RUBRIQUE DE L’EGLISE DES VAINQUEURS :
62 ALORS ILS JEÛNERONT
INTRODUCTION
« Viendront des jours, quand sera enlevé d’eux l’époux, et alors ils jeûneront » (Trad. litt. Matthieu 9 :15b).
Jésus, dans le sermon sur la montagne en Matthieu 6, parle des trois piliers de la « pratique de notre justice » (Matthieu 6 :1- tèn dikaiosunèn umon mè poièn) à savoir la prière, l’aumône et le jeûne. Il insiste notamment sur la discrétion de cette pratique liée à une récompense venant de Dieu (Matthieu 6 :2+18+33b).
La pratique de notre justice
Jésus-Christ est notre justice (Romains 5 :21 ; 2 Pierre 1 :1). La pratique de notre justice en Jésus-Christ ou de notre justification consiste à prier, à donner et à jeûner.
Cette pratique est le résultat, la conséquence de notre justification mais ne peut en aucun cas être notre justification ou à son origine sinon l’œuvre de Jésus et de la grâce n’auraient plus leur place et nous ne pourrions plus parler d’Evangile gratuit et total mais nous devrions parler de salut par les œuvres. Nous savons en effet que l’homme est justifié par la foi sans les œuvres de la loi (Romains 3 :28).
La justification entraîne toutefois une pratique, un faire, un style de vie. Cela doit se faire dans un état d’esprit qui ne laisse aucune place à l’autojustification et à une gloire venant des hommes (Mathieu 6 :2b+17). Ainsi, la discrétion est de mise sinon on manque la gloire-récompense venant de Dieu car on aura déjà récolté la gloire-récompense venant des hommes.
La pratique de notre justice concerne notre esprit, notre âme et notre corps. S’il y a interaction évidente entre les trois et les trois dimensions de la pratique de notre justice, il y aussi des dominantes.
La prière touche plus particulièrement notre esprit.
Nous avons donné une interprétation du Notre Père dans notre écrit « Notre Père qui es aux cieux ». Nous y avons démontré que chaque demande ne pouvait être vraiment réaliste et comprise que dans le contexte de l’Eglise des Vainqueurs et de ses caractéristiques de glorification. La prière est en relation étroite avec les dons spirituels tels le parler en langues, la foi, la prophétie, la parole de connaissance par lesquels Dieu s’exprime. La prière devient en quelque sorte un échange indirect ou une conversation où le croyant s’exprime et où Dieu s’exprime à travers le croyant de façon indirecte. Mais ici nous nous attacherons à la prière du « Notre Père » enseignée par Jésus Lui-même dont le contenu est indiscutable.
Car il est non seulement indispensable de prier mais encore de prier « juste ».
Pour que la volonté du Père se fasse sur la terre comme au ciel, il faut que nous puissions agir à partir des lieux célestes à la suite du Seigneur pour l’instauration du Millénium, sinon ce n’est pas possible, vu que le Seigneur Lui-même l’a voulu ainsi. S’il devait en être autrement cela fait longtemps que cela serait arrivé et nous sommes obligés de constater que nous en sommes très loin dans les faits.
Nous sommes appelés par Jésus à prier que nous ne soyons pas laissés dans la zone de tentation, l’espace-matière-temps où règne le Prince de ce monde (« Ne nous soumet pas à la tentation » mal traduit et mal compris cf. Jacques 1 :13-15) mais que nous soyons délivrés du mal et/ou du Malin. Autrement dit, Jésus nous demande clairement de prier pour que nous soyons transfigurés pour sortir de l’espace-matière –temps pour aller à la Salle du Trône !!!
Jésus dans le cadre de la prière, insiste beaucoup sur le pardon (Matthieu 6 :14) car si on ne pardonne pas, Dieu ne nous pardonne pas non plus et l’accès à Lui par la prière est perturbé voire barré.
