09 mars 2014

44 LE MARCHEPIED DE JESUS

RUBRIQUE DE L’EGLISE DES VAINQUEURS : 

44
LE MARCHEPIED DE JESUS


INTRODUCTION

« Yahvé (« Je suis » - Père) a dit à mon Adonaï (=Seigneur [Jésus] ) : Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis le marchepied [de tes pieds]. Yahvé (Père) étendra de Sion le sceptre de ta puissance (celle de Jésus) : domine au milieu de tes ennemis. Ton peuple est plein d’ardeur quand tu rassembles ton armée ; avec des ornements sacrés, du sein de l’aurore ta jeunesse vient à toi [tes jeunes gens viennent à toi] comme une rosée. Yahvé (Père) a fait le serment pour toujours : tu es Coen (Prêtre -Jésus) pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédek (Roi de Justice - Jésus cf. Hébreux 5 ; 6 ; 7). Adonaï (Jésus) est à ta droite (celle du Père) au jour de sa colère, il brise des rois. Parmi les peuples, il (Jésus) exerce la justice, entasse les cadavres sur une étendue immense, il fracasse des têtes. Au torrent, il s’abreuve en chemin, c’est pourquoi il redresse la tête » (Psaume 110 : 1-7).

Ici il s’agit clairement de Dieu le Père et de Dieu le Fils. L’interprétation de ce texte est reprise cinq fois dans le Nouveau Testament et de surcroît elle a été initiée par Jésus Lui-même qui par là a cloué le bec à Ses adversaires (Matthieu 22 :44 ; Marc 12 :36 ; Luc 20 :42 ; Actes 2 :34 et Hébreux 6 :20 +7ss). Pour bien comprendre ce texte, il est indispensable de connaître quelques éléments de la Trinité principalement à partir des textes de l’Ancien Testament (cf. aussi écrits « Preuve Ontologique » et « Dieu dans l’Apocalypse » pour d’autres approches et méthodologies pour expliquer la Trinité).
Il est nécessaire de donner la gloire qui revient non seulement au Père mais aussi au Fils et au Saint Esprit. Le Fils bénéficie de la gloire et de la puissance donnée par le Père par la Puissance du Saint Esprit et est identifié comme tel non seulement dans le Nouveau Testament mais aussi dans l’Ancien Testament. Il doit l’être particulièrement par le Peuple Juif qui est appelé aujourd’hui plus que jamais à entrer dans son ministère spécifique auprès des nations dans les dimensions de l’Eglise des Vainqueurs. Comment les textes de l’Ancien Testament présentent-ils la Trinité sachant que les civilisations très anciennes proche orientales donnaient aussi une tridimensionnalité à leurs divinités mais qui n’ont rien à voir avec Yahvé !

Eléments de la Trinité d’après l’Ancien Testament

Deutéronome 6 :4 (Shema Israël, Yahvé Eloheinu, Yahvé achad) « Ecoute Israël, Yahvé est notre Dieu, Yahvé est un » présente l’unicité et l’indissociabilité du seul Dieu unique.  En même temps nous avons le Psaume 110 et d’autres passages de l’Ancien Testament qui dévoilent tantôt Jésus, tantôt le Saint Esprit voire les trois à la fois.

Genèse 14 :18 nous présente le « Dieu très haut auteur [créateur, maître] des cieux et de la terre» (El héleyon koneh shamaïm [va]aretz) qui est « comme par hasard révélé » en quelque sorte par Melchisedek roi de Salem que nous identifierons plus tard. Dès le verset 22, Abram parle d’« El (Dieu) Yahvé El très haut [suprême] auteur [à l’origine] des cieux et de la terre (El Yahvé El hélevon konen shamaïm [va]eretz). Il s’agit ici évidemment de la première personne de la Trinité, le Père Créateur des cieux et de la terre.

