INTRODUCTION
Dans notre écrit « Sinaï » nous avons déjà démontré que le veau d’or était le résultat quasi logique de la religion de « l’Ersatz », du remplacement d’une relation directe glorieuse de face à face avec Dieu telle que l’avait expérimentée Moïse et qui était proposée initialement par Dieu à l’ensemble du Peuple, avec une relation indirecte (Exode 20 :15).
C’est très exactement ce qui est décrit en raccourci dans le Psaume 106 :19-20 : « Ils firent un veau en Horeb, ils se prosternèrent devant une image de métal fondu, ils ECHANGERENT LEUR GLOIRE contre la figure d'un bœuf qui mange l'herbe ». (Trad. Segond 1910).
Là ils échangèrent LEUR GLOIRE, c’est-à-dire une relation directe de face à face qui leur était proposée, avec au bout du compte le veau d’or, conséquence du fait qu’ils ne voulaient plus, soi-disant par peur de mourir, que YHWH Elohim leur parle directement.
La relation indirecte avec Dieu implique toujours des intermédiaires et des symboles, là en l’occurrence, Moïse, toutes les lois et pratiques religieuses, le Tabernacle comportant aussi des symboles pédagogiques et de mémoire, devenus par-là nécessaires pour faire un très long détour sur le chemin vers YHWH Elohim en attendant d’essayer de ne pas totalement se couper de Lui.
Mais comme dans ce cas de figure la relation n’est pas directe avec YHWH Elohim à présent plus ou moins « caché », l’environnement difficile, les dures réalités de la vie terrestre au quotidien, en l’occurrence le désert, ils finirent par ne plus que croire en ce qu’ils pouvaient voir de près et surtout avoir à leur disposition à savoir le veau d’or !
Au-delà d’une idolâtrie basique, simpliste et à rejeter évidemment, consistant à se prosterner devant une statue, lui présenter des sacrifices et l’adorer, histoire de satisfaire le besoin de remplir un vide spirituel caractérisant tout être humain, il est nécessaire d’approfondir le sujet. (Références bibliques sur l’ensemble du sujet : Exode 24 :12-13 ; 32).
1. Le symbolisme du veau d’or
a) Le veau, le bœuf et le taureau
Le psaume 106 pointe bien en partie cette symbolique : Au verset 19, il est question d’un veau – taurillon – taureau (HéGeL) et au verset 20 il devientétonnamment un « bœuf qui broute l’herbe ». Cette manière surprenante de « glisser » sans transition du veau ou taurillon voire taureau au bœuf (SHoWR),démontre en réalité une volonté de faire passer un message sur l’aspect symbolique du veau d’or dont la signification (sumballo : jeter ensemble) consiste à « jeter ensemble », coller l’une à l’autre deux réalités dont l’une est visible et l’autre invisible à l’œil de l’être humain.
Trois formes visibles retiendront notre attention dans ce texte : le veau, le bœuf et le taureau :
- Le veau donne une viande excellente. Davantage encore que le bœuf, il est non seulement docile mais dépendant !
- Le bœuf (SHoWR) est un taureau émasculé pour devenir un animal de trait et de labour plus docile et moins dangereux que le taureau. Il doit donner davantage de viande car on peut mieux « l’engraisser » qu’un taureau.
- On peut aussi traduire SHoWR dont le sens premier est bœuf par taureaudont le sexe bien visible symbolise la sexualité, la fertilité, la bonne santé, le plaisir, la fête, la « gloire du mâle ». Un bon géniteur dans un troupeau de vaches, une vedette, engendre beaucoup de veaux donc symbolise un enrichissement réelpour son propriétaire. Ses paquets de muscles montrent par ailleurs la force et la puissance.
Le veau / bœuf / taureau ne peut exister que dans un pays riche où pousse l’herbe en abondance, où la terre est fertile pour la cultiver, où l’eau est abondante. Les bouses produisent un excellent engrais et quand elles sont sèches peuvent même remplacer le bois de chauffage et de cuisson. La peau se transforme en cuir avec des utilisations multiples. Le veau / taureau / bœuf est signe de richesse encore bien plus que la chèvre ou la brebis.
De plus, l’or de la statue symbolise cette richesse en monnaie sonnante et trébuchante.
