l’abandon du péché : « …revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ et n’ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises » Romains 13 : 14.

Le vêtement est aussi ce qu’on voit de l’extérieur c’est à dire la sanctification, le comportement ou les œuvres. (Romains 12 : 3 ; Ephésiens 4 : 24 : « …revêtir l’homme nouveau créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité »  ;  Lévitique 16 : 3-4ss ).
Ici, il s’agit du nom, c’est à dire de la personnalité, de l’identité EN Jésus-Christ. Elle est inscrite dans les « registres célestes ». Quand nous portons le vêtement blanc nous sommes considérés comme dignes aux yeux du Dieu pur, parfait et saint, c’est à dire que nous sommes sauvés pour l’éternitéce qui est bien entendu de loin le plus important.
Le vêtement d’Humilité, de Dignité, d’Honneur et de Gloire.

 « Cependant tu as à Sardes quelques hommes qui n’ont pas souillé leurs vêtements ; ils marcheront avec moi en vêtements blancs parce qu’ils en sont dignes » v.4
En Matthieu 22 : 8, dans le récit de la parabole des noces,  il est écrit : « Alors il (le roi) dit à ses serviteurs : les noces sont prêtes ; mais les conviés n’en étaient pas DIGNES. Allez donc dans les carrefours… ». Digne : axios en grec, signifie : « avoir du poids, de la valeur, de grande valeur, qui en vaut la peine ». Ce terme est employé pour Jésus en Apocalypse 4 : 11 et 5 : 2-9. Porter le vêtement blanc c’est vivre dans la pureté suite à la justification, c’est à dire ne pas souiller son vêtement, résister au libéralisme humaniste qui met de côté la justification par la foi seule. Cela signifie risquer de souffrir, paraître ridicule, « intolérant », « étroit »…

Une personnalité (« nom »digne est « une personnalité de poids» (qui est le contraire de la légèreté), on parle « d’une personne de valeur/valable » (qui est le contraire d’un vaurien) que l’on remarque par sa profondeur (qui est le contraire de la superficialité).
La pureté, la sagesse, la capacité de souffrir, les « entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur et de patience » sont à la base d’une personnalité valable. Il faut que cela se situe au niveau des entrailles (en grec : splangkna signifie aussi cœur, âme, sein de la mère, ce qui est au plus profond de la personnalité de l’être humain ;  Colossiens 3 : 12 : « Ainsi donc, comme les élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience »).


La façon dont est présenté Jésus-Christ ici complète la nature et le contenu de la promesse faite aux vainqueurs de cette lettre :

Jésus-Christ, « Celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles », MARCHE AVEC ces personnes vêtues d’un vêtement blanc et qui sont dignes. En fait Jésus en marchant avec ces vainqueurs (marqués jusque dans leurs entrailles = « tripes », revêtus du vêtement blanc, dignes) accorde des MINISTÈRES ( sept étoiles = apôtres, envoyés, anges = ministères complets = réformateurs) d’autorité et de puissance (sept esprits de Dieu c’est à dire la manifestation du Saint-Esprit dans toute Sa puissance) dans une plénitude totale (sept : chiffre de la plénitude et de la perfection – cf. Chandelier illustrant le ministère du Saint Esprit).

Le concept hébreux « KABOD » (= poids, honneur, gloire) ainsi que le concept grec « timè » (= poids, honneur, dignité)  illustrent passablement ce que Jésus veut accorder aux vainqueurs revêtus du vêtement blanc dans cette promesse.
1 Timothée 1 : 17 illustre passablement notre propos : « Que les anciens (apôtres de base, ministères) qui dirigent bien soient jugés DIGNES (= axios ; axioustosan ) d’un double HONNEUR (= timè), surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l’enseignement. » ( lire également 2 Timothée 2 : 21 ; Romains 2 : 7 ; Proverbes 29 : 23).

1 Pierre 1 : 7 : « …afin que l’épreuve de votre foi (qui engendre l’humilité), plus précieuse que l’or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange et la gloire (= doxa) et l’honneur ( = timè) dans la révélation de Jésus-Christ (en apocalupsei Ièsou Christou). » La foi à l’épreuve (Apocalypse 1 : 9) engendre la gloire et l’honneur (Apocalypse 3 : 4-5 + 12 + 21) dans la révélation de Jésus-Christ glorifié (Apocalypse 1 : 1+10ss ; 3 : 20).

Jésus marchera avec ces personnes HUMBLES, DIGNES, REVÊTUES (cf. aussi REVÊTEMENTMETAMORPHOSE : feu et de lumière, d’humilité, d’incorruptibilité, d’immortalité et de gloire – promesses aux Églises d’Ephèse, de Pergame, de Philadelphie et de Laodicée) et confessera leur nom devant Son Père, bref Il les HONORERA  comme on « honore » en quelque sorte un chef d’état en visite officielle !





PHILADELPHIE  (Apocalypse 3 : 7 – 13)


Identité

L’Église de Philadelphie représente les églises évangéliques enseignant en général la conversion ou la nouvelle naissance suivie du baptême d’eau des croyants suivi d’une vie de sanctification. Ce sont des églises particulièrement attachées à la Bible (Cf. créations de nombreuses sociétés bibliques). On pense en général aux églises de type mennonites, nazaréennes, méthodistes, baptistes…
Philadelphie signifie «amour fraternel. » Cette ville a été construite en 189 av. Jésus-Christ par deux frères le roi de Lydie et le roi de Pergame suite à un accord. Philadelphie se situait sur la route de l’Orient et occupait une position stratégique (Cf. les grandes missions, l’armée des missionnaires dans les pays du Tiers Monde et en Asie et les réveils du 19ème siècle). Malheureusement Philadelphie se situait aussi dans une région exposée aux secousses sismiques. Ici il est aussi question de la couronne réservée aux martyrs (Cf. les persécutions terribles de la part des Juifs liés au pouvoir temporel de la région de Philadelphie – synagogues de Satan -  plus tard de la part des églises traditionnelles liées au pouvoir temporel notamment en ce qui concerne les mennonites aux 16ème et 17ème siècles).


Qualités

Pas de critiques ni de reproches concernant les « œuvres » que Jésus « connaît » ou dans lesquelles Il Se reconnaît. La Parole de Dieu fut gardée avec persévérance, le nom de Jésus-Christ n’a pas été renié malgré le peu de puissance. Cette église fut persévérante et se doit de garder ce qu’elle a et veiller à ne pas perdre sa couronne. Jésus « vient bientôt »(v.11a en grec : taxu = vite) ne concerne pas le retour glorieux final de Jésus, car 2000 ans d’attente nous semblent inappropriés pour l’adverbe « bientôt ou vite. » Il semblerait plutôt qu’il s’agit de la rencontre du chrétien avec Jésus glorifié qui s’est manifestée bientôt pour certains. Cette expérience s’est malheureusement largement perdue par la suite.
La couronne est la marque du vainqueur dans les jeux du cirque. Ici il s’agit des martyrs pour Jésus-Christ, notamment ceux de l’arène (Cf. couronne de vie pour les chrétiens persécutés de l’Église de Smyrne – situation conflictuelle d’épreuves et de persécutions d’après les v.9-11)
Jésus, le Saint, le Véritable, Celui qui a la clé de David, Celui qui ouvre, et personne ne fermera, Celui qui ferme et personne n’ouvrira est à mettre en rapport avec Esaïe 22 : 15ss où le serviteur Eliakim est choisi par Dieu pour chasser Schebna, un usurpateur. Malgré le peu de puissance, le Seigneur amènera les ennemis de la synagogue de Satan, les usurpateurs de la foi, aux pieds de cette Église de Philadelphie, à reconnaître que les membres de cette Église sont aimés par Jésus-Christ. Dieu manifeste Sa puissance notamment quand les Juifs reconnaîtront en Jésus-Christ leur Messie ce qui est déjà entrain de se passer aujourd’hui. Les persécuteurs d’hier c’est à dire les églises traditionnelles qui usurpaient leur position d’exclusivité (en dehors de notre église point de salut) par rapport à la foi chrétienne, commencent très partiellement certes, à reconnaître les qualités des églises évangéliques symbolisées par l’Église de Philadelphie. Jésus ouvre une porte que personne ne peut fermer. Ici, il est clairement fait allusion aux possibilités d’évangélisation de l’Église de Philadelphie située dans une ville de passage. Cela s’est confirmé par la suite au niveau des églises du 18ème et surtout du 19ème siècle qui furent les championnes missionnaires et de la distribution de la Bible à travers le monde. La porte de l’évangélisation que Jésus avait ouverte est restée ouverte. Ces églises marquèrent notamment les États-Unis (et les pays anglo-saxons, particulièrement l’Angleterre et l’Allemagne) de façon extraordinaire où elles représentent toujours encore un phénomène social non négligeable ainsi qu’une bénédiction réelle pour le pays et pour le monde vu que le centre de gravité politique et économique mondial s’est largement déplacé vers ce pays. Aujourd’hui les églises évangéliques des États-Unis financent environ 80% de l’effort missionnaire évangélique à travers le monde. Le peu de puissance de cette église s’est transformé en puissance (v.9)


La Promesse de la Gloire dès ici-bas pour les Vainqueurs.

« Celui qui vaincraje ferai de lui une colonne dans le Temple de mon Dieu et il n’en sortira plus j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu et le nom de la ville de mon Dieu de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu et mon nom nouveau. »

signification

Recevoir sur soi l’inscription du NOM de Dieu, c’est recevoir la justification, mais c’est aussi recevoir la personnalité, l’identité (Genèse 32 : 29), l’autoritéla réputation (hébreu : chèm= nom, renom, réputation, gloire; kabod = gloire, poids, honneur, parure, ornement qui donne de l’éclat; grec : onoma = nom, renom, renommée; doxa = opinion, gloire ; être une colonne solide et puissante dans un environnement de lumière, de feu divins et de gloire, avoir le nom de Dieu, le poids, la réputation de Dieu sur soi !)  de Dieu, bref bénéficier de la GLOIRE de Dieu. Dieu peut mettre Son Nom dans un ange (Exode 23 : 21) qui sera comme Lui (v.21b où l’ange peut ne pas pardonner les péchés = attribution typique réservée à Dieu, car le nom de Dieu, c’est à dire la gloire est en lui).

Voici quelques passages bibliques reliant le Nom de Dieu et la gloire : Juges 13 :17-18 ; 2 Samuel 22 : 50 ; 1Chroniques 17 : 24 ; 2Chroniques 6 : 24+26 ; Psaume 18 : 50 ; 79 : 9 ; 86 : 9 ; 115 : 1 ; Néhémie 9 : 5 ;   Romains 15 : 9 ; Philippiens 2 : 9—11 ; Hébreux 1 : 4 ; Pierre 4 : 14-16 ; Apocalypse 15 : 4  etc.…

Dieu veut placer Son Nom en Jésus-Christ sur et dans les croyants vainqueurs, quelle grâce et quelle gloire !  « C’est pourquoi aussi nous prions continuellement pour vous afin que notre Dieu vous juge dignes de la vocation et qu’il accomplisse par sa puissance tous les desseins bienveillants de sa bonté et l’œuvre de votre foi, pour que le nom de notre Seigneur Jésus soit glorifié en vous et que vous soyez glorifiés en lui selon la grâce de notre Dieu et du Seigneur Jésus-Christ. » 2 Thessaloniciens 1 :12.
Dieu veut qui nous POSSEDIONS LA GLOIRE !
« C’est à quoi il vous a appelés par notre Évangile pour que vous possédiez la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ. » 2 Thessaloniciens 2 :14.

La Bible parle de Dieu et de Sa présence glorieuse visible sous forme de colonne de feu la nuit et de colonne de nuée le jour qui guidait le peuple d’Israël dans le désert combattait pour lui, qui se plaçait sur le Tabernacle et qui parlait à Moïse, à Aaron et à Marie ainsi qu’au peuple. (Ici il s’agit de la SHEKINA, concept hébraïque de la présence constante de la gloire de l’Eternel principalement sous forme de nuée et de feu dans le Tabernacle et le Temple sur l’arche entre les chérubinsExode 13 : 21-22 ; 14 : 19+24 ; 24 : 16-17 ; 33 : 9-10 ; Nombres 12 : 5 ; 14 : 14 ; Deutéronome 31 : 15 ; 1 Rois 8 : 10-11 ; Néhémie 9 : 12+19 ; Psaume 99 : 7).  Cette présence glorieuse de Dieu se manifesta aussi lors de la dédicace du Temple par le roi Salomon (1Rois 8 : 10).

Le vainqueur devient colonne solide et glorieuse dans un environnement de gloire c’est à dire qu’il redevient image originelle glorieuse de Dieu spirituellement, moralement et aussi physiquement comme Adam avant la chute, il sera revêtu de la gloire visible du feu et de la lumière de Dieu. Le vainqueur EST le Temple du Saint-Esprit, c’est à dire que Dieu est EN lui. (Ephésiens 4 : 6 : « …un seul Dieu et PÈRE de tous, qui est au-dessus de tous et parmi tous et EN tous). Le vainqueur en temps que colonne de feu, est DANS le Temple qui EST Dieu, c’est à dire que Dieu le Père est SUR lui, AUTOUR de lui. Le vainqueur aura REVÊTU Jésus-Christ, l’Agneau (Romains 13 : 14 : « …REVÊTEZ-VOUS du Seigneur Jésus-Christ »), il aura été PLONGÉ DANS, BAPTISÉ, IMPRÉGNÉ DANS LE SAINT-ESPRIT et LE FEU. (Matthieu 3 : 11 : « …mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous BAPTISERA du Saint-Esprit et de FEU. » Actes 1 : 8 : « Mais vous recevrez une puissance SURVENANT SUR vous » ;  Actes 2 : 4 : « Des langues semblables à des langues de feu leur apparurent séparées les unes des autres et se posèrent SUR chacun d’eux »).