Exode 3 :2 parle d’un Envoyé  de Yahvé (Maleak Yahvé) qui apparut dans le feu du buisson ardent. Dès le verset 4 et suivants, il n’est déjà plus question de l’Envoyé mais simplement de Yahvé qui « vit qu’il s’approchait » et « d’Eloheï qui appelait Moïse du sein du buisson ». Il se présente comme l’Eloheï du père de Moïse, l’Eloheï d’Abraham, l’Eloheï d’Isaac et l’Eloheï de Jacob. Moïse craignait de regarder l’Elohim. Remarquons qu’Elohim (Dieu[x]) est un pluriel !!! On parle d’un « pluriel de majesté », nonobstant cela reste un pluriel. Qui est cet « Envoyé » de Yahvé ? C’est Celui qui révèle ici Son nom : le « Je suis qui Je suis » (Vayomer Elohim el-Mosche ehje acher ehje = Yahvé en contraction Exode 3 :14 ; cf. Abeï had = Père pour toujours Esaïe 9 :6 et Jean 8 : 58 : « Jésus leur dit : En vérité, en vérité je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis…). Autrement dit l’Envoyé a le même nom que Dieu Très Haut, le Créateur des cieux et de la terre.
En Genèse 48 : 15 –16 nous lisons : « Il [Israël] bénit Joseph et dit : « Que l’Elohim (Dieu le Père) devant lequel ont marché mes pères Abraham et Isaac, que l’Elohim qui a été mon berger (Psaume 23 :1 : Yahvé royeh = Dieu le Père berger ; Jean 10 :11 Dieu le Fils berger) depuis que j’existe jusqu’à ce jour, l’Envoyé (maleak Dieu le Fils) qui m’a délivré de tout mal bénisse ces enfants. » La distinction entre l’Elohim et le Maleak est inexistante à cause de l’apposition sujet grammaticale claire [ha]Elohim …[ha]Maleak sans compter l’appellation « berger » qui est donnée au Père et est reprise par Jésus dans l’Evangile de Jean. Les attributions sont identiques pour l’Elohim et le Maleak.
Ainsi dans les passages où il est question de l’Ange ou de l’Envoyé de Yahvé qui dans la foulée et le contexte immédiat est identifié comme Yahvé Lui-même, le pluriel d’Elohim trouve à la fois sa justification et son explication. L’Envoyé [Ange] de Yahvé est ni plus ni moins Jésus-Christ Lui-même qui prend très clairement le même nom donc la même identité que le Dieu Très Haut. En même temps l’Envoyé n’est pas à confondre avec Celui qui l’envoie tout en étant de même identité.
(Genèse 16 :7-11 : « Envoyé de Yahvé » [ cf. Jean 7 :29 etc…] ; Genèse 16 :13-14 : « proclamation du nom, identité de Yahvé ; Dieu visible…source du Vivant qui me voit » ; Genèse 22 : 11+15 : « Envoyé de Yahvé » ; 22 : 14 « Yahvé Yiré » ; 22 : 16 « Je jure par moi-même a dit Yahvé » ; Genèse 48 :15-16 : Juges 6 : 20 : « Envoyé d’Elohim » 6 :21 : « Envoyé de Yahvé » 6 :22 « Envoyé de Yahvé » et « Adonaï Yahvé » puis à nouveau « Envoyé de Yahvé »).  
Le dernier passage cité du livre des Juges concernant Gédéon est très intéressant, car il identifie tour à tour l’Envoyé de Yahvé à Adonaï Yahvé Elohim Lui-même. C’est pourquoi Gédéon est affolé car l’humain qui a vu Yahvé face à face doit mourir ! Mais au verset 23 Yahvé lui dit « Shalom (Paix - Bonheur) à toi, ne crains rien : tu ne mourras pas ».