En fait, il n’y a rien de nouveau sous le soleil : le veau d’or symbolise l’idéal que les êtres humains passent leur temps à rechercher avec frénésie pour essayer de vivre « au mieux » ici-bas !
On pourrait se dire, n’est-ce pas, à peu de choses près, ce que YHWH Elohim leur avait promis en leur parlant d’un pays où coulent le lait (élevages productifs) et le miel(plantes, fleurs saines et abondantes, terres riches), c’est-à-dire un pays où taureaux, bœufs, vaches,veaux et autres animaux domestiques pourraient brouter, produire, se reproduire, où les récoltes seraient bonnes et au final enrichir abondamment ?
b) Un échange catastrophique
Il se trouve qu’ils avaient adopté une religion « d’Ersatz » donc d’éloignementavec intermédiaires d’avec YHWH Elohim (Moïse, Torah, rites, corpus juridique, symboles pédagogiques et mémoriels du Tabernacle etc…).
De plus Moïse, l’intermédiaire humain le plus important, garant religieux de ce qui allait devenir le judaïsme et mandaté par Dieu, avait disparu de la circulation dans la montagne désertique depuis 40 jours. Ce serait la preuve d’un point de vuehumain qu’il était mort ! On ne peut raisonnablement survivre à un jeûne probablement sec de 40 jours ! Cette mort supposée entraîna aussi la mort de ce que représentait Moïse et ce dont il était porteur : il transmettait la Parole de Dieu, ilavait une relation directe visible, glorieuse avec YHWH Elohim, donc vrai Dieu, sous-tendant le compromis de la religion « d’Ersatz » dorénavant prévue pour le Peuple.
Par conséquent, après avoir échangé leur gloire contre la religion d’Ersatzd’intermédiaires et de compromis avec ses symbolismes (Cf. Tabernacle et ce qu’il contenaitpar ex.), ils échangèrent cette dernière avec le symbolisme idolâtre et magique duveau d’or !
c) Du mécanisme symbolique intermédiaire au mécanisme symbolique magique
Une réalité du symbole est visible, tangible et l’autre réalité est invisiblemais devient un but, un objectif à concrétiser. (Sumballo en grec signifie jeter, coller ensemble deux réalités).
La réalité visible du symbole négatif représente une réalité invisible que l’on désire atteindre pour s’en approprier voire se la soumettre pour mieux vivre et avoir davantage de puissance ou encore dans les pires des cas pour nuire à autrui le cas échéant. La réalité visible peut prendre des formes très diverses selon les buts à atteindre et elle représente en formes et/ou en images la réalité invisible qui à terme doit devenir visible, tangible, concrète suite à des pratiques d’adoration idolâtresdiverses, des incantations, des rituels réguliers très souvent de types sanguinaires etsacrificiels !
De cette manière on charge en « énergie » la représentation, la forme, l’image, par ces pratiques et rites pour soi-disant la rendre plus puissante jusqu’à obtenir la concrétisation effective du but invisible dans la réalité visible.
Ainsi il n’y aura plus deux réalités ni symbole mais une réalité unifiée visible : le but est atteint et la vie est sensée devenir meilleure ! Il ne s’agit en fait ni plus ni moins de magie au sens très large du terme.
Si nous revenons au veau d’or, les Hébreux par cette magie idolâtre voulaient atteindre, concrétiser ce qu’il symbolisait à savoir habiter une terre riche avec viandes, bonne nourriture, plaisirs, richesses de toutes sortes à la clé ! Ils voulaient en plus dominer le processus comme un homme domine un bœuf ou un veau.Sacrifices, fêtes, réjouissances, danses, débauche, fornications, péchés, adorations devaient charger en énergie le veau d’or qui, rendu ainsi puissant, devait les conduire en « marchant devant eux » au riche pays ! Ils n’ont pas hésité à l’appeler YHWH qui les avait fait sortir d’Egypte ! En fait c’est compréhensible, car par la religion d’Ersatz intermédiaire et indirecte, ils étaient déjà dans une logique et un schéma symboliques. Finalement à leurs yeux et au bout du compte, aussi aux yeux d’Aaron, seule la partie visible du ou des symboles changeait de formes mais démontrait tout de même que YHWH Elohim et Sa Torah avec la disparition de Moïse étaient d’emblée mis hors-jeu !