Nous avons démontré qu’humainement le pardon réel est impossible, donc nous sommes dans le péché. Nous connaissons tous l’adage qui correspond à la réalité ici-bas : « On pardonne mais on n’oublie pas ». En fait pardonner c’est vraiment oublier et ne plus pouvoir revenir sur l’événement en question, parce que justement on a vraiment oublié, ce qui est impossible dans la chair. C’est pourquoi aussi longtemps que nous sommes dans la chair, nous sommes dans le péché et au minimum dans le péché par omission car souvent on pardonne plus ou moins mais on ne va pas jusqu’au bout du pardon donné voire de la demande de pardon selon les cas. L’exigence de la part de Dieu du pardon total et réel, un aspect majeur pour une prière valable, ne peut se réaliser pleinement que dans la glorification c’est-à-dire la métamorphose du corps.
L’Apôtre Jean confirme cela dans sa première épître :
« Or vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés (justification) et il n’y a point en lui de péché. Quiconque demeure EN lui (glorification) ne pèche point ; quiconque pèche ne l’a pas vu et ne l’a pas connu (manque de glorification)…quiconque est NE DE DIEU (glorification) ne pratique pas le péché parce que la semence de Dieu (justification nécessairement préalable à la glorification) demeure en lui et il NE PEUT pécher parce qu’il est né de Dieu (glorification qui suit la justification ; 1 Jean 3 : 5-9).
Dans la chair, c’est-à-dire dans notre état actuel, ce verset est clair comme l’eau de roche quant à la nécessité d’être métamorphosé pour ne plus pécher et en l’occurrence être dans le pardon total. On a d’ailleurs inventé des entourloupes interprétatives de ce verset sur lesquelles nous ne reviendrons pas.
Demeurer en Jésus, Le voir, Le connaître, naître de Dieu signifie en effet la glorification ou la métamorphose du corps et la possibilité de monter auprès de Jésus et de Son Trône. C’est le seul moyen de séparer la chair du corps et donc le péché du chrétien. Jean le dit clairement dans ce verset et d’autres (5 :18 par exemple).
Quand la chair est séparée du corps alors seulement l’accès au Père est réellement possible et ouvert et la prière devient réellement « conversation, échange » avec Lui avec l’exaucement à la clé car dans cet échange on connaît alors vraiment la volonté de Dieu et on prie selon elle. (cf. 1Jean 5 :14-15)
Actuellement la prière semble en effet plutôt être un monologue individuel ou collectif coloré d’un style dénominationel caractéristique voire dans le pire des cas des récitations et/ou des litanies répétitives. La conversation ne se produit que dans des moments de visitation rares, s’il en est ou alors, comme nous l’avons évoqué plus haut, de façon indirecte à travers les dons spirituels. Le croyant ne s’attend d’ailleurs pas en général à une réponse surtout audible comme dans une conversation : il est tellement conditionné par la prière monologuée qu’il prendrait peur si Dieu lui répondait de façon audible. Quant à l’exaucement c’est souvent, pour être franc, du « peut-être ben que oui, peut-être ben que non », ou encore « j’ai prié, j’aimerais tellement que Dieu guérisse, arrange la situation etc. …mais je sais pas s’Il le fera. »
L’argent touche plus particulièrement l’âme, le cœur.
« Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur…Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre » (Matthieu 6 :21+24b)
Notre cœur -âme est terriblement attaché à notre trésor. D’ailleurs on constate que ceux qui ont beaucoup d’argent en veulent encore plus. Il est plus difficile à un riche d’entrer dans Royaume de Dieu qu’à un chameau d’entrer dans le trou d’une aiguille c’est-à-dire certaines petites portes de remparts. Quelle déception pour le jeune homme riche… !