Ces colonnes refléteront la solidité, la pérennité de cette révélation des fils de Dieu et de ses œuvres construites sur le fondement Jésus-Christ. Elles seront éprouvées par le feu du Temple mais elles subsisteront. La Bible nous encourage en effet à construire avec « l’or, l’argent et des pierres précieuses célestes » qui peuvent se manifester matériellement, physiquement comme des signes et des miracles venant de Dieu. (Cf. 1Cor. 3 : 11-16 où il aussi question du Temple de Dieu que nous sommes – Matthieu 17 : 27 ).

Hébreux 3 à 10 pose la problématique de la Nouvelle Alliance en Jésus-Christ par rapport à l’Ancienne. Mais nous nous rendons compte que l’auteur veut aller plus loin (6 : 1-3). Il veut nous expliquer que nous sommes appelés à entrer dans le ministère de Melchisédek et dans le sanctuaire céleste qui n’est pas fait de main d’homme (9 : 11 et 10 : 20). Cet accès n’est pas simplement « théorique » mais bien réel. Nous pouvons aller et venir dans le TEMPLE CÉLESTE !
En Apocalypse 21 nous avons la description de la nouvelle Jérusalem « ayant la gloire de Dieu » v.10c. Au verset 22, il est écrit : « Je ne vis point de Temple dans la ville ; car le Seigneur Tout-Puissant est son Temple ainsi que l’Agneau » (Cf. aussi Jean 2 :21). Nous savons que l’homme fut créé à l’image de Dieu (Genèse 1 : 26-27). Nous savons que ce que le premier Adam a perdu, le second Adam, Jésus-Christ nous l’a récupéré (1Corinthiens 15 : 20-23+45-49). Le chrétien est le Temple du Saint-Esprit, c’est à dire que le Saint-Esprit vient habiter dans notre esprit (1Corinthiens 3 : 16+17 ; 6 : 19 ; 2Cor. 6 : 16). L’homme est créé sur le modèle du Temple ou du Tabernacle (CORPS = Ensemble du bâtiment du Temple et du parvis vu de l’extérieur : chair/muscles=bâtiment central du Temple ;  os=cuve d’airain ; sang=autel des sacrifices. AME-PSYCHE = Lieu Saint : Conscient/zone intellect=Chandelier à 7 branches ; préconscient/zone sentiments/caractère=Table des pains de proposition ; inconscient/zone intuition=Autel des encens. ESPRIT-PNEUMA = Saint des Saints : dons spirituels de connaissance : Tables de la loi ; dons spirituels de puissance : Verge d’Aaron ; dons spirituels de révélation : Propitiatoire, Chérubins)

En Luc 3 : 16c, il est écrit : « Lui (Jésus), Il vous baptisera (= immerger, plonger dans) du Saint-Esprit et de FEU. » (Cf. Matthieu 3 : 11)

En fait ces colonnes sont les prémices (non pas la descente FINALE qui n’aura lieu qu’à la fin du monde en Apocalypse 21 : 10ss) de la descente de la nouvelle Jérusalem avec son or, ses pierres précieuses et la gloire de Dieu qui Lui EST le TEMPLE ! (Cf. manifestations tangibles sur le corps des croyants - créés à l’image de Dieu sur le modèle du Temple - de paillettes d’or - argent, or Exode 36 ; 37 ; 1 Rois 6 : 28-30 ; 7 : 48-51 - d’huile parfumée, de parfums célestes - Nombres 4 : 16 ; 7 ; 16 ; 1Chroniques 28 : 18 - de brillance et de lumière et autres manifestations glorieuses tangibles perceptibles par les 5 sens !)
Dieu se révèle à nos cinq sens (ouïe, vue, toucher, odorat, goût) par des manifestations de Sa Gloire par laquelle Il veut nous « glorifier » ou « écrire sur nous le nom de Dieu et le nom de la ville de Dieu QUI DESCEND DU CIEL» : Colonne de nuée et de feu Exode 13 : 21-22 ; Feu, brasier, tourbillon, flammes de feu Esaïe 66 : 15-16 ;  Buisson ardent Exode 3 : 2 ; Soleil, lumière Matthieu 17 : 2 ; Gloire, nuée dans le TEMPLE 2Chroniques 5 : 14 ; Bruit, vent, feu Actes 2 : 2-3 ; Jésus-Christ Homme ; tous les récits de guérisons physiques miraculeuses ; Fumée, pierre ardente sur les lèvres Esaïe 6 : 4-7 ; livre doux et amer Apocalypse 10 : 8-10 etc… Ezéchiel a vécu des choses exceptionnelles (Ezéchiel 1 ; 10 ; 11 ; 40-44…).

« …Et s’Il a voulu faire CONNAÎTRE la RICHESSE DE SA GLOIRE à des vases de miséricorde (càd maintenant à nous les croyants graciés) qu’il a d’avance préparés pour la GLOIRE ? » Romains 9 : 23.

« Car ceux qu’Il a connus d’avance, Il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de Son Fils afin qu’Il soit le premier né d’un grand nombre de frères. Et ceux qu’Il a prédestinés, Il les a aussi appelés ; et ceux qu’Il a appelés, Il les a aussi justifiés et ceux qu’Il a justifiés, IL LES A AUSSI GLORIFIÉS» (Romains 8 : 29-30)
 NOTEZ QUE PAUL PARLE AU PASSÉ : c’est fait, c’est pour nous aujourd’hui ! Nous comprenons successivement la prédestination, l’appel et la justification mais qu’en est-il de la glorification ? Pourtant Paul écrit au passé ! Il n’écrit pas : « Il les glorifiera aussi – dans l’au-delà ». Nous avons été incontestablement destinés à être semblables à l’image de Jésus-Christ glorifié dès ici-bas c’est à dire à être revêtus de la gloire de Dieu comme les « colonnes dans le Temple de Dieu » ! (Méditons Abdias 17-18 ; Habakuk 2 : 14 ; Nombres 14 : 2 ; Romains 3 : 23 : Jésus nous ôte la privation de la gloire par la justification et la rédemption ; Zacharie 2 : 7-8 ; Esaïe 6 : 3 ; 60 ; Ezéchiel 47).


La Gloire et l’Ethique

La gloire est aussi le MOYEN de l’amour et de l’unité des chrétiens pour l’évangélisation : « Je leur ai donné la GLOIRE que tu m’as donnée AFIN qu’ils soient UN comme nous sommes UN, moi en eux et toi en moi, afin qu’ils soient parfaitement UN et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. » Jean 17 : 22-23.

Dans la période de la construction du Temple, en 1Rois 7 : 15 – 22, il est question de la construction de deux colonnes d’airain. Elles étaient particulièrement brillantes, VISIBLES et belles. Celle de droite s’appelait Jakin (en hébreu : Il affermira) et celle de gauche s’appelait Boaz (en hébreu : En Lui la force). Galates 2 : 9 (les apôtres) et 1Timothée 3 : 15 (l’Église) montrent que dans la conception biblique les colonnes représentent des soutiens spirituels solides et puissantsCela tranche avec le manque de puissance, la fragilité apparente de l’Église de Philadelphie et de la ville du même nom sujette aux tremblements de terre.

La femme vertueuse du livre des Proverbes est « revêtue de force et de gloire » Proverbes 31 : 25a.

« …vous conjurant de marcher d’une manière digne de Dieu qui vous appelle à son royaume et à sa gloire. » 1 Thessaloniciens 2 :12.


La gloire et la puissance

Le feu divin, la puissance et l’autorité sont indissociablement liés à la gloire : « La gloire de l’Éternel reposa sur la montagne de Sinaï et la nuée la couvrit pendant six jours. Le septième jour, l’Éternel  appela Moïse au milieu de la nuée. L’aspect de la gloire de l’Éternel était comme un feu dévorant sur le sommet de la montagne aux yeux des enfants d’Israël » Exode 24 : 16 – 17.
Quel sera le rôle de ces colonnes ? Elles feront ce que la colonne de Dieu, avec Moïse ayant un visage brillant, faisait pour le peuple d’Israël au désert : parler « en direct » avec Dieu et de la part de Dieu, combattre la corruption (Nombres 16 : 42-46), guider, manifester la gloire du feu, de la lumière de puissance, d’autorité de Dieu sur terre pour le salut du plus grand nombre possible et pour le jugement de ceux qui refusent. 2 Corinthiens 3 : 7-18 nous montre toutefois que nous sommes appelés à en expérimenter bien plus que Moïse alors qu’en réalité, malgré le fait que nous soyons bénéficiaires du Nouveau Testament, nous en vivons en deçà de ce qui est prévu dans les textes bibliques ! « Or si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieuxau point que les fils d’Israël ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïseà cause de la gloire de son visage, bien que cette gloire fût passagère, combien le ministère de l’Esprit ne sera-t-il pas plus glorieux ! Si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice est de beaucoup supérieur en gloire. Et, sous ce rapport, ce qui a été glorieux ne l’a point été, à cause de cette gloire qui lui est supérieure. En effet, si ce qui était passager a été glorieux, ce qui est permanent est bien plus glorieux. Ayant donc cette espérance, nous usons d’une grande liberté et nous ne faisons pas comme Moïse qui mettait un voile sur son visage pour que les fils d’Israël ne fixassent pas les regards sur la fin de ce qui était passager. Mais ils sont devenus durs d’entendement. Car jusqu’à ce jour le même voile demeure quand ils font la lecture de l’Ancien Testament et il ne se lève pas parce que c’est en Christ qu’il disparaît. Jusqu’à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs cœurs ; mais lorsque les cœurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté. Or le Seigneur c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. » 2 Corinthiens 3 :7-18)

Jean 14 : 12 est encore plus troublant dans cet ordre d’idées : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père. »
Le ministère de l’Esprit veut nous mener dans une vie de gloire !
Si Jean 14 : 12 ne s’est pas réalisé, si nous n’avons pas été transformés de gloire en gloire par le ministère de liberté de l’Esprit Saint, si nous ne vivons pas EN CHRIST où le voile disparaît, c’est que l’Église, comme le peuple d’Israël, a endurci son cœur et a gardé le voile sur ses yeux et sur son cœur !

« Devenez PUISSANTS à tous égards par SA FORCE GLORIEUSEen sorte que vous soyez tout à fait persévérants et patients; rendez grâce avec joie au Père qui vous a rendu capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la LUMIEREIl nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transportés DANS le Royaume (cf. TEMPLE CELESTE et NOUVELLE JERUSALEM) de Son Fils bien-aimé. » Colossiens 1 : 11-13.

Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes (pas « nous serons ») transformés en la MEME image, de gloire en gloire comme par le Seigneur, l’Esprit. » (2 Corinthiens 3 : 18 ; cf. aussi 1 Corinthiens 13 : 12). Nous sommes appelés à contempler la gloire du Seigneur comme dans un « miroir », comme à travers un « voile » et nous sommes bénéficiaires maintenant d’une TRANSFORMATION, d’une METAMORPHOSE EN LA MEME IMAGE DE GLOIRE !!! Remarquez que la gloire de Dieu reflétée dans un miroir : ce n’est déjà pas rien !
(cf. Exode 33 : 18 ; 20 :18-21 ; 40 : 34-35 ; 1 Rois 8 : 11 ; Psaume 19 : 2 ; 91 : 15 ; Proverbes 3 : 35 ; 15 :33 ; 29 : 23 ; Esaïe 6 :3 ; 55 : 5 ; 60 : 1+7+9 ; Ezéchiel 1 : 28 ; 39 : 29 ; Luc 2 : 9 ; Actes 7 : 55 ; Ephésiens 1 : 17-18 ; Hébreux 2 :10 )


La gloire et la révélation des fils de dieu

C’est ce que Paul pressentait quand il écrivait aux Romains (8 : 1+16 – 23) : « Il n’y a donc MAINTENANT plus aucune condamnation pour ceux qui sont EN Jésus-Christ…. L’Esprit Lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes ENFANTS de Dieu. Or si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui afin d’être GLORIFIÉS avec Lui. J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous. Aussi la création attend-elle avec un ardent désir LA RÉVÉLATION DES FILS DE DIEU. Car la création a été soumise à la vanité – non de son gré mais à cause de celui qui l’y a soumise, - avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption pour avoir part à la liberté  des enfants de Dieu. Or nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. Et ce n’est pas elle seulement ; mais nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes en attendant l’adoption, la RÉDEMPTION de notre CORPS. »

Plusieurs indices nous montrent qu’il ne s’agit pas d’une espérance pour le ciel mais bien encore pour une période sur cette terre. La création attend la révélation visible des fils de DieuQuand la fin du monde sera arrivée, il n’y aura plus de création physique comme nous la voyons aujourd’hui, donc elle n’aura plus rien à attendre, elle aura disparu, brûlé, peut-être « explosé » (2Pierre 3 : 7+10 ; Hébreux 1 : 11 ; Esaïe 51 : 6 ; Psaume 102 : 26.) Là dans ce texte,  au contraire, la création attend la révélation des fils de Dieu, c’est à dire qu’apparaisse visiblement la gloire céleste sur les croyants devenus des colonnes solides et puissantes de feu du Temple de Dieu. La notion de révélation est liée uniquement à la matière, à l’espace et au temps, à l’Histoire. Une fois que la matière, l’espace et le temps, l’Histoire auront passé, nous « verrons face à face » dans l’au-delà (1Corinthiens 13 : 11 – 12) c’est à dire que nous n’aurons plus besoin de révélation, il ne restera plus que l’amour face à face avec Jésus-Christ, cet amour parfait englobant tout et étant « plus que tout ».
D’ailleurs le livre de l’Apocalypse (= Révélation) s’arrête quand la création dont il est question en Romains 8 sera remplacée par un « nouveau ciel et une nouvelle terre » (21 : 1 à 22). Paul parle du passage de l’enfant doté seulement des prémices de l’Esprit vers l’état des fils de Dieu révélés à la création c’est à dire revêtus de Dieu, de Sa gloire. Enfin un des éléments de cette attente révèle aussi la rédemption du corps (v.23c). Nous aurons un autre corps tout à fait nouveau, glorifié dès ici-bas VISIBLE, « RÉVÉLÉ ». Le corps naturel, physique parce qu’il est mortel, corruptible ne peut pas avoir bénéficié de l’adoption et de la rédemption. Un corps ayant reçu la rédemption, le rachat n’est plus mortel et pour qu’il ne soit plus mortel, il faut qu’il soit transformé, métamorphosé, glorifié. C’est ainsi qu’il échappe à la corruption et est rendu révélé c’est à dire visible dans la gloire aux yeux de tous DANS LA CRÉATION. Ici notre corps métamorphosé sera devenu une « colonne » de puissance et de feu dans le Temple de Dieu qui sera révélé sur terre puisque notre corps est le Temple de Dieu, du Saint Esprit !


