RUBRIQUE DE L’EGLISE DES VAINQUEURS :
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RETOUR
INTRODUCTION
« Dès le temps de vos ancêtres, vous avez dévié de mes lois et n’en avez tenu compte. Revenez à moi et je reviendrai à vous dit Yahvé Zebaoth » (Malachie 3 :7) «Tu leur diras donc : ainsi parle Yahvé Zebaoth : Revenez à moi ((shouvou elaï) dit Yahvé Zebaoth et je reviendrai à vous dit Yahvé Zebaoth » (Zacharie 1 :3). Le concept du verbe hébreu « shouv »(revenir) ou du substantif « shoubah » (retour – cf. Esaïe 30 :15)) en relation avec Yahvé signifie aussi rétablissement et restauration qui s’opèrent justement par le retour réciproque de l’homme à Dieu et de Dieu à l’homme. Il comporte une démarche préalable d’écoute de la Parole de Dieu, puis de repentance, puis de transformation aboutissant au rétablissement et à la restauration de par le retour de Dieu vers l’homme. C’est très exactement ce qui arriva au fils prodigue revenu à la maison que le Père accueillit courant vers lui. Il fut rétabli et restauré car immédiatement revêtu du plus bel habit ou robe liés à son rang, de l’anneau de l’autorité du fils de la maison et des sandales le différenciant des esclaves habituellement pieds nus, donc racheté et libre.
Ce concept se retrouve dans le grec du très employé verbe ginomai : revenir, retourner, devenir, être, arriver, devenir manifeste, commencer à être, révélé, venir à l’existence.
« Je devins [manifeste] dans l’Esprit…monte ici et je te montrerai ce qui doit arriver ensuite, aussitôt je devins [revins aux origines de l’existence] dans l’Esprit… » (Apocalypse 1 :10 et 4 :1-2).
Le retour vers où ?
On général on retourne là d’où l’on vient !
D’où vient l’être humain ? Du Créateur (cf. Psaume 139 :16) et du paradis d’où il a été chassé « en Adam » à cause du péché. Le fils prodigue est retourné là d’où il est venu : la maison du Père, sachant que dans cette parabole Jésus désigne le Père céleste et le ciel vers lesquels le pécheur repentant revient ! Souvent on parle d’un retour à l’église quasi idéale des Actes où tout semblait fonctionner presque parfaitement. Mais en fait, il s’agit de retourner au Père !!! Où se trouve le Père ? Sur le Trône au ciel. Nous sommes appelés à tendre non pas vers un idéal même qui aurait la forme et les qualités de l’église primitive, d’une œuvre chrétienne réveillée ou autre mais vers la réalité : le « Je suis » en-dehors duquel rien n’existe.
L’église ou toute organisation aussi bonne et réveillée soit-elle ne peut en aucun cas être un vecteur ou un intermédiaire mais seul Yahvé Lui-même Père, Fils et St Esprit peut l’être.
Il s’agit là d’une affirmation fondamentale. Elle implique le retour réel auprès du Père Lui-même et nulle part ailleurs. Pour ce faire, le croyant ne peut réellement retourner auprès de Lui si ce n’est transformé, transfiguré, métamorphosé esprit, âme et notamment corps bénéficiant bien entendu de l’immortalité (1 Corinthiens 15 :50 ; 2 Corinthiens 3 :18 ; Romains 2 :7 et 2 Timothée 1 :10).
Toutefois qui dit « retour » dit aussi chemin de retour.
Le chemin du retour.
Le chemin se situe par définition dans les catégories de la distance et de la durée de parcours donc dans l’espace-matière temps. Yahvé – Homme venu dans ces catégories, à savoir Jésus-Christ est le chemin pour en sortir et aller vers le Père. Quand Jésus laisse entendre qu’Il va vers le Père en Jean 14 :4-11, Il dit clairement qu’Il est le seul chemin vers le Père. En même temps Il s’identifie au Père. En Jésus-Christ, le chemin du retour pour aller au Père est clairement ouvert.
Pour préparer cette ouverture, Yahvé a choisi le Peuple d’Israël du sein duquel Jésus est issu.
Déjà, par la voix des prophètes d’Israël retentit l’appel qui leur est adressé « revenez à moi et je reviendrai à vous ! » Cet appel concerne aussi chaque individu : « Que chacun revienne de son mauvais chemin » (Jérémie 18 :11).
Ce retour était dans un premier temps un retour à l’Alliance entre Yahvé et Son peuple, expédiant provisoire de substitution pour l’accès au paradis après la mort mais d’ores et déjà accompagné en terre de Canaan de toutes sortes de bénédictions de bien-être et d’abondance.
Cet expédiant, « l’ombre des choses à venir », basé principalement sur les sacrifices des animaux et le respect de la Loi devait d’emblée indiquer la direction de cette restauration, de ce rétablissement paradisiaque relatif au retour réel et tangible du croyant à Dieu puis de Dieu au croyant.
Les retours au pays d’Israël, le plus beau des pays « où coulent le lait et le miel » donc doté de nombreux éléments pré-paradisiaques, après l’exode hors d’Egypte, après l’exil à Babylone, après la dispersion dans le monde entier et la déportation dans les camps nazis portent en eux et désignent de façon prophétique le retour ultime auprès du Père.
L’institution du baptême avec l’eau et de la cène avec le pain et le vin était tout autant un expédiant provisoire en attendant l’institution du baptême de gloire et de la cène de gloire institués plus tard par Jésus-Christ Glorifié (Apocalypse 1 :17-18 ; 3 :20 ; Jean 6 :50ss).
