RUBRIQUE DE L’EGLISE DES VAINQUEURS :
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LA CAPTIVITE CAPTIVE ET LE PLERÔME
INTRODUCTION
« C’est pourquoi il est dit : Etant monté vers la hauteur (upsos = hauteur élévation ; cf. upsosa = en haut), il a fait captive (verbe maloteuo = faire un prisonnier de guerre, rendre captif) la captivité (aikmalosia = captivité, prison ou camp de prisonniers de guerre), il a donné des dons aux humains. Le « il est monté » qu’est-ce, sinon qu’il est aussi descendu tout en bas (katotera = inférieur, tout en bas ; cf. katorux = enfoui sous terre, cavité, excavation cf. cathéter en médecine qui est un tube introduit dans une cavité du corps ou plus généralement dans un vaisseau sanguin) sur la terre ? Le même « étant descendu » est aussi le « étant monté » au-dessus de tous les cieux (uperano panton ton uranon) afin qu’il remplisse (verbe plèoro ; cf. plèroma, plérome) le tout (ta panta) » (Ephésiens 4 :8-10 trad. litt.).
Par la croix et la résurrection, le Seigneur Jésus-Christ a validé non seulement la justification éternelle des pécheurs repentants, ce qui est énorme et capital mais aussi la libération des « prisonniers de guerre » en rendant la « captivité captive ». Ainsi Il pourra remplir le tout de Sa gloire ou de Sa présence ce qui est la plénitude ou le plérôme absolu.
Ce plérôme absolu n’est pas encore entré dans les faits car il a fait des dons aux hommes à savoir les ministères d’apôtres, de prophètes, d’évangélistes, de pasteurs et de docteurs (Ephésiens 4 : 11) afin que le corps de Christ soit édifié (Ephésiens 4 : 12).
C’est évidemment un pieux mensonge de dire que le corps de Christ est d’ores et déjà édifié car le descriptif de ce corps en Ephésiens 4 ne correspond aucunement à la réalité ni à celle d’hier, ni à celle d’aujourd’hui. Il est question d’unité de la foi, de connaissance du fils de Dieu, de l’état adulte des croyants qui doivent être à la mesure de la taille de la plénitude de Christ (Ephésiens 4 :12-13). Cela fait 2000 ans environ que les choses durent et si on continue comme par le passé, elles dureront encore très longtemps !
Les ministères sont appelés à non seulement travailler par la Parole à la justification par la foi mais encore au renouvellement réel de l’intelligence empêchant le ballottement à tout vent de doctrine (Ephésiens 4 :14) par le revêtement réel et concret ou physique de l’homme nouveau créé selon Dieu (Ephésiens 4 :23-24) c’est à dire à la mesure de la taille du Christ dans sa plénitude.
Ne plus continuer comme par le passé signifie comprendre et enseigner ce que veut dire quand Jésus-Christ fait « captive la captivité et Son plérôme ».
1 Légalisme, quand tu nous tiens !
Le légalisme prône la vie et le salut par le respect et l’application de la Loi. Il faut bien comprendre que la Loi divine, les 10 commandements, les lois et recommandations morales de l’Ancien Testament comme du Nouveau sont parfaitement bonnes. Elles montrent ce qu’est le péché, elles sont pédagogiques et par là elles sont nécessaires. Mais elles ne sont en aucun cas le moyen pour obtenir la vie éternelle et le salut. Le légalisme considère en effet que le respect de la Loi et des commandements sont la voie, le moyen de salut alors que l’être humain en est parfaitement incapable. L’Apôtre Paul entre autres a largement combattu le légalisme comme solution pour obtenir le salut et les solutions de vie en tous genres. Il y oppose la foi en la grâce offerte en Jésus-Christ c’est à dire l’Evangile, la Bonne Nouvelle.