En effet les symboles dans leurs parties visibles du Tabernacle, des ustensiles et rites y afférent avec la Torah, Moïse et les prêtres devaient représenter et mener à la partie invisible qui est le ciel et surtout le Saint des Saints, le Trône où siège Dieu qui Lui, allait donner la Terre promise !
Au contraire, le symbole du veau d’or dans sa partie visible, significative à plus d’un titre, nous l’avons décrit, devait représenter et mener à la partie encore invisible à savoir le Pays où coulent le lait et le miel. Le but et l’objectif n’étaient pas YHWH Elohim en premier lieu mais bien ce qu’Il était censé donner : la riche Terre promisedevenue dieu à la place de YHWH Elohim !
Le veau d’or était la partie visible du symbole représentant la « bénédiction, ledon » alors que ce qui était préconisé par Moïse étaient la partie visible dessymboles du ciel, de la Salle du Trône où siège YHWH Elohim en gloire et en majesté. Ils ont échangé la partie visible du symbole menant au Donateur avec la partie visible du symbole devant mener direct au Pays, à la « bénédiction » ! C’est ainsi qu’ils sont passés d’un symbolisme intermédiaire devant les mener à Dieu le Donateur à un symbolisme idolâtre et magique du veau d’or qui devait les mener au Pays promis mais qui les a en réalité menés direct à l’Ennemi qui se tenait évidemment en embuscade dans tout ce processus !
Le discours d’Etienne dans les Actes des Apôtres relatant cet événement semble confirmer cet éclairage, car il dit :
« Et, en ces jours-là, ils firent un veau, ils offrirent un sacrifice à l'idole et se réjouirent de l'œuvre de leurs mains. Alors Dieu se détourna et les livra au culte de l'armée du ciel, selon qu'il est écrit dans le livre des prophètes : M'avez-vous offert des victimes et des sacrifices pendant quarante ans au désert, maison d'Israël ?... Vous avez porté la tente de Moloch et l'étoile du dieu Remphan, ces images que vous avez faites pour les adorer ! Aussi vous transporterai-je au-delà de Babylone. »(Actes 7 : 42-43).
Ils se sont tournés en réalité vers l’armée du 2ème ciel, l’armée ennemie de Satan et de ses démons par cette magie consistant à « charger en énergie en fait négative et démoniaque » leur idole. Dieu les a alors livrés à cette armée qui s’est largement chargée de les faire souffrir et de tenter de les exterminer ! Le résultat fut,entre autres malheurs, le terrible exil à Babylone bien des années plus tard.
C’est pourquoi la Torah interdisait strictement aux Hébreux de se faire des idoles, des images quelconques et ils devaient détruire celles de leurs ennemis en cas de victoire militaire pour ne pas tomber en tentation. (Exode 20 :2-4 ; Deutéronome 4 :25 etc…). Autrement dit tout recours au symbolisme ne menant pas à Dieu est toujours relié à la magie et à l’idolâtrie et est par conséquent banni.
d) Du refus de la montée au sacramentalisme magique et idolâtre
Il se trouve que nous sommes obligés de procéder à un parallélisme inquiétant avec l’Eglise !!!
Elle a refusé le message de Jésus-Christ Glorifié et de l’Apôtre Jean permettant par la « montée » le face à face avec Dieu. Nous nous retrouvons très exactement dans le même schéma qu’Israël au Sinaï ayant refusé de monter au sommet. Elle est restée dans les symboles intermédiaires, indirects, mémoriels, pédagogiques devant la mener à Dieu seulement valables jusqu’au premier retourde Jésus-Christ Glorifié. Il ne s’agissait plus du Tabernacle, des prêtres et de la Torah mais bien du Baptême d’eau et de la Ste Cène avec le pain et le vin. Pour rendre possible la métamorphose et la montée, Il a alors institué le Baptême et la Ste Cène de Gloire.
Quelles furent les conséquences du refus du message de Jésus-Christ Glorifié ?
Comme Israël, l’Eglise est passé du symbolisme mémoriel et pédagogique ausymbolisme idolâtre magique du type veau d’or par ce que l’on appelle communément le sacramentalisme !
