L’AXE DE LA FOI
« Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu.
Aussi est–il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, Et j’anéantirai l’intelligence des intelligents.
Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a–t–il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? » 1 Corinthiens 1 :18 à 20
Ce que je viens témoigner ici est assurément une « folie » pour le monde comme pour l’homme naturel que je suis.
Ce témoignage n’est pas et ne doit pas être pris comme « une expérience » de la foi, car il anéantirait alors la valeur véritable du « vécu dans la foi ! »
Nous connaissons tous cette expression, je cite : « Je n’avais pas le choix ! »
Si ! Nous avons toujours le choix ! Le tout est de choisir par conviction sur le bon fondement que Dieu nous offre dans Sa Parole.
A la mission Vie Abondante, j’étais le chauffeur du camion neuf auquel était accrochée la remorque avec le chapiteau de trois mâts pouvant contenir de 500 à 1000 places.
L’équipe des Compagnons d’œuvre part en mission de Vichy à Toulon. Fourgon avec une caravane. Camion avec chapiteau.
Nous arrivons à Toulon. C’est le montage du chapiteau. Et les réunions qui se déroulent avec l’évangéliste Jean-Louis JAYET. La remorque faisait usage d’estrade.
La mission se termine en soirée, c’est le temps de démonter le chapiteau et de ranger le matériel dans le camion. Et de raccrocher la remorque au camion et repartir pour nous rendre à Barr en Alsace.
Au moment où je raccroche la remorque au camion, je vérifie en mettant les raccordements de freinage et pour l’usage des feux. C'est alors que mon regard s’arrête sur l’axe du crochet d’attelage du camion qui ne rentrait pas complètement : il était légèrement tordu.
Que faire ? Nous devions repartir pour être au rendez-vous à Barr.
Allez dire à Jean-Louis « impossible de reprendre la route avec le risque que l’axe du crochet se casse ! ? » Échec à la mission ! L’adversité se réjouirait. Je choisis de ne rien dire à personne. Tout se passe entre mon Dieu et moi !
Folie me direz-vous ! Dans le naturel, oui c’est de la folie avec le risque de perdre la remorque sur l’autoroute.
Mon esprit en prière, j’ai adapté ma conduite avec douceur pour éviter des freinages et de relancer l’attelage avec des à-coups.
Nous arrivons à Barr ! L’équipe, ignorant le défi auquel j’étais confronté, était motivée pour remonter le chapiteau et assurer les réunions d’évangélisation avec Jean-Louis.
En fait, je gardais le silence sur ce défi, pour protéger le serviteur. Il assurait sa responsabilité quant au service du ministère. Je ne voulais donc pas ouvrir une porte à l’adversité qui aurait préoccupé le serviteur de Dieu. A mon tour, en tant que serviteur et compagnon d’œuvre de prendre ma responsabilité avec la foi de Jésus, le vainqueur, en moi.
La mission se termine. Nous terminons tard en soirée tout le rangement. Et me voici sur la route pour rentrer à Vichy.
Mon trajet s’est effectué dans un nuage d’actions de grâces. En quittant l’autoroute, me voici sur des tronçons de route avec la traversée des villages, les freinages et relances de l’ensemble routier, évitant au mieux les à-coups entre camion et remorque.
Il est 6 heures du matin quand j’arrive à Vichy. Je manœuvre l’ensemble routier pour le garer. Je mets le frein de parking du camion. Et j’entends un bruit : la flèche de la remorque était tombée, l’axe du crochet d’attelage du camion venait de se briser.
« Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres.
Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous.
Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. » - Jean 15 :17-19
Je me suis rendu utilisable par l’amour de Dieu. Je me suis réfugié dans cet amour pour mener à bien la part de mon travail dans la mission. C’est dans cet amour que tout devait être géré de manière à ne pas procurer une quelconque inquiétude à son serviteur.
La FOI de Jésus n’est vivante que si nous choisissons et décidons, en tant que membre de son Corps, de la faire vivre selon le plan de Dieu.
C’est Lui qui en rend témoignage en glorifiant l’œuvre de Son Fils Jésus-Christ !
Nous en sommes simplement des témoins.
En Lui,
Son serviteur,
Yves Gravet