Si notre trésor est sur la terre il engendre l’inquiétude, voilà encore une attitude du cœur ou du psychique - âme. Donc il vaut donc mieux investir dans le ciel ou le céleste (Matthieu 6 :20). L’inquiétude et la peur engendrent le stress et nous accumulons sur terre pour nous sécuriser ainsi que notre famille. Tout cela peut provoquer la dépression et toutes sortes de maladies psychiques ou de l’âme. Pour les besoins terrestres les êtres humains sont prêts à tricher, tromper, voler, tuer, se prostituer, exploiter les autres, à utiliser les choses démoniaques pour faire de l’argent… bref à pécher de mille et une manières. Cela crée des désastres personnels et sociétaux délétères qui peuvent mener à la guerre d’abord économique et générale ensuite. L’argent sépare souvent les familles surtout au moment de l’héritage. L’attachement familial, un attachement de cœur basé sur les liens du sang est très vite battu en brèche par des histoires d’argent.
Nous sommes donc appelés à amasser des trésors dans le ciel qui devient ainsi notre « banque » absolument sûre. Nous sommes sécurisés et par voie de conséquence équilibrés et le bien-être personnel autour de nous se répand en bénédictions merveilleuses et variées dès ici-bas (cf. 2 Corinthiens 9 :6-11).
Mais il faut aller plus loin : Quand on possède un trésor au ciel, on est sensé pouvoir en profiter grâce au Banquier céleste : on peut aller retirer de « l’argent » puisqu’il nous appartient, c’est un trésor que nous y avons accumulé. Il faut donc logiquement pouvoir aller à la banque céleste pour pouvoir retirer de l’argent qui se trouve justement là-haut.
C’est la solution radicales donnée par Jésus Lui-même : « Cherchez d’abord le royaume et la justice de Dieu et tout cela (besoins vitaux terrestres – Matthieu 6 :25-32) vous sera donné par-dessus » (Matthieu 6 :33). Autrement dit la misère du monde ne se résoudra que par le fait qu’on trouve réellement et tangiblement le Royaume de Dieu et Sa justice par la montée à la Salle du Trône pour pouvoir recevoir vraiment et abondamment les richesses de toutes sortes à la banque du ciel en vue de l’instauration la plus rapide possible du Millénium où les problèmes sociaux et économiques seront de toute manière parfaitement résolus. Toutefois nous ne sommes pas dispensés de donner le verre d’eau et bien plus si possible car tout ce que l’on aura fait à « l’un de ces plus petits, on l’aura fait à Jésus » et ce n’est pas une option (Matthieu 25 :31-46 ; 2 Corinthiens 9 : 1-15).
Mais la solution de fond est et reste Matthieu 6 :33. La preuve est que l’église a pratiqué dans l’ensemble la solution du « verre d’eau » via les organisations de type humanitaire pendant 2000 ans, sans solutions et résultats de fond réels et durables car malheureusement cela n’étaient que des gouttes d’eau dans la mer.
Avec la solution de fond le « verre d’eau » sera de toute façon donné parce que les moyens seront célestes et donc abondants, suffisants et absolument efficaces et n’en resteront par là évidemment pas au niveau de gouttes d’eau dans la mer. Le réveil d’Apocalypse 7, premier fruit de l’Eglise des Vainqueurs, n’y sera d’ailleurs pas étranger… Le dieu Mammon (Matthieu 6 :24 ; Luc 16 :13) pourra alors réellement être vaincu car dans la chair l’appétit matérialiste est trop fort et il n’est d’ailleurs pas davantage assujetti dans l’ascèse car l’envie subsiste malgré tout d’une façon ou d’une autre.
Conclusion : donnez « juste », investissez surtout pour ce qui rapporte une solution de fond, qui passe d’abord par la recherche du Royaume de Dieu et de Sa justice aboutissant obligatoirement à sa découverte à savoir la montée à la Salle du Trône.
Quand Jésus parle de récompense de la part de Dieu, il s’agit bien évidemment de la découverte du Royaume avec en plus toutes ces choses données par-dessus dont les biens terrestres que l’on obtient vraiment très abondamment quand on est passé préalablement par le ciel. Toutes ces choses, vu l’état actuel du monde voire de l’église, ne sont de loin pas données comme le Père d’amour voudrait les donner. D’où malheureusement la puissance du dieu Mamon y compris dans l’église (Matthieu 6 :24 ; Luc 16 :13).