Le sacrement est un symbole qui comporte une partie visible sur laquelle on « agit » par toutes sortes de rites, de prières et de gestes qui doivent à terme concrétiser la partie invisible désirée. C’est très exactement ce qui se passe pour la transsubstantiation eucharistique du sacrifice de la messe. Le soi-disant changement de substance de l’hostie et du vin en vrai corps et vrai sang du Christ est la concrétisation de la partie invisible désirée ! C’est pourquoi on procède à l’adoration du Saint Sacrement qui n’est en réalité qu’un reste d’hostie placée dans le « Tabernacle » du Maître-Autel soi-disant chargée d’énergie céleste, devenue vrai corps de Christ par la consécration d’un prêtre ayant utilisé le Nom de Dieu dans ses rites et prières !!!
Le veau d’or s’est transformé en hostie que l’on adore !!! Mais il a aussi pris d’autres formes et son efficacité positive ne semble vraiment pas avérée...
Vénérations de statues, d’images, de médailles etc… semblent être les aspects les plus frappants. Les soi-disant « bénédictions, prières, gestes ou autres signes de croix avec d’autres rites » sur des images, statues de Marie et de Saints, crucifix et objets « pieux » sont sensés les « charger d’une énergie soi-disant positive, céleste » en faveur de son possesseur qui l’aura évidemment acheté en espèces sonnantes et trébuchantes ! En réalité cette énergie ne vient pas d’En Haut mais d’en-bas et est calquée sur la majorité des superstitions magiques en tous genres et aussi sur les religions dites païennes en général !
Que dire de la conception des divers sacrements, des Saints, de la mariologie, des ministères des prêtres, évêques et papes, intermédiaires « consacrés » entre les croyants et Dieu ?
e) Le business religieux symbolique magique
Ce symbolisme est par ailleurs souvent lié à l’argent, c’est à dire l’or du veau d’or : plus on donne, plus on est béni : plus on « charge d’énergie sonnante et trébuchante » la partie du symbole visible, le ministère par exemple, plus il est efficace en « bénédictions » pour nous c’est-à-dire en concrétisations de la partie invisible recherchée ! Notons que le trafic lucratif des indulgences du 16ème siècle lié à la réduction du temps à passer au purgatoire fut un summum de tromperies et de superstitions dans ce domaine !
Même si cela n’est de loin pas aussi poussé dans les autres confessions chrétiennes exceptée l’orthodoxie où le symbolisme magique est quelquefois pire que dans le catholicisme, nous y retrouvons le même schéma du symbolismeintermédiaire qui peut dériver en symbolisme magique et idolâtre. Les formes, lesmots et les appellations changent mais la structure de base reste la même. « Méditations » à la bougie dans la pénombre avec musiques spéciales ou autres, postures, gestuelles, rites quelquefois même inspirés des religions et philosophiesorientales, certaines musiques et chants, objets, liturgies, habits liturgiques, malheureusement certains « actes de foi » participent à cette dérive.
Bref, le symbolisme idolâtre, une pratique magique notoire, prend des formes infinies à travers les âges, les civilisations, les religions mais est toujours plus ou moins calqué sur le veau d’or ! On veut gérer et améliorer par nous-mêmes,dominer par des pratiques diverses notre être entier esprit, âme et corps ainsi que notre environnement par les « formes infinies symboliques visibles du veau d’or » ! Il s’agit d’une sorte de business spirituel, éthique et matériel, du donnant donnant à vrai dire sans Dieu pour essayer de s’approprier et de s’assurer des améliorations concrètes dans tous les domaines de la vie, même pour l’au-delà selon les cas !
Comme le Peuple d’Israël et particulièrement Aaron qui appelèrent le veau d’or YHWH, l’Eglise par ses pratiques magiques liées au symbolisme religieux négatif, utilisa et utilise le Nom du Dieu de la Bible !
Ouvrons les yeux sur l’histoire de l’Eglise pour voir les fruits catastrophiques de ce symbolisme idolâtre et magique ayant provoqué guerres, meurtres, disputes, divisions de toutes sortes !!! L’Eglise a malheureusement son ou ses veaux d’or !
f) Le symbolisme de mémoire et pédagogique est dépassé
Toutefois nous avons parlé du symbolisme de mémoire et pédagogique lié aux solutions intermédiaires tant pour Israël que pour l’Eglise pour nous approcher de Dieu.
Le baptême d’eau et la Ste Cène avec les éléments du pain et du vin par exemple, risquent d’entraîner le symbolisme magique comme décrit plus haut parce qu’il n’est plus d’actualité depuis presque 2000 ans ! Il est devenu, nous l’avons vu, un piège réel pour l’Eglise comme ce fut le cas pour le Peuple d’Israël !