La gloire est le lieu de vie ou « l’eglise » du chrétien

Le Temple, la ville sainte Jérusalem glorieux (cf. « nom nouveau » c’est à dire que nous sommes hors dénomination, hors système de parti religieux ou d’organisation religieuse) sont le lieu de vie, l’Eglise, du chrétien. La gloire est le lieu de vie où l’adorateur voit, entend, sent, goûte réellement les réalités célestes du ciel. L’apôtre Jean (Apocalypse 4 :1-2) était appelé à « monter » et il fut « saisi par l’Esprit » (adorateur en esprit) pour se retrouver réellement (adorateur en vérité ; dans la réalité céleste) dans la salle du trône ! Il fut dans un environnement de gloire ! Il avait passé le « voile » pour se trouver dans le Saint des Saints, pour être face au trône de Dieu !
« Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. » Jean 17 : 24.
« Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père : si cela n’était pas, je vous l’aurais dit, je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moiafin que là où je suis vous y soyez aussi. » Jean 14 : 2-3.
Jésus a fait comprendre à Ses disciples qu’après Son ascension, Il allait leur préparer une place au ciel, revenir et apparaître glorifié au milieu des siens pour les introduire dans la salle du trône, les lieux célestes, le lieu où Il se trouve ! 
De toute manière, ces passages concernent en premier lieu les disciples de Jésus pour une période qui ne présuppose pas la mort préalable de ces disciples, d’autant plus que quelques versets plus loin Jésus dit qu’Il est le « chemin, la vérité et la vie »(v.6), qu’il est question de « connaître » le Père, de Le voir quand on voit Jésus.  Au verset 12 les disciples sont appelés à faire « des œuvres plus grandes » que Lui ! 
« …tout ce que vous demanderez dans mon nom (dans ma gloire !), je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. »(v.13).

Ces passages ne s’adressent pas tellement aux chrétiens décédés ou enlevés qui sont dans le ciel auprès de Jésus, mais bien aux chrétiens (aux auditeurs de Jésus d’abord !) vivant encore sur cette terre appelés à vivre de plus en plus dans le céleste pour accomplir leur mission sur la terre ! Là où est Jésus, c’est à dire dans la gloire, le ciel où Il nous a préparé une place, Il veut que nous soyons pour que nous voyions Sa gloire et que nous en soyons imprégnés, « baptisés » en quelque sorte ! (cf. aussi à ce sujet les promesses à l’église de Laodicée concernant le fait de régner avec Jésus-Christ).

« Après cela je regardai et voici une porte était ouverte dans le ciel. La première voix que j’avais entendue, comme le son d’une trompette et qui me parlait, dit : Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite. Aussitôt je fus ravi en esprit. Et voici, il y avait un trône dans le ciel…. » Apocalypse 4 : 1.
Jean, avant sa mort ou son enlèvement, après la révélation des lettres au 7 églises, vit très exactement la manifestation de la gloire comme un lieu où il est appelé à « monter ».
Le chrétien, comme l’Église dans son ensemble est appelée à vivre dès maintenant dans ce lieu de gloire, c’est à dire le CIEL, la salle du trône ! Le message de l’Apocalypse, de la Révélation ou du dévoilement est qu’à travers le sacrifice de Jésus-Christ par l’action du Saint Esprit, le chrétien et l’Église sont appelés à vivre réellement dans le céleste pour pouvoir remplir avec efficacité la mission qui leur est confiée sur terre.

Le Saint Esprit veut nous mener vers Jésus-Christ glorifié qui est revenu pour Jean par exemple et qui veut « revenir » chaque fois que deux ou trois croyants sont rassemblés en Son nom.
Le rassemblement chrétien par le Saint-Esprit qui nous « ravit », doit se passer réellement dans la « salle du trône », la gloire, visible et tangible pour l’Église rassemblée qui y est « montée » et qui adore le Seigneur Dieu ! Il ne s’agit pas ici du retour en gloire de Jésus sur terre ou de Son avènement glorieux qui changera radicalement la face de ce monde (cf. 2 Thessaloniciens 2 : 1-4 ; Apocalypse 22 : 17 – 20 ) mais de « retours » et/ou d’apparitions du Ressuscité glorieux auprès des siens (1 Corinthiens 15 : 5 – 9 notons que Jésus est apparu aux 500 frères à la fois et à Paul APRÈS SON ASCENSION ;Apocalypse 1 : 9 – 20 ). Il les introduit au ciel par l’action du Saint Esprit pour qu’ils puissent voir ce qu’Il veut leur montrer, comprendre ce qu’ils ont à comprendre et accomplir ce qui leur est demandé de faire.

Il est indispensable que nous soyons « les colonnes dans le Temple » pour que la volonté de Dieu se fasse sur la terre comme au ciel.
Les échecs et les déchirements répétés de l’Église à travers les siècles nous démontrent qu’il faut vivre réellement dans la gloire à « notre place préparée par Jésus dans la maison du Père » (= Eglise vivant dans la gloire) pour être un entre nous et un avec Dieu.

La gloire, la salle du trône doit devenir le lieu de « rassemblement » du Corps de Christ, de l’Église ! L’action du Saint Esprit, Ses dons, Ses ministères ne peuvent pas viser autre chose que la montée, le fait d’être ravi jusque dans la gloire, la salle du trône où l’on adore Dieu. En fait, c’est aujourd’hui un critère majeur de ceux qui sont réellement avec Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie au vu de la révélation qu’Il fait en ce moment à Son Eglise ! Nous remarquons en effet que les chapitres 11,12,13,14 de l’épître aux Corinthiens concernant le culte, dont la pratique de la Ste Cène glorieuse avec discernement du Corps glorifié de Jésus ainsi que les dons spirituels et les ministères, aboutissent au chapitre de la résurrection, le chapitre 15 où la force de résurrection, la gloire est mise en valeur ainsi que l’immortalité ou la victoire sur la mort ce qui signifie que par le Saint Esprit et le baptême dans le Saint Esprit, la gloire et la vie sont désormais à notre portée !
Ephésiens 4 parlant de l’unité (v.3-7) et des ministères (v.11) aboutit à la description des hommes faits à la mesure de la stature parfaite de Christ ! Autrement dit il est ici question des chrétiens glorifiés de l’Église des Vainqueurs, des « Fils de Dieu révélés » (Romains 8 : 16-23 cf. aussi Ezéchiel 1 : 1 à 3 : 15 dont le verset 12 chap. 3 :  « Et l’Esprit m’enleva, et j’entendis derrière moi le bruit d’un grand tumulte : Bénie soit la gloire de l’Eternel, du lieu de Sa demeure ! »).
L’Eglise sur terre en général a voulu, jusqu’à ce jour, faire l’économie de ces « montées ou enlèvements ! » Pourtant elle était appelée à prendre le « bain ou baptême ou imprégnation » de gloire auprès de Jésus glorifié, devant le trône, pour être composée de ces colonnes glorieuses dans le Temple de gloire et qui n’en sortent plus !


Le baptême de gloire

Le baptême, l’immersion dans le Nom de Dieu ou dans la gloire ou dans le feu nous introduit dans ce lieu ! La pratique du baptême d’eau « vers » (eis to onoma tou patros kai tou uiou kai tou  agiou pneumatos) le NOM (cf. gloire, feu) du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Matthieu 28 : 19), « sur » (épi to onomati Ièsou) le NOM (cf. gloire, feu) de Jésus (Actes 2 :38) - mourir et ressusciter avec Jésus (Colossiens 2 : 12 : « ayant été ensevelis avec lui par le baptême ( = baptême d’eau), vous êtes aussi ressuscités EN lui ( ici : grec : ev = en = baptême ou immersion dans la gloire ou baptême dans la résurrection de Jésus-Christ) et avec lui… » Romains 6 : 3-11 : « …qui avons été baptisés en (= eis = vers, jusqu’à = baptême d’eau) Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? …. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui… » ) - doit nous guider vers cet « unique baptême d’unité, de montée, de feu et de gloire en Jésus-Christ glorifié » (cf. Ephésiens 4 : 5+10 : «…il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu…Celui qui est descendu, c’est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux afin de remplir toutes choses »; Apocalypse 1 : 17-18 : «Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mortIl posa sur moi sa main droite en disant : ne crains pas ! Je suis le premier et le dernier et le vivant. J’étais mort ; et voici, je suis vivant au siècle des siècles. »).

Il s’agit ici d’un baptême qui n’est pas à confondre avec « les baptêmes » (dont le baptême d’eau vers ou jusqu’au nom de Dieu) dont il est question en Hébreux 6 : 2. D’ailleurs nous sommes invités à « tendre vers ce qui est parfait » c’est à dire l’ordre de Melchisédek (= Roi de Justice = Jésus-Christ Hébreux 7 : 3) qui représente cette vie de gloire dans le « Temple non fait de mains d’hommes » (Hébreux 8 : 1-2 ; 9 : 24) ! Nous sommes introduits dans cette vie par le baptême, l’immersion, l’imprégnation dans le Nom de Dieu, dans la gloire et dans le feu comme ce fut le cas pour l’apôtre Jean par sa rencontre avec Jésus-Christ glorifié (Apocalypse 1 : 9-20) une rencontre que désire Jésus pour chacun d’entre nous (Apocalypse 3 : 20 ; cf. enseignement concernant les promesses à l’Église de Laodicée notamment celui concernant la « Rencontre avec Jésus-Christ glorifié » et la « Métamorphose »).

Ici il ne s’agit plus d’un baptême « vers » ou « sur » le Nom de Dieu, la gloire de Dieu, mais bien « dans » le Nom de Dieu, « dans » la gloire, « dans » le feu céleste !
«Tu fais de tes messagers (prophètes, envoyés = maleak en hébreu) des vents (souffles, esprit = rouah en hébreu), de tes serviteurs (serviteurs, ministres = mecharet en hébreu) des flammes de feu (feu ardent, fournaise, feu de flammes = esch lahat en hébreu). Psaume 104 : 4. Si l’on peut attribuer ce textes à des anges (Hébreux 1 : 7 ; Apocalypse 18 : 1b), le texte hébreu du psaume 104, nous permet aussi de l’attribuer à des homems au service de Dieu c’est-à-dire des serviteurs de Dieu et des prophètes bénéficiant de la gloire suite au baptême de feu et de gloire ! ! !


Conclusion

Si ces manifestations de gloire se sont déjà manifestées dans le passé, à plus forte raison sommes-nous appelés à vivre ces choses aujourd’hui. Nous avons toujours tendance à penser et à interpréter les manifestations glorieuses de Dieu pour le passé ou pour l’avenir mais pas pour le PRÉSENT ! Tout ceci pour éviter l’aujourd’hui de Dieu et finalement fuir nos responsabilités de « colonnes » dans le Temple glorieux de notre Dieu !

Il s’agit en fait d’un autre style de vie chrétienne qui entraîne un bouleversement fondamental et nouveau dans l’histoire et la vie de l’Église.

La fidélité de l’Église de Philadelphie, l’Église de l’amour fraternel, engendre la révélation des fils et des filles de Dieu devenus colonnes de feu portant visiblement le nom de Dieu, l’identité de Jésus. Elles seront ambassadrices de Dieu devant toute la création. Ces colonnes auront l’autorité de fermer ou d’ouvrir les portes selon la volonté de Dieu. Elles auront l’autorité et la puissance de combattre les usurpations des ténèbres sur cette terre parce qu’elles agissent dans et à partir de la gloire du Temple céleste, dans et à partir du nom nouveau. Pour pouvoir vaincre ce qui est et vient « d’en bas », il ne faut pas rester « en bas ». Il faut au contraire agir à partir  de ce qui est et vient « d’en haut ». C’est pourquoi il faut rester « en haut » c’est à dire rester une colonne glorieuse dans le Temple de Dieu ne plus en sortir et y vivre réellement ! 






LAODICEE (Apocalypse 3 : 14-22)


Identité

L’Église de Laodicée symbolise les églises pentecôtistes – charismatiques. Elles ont remis en valeur le baptême du Saint-Esprit avec la pratique des dons spirituels. Il s’agit d’une église que Dieu a utilisée pour opérer le réveil le plus puissant de l’Histoire de l’Église à ce jour. Ce réveil a touché toutes les dénominations précédentes dans la seconde moitié du 20ème siècle et a occasionné la création de milliers d’églises à travers le monde dans pratiquement tous les pays.