Tout cela prouve que le Royaume n’a pas été trouvé via la glorification et la montée au ciel qui devrait obligatoirement suivre la justification (Romains 8 :30).
En général l’Eglise a essayé de s’occuper de l’esprit et de l’âme pour aussi essayer dans une certaine mesure de résoudre les problèmes du corps terrestre par le travail social et a donc prêché la prière et l’aumône mais absolument pas dans la perspective de la découverte et de l’entrée réelles au Royaume en vue d’une solution de fond.
Le jeûne touche plus particulièrement le corps.
Alors ils jeûneront…
L’Epoux aura été enlevé aux apôtres au moment de l’Ascension. Ils ont d’ailleurs jeûné par la suite comme Jésus l’avait annoncé (Matthieu 9 :15 ; Actes 13 :3 ; 14 :23 ; 2 Corinthiens 11 :27). Donc nous sommes aussi appelés à le faire dans la foulée puisque nous ne sommes pas encore avec l’Epoux dans la réalité visible et tangible.
L’Apôtre Jean sur son île – cailloux Patmos où il n’y avait strictement rien ni personne à l’époque, était persécuté « à cause de la Parole de Dieu et du Témoignage de Jésus » (Apocalypse 1 :9) et à ce titre condamné à mort via la privation de nourriture.
Autrement dit, il était ni plus ni moins contraint au jeûne. C’est là que Jésus Glorifié lui apparut et qu’il fut glorifié – métamorphosé – devint en esprit pour pouvoir « monter » au Trône. Il eut sa récompense. Il ne pouvait d’ailleurs pas être glorifié devant les hommes à cet endroit.
Au même titre que la prière et le don d’argent discrets doivent être prioritairement orientés vers la recherche du Royaume de Dieu et de sa découverte, le jeûne doit l’être tout autant si ce n’est davantage car le jeûne concerne plus particulièrement le corps qui a besoin d’être débarrassé de la chair par la métamorphose.
La pratique de notre justice ne peut qu’être orientée principalement vers le Royaume et la justice de Dieu. Notre pratique de la justice par la justification en Jésus venant de Dieu ne peut qu’aspirer à la montée effective et réelle par grâce dans le Royaume et la justice de Dieu.
La récompense de grâce du Père sera par conséquent la découverte réelle et tangible du Royaume et de Sa justice : nous le répétons car c’est capital et vital !
Le jeûne nous fait d’abord comprendre que l’on vit de la Parole de Dieu et pas de pain seulement, que l’on ne vit pas davantage de la gloire venant des hommes en faisant du spectaculaire par le « fait de se jeter du haut du Temple par exemple », ni en essayant de dominer sur les royaumes du monde et leur gloire en passant du côté du Prince de ce monde, l’Ennemi.
Si on a compris cela « jusqu’au fond de nos trippes » et si on a commencé à résister à ces tentations, alors le ciel s’ouvrira comme pour Jésus : « les anges L’ont servi » (Matthieu 4 :1-11). Nous remarquerons en outre que c’est seulement après son jeûne de 40 jours que Jésus a commencé son ministère public de prédication, d’autorité et de puissance.
Pour Jean, entrain de jeûner parce que persécuté, le ciel s’est aussi ouvert avec la venue extraordinaire et puissante de Jésus Glorifié suivi de la métamorphose de son corps permettant sa montée au Trône (Apocalypse 4 :1ss). Quelles expériences et révélations ont suivi !!!
Le jeûne biblique est un acte d’amour de l’Epouse envers son Epoux
Comme le but du jeûne biblique est le Royaume et la Justice de Dieu à rechercher prioritairement, il est aussi un acte d’amour de l’Epouse envers l’Epoux. Quelle est l’épouse qui ne voudrait pas rejoindre son époux et réellement vivre avec lui ? L’amour doit être le moteur spirituel, psychique et physique pour tout faire pour connaître l’Epoux Jésus-Christ. « …alors, je connaîtrai comme je suis connu » (1 Corinthiens 13 :12c). L’Epouse tombera enceinte pour accoucher d’un garçon (Apocalypse 12 :1ss), la nouvelle génération de l’Eglise des Vainqueurs encore plus puissante capable d’éjecter le Dragon et ses acolytes des lieux célestes et entrer dans le processus conduisant au Millénium et à l’Eternité.