Si nous rapprochons Genèse 14 :18 avec Melchisedek (Roi de Justice) prêtre (Coen) d’El Yahvé qui a fait les cieux (shamaïm) et la terre (aretz) d’Hébreux 5 :5-10 ; 6 :20 ; 7 :1-8 où Jésus est clairement identifié à Melchisédek et du Psaume 110 où Il siège à la droite du Père et est nommé Seigneur (Adonaï), Prêtre selon l’ordre de Melchisédek, sans compter l’interprétation de Jésus Lui-même en Matthieu 22 :44 où Il se place à l’égal du Père (cf. Jean 14 :9 ; 20 :28), nous voyons clairement quelle est la vraie position du Seigneur Jésus-Christ notamment dans l’Ancien Testament. Nous nous rendrions coupables d’un « culte des anges » (Colossiens 2 :18) si nous avions identifié l’Ange ou l’Envoyé de Yahvé dans ce contexte comme étant simplement un ange !
Le magnifique chant d’amour au Roi, le Psaume 45, nous dit clairement au verset 37,8 et 18 : « Tu es beau entre tous les fils de l’homme (mibeneï adam) ….Ton trône, Dieu (Jésus), (kiseaka Elohim holam vahed) durera à jamais…Tu aimes la justice, tu hais l’iniquité ; voilà pourquoi Dieu (Jésus), ton Dieu (Père) (Elohim Eloheïka) t’a consacré par une huile d’allégresse…Je ferai que ton nom (celui de Jésus) soit dans toutes les ères des ères (atzekiram shimeka vecol dor va dor) » Il s’agit indiscutablement d’une figure royale messianique dont le règne dure à toujours et qui est à la fois homme et Dieu !
Nous avons par conséquent Yahvé le Père et Yahvé le Fils qui sont à la fois pleinement Yahvé, un seul Dieu et à la fois deux Personnes que l’Ancien Testament comme le Nouveau, n’autorise ni à confondre ni à séparer.
Nous verrons en outre que la troisième personne Yahvé est présente dans les textes.
L’Esprit de Dieu est Créateur donc est Dieu : L’Esprit d’El[ohim] m’a créé [fait]» (Job 33 :4 ; Ruah El hesadeteni).
En Ezéchiel 11 : 5+7 : « Et le Ruah (Esprit) de Yahvé descendit sur moi et Il me dit : dis, ainsi parle Yahvé (ko amar Yahvé)…ainsi parle Adonaï Yahvé » Ici, dans le domaine de l’autorité et de la source de la Parole, il y a la même identité mais pas la confusion entre Adonaï Yahvé (Adonaï désigne souvent Jésus) d’une part et Ruah Yahvé d’autre part.
En Esaïe 48 :16c nous lisons : « Et maintenant Adonaï Yahvé et Ruah m’envoie ». L’identification de l’Esprit à Adonaï Yahvé est claire à notre sens tout en excluant, rappelons-le, toute confusion entre les deux personnes.
Nous trouvons les appellations Ruah (= Souffle – Esprit) Elohim (Dieu au pluriel cf. Genèse 1 :2 ; Exode 31 :3 ; 1 Samuel 10 :10 ; 19 :20) ou encore Ruah Yahvé (Juges 3 :10 ; 2 Samuel 23 :2-3) ou encore Ruah Quadosch (= Esprit Saint ; Esaïe 63 :11-12). Là l’Esprit Saint est identifié au Père.