Remarquons notamment la Chine, la Corée du Sud, l’Amérique du Sud, l’Afrique, les Pays de l’Est et les États-Unis d’où est parti ce mouvement à la fin du 19ème siècle. Jésus se présente comme le Commencement et la Fin, comme le Fidèle et le Véritable. C’est l’Église qui ressemble le plus à l’Église primitive par la manifestation de la puissance des dons de l’Esprit, notamment en ce qui concerne les guérisons. Elle se situe à la fin des temps et ressemblait le plus à l’Église du début de notre ère. Son problème majeur actuel est la sanctification. Il y eut un retour au légalisme nicolaïte dans les églises pentecôtistes traditionnelles et là où elle s’est répandue dans les églises traditionnelles antérieures (protestants, catholiques, anglicans), elle n’a pas coupé avec les fausses doctrines qui s’y enseignaient. Enfin elle n’a pas accepté les nouvelles poussées de réveil que le Saint-Esprit a suscitées entre-temps. Elle a fait comme l’Église Primitive qui avait refusé les lettres aux églises de l’Apocalypse de Jean et où sont contenues toutes les dimensions nouvelles que le Seigneur voulait partager d’emblée en 95.

La ville de Laodicée (justice du peuple) qui s’appelait à l’origine Diospolis (Cité de Zeus) fut renommée par Antiochus II en l’honneur de sa femme. Cette ville se situait au carrefour de trois grandes routes d’Asie Mineure. Elle devint par là un centre administratif et financier important. Le commerce des tissus (laine noire lustrée), des tapis, des habits les transactions d’or furent florissantes. Une école de médecine y était installée. Nombreux étaient les malades qui cherchaient soulagement dans les eaux thermales chaudes d’Hiérapolis amenées par aqueduc. D’autres malades cherchaient un soulagement pour leurs yeux par l’utilisation d’une pierre phrygienne réduite en poudre comme collyre. En l’an 60 de notre ère Laodicée subit un tremblement de terre mais refusa toute aide financière. Ses habitants faisaient preuve d’une autosuffisance et d’un orgueil  dévastateurs.
  
Qualité

«Moi je reprends et je châtie ceux que j’aime. » (v.19 a)
Certes, le Seigneur les aime toutes, mais là Il le précise comme Il l’a précisé pour l’Eglise de Philadelphie (3 : 9c). En fait, Il considère, vu les grandes bénédictions et révélations que l’Église de Laodicée l’Église pentecôtisto-charismatique a reçues, qu’elle soit un peu plus humble et responsable. Il la traite comme une « grande » dans la croissance spirituelle et elle devrait être plus performante vu la situation.


Reproches

Les reproches sont à la mesure de l’amour porté par Jésus à cette église…. La tiédeur qui s’est installée chez certains membres de ces églises est frappante et décourageante pour nombre de ses responsables. En même temps chez ceux qui font partie des églises pentecôtistes traditionnelles, un orgueil spirituel donnant l’illusion d’une fausse richesse, d’une auto-satisfaction et d’une auto-suffisance s’est largement installée : « Nous avons le Plein Evangile, la saine doctrine, nous n’avons besoin de rien, nous avons tout ! ». Cela engendre automatiquement un aveuglement pour toute nouvelle révélation. Ces églises vivent sur le passé glorieux sans avoir progressé. Il semble plutôt qu’il y ait eu une régression et nombre de chrétiens de ces églises se sentent malheureux, spirituellement misérables, pauvres et nus face aux agressions légalistes dues au manque d’amour et de puissance qu’ils doivent malheureusement souvent affronter au sein de ces églises même. L’aveuglement des charismatiques étant restés dans les églises traditionnelles est terrible notamment face à des enseignements bibliques évidents (Cf. enseignements non bibliques non dénoncés par ces charismatiques : baptême des nourrissons, confirmation, communion, ministères, eucharistie, mariologie  etc…).  En général, on remarque surtout un laisser-aller évident au niveau de la sanctification ainsi qu’un manque de puissance navrant (vêtements blancs souillésnudité : non respect du mariage, conflits et divisions, sectarismes, problèmes de gestion de l’argent et des dîmes. Manque de richesse c.à.d. de puissance spirituelle par rapport à la délivrance et aux guérisons ainsi qu’un manque de révélation et souvent d’obéissance par rapport aux révélations du Seigneur etc…). Bien entendu les situations changent d’un pays à l’autre, d’une région à l’autre, d’une église locale à l’autre mais on remarque toutefois une tendance générale. Ces reproches peuvent malheureusement aussi concerner des églises évangéliques dont nous avons parlé dans la partie réservée à l’Eglise de Philadelphie.

Paul n’a-t-il pas dit aux Romains (Rom. 15 : 18-19), aux Corinthiens (1Cor. 2 : 4 ; 4 : 20) et aux Thessaloniciens (1Thess. 1 : 4-5) : « Car je n’oserais mentionner aucune chose que Christ n’ait pas faite par moi pour amener les païens à l’obéissance par la parole et par les actes, par la puissance des miracles et des prodiges par la puissance de l’Esprit de Dieu… ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance….. Car le Royaume de Dieu ne consiste pas en paroles, mais en puissance…. Nous savons frères bien-aimés de Dieu que vous avez été élus, notre Evangile ne vous ayant pas été prêché en paroles seulement mais avec puissance, avec l’Esprit-Saint… »


Les Promesses de la Rencontre avec Jésus-Christ glorifié  et du Règne d’Autorité suprême en Lui, par Lui et avec Lui.

« Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. » v.20

Ce passage concerne directement l’expérience qui consiste à

« RENCONTRER JESUS-CHRIST GLORIFIE »
(Jean 17 : 1 ; Apocalypse 1 : 9- 20).

Quand sera venu le Consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, Il rendra témoignage de moi.  Jean 15 : 26.
Le Saint-Esprit nous conduit toujours au Seigneur Jésus-Christ tel qu’Il est aujourd’huiAujourd’hui Jésus est assis à la droite du Père et Il règne, Il est glorifié. Sa prière est que nous, Ses disciples, voyions Sa gloire : « Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée… »  Jean  17 : 24.

Si les étapes du devenir chrétien sont successivement la conversion, le baptême d’eau et le baptême du Saint-Esprit pour l’exercice des dons spirituels, étapes suivies d’une vie de sanctification, nous affirmons que le Saint-Esprit veut nous mener vers l’expérience de la rencontre de Jésus-Christ glorifié dès ici-bas.

 Jean, l’apôtre, a vécu cette expérience (Apocalypse 1). Paul a expérimenté cela à plusieurs reprises (Actes 9 : 3-6 ; 26 :13-18 ; 22 : 17-18 ; 1 Corinthiens 9 : 1b ; 2 Corinthiens 12 : 1-6 ). N’oublions pas les apôtres qui « ont vu Sa majesté de leurs propres yeux » (2 Pierre 1 : 17 – 18 ; Matthieu 17 : 1ss ; 1 Jean 1 : 3a ). Étienne a aussi fait cette expérience (Actes 7 : 55).
La question qui se pose : « Cette EXPÉRIENCE est-elle pour tous les chrétiens ou n’est-elle réservée qu’à une élite ou à certains chrétiens des origines ? »
Une première réponse intéressante est de constater que l’on peut s’approcher de la « Face de l’Éternel », de Son Visage, une fois que le Saint-Esprit est répandu : « Je ne leur cacherai plus ma facecar je répandrai mon esprit sur la maison d’Israël dit le Seigneur l’Eternel » Ezéchiel  39 : 29. Il s’agit là d’une affirmation fondamentale, d’un tournant majeur, suite au don et au baptême du Saint-Esprit. Jésus glorifié, Dieu devient accessible dans Sa gloire, dans Son royaume par l’action du Saint-Esprit ! Exode 33 : 20 ( « L’Éternel dit : Tu ne pourras pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre ») n’est plus en vigueur ! Non seulement la «Face de l’Éternel » devient accessible mais nous sommes appelés à la rechercher pour nous tenir devant elle : « Éternel écoute ma voix…mon cœur dit de ta part : cherchez ma face ! Je cherche ta face, ô Éternel ! Ne me cache pas ta face ( = un jugement de Dieu ) …Dieu de mon salut ! » Psaume 27 : 7 – 9.   De nombreux passages bibliques concernant la « Face de l’Éternel » (Hébreux : phanim = visage, l’être, la personne même. Grec : prosopon = face, figure, visagepersonne, présence, identité ; nous privilégions bien entendu le sens premier de ces mots à savoir « visage », « figure », « face ») nous encouragent à être face à face avec le Seigneur. Le Saint-Esprit  répandu sur nous nous permet de voir la Face de l’Éternel et nous place à nouveau dans la position d’Adam avant la chute ! (cf. Genèse 3 : 8 ;  4 : 14+16 ;  32 : 30 – Peniel – Jacob) 
« L’Éternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami. » Exode 33 : 11.  Nous en sommes bien en deçà comme bénéficiaires de la Nouvelle Alliance.
«Que l’Éternel te bénisse et qu’il te garde ! Que l’Éternel fasse luire sa face sur toi et qu’il t’accorde sa grâce ! Que l’Éternel tourne sa face vers toi et qu’il te donne la paix ! C’est ainsi qu’ils mettront mon nom (= réputation, gloire, puissance) sur les enfants d’Israël et je les bénirai ! »  Nombres 6 : 24 – 27. Une des bénédictions centrales et capitale de la piété juive parle de la Face, du Visage de Dieu. Elle fait mention de la face tournée vers le peuple !  Voici une suite de passages bibliques qui nous aideront à approfondir la question :  Deutéronome 34 : 10 ; Psaumes 4 : 7 ; 11 : 7 ; 16 : 11 ; 17 : 2+15 ; 22 : 25 ; 31 : 17 ; 44 : 4 ; 51 : 13 ; 67 : 2 ; 69 : 18 ; 80 : 4+8+20 ; 86 : 9 ; 89 : 16 ; 90 : 8 ; 96 : 6 ; 102 : 3 ; 105 : 4 ; 141 : 2 ; 143 : 7 ; 119 : 132+135).
 Matthieu 18 : 20 nous dit : « Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux » Il n’est pas dit : « ….je suis au milieu d’eux par mon Esprit. »
Matthieu 28 : 20b nous dit : « Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » Il n’est pas dit : «  Et voici, je suis avec vous par mon Esprit… »

Notre propos nous encourage à réinterpréter ce texte dans le sens que le plan initial de Jésus était que Lui, Jésus glorifié, se manifeste TOUS LES JOURS au milieu de Ses disciples !
Longtemps le passage de Marc 9 : 1 (Cf. aussi Luc 9 : 27) nous a paru étrange : « Je vous le dis en vérité quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront point, qu’ils n’aient vu le Royaume de Dieu en puissance » Matthieu 16 : 28 : « Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront point, qu’ils n’aient vu le Fils de l’homme venir dans son règne. Les disciples croyaient que le retour glorieux de puissance de Jésus serait pour tout de suite (Cf. Apocalypse 22 : 20). Mais entre temps, 2000 longues années environ se sont écoulées, les personnes présentes lors de ces paroles de Jésus sont mortes et le retour glorieux en puissance de Jésus n’a pas encore eu lieu. Cette parole prophétique est pourtant vraie : avant sa mort ou son enlèvement s’il a expérimenté l’immortalité ( Jean 21 : 21-23 ), Jean notamment, a vu Jésus glorifié, dans son règne et a vu le Royaume de Dieu en puissance. Ce passage ne concerne pas le retour glorieux de Jésus, Son avènement visible de tous sur terre, mais l’expérience de la rencontre avec Jésus-Christ glorifié : Il « revient » glorieux pour ceux qui sont « assemblés » en Son nom, qui « cherchent Sa face ».

Cette expérience est voulue du Saint-Esprit : Jean « fut en esprit » (Apocalypse 1 : 10a  : egenomen en pneumati) lorsque Jésus lui apparut. Paul fut en extase dans son moment de prière (Actes 22 : 17 b : genestai me en ecstasei), c’est à dire qu’il fut hors de son état normal dans la prière lorsqu’il vit le Seigneur.