Pourtant les différentes dénominations chrétiennes ont légiféré et légifèrent en permanence en vue de la construction d’une éthique base d’une morale adaptée au temps, à l’époque et au contexte dans lesquels elles vivent. L’Eglise catholique romaine parle de « Droit canon ». Les différentes églises protestantes et d’origine protestantes éditent des « Règlements intérieurs d’église ». Les différentes dénominations mais aussi l’église des premiers siècles ont rédigé des « Confessions de Foi » ou fait des recommandations écrites de synthèse et de compromis dès le concile de Jérusalem (Actes 15 :23-29). De très nombreux ouvrages sont édités pour un « mieux vivre chrétien » tant au niveau de l’église, des sacrements, des ministères, du couple, de la famille, du travail, des finances. Ils parlent de « lois spirituelles », de la démonologie et souvent de la psychothérapie chrétienne surtout comportementaliste etc. Bref on propose des lois, des rites, des recettes, des trucs officiellement pour mieux s’en sortir même si on maintient bec et ongles le salut par la foi et la grâce, mais est-ce en fin de compte totalement vrai ?
Quand un non conformiste, par exemple, qualifié en général de « diviseur », n’est pas dans la « ligne » de ces textes ou dans le style prôné par l’enseignement, la prédication, le culte et le comportement religieux de tel ou tel ministère ou groupe ou église, il risque les critiques, l’exclusion, l’excommunication, la condamnation. Il fut un temps où les non-conformistes furent exécutés. Aujourd’hui on se contente de les exclure, de les écarter du chemin. Ce traitement ne consiste-t-il pas à les exclure purement et simplement du salut au nom d’une loi qui n’est qu’une interprétation humaine des textes bibliques ? En réalité c’est au nom du légalisme.
Toutefois ces non-conformistes créent de nouveaux mouvements qui mettent en place assez rapidement des « lignes » de conduite et de foi certes nouvelles mais qui finissent à terme par être tout autant exclusivistes. Au final quelle que soit la situation, l’adage « soumission ou démission » est plus que jamais de mise ! Les divisions de l’Eglise furent, sont et seront inévitables justement à cause du légalisme. Il semble humainement indispensable et inévitable au nom d’un certain « ordre » mais il mène en réalité tout de même à terme au désordre par la division.
Combien de fois n’a-t-on pas comparé la Bible à un « mode d’emploi », un « livre de recettes » ou à un « code de bonne conduite » encore à un « code de la route » ? La Bible devient alors une espèce de code pénal ou civil qui est toujours, qu’on le veuille ou non, interprété d’une certaine façon et toujours partiale et partielle. En réalité, elle est bien différente de cela et bien plus vivante et riche fort heureusement, nous dirions « miraculeuse ou surnaturelle » parce qu’elle est Parole de Dieu ! Toutefois nous nous rendons compte dans le cadre de l’Eglise que les lois, les règlements et les confessions de foi et même le texte biblique à cause des divergences d’interprétation n’ont pu assurer l’unité de la foi de l’Eglise.
Il est donc évident que dans le contexte espace-matière-temps, nous ne pouvons sortir de la problématique herméneutique ou d’interprétation partiale et partielle :
d’où la nécessité de nous laisser arracher de ce contexte grâce à la captivité rendue captive par Jésus le Chemin !
d’où la nécessité de la métamorphose du corps proposée par Lui et Sa Parole pour « monter » à Sa suite à la Salle du Trône et ainsi changer de « contexte » dès maintenant.
« A présent nous voyons comme dans un miroir et de façon diffuse mais alors ce sera face à face. A présent ma connaissance est limitée, alors je connaîtrai comme je suis connu. » (1 Corinthiens 13 :12). Précisons que les miroirs de l’époque de Paul n’étaient pas aussi efficaces que les nôtres et renvoyaient une image largement diffuse et floue.
Il en est de même pour toute société quelle qu’elle soit, sinon c’est l’anarchie qui est évidemment invivable. Résultat : le légalisme serait-il indispensable à la vie, ou la loi deviendrait-elle le chemin du salut comme pour les Juifs ? Mais la redondance constante des conflits dus au non respect des textes adoptés ou à leurs divergences d’interprétation ultérieures démontrent le contraire. Les traités, conventions, accords etc. deviennent tôt ou tard caduques et voilà qu’arrivent les retours de bâtons conflictuels constants. La succession des deux dernières guerres mondiales avec leurs causes en est une illustration extrême évidente.