Ce symbolisme de mémoire et pédagogique valable jusqu’en 92-94 environ, jusqu’à Apocalypse 1-3, a en fait plus ou moins viré au symbolisme magique selon les dénominations chrétiennes par parallélismes, similitudes et peut-être par le ressenti d’un sentiment profond d’éloignement trop important et inexpliquéd’avec le Dieu « caché » que l’on veut alors combler.
La vraie raison vient, comme dit, du fait que l’Eglise n’a pas accepté l’institution par Jésus Glorifié du Baptême de Gloire et de la Ste Cène de Gloire qui seuls peuvent supprimer purement et simplement le symbolismeintermédiaire piégeant !
Comment cela se produit-il ?
La partie intermédiaire visible du symbole de l’eau du baptême est remplacée par la réalité du revêtement, de l’immersion, du baptême de Feu et de Lumière réelsde notre corps par le Saint Esprit. Les parties intermédiaires visibles du symbole dupain et le vin de la Ste Cène sont remplacées par la réalité de l’absorption par notrecorps du Feu et de la Lumière du Corps et du Sang glorieux de Jésus-Christ Glorifié.
La compréhension et l’expérience de ces réalités engendrant la métamorphose de notre corps avec la montée à la Salle du Trône à la clé, mettent,de la sorte, clairement fin au symbolisme par le passage effectif à la réalité concrèterecherchée !
Ainsi la seule solution, le seul antidote au symbolisme de mémoire et pédagogique dépassé engendrant presqu’obligatoirement le symbolisme magique duveau d’or est l’intimité, la proximité, le face à face direct dans l’amour avec notre Seigneur, esprit, âme et corps glorifié réellement dans la Salle du Trône !
2. Utopie ?
a) « Après moi le déluge »
Il existe un état d’esprit général qui dit : « On essaye premièrement de passer notre séjour sur terre aussi bien que possible et grâce à la force du poignet assaisonné de plus ou moins de religion, de superstitions diverses avec ses symbolismes et ses pratiques. On essaye deuxièmement, si on n’est pas athée, de s’assurer tant bien que mal, après la mort, un au-delà du bon côté de la barrière…et basta « après moi le déluge », advienne que pourra ! C’est un peu le « mangeons et buvons car demain nous serons morts » ! (Esaïe 22 :13 ; 1 Corinthiens 15 :32)
Le Peuple d’Israël coincé dans le désert hostile, après l’événement du veau d’or, avait un peu de cette mentalité et ô combien on peut le comprendre, vu les circonstances très difficiles malgré Moïse et Dieu ! Ces derniers ont d’ailleurs essuyé les murmures et les révoltes du Peuple notamment face au manque d’eau ou encore de nourriture goûteuse. C’est la preuve que le veau d’or était encore dans leur cœur et pas Dieu, la foi et la Torah.
b) Désillusion, illusion, désillusion
Le veau d’or n’était en réalité que l’expression d’une utopie par rapport au Pays promis ! Il était le résultat d’une désillusion vis-à-vis de Moïse et de Dieu. Ils remplacèrent la désillusion par une illusion : le veau d’or pour à nouveau sombrer dans la désillusion des pérégrinations dans le désert.
Bref, ils étaient dans l’utopie, une suite interminable de désillusions et d’illusions.
Bien des personnes ne vivant pas dans un désert hostile mais dans des pays considérés comme riches ont exactement la même mentalité !
Allons un peu plus loin : même des chrétiens fonctionnent ainsi ! Au final c’est humainement parfaitement compréhensible.
c) Utopie au désert
Malgré les plaies d’Egypte et la délivrance de l’esclavage, le passage de la Mer Rouge, les manifestations de gloire de YHWH Elohim dans le désert et au Sinaï, le Peuple d’Israël est passé de la foi à l’utopie.
L’utopie est un projet imaginaire, illusoire dont la réalisation concrète est impossible. Ceux qui se sont investis ou s’investissent dans des utopies telles l’islam, le nazisme le communisme ou encore le capitalisme, comportant des infinités de symboles, de « rites » ne savaient pas et ne savent toujours pas qu’elles étaient, sont et seront toujours irréalisables.