Le jeûne une pratique non légaliste.
Le jeûne doit être personnel et discret, baigner dans l’amour, la foi et la confiance en Jésus et Sa Parole, dans l’intimité de notre relation avec Dieu. Il ne peut en aucun cas être le fruit d’un enseignement légaliste (Romains 14 : 3+6+17 ; Matthieu 15 :15-20). Paul, en Romains 14, taille littéralement en pièces tout légalisme d’ailleurs fondamentalement à l’origine du rejet et du jugement destructeur entre frères et sœurs par rapport à la pratique de notre justice. Celle-ci ne peut être que fondamentalement libre et volontaire car nécessairement pratiquée dans la foi, l’amour, la discrétion et le désintéressement.
Le jeûne est un acte de repentance (1 Samuel 7 : 5-6+10 et bien d’autres passages).
Quand on se sent charnellement faible on se rend beaucoup plus vite compte de notre état passablement lamentable devant Dieu, esprit, âme via le corps et la chair privés de nourriture terrestre. On arrête très vite de « faire son petit fier ».
Jésus Glorifié a d’ailleurs parlé de repentance dans Ses lettres aux Eglises (Apocalypse 2 :5 +16+21-22 ; 3 :3+19). Le jeûne est donc un outil efficace pour la repentance.
Le jeûne est une démonstration pratique de notre foi (Hébreux 11 :1) qui doit aboutir à l’ouverture du ciel, à l’arrivée de Jésus Glorifié prenant la Cène de gloire avec nous en vue de la transformation suivie de la montée. Notre assurance quant à la métamorphose de notre corps, que nous espérons et ne voyons pas encore, est démontrée, prouvée par la pratique de notre jeûne. En effet, le jeûne biblique s’attaque « à mort », EN Jésus, à la chair qui imprègne et revêt notre corps ainsi que par extension notre âme et notre esprit et les tient prisonniers. La chair est l’élément, le « voile » qui nous obscurcit la vue et nous sépare de la Lumière.
Le jeûne, selon les cas, peut dans un premier temps empêcher le corps revêtu de chair d’évacuer les toxines, provoquer de la constipation, sans compter des désagréments style maux de tête, accès de faiblesse, vertiges etc. La chair ne se laisse pas faire sans combattre. C’est pourquoi il est important de beaucoup boire, savoir « écouter » son organisme et y aller progressivement avec des jeûnes d’abord brefs de préparation et non pas immédiatement se lancer tête baissée dans un jeûne long pouvant éventuellement être dangereux car il s’agit d’un combat sans merci.
Un soldat ne va pas aller combattre sans préparation physique, psychique et dans notre cas, spirituelle. La rupture du jeûne doit aussi se faire progressivement avec des aliments et une procédure adaptés.
Tout fanatisme lié à un syndrome religieux doit absolument être banni. Les directives bibliques dont nous avons fait état plus haut sont très claires. Le jeûne n’est pas un suicide mais bien au contraire doit aider à mieux vivre dans son corps et finalement à aboutir à la liquidation de la chair par la métamorphose.
Nombre de religions préconisent le jeûne mais ce n’est absolument pas dans la discrétion les mêmes perspectives et état d’esprit. Il en est de même des jeûnes politiques et/ou de protestations voire de vengeance qui demandent le plus de publicité possible. Les jeûnes empreints de religiosité hypocrite des personnes vivant dans le péché et l’injustice sont tout autant à bannir (Esaïe 58). La pratique de ces jeûnes attire les démons voire l’Ennemi et donne de la puissance négative et destructrice.
Jeûnez « juste » !
Le jeûne biblique signifie que l’on veut apprendre à vivre de toute Parole sortant de la bouche de Dieu, que l’on veut apprendre à résister et à vaincre les tentations dont nous avons parlé plus haut dans la foi et la confiance en notre Dieu.