D’une façon plus large, nous nous rendons compte dans notre société que l’inflation de lois tue la loi en la rendant souvent inapplicable parce que les décrets d’application deviennent des casse-têtes chinois face aux problèmes concrets de plus en plus complexes apparaissant dans l’évolution de la société et face aux multitudes de lois déjà existantes. Si une loi est applicable, le sport national et international sera de trouver la ou les failles pour la contourner bien entendu en toute légalité ou presque…La mondialisation de la finance par exemple, permet pratiquement toutes les dérives et seule la loi de la jungle donc celle du plus fort compte. Certains quartiers de nos villes qualifiés de zones de non droit avec des individus qui « n’ont plus rien à perdre » nous font frémir dans le dos.
L’écologie nous sensibilise aux lois de la nature. Si on ne les respecte pas, nous irons à terme droit à la destruction de la planète par des successions de plus en plus fréquentes de catastrophes naturelles. Pour des raisons de coûts et de rentabilité on en fait fi. Nous savons par ailleurs que si une météorite percute la terre et/ou si un volcan très puissant explose, deux phénomènes intrinsèquement liés aux lois de la nature, c’est aussi la fin. La bombe atomique qui doit assurer la sécurité mondiale, permet le suicide collectif de l’humanité. Si nous arrivons à nous exiler sur une autre planète les mêmes problèmes resurgiraient d’une façon ou d’une autre de la même manière même si les paramètres devaient changer technologiquement parlant.
Pourtant le légalisme dans la société, l’église et la nature semble indispensable à la vie même si à terme, il devient inefficace voire destructeur. La solution prônée sera l’établissement de nouvelles lois pour pallier aux problèmes nouveaux, mais avec à terme l’inefficacité voire la destruction qui seront toujours au rendez-vous.
Le légalisme est à première vue indispensable à la vie…sur terre et plus largement dans l’univers : l’espace-matière-temps. Ce dernier est une multitude de systèmes et de mécanismes ou de lois dont nous faisons partie intégrante non seulement par notre environnement mais encore bien plus par une partie de ce que nous sommes âme et surtout corps. Le légalisme est par conséquent indispensable à la vie, incontournable, car nous sommes nous-mêmes systèmes. En même temps nous avons constaté une multitude de limitations possibles qui représentent d’une façon ou d’une autre des fins couronnées par la fin ultime à savoir la destruction et la mort.
Qu’en est-il du « spirituel » ? Le christianisme et en général les autres religions proposent l’échappatoire spirituelle. Mais pour soi disant accéder à l’esprit, à l’au-delà, au céleste que de rites, de lois et de pratiques religieuses y compris dans l’Eglise ! Si le « spirituel » a besoin de la loi pour être atteint c’est qu’il est automatiquement lui-même système et loi. Les « moyens » sont toujours de même nature que la « fin ». Si la fin justifie les moyens, c’est qu’elle est de même nature que les moyens et inversement. La loi et le légalisme ne peuvent générer que ce qu’ils sont à savoir des lois et des légalismes nouveaux certes mais toujours de même nature. Il ne peuvent par conséquent permettre l’accession au spirituel, à l’au-delà et au céleste.
Il n’est donc pas étonnant que cela ait abouti « tout naturellement » à l’établissement de « lois dites spirituelles ». Mais si le « spirituel » est système, lois en tous genres alors il n’est justement plus spirituel notamment par rapport sa caractéristique de liberté mais il devient au contraire forteresses démoniaques même si le tout prend peut prendre de belles apparences religieuses, idéalistes ou autres.
Bref, si nous en restons là, la loi sous toutes ses formes, le système, le légalisme totalement liés à l’espace-matière-temps, que nous le voulions ou non, chrétiens ou non devient prison ou camp de prisonniers de guerre sans espoir d’évasion si ce n’est par la mort !
Nous voilà dans l’impasse la plus totale par la dictature du légalisme qui voudrait hypocritement et en apparence nous éviter l’anarchie et l’anéantissement pour permettre la durée et le provisoire dans la création intermédiaire tout en nous menant malgré tout au bout du compte de manière inexorable vers l’anéantissement total ! L’histoire nous l’a amplement prouvé ! Nous sommes littéralement condamnés et prisonniers de notre Ennemi de toujours, qui utilise la Loi de manière légaliste pour nous accuser, nous faire condamner et nous maintenir en captivité.
Mais Jésus-Christ a rendu captive la captivité ou emmené des captifs parce qu’Il est descendu tout en bas dans la cavité, le centre de détention légaliste et systémique de l’espace-matière-temps pour délivrer les prisonniers de guerre de l’Ennemi et monter avec eux au-dessus de tous les cieux pour remplir le tout !