Le veau d’or fut tout autant une utopie. Sa représentation symbolique très significative avec les rites et les pratiques y afférant, qui demandait par ailleurs de l’investissement en or non négligeable, n’allait pas pouvoir mener le Peuple vers la réalisation de ce qui était devenu une utopie à savoir la prise de possession du Pays où coulent le lait et le miel.
Comme les adeptes des utopies nommées plus haut, ils ne savaient pas davantage à ce moment-là qu’ils n’atteindraient jamais de cette manière le Pays promis.
Ensuite le Pays promis était vraiment devenu une utopie car ils n’y croyaient plus. Les murmures, les révoltes et leur refus d’entrer dans le Pays suite au rapport des espions en furent les preuves flagrantes. En effet quand arriva l’heure de vérité à la frontière du Pays, les Cananéens étaient trop forts, trop bien armés et trop bien protégés dans leurs cités forteresses etc… Si on y va, on mourra ! La Mort était devenue leur seule perspective soi-disant réaliste. Ce n’était à leurs yeux qu’un projet imaginaire irréalisable, illusoire et la preuve par neuf ultime qu’il n’était qu’une utopie !
Seule la remise en ordre de Moïse au niveau de la foi et la confiance en YHWH Elohim et Sa manifestation forte ainsi que la conquête sous l’autorité de Josué et du « Chef de l’Armée de YHWH » après 40 ans de pérégrinations supplémentaires dans le désert permirent que la Terre où coulent le lait et le miel devienne possession du Peuple d’Israël – génération suivante, certes.
Il est important de noter que les missions propres au Peuple d’Israël prévues par YHWH Elohim ne sont réalisables qu’à partir de la Terre promise, l’Eretz Israël au titre de l’élection et des promesses ! Ils y retrouvent leur identité, leur sécurité et leur raison d’être. Ils ont leur Terre promise et auront leur Temple signifiant le céleste, la maison de YHWH Elohim, Son habitation.
Pensons au « syndrome » de Jérusalem qui confirme cette connexion, ce point de contact terre - ciel de façon incontestable !
d) Le projet intégral de Dieu une utopie pour les chrétiens.
Qu’en est-il du christianisme ? Il ressemble au Peuple d’Israël dans le désert notamment au niveau de son état d’esprit dont nous avons parlé en début de paragraphe : pourvu que la vie sur terre ne soit pas trop dure pour moi et cela se finit par basta « après moi le déluge » pourvu qu’après ma mort j’aie ma petite place au ciel, mon Pays promis !
Finalement y-a-t-il le choix ? C’est déjà assez difficile comme cela !
Nous avons déjà décrit où se situe le veau d’or dans l’Eglise au niveau du paragraphe consacré au symbolisme. Mais où est-il au niveau de l’utopie ?
Le ciel, le Pays promis de la félicité accessible par la foi en la grâce offerte en Jésus-Christ serait-il une utopie ?
L’annonce de l’Evangile de la croix et de la résurrection de Jésus-Christ engendrant la foi donne la certitude du salut au ciel après la mort physique. Serait-ce une utopie ? Bien entendu que non et une infinité de fois non !
Mais là encore comme pour le Peuple d’Israël la MORT devient la seule perspective réaliste et communément admise pour passer au ciel. De toute manière, ce qui se passera sur la terre, c’est clairement « après moi le déluge » : une mentalité à vrai dire mortifère.
Pourtant d’après le texte de l’Apocalypse le programme ne se limite pas à cette mentalité à priori réaliste et prônée en général. Cette mentalité entraînel’utopie par rapport à l’étendue réelle du projet intégral de Dieu auquel on ne croit plus.
Quel le projet intégral de Dieu ?
Il s’agit de monter sans mourir au ciel, travailler à partir du Trône et réussir le plus grand réveil de l’Histoire, dégager le Dragon et ses acolytes des LIEUX CELESTES ET DE LA TERRE pour l’instauration du Millénium !
Oui, il y est clairement question de la terre à gérer comme à l’époque d’Adam et d’Eve ! YHWH Elohim n’a absolument pas renoncé à son projet initial ! Donc le Pays promis du chrétien n’est pas uniquement le ciel entier mais aussi la terre entière évidemment tous deux dégagés de l’Ennemi !