Pour couronner le tout, Genèse 18 : 1+3+13+17+20 identifie Elohaï Yahvé puis Adonaï et de nouveau Yahvé à trois « hommes » (scheloschah anaschim = trois hommes ou trois « personnages » selon certaines traductions) qui rendirent visite à Abraham. Déjà nous pouvons constater la métamorphose des trois personnes de la Trinité en trois hommes.

Il est facile de faire le joint voire davantage, l’identification entre le Dieu de l’Ancien Testament, Celui du Nouveau et bien entendu Celui de l’Apocalypse. C’est absolument capital particulièrement pour le Peuple d’Israël appelé à connaître son Dieu dans la Vérité et Sa plénitude en vue de la formation de l’Eglise des Vainqueurs ou l’Armée glorieuse de Dieu qui apparaît si souvent dans l’Ancien Testament (Joël 2 :1-11 par exemple).

L’Armée glorieuse à la suite de Jésus

Quelles sont les principales caractéristiques de cette Armée – Eglise des Vainqueurs d’après les Psaumes 45 et 110 ?
Cette armée est composée de « jeunes gens» ou de la jeunesse appartenant au Christ. Effectivement l’Eglise des Vainqueurs a le corps transfiguré avec évidemment une forme sans pareille de jeunes ! La métamorphose de gloire en gloire du St Esprit ou le fait de boire au torrent pour relever la tête (Psaume 110 :7) nous redonne un corps jeune, en santé parfaite et beau aussi quand nous reprenons notre corps terrestre pour accomplir certaines missions ! Avis aux amateurs et amatrices… ! Le moral des troupes est au beau fixe. Ce sont des « compagnons » (Psaume 45 :8) du Roi donc uniquement des volontaires ! Ils sont revêtus « d’ornements sacrés » c’est à dire qu’ils sont revêtus de feu de lumière et de gloire, mis à part, saints, une nation de rois et de sacrificateurs (Psaume 110 :3 ; Apocalypse 5 :10).
Si le Psaume 110 insiste davantage sur la victoire sur les ennemis (Psaume 110 :6 ; Apocalypse 19 :17-21 ; 20 :9-10), le Psaume 45 (v.10-16) parle de la notion festive de la beauté féminine de l’Epouse de Jésus-Christ (Apocalypse 19 :7-8).
Le Roi des Rois (Psaume 110 :2a ; 45 : 6 ; Apocalypse 19 :16), Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme (Psaume 45 :2+8 : « Tu es le plus beau des fils de l’homme, …Dieu t’a béni pour toujours…C’est pourquoi Dieu ô Dieu, ton Dieu t’a oint…), Sacrificateur pour toujours selon l‘ordre de Melchisédek (Psaume 110 :4+6), ayant fait justice parfaite sur la croix, ressuscité, monté au ciel et assis à la droite du Père (Psaume 110 :1), veut être accompagné de Son Armée qui est aussi Son Epouse (Psaume 45 :9-17), l’Eglise des Vainqueurs.
A la suite et sous l’autorité du Roi des rois (Psaume 45 :6), le Seigneur Jésus-Christ et par Lui, cette Eglise des Vainqueurs belle et glorieuse a comme mission de travailler à partir de la Salle du Trône au plus grand réveil de l’Histoire avant et durant la Grande Tribulation (Apocalypse 6 :2 ; 7 et 12 :1), de bouter l’Ennemi et ses acolytes hors des lieux célestes pour qu’il soit précipités sur la terre (Apocalypse 12 :11), de participer à la suite de Jésus à la bataille d’Harmaguédon pour vaincre l’Ennemi et ses acolytes sur la terre (Apocalypse 19 :14 ; cf. Psaume 45 : 3-5 ; 110 :2, 5,6 en ce qui concerne les combats ultimes et la victoire finale du Christ à la tête de Son Armée) et de régner à partir du ciel en tant qu’Epouse du Christ, rois et sacrificateurs durant le Millénium sur terre (Apocalypse 20 :4a ; 12 :5b ; 2 :26 ; 3 :21 ; Psaume 110 :2+6 ;45 :6+14-16) et finalement dans les lieux célestes pour l’éternité (Apocalypse 22 :5c et 3 :21 ; Psaume 45 :17).

Jusqu’à ce que

Nous savons que Yahvé Adonaï Jésus est monté au ciel et se tient à la droite Yahvé (Psaume 45 :6 ; 110 : 1 ; Actes 1 :9 ; 2 :34 ; 7 :55-56).  Tout pouvoir Lui a été donné dans le ciel et sur la terre (Matthieu 28 :18) mais force est de constater à la lueur de ce qui se passe dans le monde que les ennemis ne sont pas encore sous les pieds du Seigneur Jésus-Christ et que l’exécution de Son ordre de faire de toutes les nations des disciples (Matthieu 28 :19-20) n’est ni plus ni moins un cuisant échec. Le problème se situe par conséquent au niveau de l’Eglise.