2 La captivité captive
Jésus est mort et ressuscité pour ôter nos péchés et nous justifier devant le Père et Il est aussi mort et ressuscité pour nous libérer de façon effective et réelle, esprit, âme et corps de cette captivité systémique dont nous avons parlé plus haut.
Il donne les ministères qui doivent oeuvrer en vue d’un renouvellement de l’intelligence et du revêtement de l’homme nouveau qui est à la taille du Christ dans Sa plénitude ! Ce n’est pas rien quand on réfléchit à ce que cela signifie !
Le renouvellement de l’intelligence consiste entre autres à comprendre ce qu’est la captivité et ce qu’est la délivrance et la libération !
Nous avons vu ce qu’est la captivité systémique et légaliste de l’espace-matière-temps. Il n’y a d’issue ni humaine, ni technologique, ni légaliste, ni religieuse.
La seule issue est miraculeuse. Le « moyen » à savoir l’incarnation miraculeuse de Jésus-Christ, l’accomplissement parfait de Ses missions miraculeux dont particulièrement la croix, Ses miracles, Sa résurrection, Son ascension, l’envoi du Saint Esprit, son premier retour auprès de Jean est de type surnaturel et miraculeux. La « fin », à savoir la délivrance de l’être humain esprit, âme et corps à savoir le revêtement de l’homme nouveau créé selon Dieu est au même titre surnaturelle et miraculeuse ! Il est donc indispensable que notre corps bénéficie du « surnaturel » autant que notre âme et notre esprit. Revêtir l’homme nouveau c’est être métamorphosé ou revêtir l’incorruptibilité et l’immortalité (1 Corinthiens 15 :53-55) ou encore « acheter des vêtements blancs pour couvrir la honte de notre nudité» (Apocalypse 3 :18) ou encore « être à l’état adulte, à la taille de la plénitude Christ » (Ephésiens 4 :12 ; cf. 1 Corinthiens 13 :10-12). C’est le surnaturel miraculeux opéré par le Saint Esprit (2 Corinthiens 3 :18) qui nous libère.
« L’aiguillon de la mort, c’est le péché et la puissance du péché c’est la loi » (1 Corinthiens 15 :56). Le péché est pardonné par la justification par la foi et nous donne la vie éternelle après la mort (cf. Romains 8 :10-11).
Mais la loi en tant que puissance du péché donc l’aiguillon de la mort, est uniquement supprimée par le revêtement de l’homme nouveau ou la métamorphose du corps suivi de la montée à la suite de « l’étant monté », Celui qui a dit à Jean « Monte ! » (Apocalypse 4 :1 ; cf. Romains 8 :19-23). Par là nous obtenons l’immortalité (Romains 2 :7 ; 2Timothée 1 :10).
L’histoire de l’Eglise et les pratiques de l’Eglise nous ont clairement démontré que ni la puissance du péché, ni la loi liée au légalisme, ni la mort n’ont été éradiquées, bien au contraire. Nous devons donc impérativement être libéré du camp de prisonniers de guerre, la prison espace-matière-temps !!! Jésus a rendu la captivité captive ! C’est en fait la seule possibilité d’échapper au légalisme ou aux légalismes ! Mais ce n’est pas fini, car il ne suffit pas d’échapper à cette prison mais il faut qu’elle disparaisse pour qu’il ne puisse plus y avoir de prisonniers !
3 Le plérôme
Le plérôme est la plénitude, l’abondance, le remplissage, l’immersion, la métamorphose, la transformation, la transfiguration, l’accomplissement, l’achèvement complet, la totalité, le rassasiement complet, la soif étanchée, la vie comblée. Le plérôme imprègne et transforme absolument tout ce qu’il atteint.
Jésus est monté au-delà de tous les cieux à savoir le ciel naturel des planètes et des étoiles où Il a tout pouvoir (Matthieu 28 :18), le deuxième ciel, siège de l’Ennemi, dont Il a les clés (Apocalypse 1 :18) et enfin Il siège à la droite du Père « au-dessus » du troisième ciel (Ephésiens 1 :20-23 ; Apocalypse 5 :6-14).