Cet apprentissage fait « travailler » notre foi et donc la « muscle » et l’augmente. La présence du Saint Esprit et de Son Feu sont intensifiés.
Par cette foi augmentée, le jeûne participe à l’ouverture du ciel et surtout au fait d’ouvrir la porte à Jésus Glorifié à laquelle Il frappe pour remplacer la nourriture terrestre par la nourriture céleste à savoir le Feu et la Lumière de Son Corps et de Son Sang lors du « souper – Ste Cène de Gloire ». (Apocalypse 3 :20).
Quel est le processus de glorification avec le jeûne ?
Nous avons expliqué dans notre écrit « Promesses » que la Ste Cène de gloire instituée par Jésus Glorifié (Jean 6 :50-51 ; Apocalypse 3 :20c) remplace la Ste Cène avec le pain et le vin à caractère provisoire comme l’étaient aussi les sacrifices du Temple juif.
En fait il s’agit de manger réellement et non pas symboliquement le Corps et le Sang de Jésus car ils sont vraiment une nourriture et vraiment une boisson (Jean 6 : 55). La seule solution crédible c’est que le corps absorbe, mange, soit imprégné des éléments, des « ingrédients » du Corps et du Sang actuels de Jésus à savoir la substance incandescente de Feu et de Lumière célestes (Apocalypse 1 : 14-16).
Par ce « repas », le corps (= soma) humain est transformé, métamorphosé, transfiguré, séparé de la chair (= sarx – sarcophage).
Le croyant « offre son corps en sacrifice » pour être débarrassé de la chair (Romains 12 :1ss). Il retrouve par-là l’aspect d’Adam et d’Eve avant la chute débarrassés des « vêtements » mortels de la condamnation qui est la peau des cadavres d’animaux sacrifiés par l’Eternel c’est-à-dire notre chair. Celle-ci permit un délai dans l’espace-matière-temps face à la mort, remplaça provisoirement dans la durée et remplace encore le revêtement immortel originel de Feu et de Lumière. C’est pourquoi Jésus Glorifié exhorte l’Eglise de Laodicée, c’est-à-dire nous, à « acheter » des vêtements blancs pour recouvrir sa honte et sa nudité (Apocalypse 3 : 18).
Comme pour l’Apôtre Jean, l’accès au Trône et à l’arbre de vie qui est l’immortalité est ouvert et n’est plus barré par les chérubins à l’épée flamboyante (Genèse 3 :22 ; Apocalypse 2 :7).
Pour commencer, il est indispensable de bien faire la différence entre la chair d’une part et le corps d’autre part.
Vu que les deux sont tellement imbriqués l’un dans l’autre, il y a bien des passages bibliques ou le mot chair inclut et désigne aussi le corps et inversement.
Mais en Romains 7 :25 la chair rend esclave de la loi du péché. En Romains 7 :18, la chair est opposée à la volonté bonne de Paul siège de l’âme ou de la psychè. En Romains 8 :6 la chair est opposée à l’esprit. Il n’est d’ailleurs jamais question du salut de la chair mais par contre, il est bien question de l’adoption et du salut du corps en Romains 8 :23 liés à la révélation des fils de Dieu (Romains 8 :19).
La chair, ce revêtement de mort des animaux morts sacrifiés par l’Eternel qui a remplacé le revêtement de Lumière d’Adam et d’Eve, parce qu’elle n’est plus nourrie de façon terrestre, commence à se dissocier du corps, à être « circoncise », coupée du corps. La circoncision céleste commence alors à trancher dans le vif, le bistouri de Jésus commence l’opération céleste : « Et c’est EN Lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair » (Colossiens 2 :11).
Ici, EN Christ, on n’est pas dépouillé du corps de chair mais notre corps est dépouillé de la chair !!! (en tè apekdusei tou somatos tès sarkos = par, dans l’apectomie de la chair (accusatif) du corps (génitif)).