« Jusqu’à ce que » mais jusqu’à quand ? On ne sait pas et on ne saura jamais puisque c’est le Père qui sait et qui a fixé le moment (Actes 1 :7). Toutefois la croyance habituelle veut que la prochaine étape sera l’enlèvement qui nous tomberait dessus, comme cela, suivi du retour en gloire de Jésus-Christ avec la fin du monde [espace-matière-temps] à la clé où, selon les convictions, on place ou pas le Millénium entre le retour du Christ et la fin du monde. 2000 ans d’histoire et d’attente passive parce qu’on attend que cela nous tombe dessus ou quelquefois on n’attend plus, sont la cause évidente de cette situation catastrophique.
Le Jésus des Evangiles est venu pour accomplir sa mission sur la croix, ressusciter et ainsi ouvrir la porte au Saint Esprit auprès du Peuple Juif d’abord puis de l’humanité (Actes 1 : 8b). Le rôle du Saint Esprit est entre autres de former l’Eglise des Vainqueurs par la métamorphose du corps de gloire en gloire (2 Corinthiens 3 : 18) des chrétiens vainqueurs issus du Peuple Juif et des nations avec comme but la montée à la Salle du Trône et l’enclenchement des combats avant et durant la Grande Tribulation. En effet quand Jésus apparaît à l’Apôtre Jean, Il institue l’Eglise des Vainqueurs pour former Son Armée nécessairement glorifiée en vue des combats dont il est question dans les Psaumes 45 et 110 et bien d’autres textes de l’Ancien Testament comme aussi dans l’Apocalypse.
Au même titre que nous pouvons faire le joint entre le Dieu de l’Ancien Testament et Celui des Evangiles puis de l’Apocalypse, nous pouvons le faire entre l’Armée de Dieu qu’était Israël à l’époque et l’Eglise des Vainqueurs ! Les descriptions glorieuses et surnaturelles de l’Armée du Dieu d’Israël au « Jour de Yahvé » revêtent un caractère prophétique qui correspond carrément à l’Eglise des Vainqueurs (Joël 2 :1-11 par exemple les prophètes et les psaumes recèlent bien des textes de cette nature).
Esaïe 11 présente à la fois le Christ humble des Evangiles qui n’est alors qu’un « rejeton » et à la fois Celui régnant et jugeant lors du Millénium voire l’éternité où le loup couchera avec l’agneau. Tout cela aurait dû être de la même époque, d’où la frustration des Juifs qui avaient fort envie d’être libérés des Romains. Mais ce ne fut pas le cas. Toutefois si l’Eglise des Vainqueurs s’était formée comme Jésus l’aurait voulu dès le 1er siècle, l’époque aurait été la même et ô combien de souffrances auraient pu être évitées durant tout ce temps. Esaïe 11 aurait trouvé une réalisation beaucoup plus immédiate. Mais cela dépendait de la libre volonté d’écoute du Saint Esprit et de repentance des chrétiens de l’époque voulues souverainement par Jésus-Christ Glorifié. L’Eglise des Vainqueurs n’est composée que de volontaires !
Comme d’habitude autant Adam et Eve que le Peuple d’Israël, l’Eglise de la fin du premier siècle a fait la sourde oreille. La conséquence est que des milliards d’êtres humains ont passé et passent en enfer. Jésus aurait voulu que le réveil d’Apocalypse 7 et les victoires sur l’Ennemi tant dans les lieux célestes que sur la terre se passent beaucoup plus rapidement sinon Il ne serait pas revenu si rapidement pour parler à Jean et aux églises ! Quand Il est revenu, connaissant parfaitement la situation des Eglises, Il ne les a pas caressées dans le sens du poil, c’est le moins qu’on puisse dire ! Il savait que la mise en place beaucoup plus rapide du Millénium aurait évité bien des souffrances et surtout permis beaucoup plus de sauvés au fil des siècles sous le règne de Christ, de l’Eglise des Vainqueurs et des martyrs !
Pierre n’a-t-il pas précisé que nous avions le pouvoir de « hâter (verbe speudo cf. speed en anglais donc « speedons » ! = presser, hâter vivement, faire un effort, combattre) l’avènement du jour de Dieu » par notre piété et sainteté ? (2 Pierre 3 : 11-12)
C’est la démonstration claire que nous avons un rôle à jouer dans le déroulement plus ou moins rapide de l’Histoire en vue de hâter la fin. C’est le contraire de l’attentisme. Bien entendu Pierre n’avait pas encore la révélation de l’Apocalypse c’est pourquoi dans son discours, il saute directement à la fin du monde espace-matière-temps (2 Pierre 3 :10) aussi décrite en Apocalypse 20 :11b après le Millénium au moment du jugement dernier. D’ailleurs il écrit clairement que Dieu use de patience pour que tous arrivent à la repentance (2 Pierre 3 :9). Mais plus l’Histoire avance plus le pourcentage et le nombre de perdus augmente. Le « tous » pose donc un problème terrible et démontre que Pierre ne connaissait pas les révélations de l’Apocalypse. C’est pourquoi il aurait fallu et il faudrait que le Millénium soit le plus proche possible pour que cette parole se réalise effectivement !!! Donc « speedons » car cela dépend de nous contrairement à l’enseignement habituel attentiste. Vivement que les ennemis soit sous les pieds de Jésus !