Il a rempli le troisième ciel de Sa gloire même si l’Accusateur a encore accès à la Salle du Trône (Apocalypse 12 :10d) à partir du deuxième ciel, mais Il n’a rempli de Son plérôme ni le deuxième ciel même s’Il en a les clés, ni le premier où Il a tout pouvoir.
Nous savons que le nom de Jésus-Christ est tout puissant quand Il rencontre la foi pour les conversions, les délivrances, les guérisons et les miracles. Il a tout pouvoir ici-bas. Mais il n’est pas une évidence aux yeux de l’univers au jour d’aujourd’hui : les problèmes et les malheurs constants en sont la preuve. L’influence du deuxième ciel est écrasante et ce n’est pas pour rien que l’Ennemi est appelé le Prince de monde (espace-matière-temps), Prince de la puissance de l’air, de l’esprit (deuxième ciel, Hadès, Enfer, royaume des morts) (Jean 12 :31 ; 16 :11 ; Ephésiens 2 :2).
Donc le « plérôme » en tant que tel dans le deuxième ciel et l’espace-matière-temps n’a pas encore eu lieu même si juridiquement tout est accompli par Jésus-Christ.
Le livre de la Révélation nous donne les réponses.
Le Seigneur a choisi de donner les ministères pour que nous devenions « adultes » c’est à dire que nous puissions devenir l’Eglise des Vainqueurs et qu’avec Lui, libérés, glorieux et métamorphosés auprès de Lui, nous participions aux missions décrite dans l’Apocalypse. L’accomplissement total, le plérôme, la vie comblée ne se fait que dans le cadre du couple où se fait la fécondation et l’engendrement qui est la propagation du plérôme. Pensons à Adam et à Eve, à Abraham et à Sarah, à Yahvé et à Israël, au Père et à Marie et au Seigneur Jésus-Christ et à l’Eglise des Vainqueurs. La manifestation du plérôme implique l’éjection du Dragon et de ses acolytes du deuxième ciel (Apocalypse 12) et que nous participions encore trois ans et demi plus tard à la victoire sur l’Ennemi sur terre (Apocalypse 19 et 20). Au fur et à mesure que ces deux victoires auront eu lieu, le plérôme de Jésus-Christ se manifestera dans le feu, la lumière et la gloire dans et autour de ces deux « mondes et ciels » restant à conquérir au jour d’aujourd’hui même si juridiquement ils sont d’ores et déjà sous la domination du Christ.
La manifestation du plérôme est magnifiquement décrite en Colossiens 1 : « ..car EN LUI tout a été créé dans les cieux et sur la terre, les êtres visibles comme les invisibles, trônes et souverainetés, autorités et pouvoirs. Tout est créé PAR LUI et POUR LUI et il est, lui, par devant tout ; TOUT EST MAINTENU EN LUI…Car il a plu à Dieu de faire habiter en lui toute la plénitude [plérôme] et de tout réconcilier par lui et pour lui et sur la terre et dans les cieux ayant établi la paix par le sang de sa croix » (Colossiens 1 :16-20)
Il remplit, imprègne et englobe le TOUT (Ephésiens 4 :10), pour TOUT réconcilier (apokatalasso = remettre ensemble, réconcilier) ! Tout c’est tout ! De quoi s’agit-il ?
En ce qui concerne le croyant, l’Eglise actuelle en général pense malheureusement qu’il ne s’agit que de l’être intérieur. Mais tout c’est tout donc aussi le corps. Jésus veut commencer par réconcilier l’être intérieur avec l’être extérieur du croyant. C’est le commencement du début. Le plérôme sur le corps c’est le métamorphoser pour qu’il y ait UNITE, réconciliation dans la gloire au ciel entre l’esprit, l’âme et le corps. Ce n’est par pour rien que Paul parle du salut du corps (Romains 8 :23) et d’unité au début de notre chapitre (Ephésiens 4 :1-5). Quand cela est réel, on arrive à aimer Dieu vraiment et à s’aimer soi-même. Comment vraiment aimer Dieu si on n’est pas réellement auprès de Lui ? Si on a un corps non métamorphosé comment l’être intérieur peut-il l’aimer, comment peut-on s’aimer soi-même ? Or il est clair que si on ne s’aime pas soi-même on ne peut aimer son prochain (cf. Lévitique 19 :18 : Matthieu 19 :19 etc. cf. 1 Corinthiens 13 ; Ephésiens 4 :1+16).