Tous ces éléments nous encouragent dans notre affirmation pour la généralisation de cette expérience pour tout chrétien de tous les temps qui veut entendre la voix de Jésus, Lui ouvrir la porte, Le laisser entrer glorieusement (pas seulement dans son cœur mais comme Jean l’a vécu) pour partager le repas avec Lui. Ce repas est la « Sainte Cène » d’amour et de gloire avec la « présence réelle » de Jésus glorifié. Il veut « revenir » vers les siens (important : à ne pas confondre avec Son retour et Son avènement glorieux, général visible de tous).  Le corps du chrétien « mange et boit », absorbe le corps glorieux de Jésus fait de feu et de lumière célestes ! (cf. enseignement sur la manne cachée : église de Pergame et sur la métamorphose : dernier paragraphe de ce chapitre).
Cette expérience est à la base de la MISSION ET DU MESSAGE SPÉCIFIQUES ET PERSONNELS que Dieu nous confie (Actes 9 : 6ss ; 22 : 12-21 ;  Apocalypse 1 : 11+19-20).
Le Saint-Esprit nous amène devant le Chef qui nous confie alors une mission précise. Cela voudrait-il dire que le Saint-Esprit ne serait pas suffisant pour nous guider ? Bien sûr qu’Il est suffisant et largement ! (Jean 14 : 26 ; 16 : 13 et bien d’autres passages concernant le rôle capital du Saint-Esprit, notamment à travers les ministères charismatiques, les dons spirituels et les fruits de l’Esprit). Mais nous constatons que Dieu a choisi cette voie supplémentaire, complémentaire et par là nécessaire MISE EN ŒUVRE PAR LE SAINT-ESPRIT LUI-MÊME.
Nous pensons qu’une des raisons qui font que l’Église dorme, est le fait que la plupart des chrétiens  ne puissent réellement entrer dans la mission et le message que Dieu veut leur confier à chacun personnellement parce qu’ils n’ont pas fait cette expérience bien entendu renouvelable comme pour Paul ou Jean par exemple.
L’Église de la fin du 1er siècle a partiellement refusé le ministère accordé à Jean (cf. 3 Jean 9) et particulièrement l’Apocalypse ou la « Révélation » que Jésus lui a confiée. L’Apocalypse de Jean, en effet, ne fut acceptée que très tardivement dans le canon du Nouveau Testament (Fin du 2ème siècle environ). Mais là, le « train était pour ainsi dire déjà passé ». De nombreux acquis initiaux s’étaient déjà déformés et des traditions anti-bibliques s’étaient alors installées (abandon des églises de maison, abandon des ministères charismatiques dont les prophètes tout particulièrement, introduction du sacramentalisme pour les ministères : prêtres ; réitération du sacrifice dans l’eucharistie par les « prêtres », baptême des nourrissons etc...) .
Les « lettres aux églises » de Jésus (Apocalypse 2 & 3) ne trouvèrent pas l’écho ou en tous cas pas la compréhension nécessaire car la dégénérescence ultérieure nous l’a amplement prouvé.
L’expérience de la rencontre de Jésus-Christ glorifié par le Saint-Esprit nous conduit à entrer dans le « céleste » afin de mieux connaître le message et la mission confiés par Dieu et d’être mieux armés contre le doute dans les moments difficiles ultérieurs. Il ne faut pas en effet que la mission et le message que Dieu nous a confiés soient basés sur des « fables » (2 Pierre 1 : 16)  ou des idées voire une idéologie même de type chrétien mais sur la réalité d’une expérience avec Jésus-Christ glorifié.
La révélation du moment pour l’Église primitive était de se convertir, de recevoir et de pratiquer le baptême d’eau des croyants et de recevoir le baptême (ou don) du Saint-Esprit en vue de la pratique des dons spirituels (Actes 2 : 38-39). Elle devait se fortifier dans sa foi en la doctrine sur Jésus-Christ (christologie = Jésus-Christ, Vrai Dieu et Vrai Homme), la compréhension de Dieu Père, Fils et Saint-Esprit (Matthieu 28 : 19) et sur la vie de l’Église et du disciple chrétien en général (Actes & Épîtres).
C’est ce que l’Église a assimilé, mais l’Histoire
nous révèle qu’elle s’est arrêtée là ! ! !
L’Église du 1er siècle n’a pas accepté la série de nouvelles révélations que Jésus voulait lui communiquer par le ministère prophétique de Jean dont la première était bien entendu l’expérience extatique réelle et concrète de la rencontre avec Jésus glorifié en vue de la mission à accomplir pour chaque chrétien et non plus pour certaines exceptions tels que Pierre, Paul ou Jean !

L’Église primitive, ni l’Église d’Ephèse, ni l’Église pentecôtisto-charismatique n’ont compris que Jésus glorifié voulait se manifester constamment auprès des Siens. Il veut aussi entrer GLORIEUSEMENT dans la vie QUOTIDIENNE des chrétiens. Il voulait qu’ils puissent avoir accès aux bénédictions glorieuses célestes en Le rencontrant tel qu’Il est maintenant sous la conduite du Saint-Esprit (Cf. toutes les expériences de l’apôtre Jean dans l’Apocalypse). L’Église primitive l’a refusé. Les églises pentecôtisto-charismatiques qui sont actuellement les plus proches de l’Église primitive l’ont aussi refusé. Elles ont pour une partie même refusé violemment les manifestations de l’amour premier, de l’ivresse du vin nouveau (état qui pourtant existait déjà pour les chrétiens de l’Église primitive des Actes) qui doit normalement mener à cette expérience glorieuse de la rencontre avec Jésus glorifié par la suite et à l’arbre de vie ou l’immortalité.

ETRE ASSIS SUR LE TRÔNE AVEC JESUS

« Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône » v.21.

En Ephésiens 2 : 6-7, il est écrit : « …Il nous a ressuscités (ici il ne s’agit pas de la résurrection après la mort physique, mais du passage de la « mort par nos offenses » au salut en Jésus-Christ : cf. v.5) ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes EN JÉSUS-CHRIST afin de montrer dans LES SIÈCLES À VENIR l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ »
Remarquons que Paul écrit au passé, donc c’est déjà légalement accompli autrement dit nous sommes d’ores et déjà assis dans les lieux célestes en Jésus-Christ !  Le summum de la bénédiction spirituelle que nous pouvons recevoir est déjà « légalement » accompli ! Il s’agit là d’un fort encouragement supplémentaire à interpréter non seulement la promesse à l’église de Laodicée mais encore toutes les promesses faites aux six autres églises comme étant « légalement » valables pour nous dès aujourd’hui et non pas quand l’enlèvement, le millénium, seront arrivés ou quand nous serons dans l’au-delà au ciel avec Jésus-Christ ! Il faut simplement que cela devienne effectif, réel et concret et pour qu’il en soit ainsi, il faut vaincre Le préalable pour que cela soit effectif, concret, consiste à être vainqueur ! C’est pourquoi Jésus parle dans cette lettre au futur ! Mais comme dans la lettre de Paul aux Ephésiens le règne en Jésus-Christ est d’ores et déjà possible, une fois de plus nous tenons à préciser qu’il s’agit d’une promesse pour l’église primitive, celle de la fin du 1er siècle et par conséquent pour nous aujourd’hui !
Au vainqueur, Jésus donne toute l’autorité spirituelle dans l’intemporel et le temporel, le ciel et sur la terre pour le combat spirituel (Ephésiens 6 : 10 – 13 + sagesse, puissance, autorité réelle sur les puissances des ténèbres, miracles, guérisons, visions, « transports » dans le ciel, RÉVÉLATIONS et même jugement sur le monde 1Corinthiens 6 : 2 ; la possibilité d’être surnaturellement transporté par le Saint Esprit esprit, âme et corps comme Elie : 1 Rois 18 : 12 ; 2 Rois 2 :  16 ; Jésus et Ses disciples :  Jean 6 : 19+21 ;  Philippe : Actes 8 : 39-40) .

1 Corinthiens 5 : 3-4 : « Pour moi absent de corps, mais présent d’esprit, j’ai déjà jugé comme si j’étais présent (avec mon corps)…au nom du Seigneur Jésus, vous et mon esprit étant assemblés… »
Colossiens 2 : 5 : « Car, si je suis absent de corps, je suis   avec vous en espritvoyant avec joie le bon ordre… » Paul n’est pas présent en PENSÉES (en grec :  pensée = noèma – cf. nous = connaissance - qui n’est pas à confondre avec pneuma = esprit) auprès des Corinthiens, il n’est pas présent psychiquement car les pensées sont du domaine de l’âme, de la psychè MAIS il est présent avec son esprit dans un autre endroit, ici à Corinthe, alors qu’il se trouvait ailleurs avec son corps. Il pouvait « s’assembler » et « juger » avec l’église de Corinthe avec son esprit, il pouvait « voir » avec son esprit les bonnes choses qui se passaient dans l’église de Colosses. Il est indispensable de faire la distinction entre le psychique et le spirituel. Ce dernier nous offre des possibilités énormes, possibilités que nous sommes appelés à exploiter impérativement pour la gloire du Royaume de Dieu !

2 Corinthiens 12 : 2-4 : Paul en parlant de lui-même « Je connais un homme en Christ, qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu’au troisième ciel (si ce fut dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait). Et je sais que cet homme (si ce fut dans son corps ou sans son corps je ne sais, Dieu le sait) fut enlevé dans le paradis … » Ce passage nous montre que la frontière entre le céleste et le terrestre s’estompe, qu’il y a des « aller-retour paradis - terre » qui vont se faire de plus en plus. DIEU VEUT NOUS FAIRE VOIR LES CHOSES CELESTES, NOUS « TRANSPORTER » miraculeusement DANS LES LIEUX CÉLESTES ! (Ezéchiel 8 : 3-4 ; 11 : 1 ; 37 : 1-2 ; 40 : 1-4 ; Esaïe 6 ; Daniel 7-12 …)
Hébreux 10 : 19 : « …nous avons au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire » Ce passage ne fait que confirmer notre propos, car il s’agit ici bien entendu du sanctuaire, du Temple céleste qui est Dieu dans la Jérusalem céleste ! Jusqu’à présent on « spiritualisait », on « imageait » ce genre de passage, mais nous voyons que Dieu nous invite à aller beaucoup plus loin et surtout à être plus concret dans l’expérience du règne de gloire  ! (Méditons dans cette perspective Hébreux  5 : 10 à 6 : 3 !)
 Les témoignages des prophètes et surtout de l’Apôtre Jean en ce qui concerne toute l’Apocalypse en témoignent. Trôner avec Christ doit devenir réel !  Pour le vainqueur, cela devient effectif, réel afin que LA GRÂCE PUISSE ÊTRE MONTRÉE DANS LES SIÈCLES À VENIR ! Il faut impérativement entrer dans le céleste, les dimensions éternelles bref EN DIEU, y recevoir les révélations de Sa part pour pouvoir ensuite agir dans le temporel, sur la terre de façon miraculeuse. (Cf. identité et façon de faire de Jésus-Christ sur terre ; idem pour les apôtres).
Le défi de l’évangélisation et de la construction de l’Église accompli dans la puissance et l’autorité de Dieu (Romains 15 : 18 – 20 ; Marc 16 : 15 - 20) est devant nous !

« Si par l’offense d’un seul (=Adam) la MORT a RÉGNÉ par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice RÉGNERONT-ILS DANS LA VIE PAR JÉSUS-CHRIST. » Romains 5 : 17.
La grâce abondante, le don de la justice, la justification implique le RÈGNE PAR JÉSUS-CHRIST DANS LA VIE Y COMPRIS CELLE ICI-BAS (pas uniquement celle dans l’au-delà). Juridiquement pour ne pas dire théoriquement nous sommes appelés à RÉGNER ! Tout le problème est que cela passe dans les faits, dans la réalité et pour que cela arrive, il faut devenir vainqueur, c’est à dire écouter et croire ce que l’Esprit nous dit !
Vainqueurs, nous sommes assis sur Son trône avec Lui, nous régnons avec Lui, c’est à dire que nous entrons dans la réalité de Sa Parole qu’Il avait dite aux disciples (Matthieu 28 : 18) : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre ». En d’autres termes, régner c’est avoir les moyens réels, la puissance réelle, l’autorité réelle pour accomplir efficacement et de façon parfaite, spirituelle et non pas charnelle (c’est à dire selon des critères immanents, humains) la mission et les œuvres qui ont été préparées d’avance pour nous et qui nous ont été confiées notamment lors de nos rencontres avec Jésus-Christ glorifié !
Cette réalité part du trône où siège Jésus-Christ qui peut alors permettre que cela soit aussi une réalité concrète pour celui ou celle qui est assis sur le trône avec Lui.
Cette réalité est aussi fondée sur le v.6 du Psaume 82 : « J’avais dit : vous êtes des dieux, vous êtes tous des fils du Très-Haut ».
Cette affirmation est incroyable, mais elle est vraie ! En temps que créatures humaines, nous sommes à l’image du Créateur, des vis à vis de Dieu et c’est pour cette raison que Jésus vrai Dieu et vrai Homme veut nous faire asseoir avec Lui sur Son trône ! Quel amour et quelle confiance à l’égard des hommes sachant ce que nous sommes ! Mais nous savons aussi ce que le Saint-Esprit peut faire de nous en nous transformant par Sa grâce et Sa puissance infinie !

L’enseignement sur la réception de la gloire, de l’autorité spirituelle suprême par et en Jésus-Christ dès ici-bas est violemment combattu par le Diable qui utilise de préférence les traditionalistes religieux. Cet enseignement et sa mise en pratique touchent directement à la puissance du Prince de ce monde, d’où sa réaction toujours très violente ou alors il emploie la tactique de l’orgueil par la flatterie, les divisions engendrant alors la chute irrémédiable.
Jean 10 : 30-39 illustre combien l’Ennemi déteste l’enseignement sur la gloire et l’autorité spirituelle suprême dès ici-bas inaugurée par Jésus-Christ :
« Moi et le Père nous sommes un. Alors les Juifs prirent de nouveau des pierres pour le lapider. Jésus leur dit : Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres venant de mon Père : pour laquelle me lapidez-vous ? Les Juifs lui répondirent : ce n’est point pour une bonne œuvre que nous te lapidons mais pour un BLASPHÈME et parce que toi qui es un homme, tu te fais Dieu. Jésus leur répondit : n’est-il pas écrit dans votre loi : J’AI DIT : VOUS ÊTES DES DIEUX ? Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée ( c’est à dire les juifs puis les chrétiens de tous les temps : nous, toi, moi ) et si l’Écriture ne peut être anéantie celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites : TU BLASPHEMES ! Et cela parce que j’ai dit : je suis le Fils de Dieu. Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais si je les fais quand même vous ne me croiriez pas, croyez à mes œuvres afin que vous sachiez et reconnaissiez que le PÈRE EST EN MOI ET QUE JE SUIS DANS LE PÈRE. Là-dessus, ils cherchèrent encore à le saisir ; mais il s’échappa de leurs mains. »


LE PROGRAMME DE JESUS 

- Acheter de l’or éprouvé par le feu afin de devenir riche de la vraie richesse venant de Dieu.
- Acheter des vêtements blancs afin d’être revêtu du vêtement divin qui cache notre nudité.
- Acheter un collyre pour les yeux pour discerner et voir les lieux célestes.
- Rencontrer Jésus glorifié pour « souper » avec lui, c’est à dire prendre la Cène de gloire, de transformation, de métamorphose où nous «mangeons, absorbons » sur et dans notre corps les ingrédients du corps glorifié de Jésus à savoir le feu céleste et la lumière céleste. (Apocalypse 3 : 20 ; Jean 6 : 41b ; 48-58. )

En Esaïe 55 : 1, on comprend qu’on peut acheter gratuitement auprès de Dieu. Quelle GRACE !