Le texte de l’Apocalypse et nos psaumes nous proposent d’autres perspectives : Jésus Glorifié est revenu (Apocalypse 1-3) pour instituer et constituer l’Eglise des Vainqueurs, former Son Armée, être avec Son Epouse glorifiée pour lui faire accomplir avec Lui à partir du Trône les missions et les combats résumés à la fin du paragraphe précédent. La participation préalable de l’Eglise des Vainqueurs souverainement voulue par Dieu précède obligatoirement le moment où Ses ennemis seront sous les pieds de Jésus (Apocalypse 19 et 20).
 Quand Il est revenu pour dicter à Jean Ses lettres aux églises, Il y a mis toute Son autorité pour essayer de mettre les choses en route. Il a constaté l’état déjà lamentable des 7 églises et a appelé à l’écoute du St Esprit et à la repentance. Mais la décision des églises et des individus chrétiens fut négative.
2000 ans après, c’est toujours la même chose : aujourd’hui on veut faire « descendre » la gloire ce qui est déjà superbe. Mais le but n’est pas d’en rester là, ni de rester là, mais bien de « monter », le corps glorifié, revêtus des ornements sacrés en vue de l’accomplissement des missions décrites plus haut. Jésus a souverainement décidé qu’Il veut travailler « en équipe, en couple » avec Son Epouse, Son Eglise, Son Armée, Ses Compagnons. Il a tout accompli, ouvert le chemin, mais il faut réellement et effectivement rentrer dans cet accomplissement, ce chemin : sinon cela ne sert à rien et le processus est, reste et restera bloqué à cause de Sa volonté de travailler en couple. Le Seigneur a déjà donné Son consentement, Son « oui et amen » pour former le couple et travailler avec nous, mais Il attend notre « oui et amen » (2 Corinthiens 1 :18-20). Pour se marier, il faut accepter de revêtir la robe de mariée, d’être prête (Apocalypse 19 : 7c ; Psaume 45 :10b). Tout cadeau n’est valable que si on l’accepte dans une confiance réelle dans le donateur obligatoirement suivie par le vécu et/ou l’expérience du plaisir et de la joie occasionnés par ce cadeau.
Pour travailler en couple, en collaboration, en compagnonnage, il faut être pareil, sur la même longueur d’ondes, unis : ce qui est loin d’être le cas, car on n’écoute pas ce que l’Esprit dit aux églises, on ne se repent pas et on ne croit pas à la métamorphose du corps pour monter. On préfère croire en la Mort du corps définitive ou provisoire pour « monter » âme et esprit. Mais amputés de notre corps glorifié, nous ne pouvons accomplir les missions ni dans les lieux célestes ni sur terre.
Alors jusqu’à quand ? Même si on ne connaît ni le jour, ni l ‘heure, il est de toute façon nécessaire de passer d’abord par les étapes décrites plus haut à commencer par la métamorphose du corps pour monter, entrer dans le « Pays promis » et « passer à la Conquête » !
Pourquoi est-il si important de monter devant le Trône de Dieu ? D’abord parce que c’est écrit et proposé par Dieu dans les textes. Ensuite retenons cette question cruciale :  « Dieu est-Il à notre image ou sommes-nous à l’image de Dieu ? » Si nous restons sur terre Dieu finit toujours par devenir pour nous et nos interlocuteurs à notre image défectueuse que nous le voulions ou non. Par contre si nous montons au Trône alors nous finirons par devenir à l’image parfaite de Dieu pour être et faire comme Lui. Puissions-nous le vouloir !
Alors le « jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied » se rapprochera inévitablement.

CONCLUSION

A la suite du Roi des Rois commençons par boire à Son exemple au « torrent pendant la marche » pour « relever la tête » (Psaume 110 :7) c’est à dire recherchons le Saint Esprit et Son Feu céleste, baignons-nous en Lui, laissons-Le nous remplir et métamorphoser notre corps pour monter. Aujourd’hui, le Roi rassemble (Psaume 110 :3) Son armée faite d’individus caractérisés par Son expression « A Celui qui vaincra » (Apocalypse 2 : 7 etc.). C’est notre prochain pas hâter le moment où les ennemis seront sous les pieds de Jésus.
Mais n’oublions pas qu’il s’agit d’une marche qui n’est plus orientée vers le désert pour tourner en rond  encore 40 ans ou bien plus, mais orientée vers le « Pays promis » à conquérir !
En Lui,
         Martin BUSCH

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