Le bistouri céleste coupe cette chair qui se débat et se tortille.
La chair attire en effet des esprits méchants de péché, de condamnation, d’impudicité, de maladie et de mort qui s’y agrippent telles des sangsues empoisonnée suçant notre énergie et notre vie. Le combat est rude !
Cette circoncision se met carrément en travers du dieu-ventre qui est une véritable idole donc un démon régnant sur notre chair. Ce dieu-ventre reçoit la nourriture terrestre pour la distribuer après digestion dans notre chair via les intestins, considérés par certains à juste titre comme notre deuxième cerveau !!!
Paul fonde clairement notre propos :
« Leur fin sera la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu'aux choses de la terre. Mais notre cité à nous est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus Christ qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses. » (Philippiens 3 :19).
Au fur et à mesure que la chair, ce revêtement mortel et mortifère, n’est plus nourrie de façon terrestre, elle commence à être coupée et achevée par le bistouri du Seigneur.
En même temps le Seigneur nourrit notre corps par une « transfusion » de Son Sang glorieux à savoir le Feu céleste dans notre corps. Notre sang est ainsi transformé par ce Feu qui émet de la Lumière. Certains scientifiques disent qu’il manque la lumière dans notre sang…
Notre corps reçoit aussi la nourriture céleste ou le pain d’En Haut qui est une substance ressemblant à du métal en fusion du Corps de Jésus (Apocalypse 1 : 14b-15a). Le Feu et la Lumière qui sont aussi une « nouvelle chair » comme celle de Jésus ressuscité (Luc 24 :39) et/ou glorifié revêt et imprègne ainsi notre corps transformé, glorifié, transfiguré, métamorphosé, non limité.
Comme notre chair actuelle faite de peaux de cadavres d’animaux revêt, imprègne notre corps prisonnier, progressivement étouffé jusqu’à ce que mort s’en suive, la substance en fusion d’aspect métallique, le Feu, la Lumière du Corps Glorifié de Jésus revêtira, imprègnera notre corps pour le sauver et le faire vivre éternellement.
« Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ et n’ayez plus soin de la chair pour en satisfaire les convoitises » (Romains 13 :14).
Le revêtement de Jésus-Christ c’est la métamorphose du corps. Le jeûne biblique signifie ne plus avoir soin de la chair et l’affame réellement pour la liquider ainsi que ses appétits coupables alors que le corps est sauvé et bénéficie des substances de l’immortalité contenues dans le Corps et le Sang de Jésus.
Le jeûne biblique veut que la nourriture terrestre vitale pour notre chair soit remplacée par la nourriture céleste du Corps de Jésus vitale pour notre corps doté par là même d’une « chair » glorieuse et originelle.
« Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments; et Dieu détruira l'un comme les autres. Mais le corps n'est pas pour l'impudicité. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps. » (1 Corinthiens 6 :13).
Si le Seigneur détruira le ventre et les aliments qui nourrissent la chair qui par là même sera elle aussi détruite, Il ne détruira pas le corps puisqu’Il est pour le corps et que le corps est pour Lui !!!
« Car de tels hommes ne servent point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre; et, par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs des simples…Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. » (Romains 16 :15-20).
Les serviteurs du dieu-ventre ne sont pas conformes à la volonté de Dieu. Mais ceux qui ne servent pas le dieu-ventre auront bientôt Satan sous leurs pieds. C’est ce qui commencera à se réaliser effectivement en Apocalypse 12 :1ss où la femme en travail ou l’Eglise des Vainqueurs aura la lune représentant le mal sous ses pieds !!!
Le jeûne biblique est-il de l’ascétisme ? Non et mille fois non !
Le jeûne biblique n’est pas l’abstinence de nourriture, c’est un CHANGEMENT DE NOURRITURE ! On passe de la nourriture terrestre qui est certes véritable, à la nourriture céleste qui est tout aussi véritable si ce n’est davantage ! Cette dernière nourrit véritablement pour l’éternité !