L’or éprouvé par le feu symbolise la richesse spirituelle, morale et physique et/ou matérielle. Dieu accorde miraculeusement et surnaturellement cette richesse. Pour cela il est indispensable de passer par le baptême de FEU :
- Feu du premier amour ; vin nouveau ; ivresse céleste (cf. commentaire sur l’Eglise d’Ephèse)
- Feu de la purification et de la sanctification (cf. commentaire sur l’Eglise de Sardes)
- Feu de la puissance miraculeuse céleste de gloire. (cf. commentaire sur l’Eglise de d’Ephèse concernant l’immortalité et sur l’Eglise de Philadelphie concernant la gloire).

Dieu, dans la dimension miraculeuse de gloire, veut que la situation physique, sociale et matérielle de Ses enfants soit parfaitement bonne. L’or divin, fruit de l’immersion dans le feu et du travail du feu, peut se matérialiser miraculeusement sur le corps physique des membres de l’Eglise des Vainqueurs ou sous d’autres manières et formes lors de l’adoration, il peut « tomber du ciel » etc… souvent sous forme de paillettes, dents en or.

De l’huile parfumée sur le corps, toutes sortes d’odeurs de parfums célestes, des couleurs, du vent, une brise céleste, des flammes de feu, une chaleur, des fourmillements, des « injections » de force et d’énergie, une sensation de bien-être, des voyages en esprit ou avec le corps transfiguré etc…,  bref toutes sortes de belles et bonnes manifestations matérialisées de la gloire céleste peuvent être constatées. Elles engendrent de surcroît une plus grande systématisation de la manifestation des dons spirituels et ceux de puissance notamment. Il s’agit en fait des réalités de la salle du trône qui « glorifient » le chrétien vainqueur par leurs manifestations réelles, physiques.

Cantique des Cantiques 1 : 10-13 ; 2 : 6+10 ; 4 : 6+10-14 ; 5 : 14 –  Feu du premier amour - Ces textes qui décrivent la situation réelle fiancé-fiancée, époux-épouse ne sont pas uniquement à interpréter dans le sens allégorique, imagé, mais bien dans le sens de la MANIFESTATION SURNATURELLE CONCRETE DE L’AMOUR DE DIEU qui permet la matérialisation ou la manifestation tangible de ces éléments célestes.

Les vêtements blancs symbolisent la justification, la pureté, la sanctification, la dignité ainsi que le revêtement de puissance de feu et de lumière céleste (tout ce qui concerne l’onction, le revêtement ou l’immersion ou le baptême dans la gloire, dans le feu et dans la lumière, la rencontre avec Jésus-Christ Glorifié;  la gloire, la manifestation du feu et de la lumière de gloire dans un lieu donné sur terre et/ou dans les lieux célestes, la salle du trône pour les membres de l’Eglise des Vainqueurs ; Apocalypse 16 : 15).

Le collyre pour les yeux symbolise le discernement spirituel, moral et la vision réelle dans le monde céleste (feu, nuée, anges, signes, visions prophétiques…) comme cela fut accordé aux prophètes, aux apôtres et à l’apôtre Jean en particulier. Il s’agit aussi de l’enseignement biblique moral et doctrinal en général inspiré par une vision de la réalité céleste comme Jean en a fait l’expérience.

LA METAMORPHOSE

L’or éprouvé par le feu, le vêtement blanc et le collyre pour les yeux sont la conséquence de la « métamorphose ». Dans le texte biblique en effet, le verbe grecs métamorphoo est traduit par transfigurer, transformer (dans le sens d’une autre nature ou composition ; morphè ne signifie pas une attitude morale, une manière d’être, mais une forme organique ; – méta autre - cf. métaphysique = autre que physique - métamorphè = une autre morphologie, une autre composition ; d’autres verbes grecs sont employés pour la même « opération » : allato = échanger avec autre chose ; dzoopoièo = vivifier, faire la vie ; gennao anoten = naître d’En-Haut, de nouveau ; gennao ek to pneumatos = naître d’Esprit.
Il s’agit d’une métamorphose du CORPS. En général quand on parle de guérison, il s’agit d’une RESTAURATION : ce qui était malade redevient sain, autrement dit les cellules malades ou altérées redeviennent saines, fonctionnent de nouveau normalement selon les lois de la nature observable par nos 5 sens. Il s’agit d’un fonctionnement normal du corps dans le monde naturel, dans un fonctionnement naturel, selon l’ordre des choses de la nature telle que nous la percevons avec nos 5 sens et toutes les sciences et technologies.
Par contre en Matthieu 17 : 2 et en Marc 9 : 2 il est clairement question de métamorphose où Jésus se transforme, se transfigure en être de lumière dont l’éclat était comparable au soleil notamment avec un « vêtement » blanc comme la lumière. De plus Il entre en contact avec Elie et Moïse qui sont au ciel : très exactement ce qui est proposé par Jésus à l’Église de Laodicée !
En 2 Corinthiens 3 : 18 NOUS sommes transformés ou métamorphosés de gloire en gloire, ce qui signifie que le feu et la lumière divins sont sur notre corps (cf. 2Corinthiens 3 : 7 : « …d’une gloire telle que les Israélites ne pouvaient fixer le visage de Moïse à cause de la gloire… de ce visage… ») pour TRANSFORMER, changer, échanger, métamorphoser les cellules naturelles de notre corps en cellules de feu et de lumière célestes ! Bien entendu cette métamorphose s’opère par le « Seigneur, le Saint Esprit » !
En 1 Corinthiens 15 : 51- 52 (Philippiens 3 :20-21 ; Colossiens 3 :4) la même transformation, le même « échange » s’opérera en un clin d’œil à la dernière trompette. Comme nous l’avons vu dans le commentaire de la lettre à l’Église d’Ephèse, « nous ne mourrons pas tous » avant la dernière trompette, c’est à dire que nous sommes appelés à être métamorphosés, changés AVANT (ou bien nous aurons « échangé » notre corps terrestre, naturel avec un corps de feu et de lumière célestes !) pour ne pas être touchés par la première mort !

1Jean 3 : 2 : « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons lorsque cela sera manifesténous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. » 
Ce passage ne concerne pas le moment de la dernière trompette mais le moment qui est désigné par Romains 8 : 19-23 (cf. commentaire sur l’Église de Philadelphie concernant la révélation des « Fils de Dieu »).  Jean en Apocalypse 1 : 9-17 a justement vu Jésus TEL QU’IL EST  et ce n’était pas encore le moment de la dernière trompette ! Cette affirmation est confirmée en 1 Jean 4 : 17 : «Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde.» DANS CE MONDE, nous devrions être comme Jésus glorieux parce que c’est tel qu’Il est actuellement ! Le texte ne dit pas «Tel qu’Il ETAIT lors de son séjour sur terre entre Sa naissance à Béthléhem et Sa crucifixion». Quel programme, quels moyens. C’est autre chose que de se traîner à longueur de vie plus ou moins héroïquement. En fait, le plan initial de Jésus pour Son Eglise DANS LE MONDE était d’être comme il est Lui, actuellement. Déjà dans ce monde, il faudrait être comme Jésus glorifié.

Romains 12 : 1-2 : « Je vous exhorte donc frères, au nom de la miséricorde de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant saint et agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.
 Ne vous conformez pas au siècle présent mais soyez TRANSFORMES, par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. »

Romains 12 : 1 nous invite à « offrir nos corps en sacrifice. » Cela ne signifie pas qu’il s’agit de se suicider ou de mépriser notre corps physique terrestre, comme le font certaines sectes (bien au contraire : par les meurtrissures de Jésus nous avons été guéris, c’est à dire que notre corps terrestre est restauré. Dieu veut que notre corps terrestre se porte parfaitement bien ! C’est pour cette raison que le Seigneur Jésus-Christ a souffert et est mort  pour la guérison du corps naturel. Précisons aussi que la médecine, malgré tous les défauts qu’on lui prête à tort à notre avis, guérit des milliers de personnes par jour. Merci au Seigneur de nous avoir donné l’intelligence pour lutter ainsi contre la maladie qui mène logiquement à la mort !) mais de l’offrir à Dieu pour le faire passer par le feu céleste ou de le laisser se transformer par ce feu : ce qui est RAISONNABLE, LOGIQUE (logikèn latreian = culte raisonnable) car cette opération permet d’éviter la mort : quelle bonne logique, comme c’est raisonnable ! Nous pouvons faire un parallèle avec les sacrifices de l’Ancienne Alliance où la victime était consumée par le feu : en fait, le corps tel que nous l’avons doit être « brûlé » pour faire place au corps glorifié de feu et de lumière. Toutefois à cause du sacrifice de Jésus, le corps naturel ne doit pas obligatoirement passer par la mort comme les victimes de l’Ancien Testament : la métamorphose peut éviter cette épreuve terrible ( cf. commentaire sur l’Église d’Ephèse : enseignement sur l’immortalité ).
L’incorruptible doit revêtir le corruptible et l’immortalité le mortel (1 Corinthiens 15 : 53. )

Au verset 2 nous sommes invités à être métamorphosés, à recevoir une autre morphologie (métamorphose et non pas métaskèmatidzein dans le sens moral et d’attitude). Il faut d’abord RENOUVELER L’INTELLIGENCE, la compréhension, la conception, la doctrine pour croire et accepter d’être métamorphosé et ensuite connaître la volonté parfaite de Dieu parce qu’on « voit » et qu’on peut entrer directement revêtu du vêtement de lumière dans la présence glorieuse de Jésus-Christ glorifié. Passons par la « métamorphose sacrificielle du corps naturel » par le baptême de gloire comme Jean (Apocalypse 1 : 17 ; cf. enseignement sur le baptême de gloire dans le commentaire sur l’Église de Philadelphie. « Mourir » puis « ressusciter » en Christ sans être touché par la mort) pour connaître le plan et la volonté parfaites de Dieu (Apocalypse 1 : 19-20) ! L’obstacle « charnel », le voile est ôté. Nous pouvons par-là faire passer par l’épreuve (dokimadzein = éprouver, faire passer par l’épreuve) du feu les réalités auxquelles nous sommes confrontés pour savoir, bien plus VOIR clairement, quelle est la volonté de Dieu, ce qui est agréable, bon et parfait et pleinement y entrer pour la « vivre », l’expérimenter.

Cette métamorphose permet de ne pas se « conformer à l’ère de ce monde » c’est à dire que nous sommes invités à ne plus raisonner prioritairement en fonction de ce que nous percevons de ce monde par nos 5 sens naturels mais bien de fonctionner par rapport au monde céleste et nous y conformer (suskèmatidzomai) ou de nous laisser « former » et éduquer par celui-ci. Nous entrerons ainsi dans une autre « logique », une façon plus proche du « céleste » de raisonner et de voir les choses.

Il faut bien distinguer cette « nouvelle logique » du délire psychique qui est pathologique et maladif avec toutes ses manifestations, pouvant prendre un caractère d’apparence religieuse ou paranormale et qui vient directement de l’Ennemi. Le but évident de ces maladies psychiques et spirituelles est de semer la confusion dans le peuple de Dieu et de provoquer le rejet de l’enseignement et de l’expérimentation de la métamorphose et de la gloire par le peuple de Dieu !

Il faut NAÎTRE de nouveau ou d’En Haut ou d’Esprit pour VOIR le Royaume de Dieu à savoir les choses INVISIBLES ! (Jean 3 : 3)
Il n’y a pas de doute, la métamorphose est clairement signifiée en Jean 3, car il est évident que sans elle on ne VOIT rien. Une métamorphose des yeux est indispensable (collyre pour les yeux) pour voir le Royaume de Dieu !
Nous remarquons aussi que le processus est opéré par le Saint-Esprit (Jean 3 : 8 ; 2 Corinthiens 3 : 18 : transformation de gloire en gloire par le Seigneur, l’Esprit).
Les paroles de Jésus à Nicodème parlant des choses terrestres et célestes (v.12-13), du témoignage « de ce que nous avons VU », de la VIE (v.14-16 ; vie divine zoé) du salut du monde ( v. 17 : on parle souvent du salut de ceux qui croient en Jésus mais le salut du monde, d’ailleurs en perdition évidente, paraît étonnant : cette expression prend tout son relief par la nouvelle interprétation du texte sous l’éclairage et la compréhension de la révélation des fils de Dieu métamorphosés, transformés, transfigurés, bref nés d’En Haut  ; cf. Romains 8 : 19 – 12 : « La création a été soumise à la vanité…l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption ! ), la manifestation des œuvres faites EN Dieu ou faites dans la gloire (v.21b) ne font que confirmer notre interprétation des choses !