C’est toute la signification du Millénium sur terre obligatoirement à mettre en relation avec le texte de la Genèse ! Dégageons-nous du spiritualismequi réduit l’étendue du projet de YHWH Elohim ! N’oublions pas le premier verset de la Bible : « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. » Il n’a pas seulement créé le ciel mais aussi la terre donc Il veut restaurer et récupérer les deux !
Voilà le projet de Dieu et si c’est le projet de Dieu cela doit devenir le nôtre. Ou alors est-ce pour nous une utopie ?
Jusqu’à présent nous avons essayé et nous essayons en vain de dégager l’Ennemi de la terre voire des lieux célestes avec les moyens symboliques « terrestres intermédiaires » ecclésiaux ou pire carrément négatifs terrestres depuis le début et même de façon charismatique très spirituelle depuis un siècle environ ! C’est comme si on s’était fabriqué un veau d’or !!!
Le projet intégral de Dieu ne marche pas, il est une utopie, alors on se débrouille nous-mêmes comme les Hébreux : on se construit notre veau d’or que l’on nomme YHWH !!! Là il semble que nous y allons peut-être un peu fort !!??
Pourtant nous admettons aisément qu’avec le veau d’or cela ne marche pas.
Eh bien l’Histoire de l’Eglise nous prouve amplement que cela ne marche pas ! De plus le texte de l’Apocalypse, la Parole de Dieu de Jésus-Christ Glorifié, du Saint Esprit nous disent que cela ne marchera pas !
On refuse depuis 92-94 le projet de Jésus-Christ Glorifié parce que tout simplement on a considéré que c’était une utopie.
Quoi ? Le corps métamorphosé, l’immortalité pour monter à la Salle du Trône et travailler à partir d’En-Haut ? Cela ne s’est jamais vu et de toute façon ce n’est pas possible donc ce n’est pas biblique ! etc… etc… Tout cela est donc utopique voire mensonger… !
Qui a dit que « rien n’est impossible à Dieu ? » Bonne question ! Alors ?
e) Le veau d’or de l’Eglise
L’Eglise actuelle est dans la situation du Peuple d’Israël au désert et cela fait 2000 années de pérégrinations dans le « désert » de ce monde ici-bas !
Où est véritablement l’utopie de l’Eglise ? Elle réside dans le fait qu’elle a cru ou qu’elle croit que le Pays promis est conquis tant au niveau céleste qu’au niveau terrestre par la croix et la résurrection qui sont devenus comme des « monuments du souvenir ». La victoire finale n’est pas du tout assurée par les monuments du souvenir mais elle est assurée à 100% parce que Jésus est passé par la croix et la résurrection, ce qui Lui a permis d’être glorifié, de siéger AUJOURD’HUI sur le Trône et d’avoir la toute-puissance adéquate. Mais force est de constater les péchés et les horreurs sur terre intrinsèquement liés aux horreurs infernales célestes. Il faut donc un complément d’information ou plutôt de révélation car il y a un problème d’application et de réalisation évident au vu des résultats.
Pourtant, l’Eglise, par ses réalisations certes louables de lieux de culte extraordinaires, d’œuvres, de programmes, d’éducation etc… avec des sacrifices en argent et en hommes dévoués, pense conquérir le Pays promis tout au moins la terre voire les lieux célestes. C’est justement là que réside son utopie et même son veau d’or mais elle ne le sait pas !!! Cela fait 2000 ans qu’elle essaye de réaliser ce qui n’est pas réalisable de cette manière !
L’Eglise investit son « or » dans des moyens et des choses TERRESTRES VISIBLES ET MATERIELLES, elle pratique des rites divers face à ses symboles avec des postures et des styles divers selon les dénominations. Elle accomplit des réalisations terrestres au nom de Dieu et qui portent le nom de Dieu au lieu demonter D’ABORD sur la « montagne » dans la Gloire directement chez Dieu ! Elle met la charrue avant les bœufs !
Bref, en évoluant dans l’utopie, elle a fini par se fabriquer son veau d’or.Elle se dote, à défaut, de moyens terrestres, intermédiaires, elle se confie dans ses intermédiaires religieux visibles de ses symboles en or à sa disposition, c’est-à-dire son veau d’or, et fait automatiquement, même sans le vouloir, l’impasse sur Dieuau lieu de se confier en Lui d’abord.