C’est pourquoi il est important, particulièrement durant le jeûne, de prier « Donne-nous notre pain de ce jour » qui est le Pain céleste (cf. Ecrit « Notre Père qui est aux cieux ») ou le Corps de Jésus. Il est indispensable de changer d’ingrédients, de menu pour être fortifié et transfiguré !
« En effet ma chair (= sarka - Jésus qui est devenu comme nous mais sans péché) est vraie (alètès) nourriture et mon sang est vraie boisson (Jean 6 :55). Si Jésus insiste sur la notion du vrai de la nourriture et de la boisson c’est qu’Il désigne par-là clairement une nourriture et une boisson pour le corps. Il refuse le côté psychique et spirituel dans ce passage bien précis qui répond au questionnement tout à fait compréhensible des Juifs au verset 52 : « Comment peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Si nous pouvons vraiment manger et boire Jésus durant le jeûne alors ce dernier sera extrêmement facilité car la chair perdra beaucoup plus rapidement de sa force parce que miraculeusement consumée. Elle sera remplacée par la « chair de fusion d’En Haut » qui revêtira et imprègnera notre corps. Si la nourriture du Corps de Christ ne devait pas remplacer concrètement la nourriture terrestre, passer-vous au tamis de votre amour pour le Seigneur, de votre foi et de son contenu, du pardon donné ou pas donné, de la repentance faite ou non, de votre état d’esprit, de la présence ou non chez vous de la perspective du Royaume et de la justice de Dieu à savoir la métamorphose et la montée ainsi que des autres aspects évoqués ci-dessus. Il est important que nous aboutissions comme l’Apôtre Jean à la montée. Il y a urgence !
Conclusion
Prier et donner a largement été enseigné dans l’Eglise mais peut-être pas tellement dans la perspective du Royaume et de la Justice de Dieu à savoir la montée à la Salle du Trône. Donc priez et donnez « juste » !
Jeûner l’a encore moins été parce que cela touche de près les fonctions vitales de notre chair. On a moins compris la portée de ce troisième volet car on n’a pas discerné d’enseignement biblique relatif à notre corps. La distinction entre le corps et la chair n’a pas été davantage faite et la métamorphose ou transfiguration n’a pas été enseignée.
Le ministère de Franklin Hall a été largement orienté vers l’enseignement sur le jeûne et pour cause ! Cela lui a ouvert bien des perspectives entre autres dans la compréhension des « vainqueurs », de l’Apocalypse et de la montée.
Il vaut mieux jeûner maintenant pour passer à la Salle du Trône le plus vite possible. Cela nous évitera la Grande Tribulation.
Une partie de l'église (deux témoins vêtus de sacs, c’est-à-dire en train de jeûner) qui restera sur terre durant les 1260 jours du règne de l’Anti-Christ jeûnera elle aussi et aura un ministère puissant de Feu et de jugement (Apocalypse 11 :3ss). Mais si elle aura beaucoup de Feu céleste durant cette période, elle devra malheureusement subir des combats incessants et finalement le martyre.
Alors pourquoi ne pas profiter du temps, certes compté qui nous reste, pour rejoindre dès à présent l’Epoux via la métamorphose en pratiquant le jeûne biblique dans la repentance, l’amour et la foi ?
Retenons cette nouveauté qui n’a peut-être pas été bien comprise : le jeûne biblique pratiqué dans la bonne perspective du Seigneur, de Son Royaume et de Sa Justice n’est pas abstinence de nourriture, ni « auto-flagellation », ni ascétisme mais un changement de nourriture grâce au remplacement de la nourriture terrestre par la nourriture céleste du Corps de Christ, ce qui facilite largement les choses.
Souvent, la question suivante est posée : « Ok pour la métamorphose et la montée, mais COMMENT faire ? »
La pratique de notre justice dans la perspective de la recherche et de la découverte réelles du Royaume et de la Justice de Dieu c’est-à-dire la métamorphose et la montée à la Salle du Trône, et spécifiquement le jeûne biblique touchant tout particulièrement notre corps, voilà la réponse.
En Jésus,
Martin BUSCH