Cela change notre conception et notre compréhension de la Nouvelle Naissance qui ne sera plus dorénavant à confondre avec la repentance ou la conversion !
Nous comprenons mieux dans cet ordre des choses le passage où Paul dit : « Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce CORPS DE MORT ? … la loi de l’Esprit de vie en Christ Jésus m’a libéré de la loi du péché et de la mort » (Romains 7 : 24 + 8 : 2).
Il est clair que par l’Esprit de vie (zoé) présent en nous qui sommes en Christ Jésus et qui ne subissons plus la condamnation (Romains 8 : 1) de la loi du péché et de la mort, nous sommes LIBÉRÉS DE LA LOI DE LA MORT ! Ensuite il continue dans un discours démontrant l’opposition entre la CHAIR et l’Esprit de VIE qui justement DÉLIVRÉ du CORPS DE MORT pour aboutir au passage de la révélation des fils de Dieu avec la rédemption, l’adoption du CORPS qui est la métamorphose (Romains 8 : 19-23). Cette métamorphose nous délivre de la mort, nous permet de vaincre la mort et elle révèle les fils de Dieu à la création ou les « rend visibles » à la création (Romains 8 : 19 ; 1Corinthiens 15 : 54-56).

L’héritage qui fait de nous des héritiers comprend la révélation de la gloire et notre glorification avec Christ (Romains 8 : 17-18).

En Romains 8 : 11, Paul nous dit : « Si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts, VIVIFIERA (dzoopoièsei = fera la vie ; on trouve une traduction : « rendra la vie » qui est un faux sens parce qu’on ne peut rendre la vie à un corps mortel qui n’est pas encore mort mais qui est encore vivant !!! ) aussi VOS CORPS MORTELS par Son Esprit habitant en vous. » Dzoopoio ne veut pas dire ressusciter : la preuve, ce verbe s’applique aux « corps mortels » dans la phrase et non pas « aux corps morts » ou aux « cadavres » mais aux corps mortels, qui peuvent mourir, qui sont naturellement, normalement destinés à mourir, mais QUI NE SONT PAS ENCORE MORTS ! Là encore il s’agit de la « métamorphose » opérée par l’Esprit Saint, l’Esprit de la Résurrection qui habite en nous !

« C’est pourquoi nous ne perdons pas courage et lors même que notre corps extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères et les invisibles sont éternelles. 2 Corinthiens 4 : 16-18.

L’homme intérieur se renouvelle de jour en jour et l’homme extérieur, c’est à dire l’homme de chair, le corps naturel se détruit : car « ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de l’Esprit est esprit » (Jean 3 : 6).  Il est évident que le vieillissement du corps naturel est décourageant et pénible ! Paul veut encourager les Corinthiens malgré cette triste réalité : car le poids éternel de GLOIRE est devant eux, est promis pour eux ; il n’est pas écrit que ce poids éternel de gloire est seulement prévu pour l’au-delà ! Autrement dit la métamorphose était pour les Corinthiens de l’époque, elle l’est pour nous maintenant, car elle est produite, créée par le Saint Esprit qui nous a été envoyé !

Paul dit une chose étrange : « …nous REGARDONS (OBSERVONS = skopeo) non point aux choses visibles mais à celles qui sont invisibles » !?!
Dans le naturel, il est impossible d’observer, de regarder les choses invisibles parce qu’elles sont simplement invisibles c’est à dire qu’on ne peut pas les voir ! Et pourtant il regarde et observe les choses qui sont certes invisibles à l’œil naturel mais qui ne le sont  plus à l’œil métamorphosé qui justement peut regarder ces choses « invisibles » ou célestes !
Il faut en outre distinguer les « yeux spirituels » qui font partie de nous au niveau de notre esprit, des « yeux physiques métamorphosés » qui font partie de nous au niveau de notre corps métamorphosé. Les yeux spirituels voient au niveau des « visions », des dons spirituels tels que le discernement des esprits ou de la parole de connaissance ou de la prophétie. Les yeux métamorphosés voient un peu de la même façon que les yeux physiques le monde céleste et spirituel se manifestant aussi dans le monde physique.

Étienne (Actes 7 : 55) comme Paul (Actes 9 : 3-7) ont vu le monde céleste. Étienne l’a vu avec les yeux métamorphosés (Actes 6 : 15). Ceux qui les entouraient ne voyaient rien. Chez Paul, ils ont entendu la voix de Jésus. Les yeux de Paul n’étaient pas métamorphosés d’où sa cécité due à la lumière resplendissante  (Actes 9 : 3b,8). Il a dû passer par un jeûne total de trois jours dans la cécité et rencontrer Ananias pour être guéri. Les  « écailles » sur ses yeux (Actes 9 : 18) pourraient éventuellement être considéré comme ayant été une protection créée par Dieu face à la lumière divine qui les aurait probablement brûlés. Plus tard les yeux de Paul n’auront plus ce type de problème (Actes 22 : 18 ; 2 Corinthiens 12 : 2- 4 ).

Pour être encore plus proche de Christ, Paul désirait ce corps métamorphosé à un point tel, qu’il disait : « Car pour moi, vivre c’est Christ et mourir est un gain » Philippiens 1 : 21. « L’écharde » de Paul et ses trois prières relèvent du même discours et du même désir. (2 Corinthiens 12 : 8 – 9). Il aurait préféré un corps métamorphosé pour éviter les persécutions et les souffrances en découlant d’autant plus qu’il avait goûté au ciel et à la gloire auparavant !

En fait il s’agit de la «mort - sacrifice» du corps mortel qui doit être «brûlé» ou métamorphosé par le feu céleste qui est «l’mmortel» qui engloutit, revêt le «mortel». La mort est un ennemi, un démon et n’est jamais une solution ni un recours. Le Saint Esprit, le Seigneur Jésus-Christ, le Père : Seigneur de la VIE est le seul « gain », le seul recours, la seule solution. Sa grâce s’accomplit dans la faiblesse. En effet la grâce pour rester grâce (don absolument gratuit excluant totalement le mérite), est accordée à un corps faible, dans des circonstances souvent difficiles, dans la persécution (2 Corinthiens 11 et 12) par la manifestation de la  FORCE (« dunamis » 2 Corinthiens 12 : 10b), de tous les dons venant d’En-Haut y compris la métamorphose pour éviter l’orgueil (2 Corinthiens 12 : 7). L’humilité réelle et sincère, comme celle d’un enfant (Matthieu 18 : 4) doit être une des qualités majeures dans le processus de métamorphose et de glorification. Les souffrances précèdent souvent la gloire, celles-ci ne pouvant en aucun cas être considérées comme UN PRIX A PAYER mais comme une sorte de protection contre l’orgueil et aussi un chemin vers la repentance (Romains 8 : 5+9+17-18 ; 2 Corinthiens 12 : 7 ; Proverbes 16 : 19 ; 29 : 23 ; Matthieu 5 : 5 ; Luc 1 : 52 ; Romains 12 : 16 ; Jacques 4 : 6 ; cf. enseignement sur la sanctification dans le commentaire sur l’Église de Sardes)
Le manque d’humilité ou l’orgueil est le reproche majeur de Jésus à l’Église de Laodicée (Apocalypse 3 :17+19)
Notons en outre que l’apôtre Jean a reçu la visite glorieuse de Jésus lorsqu’il était persécuté, exilé sur l’île de Patmos. Il a reçu ce que Paul désirait tant. Il a reçu ce que l’Église de l’époque a refusé par orgueil et incompréhension !
Le livre de l’Apocalypse et notamment l’apparition glorieuse de Jésus, les lettres aux églises pour commencer ainsi que tout ce qui suit en sont la preuve évidente. A présent vivons dans la gloire, avec un corps métamorphosé à cheval entre le ciel et la terre ! Repentons-nous de nos fausses conceptions et doctrines pour les adapter à la Parole écrite de Dieu sous l’éclairage de cette nouvelle révélation ! Ne recherchons toutefois pas la persécution, mais recherchons la gloire de Dieu auprès de Dieu Lui-même pour d’abord connaître puis accomplir Sa volonté glorieuse pour nous personnellement.

Essayons de décrire les manifestations de la métamorphose :
- Tomber comme mort dans la présence de Dieu  (une première étape du « sacrifice » du corps naturel Apocalypse 1 : 17 cf. aussi baptême de gloire – commentaire sur l’Eglise d’Ephèse – enseignement sur l’immortalité  et de Philadelphie enseignement sur le revêtement de gloire).
- Ressentir la chaleur du feu céleste qui brûle le corps terrestre sur « l’autel du sacrifice » (une deuxième étape du « sacrifice » une odeur de brûlé peut se manifester = baptême, immersion, imprégnation dans le feu = processus de la métamorphose).
- Expérimenter l’huile céleste parfumée sur le corps et sentir les parfums célestes surtout ceux de « l’époux » mais aussi ceux de « l’épouse ».
- Expérimenter la transformation de nos cellules sanguines, du plasma, de l’eau de notre corps qui deviennent le feu liquide lumineux, doré et très brillant de notre corps métamorphosé d’où l’apparition de nos jours de paillettes d’or, de pierres précieuses… sur la peau.
-  Voir la peau de lumière entourée de lumière formant le vêtement blanc.
-  Recevoir le collyre pour les yeux, c’est à dire des yeux comme une flamme de feu (Tel Il est, tel nous sommes cf. Apocalypse 1 : 14b; 1 Jean 3 : 2; 4 :17).

Les 5 sens du corps métamorphosé perçoivent, reçoivent et expérimentent les réalités célestes comme les 5 sens du corps naturel les réalités terrestres. Il y a similitude mais bien entendu pas identité !

Le fait d’être « transporté » par le Saint Esprit, de passer avec le corps métamorphosé dans les lieux célestes, toutes les expériences glorieuses dans les lieux célestes, le fait de voir, de sentir, d’entendre, de goûter et de toucher les réalités célestes avec notre corps glorifié, transfiguré sont le fruit de cette métamorphose opérée par le Saint Esprit que nous sommes invités à désirer et à expérimenter !
Le corps métamorphosé est identique au corps de Jésus ressuscité et surtout glorifié qui pouvait passer les murs et les portes, manger, être touché par les disciples et qui pouvait monter au ciel et en revenir ! (Cf. tous les récits d’apparitions de Jésus après la résurrection et surtout ceux après l’Ascension).
En outre, souvenons-nous de l’état du corps d’Adam et d’Eve avant la chute mais même après la chute où il nous est clairement relaté qu’ils vivaient plus de 900 ans ! Il en était de même pour leurs descendants immédiats. Ce n’est que progressivement que les années des hommes furent réduites au nombre actuel à cause de la dégénérescence due au péché  (Cf. Commentaire sur l’Église d’Ephèse concernant la promesse sur l’immortalité). Notre corps métamorphosé ressemble aussi à celui du « premier Adam » !

Ce n’est ni pour hier, ni pour demain ou après demain, c’est pour nous aujourd’hui ! Vivons de plus en plus à cheval entre le céleste et le terrestre pour réellement accomplir notre mission !
Échangeons la tiédeur avec le feu brûlant céleste, le fait d’être malheureux avec le feu du vin nouveau, le fait d’être misérables et pauvres avec l’or éprouvé par le feu, le fait d’être aveugles avec le collyre pour les yeux, le fait d’être nus avec le vêtement blanc de lumière !  Ce processus est plus ou moins rapide mais nous sommes invités à y croire, à le recevoir et à l’expérimenter.
Dès que la métamorphose se met en route, nous commençons progressivement, notamment lors de la louange, de jeûnes, de prières, d’offrandes, d’attitudes d’amour envers Dieu (agapè, vin nouveau cf. commentaire sur l’Église d’Ephèse), de recherche de la FACE DE DIEU etc… à voir, à sentir, à goûter, à toucher, à entendre les réalités célestes de façon concrète et tangible ! (cf. tableau des dispensations ; fête de la Hanoucca et les réalités y correspondant)
Recherchons la rencontre avec Jésus-Christ glorifié où Il nous métamorphose par « Son souper divin » en nous donnant à manger Son corps de gloire pour échanger notre corps naturel avec celui de feu et de lumière c’est à dire que nous « achetons » gratuitement ainsi l’or éprouvé par le feu, les vêtements blancs et le collyre pour les yeux. Sa grâce nous permet de Le « payer » avec notre corps de mort, notre pauvreté, notre tiédeur, notre nudité et notre aveuglement ! Son sacrifice et Sa résurrection engloutissent alors tout cela pour libérer la puissance de l’Esprit Saint qui opère finalement cette merveilleuse et glorieuse métamorphose !

Acceptons non seulement d’être guéris mais bien plus d’être spirituellement, psychiquement mais aussi, ce qui est peut-être nouveau pour certains, PHYSIQUEMENT vivifiés métamorphosés, transformés, transfigurés pour pouvoir régner avec Lui sur la terre comme au ciel, c’est à dire entrons dans ce processus divin pour pouvoir accomplir le plus rapidement possible notre mission glorieuse pour laquelle nous avons été « prédestinés » depuis toujours dès le commencement  !





 

Pour que le fait de siéger sur le trône devienne de plus en plus réellement effectif, pour que l’exaucement de la prière que Jésus nous demande de faire : « Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel », le Seigneur nous encourage

 à écouter ce que l’Esprit dit aux églises, à nous repentir, (c’est à dire à abandonner les péchés, les fausses traditions et conceptions), à être des vainqueurs, à vivre le premier amour, à manger de l’arbre de vie, à manger la manne cachée, à recevoir le caillou blanc avec un nom nouveau, à recevoir l’étoile du matin pour paître prophétiquement les nations, à revêtir le vêtement blanc, être digne, à entrer dans un ministère de puissance, à être une colonne de feu dans le Temple de Dieu et enfin à Le rencontrer glorieux.