Se confier en Dieu tout court signifie se confier en Dieu d’abord ce qui signifie AVANT TOUT Le trouver face à face en direct pour apprendre, voir faire le Père qui a aussi montré les choses à Jésus (Jean 5 :20) pour être rendusréellement capables d’accomplir les missions prévues, de combattre victorieusement l’ancien Chérubin qui n’est pas un enfant de chœur, c’est le moins qu’on puisse dire ! Jésus nous envoie comme Lui-même a été envoyé, c’est-à-dire à partir d’En-haut. Pensons-nous que nous sommes supérieurs à Jésus pour que nous puissions nous passer de cet apprentissage céleste préalable ?Se croire supérieur à Jésus, n’est-ce pas aussi de l’auto-idolâtrie ? Cela correspond d’ailleurs à la caractéristique du veau docile et dépendant que nous dominons et dont nous faisons ce que nous voulons.
3. Le symbolisme et l’utopie sont partout
Le symbolisme est partout : dans le religieux, le physique par exemple dans le visuel marketing, la sexualité, les arts, les cultures, les médias, l’économie, la politique, les structures psychologiques et spirituelles dont les superstitions, les magies, sans compter tout le reste… !
L’utopie que l’on pourrait rapprocher des rêves illusoires en tous genres est aussi partout et se trouve dans les idéologies, les idéaux, les religions, les arts, la littérature, les cultures, les mythes, les médias, l’économie, la politique surtout au niveau des promesses, les rapports sociaux, familiaux, les projets en tous genres, les richesses et j’en oublie… !
Le veau d’or signifie, vise quelque part tout ce qui fait notre vie ici-bas ! Le symbolisme et l’utopie donnent à notre vie couleurs et saveurs éphémères, illusoires,catastrophiques à la fin certes, mais c’est mieux que rien, en attendant, mais en attendant quoi ? Mangeons, buvons, engraissons, forniquons car demain nous mourrons, exactement ce que les Israélites firent autour du veau d’or avant le jugement (Exode 32 : 26-28).
Ainsi nous n’avons qu’effleuré la problématique car elle est beaucoup plus vaste et complexe que ce que nous pouvons même imaginer ou penser et nous sommes coincés en plein dedans sans à priori avoir le choix, comme nous le sommes dans l’espace-matière-temps !
Eh bien si, nous avons le choix parce que le Seigneur Jésus-Christ glorieux, tout puissant siège sur le Trône et est revenu pour nous exhorter à sortir de ce guêpier inextricable ! La solution est là EN Jésus-Christ pour sortir du symbolisme et de l’utopie liés au veau d’or qui se profile partout !
En Lui, nous passons de l’idolâtrie et de la magie du veau d’or à l’adoration dans le Tabernacle-Temple céleste, du symbole à la réalité et à la vérité glorieuses du face à face, de l’utopie à la foi, du désert au Pays promis où coulent le lait et le miel, des échecs et défaites actuels aux victoires à partir d’En-Haut dans les lieux célestes et sur terre prévues et décrites dans l’Apocalypse !
Conclusion
Ce n’est pas Moïse qui est revenu de la montagne en cassant les tables de la Loi en 92-94, mais bien Jésus-Christ Glorifié qui est REVENU du ciel vers Jean appelant vraiment très vigoureusement et sérieusement à ECOUTER ce que l’Esprit dit aux églises, appelant à la REPENTANCE et appelant entre autres à « acheter » l’or et le collyre pour les yeux, revêtir les vêtements blancs (aspects de la métamorphose du corps, Feu, Lumière, rayonnement de gloire) et monter jusque sur le Trône ! Arrêtons de dire que nous n’avons besoin de rien, que nous sommes riches alors qu’en réalité nous sommes pauvres, aveugles, misérables et nus ! Au jour d’aujourd’hui, si on y regarde de près, notre soi-disant richesse visible a étrangement la forme d’un veau doré devant symboliser le Pays promis tant céleste que terrestre, notre vision est obnubilée par ce veau d’or et nous sommes à vrai dire dépouillés et mourants face à ce veau d’or.
Le reconnaître et passer du bon côté dans la repentance pour « monter » nous jeter réellement dans les bras d’amour de notre Père céleste qui nous attendpour apprendre de Lui ce qu’Il veut nous montrer, voilà la seule solution face à la l’idolâtrie magique du veau d’or qui finit toujours par nous rattraper quelque part que nous le voulions ou non.
En Lui, Martin BUSCH
Veau d’or - Martin BUSCH