La réconciliation des composantes de l’unité que nous sommes à la base, esprit, âme et corps permettra par extension la réconciliation entre croyants notamment avec ceux d’origine juive (Ephésiens 2 :14-17 ; Apocalypse 7 :4-8). Seule la gloire « vue » devant le Trône du Père permet l’amour véritable selon 1 Corinthiens 13 et donc l’unité (Jean 17 :22-23). Là encore cela ne peut se faire dans le camp de prisonniers espace-matière-temps systémique et légaliste. Jésus veut être « un » avec Son épouse et pour ce faire, il faut qu’elle soit d’abord délivrée pour devenir glorieuse et Lui correspondre, c’est à dire réconciliée avec Lui, puis unie à Lui esprit, âme et corps dans une imprégnation et un amour parfaits. C’est une étape capitale du « plérôme ». Elle est pour nous aujourd’hui !
L’unité glorieuse vécue dans et à partir du ciel (Eglise des Vainqueurs) permettra que le monde croie. Jésus avec Son épouse pourra ainsi remplir et réconcilier glorieusement un nombre non évaluable d’êtres humains (Apocalypse 7 :9) qui passeront au troisième ciel sans mourir (Apocalypse 7 :9+14b+15) et s’ajouteront ainsi à l’Eglise initiale des Vainqueurs. Ce sera le réveil le plus puissant de l’Histoire digne du plérôme de la personne du Christ !
Il remplira tout et réconciliera tout, cela englobe aussi tout le monde spirituel. Actuellement il a les clés de l’Hadès ou de l’enfer. Mais cette partie du ciel, le deuxième ciel est encore contrôlé par l’Ennemi, pire, ce dernier a encore accès au Trône pour accuser les frères (Apocalypse 12 :10d) ! Quand l’Epouse glorieuse unie au Christ avec l’Archange Michel et ses anges auront vaincu le Dragon dans les lieux célestes, Jésus remplira le deuxième ciel et le ciel ne sera plus divisé car il ne sera plus trouvé de place pour le Dragon et ses acolytes dans le ciel (Apocalypse 12 :8+11). Il n’y aura plus qu’un seul ciel et l’Accusateur ne pourra plus remplir son office. Les lieux célestes seront « réconciliés ». Le plérôme de Jésus-Christ s’y manifestera pleinement et totalement.
Nous apprenons donc que le Dragon et ses acolytes seront précipités sur terre (Apocalypse 12 :9+13). Une nouvelle bataille victorieuse s’engagera (Apocalypse 19 :11-21).
L’espace-matière-temps sera alors dirigé par Jésus et l’Eglise des Vainqueurs (Apocalypse 20 :4a) dont les martyrs qui ressusciteront pendant mille ans (Apocalypse 20 :4b-6) alors que le Dragon sera enchaîné durant la même période (Apocalypse 20 :1-6). Mais cette création disparaîtra au moment du jugement dernier (Apocalypse 20 :11).
Jésus remplira et réconciliera finalement TOUT dans le nouveau ciel et la nouvelle terre (Apocalypse 21). Son plérôme sera total, définitif et éternel et Dieu sera tout en tous (1 Corinthiens 15 :28).
CONCLUSION
Prendre conscience des ramifications du légalisme non seulement dans l’Eglise de par une utilisation frauduleuse et faussée de la Loi et de la Bible mais aussi dans l’espace-matière-temps car cela montre qu’il n’y a humainement absolument pas d’issue dans quelque cadre que ce soit.
Le Seigneur Jésus-Christ est le seul chemin, la seule vérité et l’unique accès à la vraie vie. Il n’est pas un cadre mais une personne.
Il a rendu la captivité captive ou emmené des prisonniers pour les amener hors du camp de prisonniers vu qu’Il y a fait une énorme brèche dans les barbelés, y est pénétré pour délivrer celles et ceux qui le suivront pour « monter » en Lui faisant confiance.
Il est « monté » et s’Il est « monté », c’est qu’Il était aussi tout en-bas pour délivrer celles et ceux qui y croient et ensuite avec ceux-ci, glorieux par leur « montée » auprès de Lui, manifester Son plérôme dans le tout.
En Lui,
Martin BUSCH