Bref, Jésus voudrait complètement nous restaurer esprit, âme et corps, bien plus nous métamorphoser ! (1Thessaloniciens 5 : 23 :  « Que le Dieu de paix vous sanctifie tout entiers et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible (amemptos = irréprochable, satisfaisant, plaisant, qui fait plaisir) lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ) . Il voudrait que nous puissions effectivement trôner avec Lui et pour que le réveil de l’Eglise des vainqueurs puisse se manifester. Nous sommes appelés à devenir une église « de prophètes Elie » ! Romains 2 : 7 nous encourage à rechercher l’honneur, (cf. Sardes)  la gloire (cf. Philadelphie) et l’immortalité (cf. Ephèse).

Il est important de préciser que les commentateurs s’accordent sur le fait que les lettres et les promesses aux sept églises qui y sont contenues, correspondent à la période, au temps, à l’ère du type d’Eglise sur cette terre dont le commencement est à situer à la Pentecôte et la fin à l’enlèvement.
L’enlèvement « général des Vainqueurs » est donc de toute façon ultérieur et se situerait en Apocalypse 4 : 1 au plus tôt pour certains et plus tard pour d’autres.
L’indice de la dernière trompette apparaissant en Apocalypse 11 : 15 qui est donné à la fois en 1Corinthiens 15 : 52 et 1Thessaloniciens 4 : 16 nous fait pencher pour Apocalypse 12 : 5b où l’enfant est enlevé au ciel. La femme enveloppée du soleil (et son enfant) représenterait l’Eglise des Vainqueurs glorieuse, protégée, préservée vivant à cheval entre le ciel et la terre. Toutefois il reste encore des chrétiens sur terre (Apocalypse 13 : 7-10) puisqu’ils se font combattre et vaincre par la Bête. D’après le livre de l’Apocalypse, il nous semble que l’Eglise dans son ensemble sera de plus en plus « à cheval » entre le céleste et le terrestre et que la frontière entre les deux domaines s’estompera de plus en plus.

Le tableau des 7 cycles en annexe semblerait nous conduire vers cette vision des choses. Ce tableau doit être compris dans une progression chronologique en spirale, c’est à dire la combinaison entre le cyclique répétitif et la ligne historique progressive. L’Eglise des Vainqueurs, selon les périodes ou cycles successifs données dans l’Apocalypse, aurait des fonctions et des aspects dominants liés à l’accomplissement des promesses tout en commençant à les vivre tous en même temps AVANT l’événement de la vision du trône en Apocalypse 4 : 1ss. En fait, ce qui suit les lettres aux sept églises s’enclenchera une fois que l’Eglise des Vainqueurs se sera bien manifestée. Elle exercera alors des fonctions successives dominantes au fur et à mesure du déroulement des événements et des 7 cycles.
Quelle que soit l’interprétation des textes, cela confirme encore, si confirmation il fallait, que les promesses pour les vainqueurs sont à expérimenter AVANT l’enlèvement général, en vue, notamment, de cet enlèvement et aussi en vue de la première résurrection (Apocalypse 20 : 4) des martyrs pour Jésus (Smyrne) et de ceux qui n’avaient pas adoré la bête et n’avaient pas reçu la marque de la bête (Eglise des Vainqueurs) et qui régneront avec Christ durant le millénium.
Il est aussi clair que le phénomène de l’enlèvement a déjà commencé par le don de l’immortalité (Elie, Hénoc, voire Jean l’apôtre) avant l’enlèvement de la dernière trompette.
La création et nous, comme Paul, attendons en soupirant et dans les gémissements de l’enfantement notre transformation, notre transfiguration : la révélation des fils et des filles de Dieu avec un corps métamorphosé, c’est à dire l’Eglise des Vainqueurs !

Il est indispensable de commencer par CROIRE ce que la Parole de Dieu nous révèle et de travailler le texte biblique dans la prière et le jeûne (cf. Annexe « Le jeûne, un vecteur de bénédictions d’après la Bible) pour que cette série de messages fasse partie de nous-mêmes. Cela fera grandir notre foi et notre amour pour davantage entrer dans la volonté du Seigneur au niveau de nos pensées, de notre cœur et enfin au niveau concret des faits. Ouvrons nos yeux et n’endurcissons pas nos cœurs !



Le Jeûne, un vecteur
de bénédictions d’après la Bible.



Exode 34 : 28 : Moïse fut là avec l’Éternel quarante jours et quarante nuits. Il ne mangea point de pain, et ne but point d’eau. Et l’Éternel écrivit sur les tables les paroles de l’alliance, les dix paroles.

Deutéronome 9 : 9-10 : Lorsque je fus monté sur la montagne pour prendre les tables de pierre, les tables de l’alliance que l’Éternel a traitée avec vous, je demeurerai sur la montagne quarante jours et quarante nuits, sans manger de pain et sans boire d’eau ; et l’Éternel me donna les deux tables de pierre écrites du doigt de Dieu, et contenant toutes les paroles que l’Éternel vous avait dites sur la montagne du milieu du feu, le jour de l’assemblée. Jeûne vecteur de la RÉVÉLATION

Deutéronome 9 : 18 : Je saisis les deux tables, je les jetai de mes mains, et je les brisai sous vos yeux. Je me prosternai devant l’Éternel comme auparavant, quarante jours et quarante nuits, sans manger de pain et sans boire de l’eau, à cause de tous les péchés que vous aviez commis en faisant ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, pour l’irriter. Car j’étais effrayé à la vue de la colère et de la fureur dont l’Éternel était animé contre vous jusqu’à vouloir vous détruire. Mais l’Éternel m’exauça encore cette fois. Jeûne vecteur d’humiliation, d’intercession et d’exaucement concernant l’éloignement du jugement, de la destruction.

Juges 20 : 26-28 Tous les enfants d’Israël et tout le peuple montèrent et vinrent à Béthel ; ils pleurèrent et restèrent là devant l’Eternel, ils jeûnèrent en ce jour jusqu’au soir, et ils offrirent des holocaustes et des sacrifices d’actions de grâce devant l’Eternel. Et les enfants d’Israël consultèrent l’Eternel. et ils dirent : dois-je marcher encore pour combattre…ou dois-je m’en abstenir ? l’Eternel répondit : Montez car demain je les livrerai entre vos mains. Jeûne vecteur de réponse claire de Dieu, d’exaucement et de victoire sur les ennemis.

1 Samuel 7 : 5-6+10 : Samuel dit : Assemblez tout Israël à Mitspa, et je prierai l’Eternel pour vous. Et ils s’assemblèrent à Mitspa. ….ils jeûnèrent ce jour-là en disant : nous avons péché contre l’Eternel ! Samuel jugea les enfants d’Israël à Mitspa….L’Eternel fit retentir en ce jour son tonnerre sur les Philistins, et les mis en déroute. Jeûne vecteur de repentance, de sanctification et de victoire sur les ennemis.

1 Samuel 31 : 13 : … ils prirent leurs os (Saül) et les enterrèrent sous le tamaris à Jabès. Et ils jeûnèrent sept jours. Cf aussi 1 Chroniques 10 : 12

2 Samuel 1 : 11-12 : David saisit ses vêtements et les déchira, et tous les hommes  qui étaient auprès de lui firent de même. Ils furent dans le deuil, pleurèrent et jeûnèrent jusqu’au soir, à cause de Saül, Jonathan, son fils, du peuple de l’Éternel et de la maison d’Israël, parce qu’ils étaient tombés par l’épée. Jeûne vecteur de consolation en cas de deuil

1 Rois 21 : 21 : 27-29 : Après avoir entendu les paroles d’Elie, Achab déchira ses vêtements, il mit un sac sur son corps, et il jeûna ; il couchait avec ce sac, et il marchait lentement. Et la parole de l’Éternel fut adressée à Elie le Thischbite, en ces mots : As-tu vu comment Achab s’est humilié devant moi ? Parce qu’il s’est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le malheur pendant sa vie.
Jeûne vecteur d’humiliation et d’éloignement du malheur.

2 Chroniques 20 : 3-4 : Dans sa frayeur, Josaphat se disposa à chercher l’Éternel et il publia un jeûne pour tout Juda. Juda s’assembla pour invoquer l’Éternel, et l’on vint de toutes les villes de Juda pour chercher l’Éternel. Jeûne vecteur de recherche de Dieu et de victoire sur les ennemis.

Esdras 8 : 21 : Là près du fleuve d’Ahava, je publiai un jeûne d’humiliation devant notre Dieu, afin d’implorer de lui un heureux voyage pour nous, nos enfants et pour tous ce qui nous accompagnait. Jeûne vecteur d’humiliation et de protection.

Néhémie 1 : 1-4 : Lorsque j’entendis ces choses, je m’assis, je pleurai, et je fus plusieurs jours dans la désolation. Je jeûnai et je priai devant le Dieu des cieux. Jeûne vecteur de consolation face aux malheurs.

Néhémie 8 : 18+9 : 1-3 : On lut dans le livre de la loi de Dieu chaque jour …les enfants d’Israël s’assemblèrent, revêtus de sacs et couverts de poussière, pour la célébration d’un jeûne…se présentèrent et confessèrent leurs péchés et les iniquités de leurs pères. Lorsqu’ils furent placés, on lut dans le livre de la loi de l’Eternel, leur Dieu. Jeûne vecteur de repentance, d’acceptation de la Parole écrite de Dieu.

Esther 4 : 15-17 : Esther envoya dire à Mardochée : va, rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse et jeûnent pour moi, sans manger ni boire pendant trois jours, ni la nuit ni le jour. Moi aussi je jeûnerai de même avec mes servantes. Jeûne vecteur de délivrance de l’injustice et de la mort.

Psaume 35 : 13 : Et moi, quand ils étaient malades, je revêtais un sac, j’humiliais mon âme par le jeûne. Jeûne vecteur de combat contre la maladie.

Esaïe 58 : 6ss : Voici le jeûne auquel je prends plaisir : Détache les chaînes de la méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie libres les opprimés, et que l’on rompe toute espèce de joug ; Partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; Si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. Jeûne vecteur de bonté, de délivrance, de justice, de guérison, de santé, de restauration, de lumière, de gloire. Le jeûne selon Dieu ne peut être vecteur du péché, de l’injustice, de l’hypocrisie religieuse (cf. 1 Rois 21 : 9+12 ; Zacharie 7 : 5 ; 8 : 19.

Jérémie 36 : 9 : La cinquième année de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, le neuvième mois, on publia un jeûne devant l’Éternel pour tout le peuple de Jérusalem et pour tout le peuple venu des villes de Juda à Jérusalem. Et Baruc lut dans le livre les paroles de Jérémie aux oreilles de tout le peuple… Jeûne vecteur de préparation à la proclamation de la parole prophétique.

Daniel 9 : 3+21 : Je tournai ma face vers  le Seigneur Dieu, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre. …Je parlais encore dans ma prière, quand l’homme Gabriel, que j’avais vu précédemment dans une vision, s’approcha d’un vol rapide…il m’instruisit, et s’entretint avec moi… Lorsque tu as commencé à prier, la parole est sortie, et je viens te l’annoncer ; car tu es un bien-aimé. Jeûne vecteur, de déblocage de la Parole révélée.

Joël 1 : 14 : Publiez un jeûne, une convocation solennelle ! Assemblez les vieillards, tous les habitants du pays, dans la maison de l’Eternel, votre Dieu, et criez à l’Eternel ! Jeûne vecteur de repentance en vue de la résolution d’une crise économique. (Idem pour Joël 2 : 12-15).

Jonas : 3 5-10 : Les gens de Ninive crurent à Dieu, ils publièrent un jeûne, et se revêtirent de sacs, depuis les plus grands jusqu’aux plus petits. La chose parvint au roi de Ninive ; il se leva de son trône, ôta son manteau, se couvrit d’un sac, et s’assit sur la cendre. Et il fit faire dans Ninive cette publication, par ordre du roi et de ses grands : Que les hommes et les bêtes, les bœufs et les brebis, ne goûtent de rien, ne paissent point, et ne boivent point d’eau ! Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, qu’ils reviennent de leur mauvaise voie et des actes de violence dont leurs mains sont coupables ! Qui sait si Dieu ne reviendra pas et ne se repentira pas, et s’il ne renoncera pas à son ardente colère, en sorte que nous ne périssions point ? Dieu vit qu’ils agissaient ainsi et qu’ils revenaient de leur mauvaise voie. Alors Dieu se repentit du mal qu’il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas. Jeûne vecteur de repentance et d’éloignement d’une catastrophe et de la destruction massive.

Matthieu 4 : 2 SS. et parallèles dans les autres évangiles : Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Jeûne vecteur pour comprendre que l’on dépend d’abord de Dieu au niveau matériel, que l’on doit résister à la vaine gloire et au pouvoir de ce monde. Début du ministère de Jésus.

Matthieu 6 : 17-18 : Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. Jeûne discret vecteur de récompense.

Matthieu 17 : 17+19+20+21 Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous ? Jusques à quand vous supporterai-je ? ….Pourquoi n’avons-nous pas pu chasser ce démon ? C’est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible. Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne. Jeûne vecteur de foi (Idem Marc 9 : 29)

Actes 13 : 2-3 : Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient,
le St Esprit dit : Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir. Jeûne vecteur de direction divine et d’installation de ministères.

Actes 14 : 23 : Ils firent nommer des anciens dans chaque église, et, après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur, en qui ils avaient cru. Jeûne vecteur de liens fraternels dans l’église.

2 Corinthiens 6 : 4-5 : Mais nous nous rendons à tous égards recommandables, comme serviteurs de Dieu, par beaucoup de patience, dans les tribulations, dans les calamités, dans les détresses, sous les coups, dans les prisons, dans les séditions, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes. Jeûne marque des serviteurs de Dieu recommandables.

FIN








































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