Etre, (verbe ginomai : revenir, retourner, devenir, être, arriver, devenir manifeste, commencer à être, venir à l’existence, être rétabli, restauré) devenir dans l’Esprit (egenomen en pneumati) par le baptême de Feu et de gloire, réellement manger et boire le corps et le sang glorifiés de Jésus-Christ, permettent le véritable retour ultime au Père dans la salle du Trône. Il s’agit en fait d’une restauration, d’un rétablissement, d’un retour (shouv – shoubah) dans la situation et l’état originels glorieux d’Adam et d’Eve réellement à l’image de Dieu (cf. Genèse 1 :26-28 ; 2 :7+19-20 ; Psaumes 8 :4-9 ; 82 :6).
Où en sommes-nous sur le chemin du retour ?
Depuis que Jésus Glorifié est apparu à l’Apôtre Jean dans l’Apocalypse pour lui communiquer le message de l’Eglise des Vainqueurs, l’Eglise devrait être devant le Trône du Père et agir à partir de ce Trône. Elle devrait expérimenter le Baptême de gloire et la Ste Cène de gloire pour le salut du corps suivi de la « montée » et/ou du « retour ultime » à la maison du Père.
Mais l’Eglise n’a pas accepté cette révélation et par conséquent est restée misérablement cantonnée dans l’espace-matière-temps largement à la merci du Prince de ce monde…
Alors que se passe-t-il de nos jours ? De très nombreux chrétiens expérimentent des sorties esprit et âme de leur corps pour monter dans les lieux célestes ou pour être dans un autre endroit sur terre, sachant exactement ce qui s’y passe ou s’y est passé. C’est parfaitement biblique. Déjà Elisée par exemple était présent avec son cœur (Lev) ou son être intérieur à l’endroit où Géhazi son serviteur avait demandé de l’argent et des biens à Naaman alors qu’il était chez lui à la maison avec son corps (2 Rois 5 :26). Ezéchiel exilé à Babylone fut transporté dans des visions divines à Jérusalem au Temple. Il est question d’un « transport », donc d’un déplacement. Mais comme il s’agit de visions c’est uniquement l’être intérieur du prophète qui fut transporté (Ezéchiel 40 :1-2). Par contre Ezéchiel y fut transporté aussi avec son corps par le Seigneur puisqu’une main saisit les tresses de sa tête (Ezéchiel 8 :2-3). Là il vit certes Jérusalem et le Temple mais aussi le Trône de Dieu (Ezéchiel 8 :4). Paul pouvait être présent d’esprit tout en étant absent de corps (1 Corinthiens 5 :3 ; Colossiens 2 :5 ). Il est monté au troisième ciel soit avec son corps soit sans son corps uniquement avec son être intérieur (2 Corinthiens 12 :1-5).
De très nombreux témoignages actuels correspondent à ce type d’expériences.
Nous pouvons considérer que :
vu que Jésus par Son sacrifice parfait et Sa résurrection est le Chemin du retour ouvert,
vu qu’à l’époque de Paul et de l’église primitive ces expériences eurent lieu peu avant le retour de Jésus Glorifié pour les Siens où Il a institué l’Eglise des Vainqueurs,
vu la multiplication actuelle de ces expériences,
vu la révélation actuelle de l’Eglise des Vainqueurs sur la base des textes bibliques,
vu la répétition de l’histoire et en même temps les constatations de son avancement (cf. schéma de la spirale pour décrire l’Histoire),
les prémices actuels sont présents pour la constitution prochaine de l’Eglise des Vainqueurs, c’est-à-dire une église, réellement de retour au Père, métamorphosée esprit, âme et aussi corps qui monte, descend, part en vainqueur pour vaincre en vue du réveil d’Apocalypse 7 et d’une vie inimaginable et merveilleuse dans la gloire jusqu’à la victoire finale.
Les événements mondiaux actuels portent en eux les germes entrain d’éclore de la grande tribulation (Apocalypse 3 :10b ; 6 :3-17 ; 8 :5 à 9 :21) suivie du règne de l’Anti-Christ (Apocalypse 12 :13 à 20 :2) après l’éjection du Dragon et de ses acolytes du ciel (Apocalypse 12 :7-12). Les racines de la grande Tribulation remontent clairement à Ismaël (Islam – « argile ») et à Esaü (Edom puis occident catholique romain, capitaliste et laïque, communisme athée, orient – Dragon –« fer »), étant respectivement les pieds d’argile et de fer de la statue de Daniel (Daniel 2 :33) et/ou la dernière bête (Daniel 7 :19-21 ; 8 :5-14). C’est pourquoi, le recul de 2000 ans d’histoire s’y rajoutant, la véracité de ces conclusions semble ne plus faire aucun doute (cf. nos écrits précédents pour les argumentaires).
Enfin, comme nous savons que la grande tribulation (Apocalypse 3 :10b ; 6 :3-17 ; 8 :5 à 9 :21) suit immédiatement la constitution de l’Eglise des Vainqueurs (Apocalypse 1 :10 à 6 :2), retournons au meilleur pour éviter le pire !
Conclusion
« Revenez à moi et je reviendrai à vous » c’est l’appel pour un vrai retour non pas en arrière ni en avant, même si c’était possible, mais un retour à « l’ailleurs des origines » : la maison du Père, notre Papa qui regarde et nous attend avec impatience pour revenir à nous, pour « courir » à notre rencontre, celle de Son « fils - fille perdu(e) dans l’espace-matière-temps mais bientôt retrouvé(e) dans les lieux célestes » !
En Jésus, Martin BUSCH