LE MYSTÈRE DE LA SAGESSE
«Il existe des lieux où l'on extrait l'argent, et des endroits où l'or est trié par lavage. Quant au fer, c'est dans le sol qu'on va le chercher, et le cuivre s'obtient en fondant de la roche. Sous terre, les mineurs apportent la lumière; on y fouille jusqu'aux limites du possible la roche sombre et noire. On ouvre des tunnels hors des lieux habités. Loin des humains, en des endroits inaccessibles, des mineurs oscillent, suspendus à des cordes. La terre, en surface, produit la nourriture, tandis que, par-dessous, on dirait que le feu a tout bouleversé. C'est dans ses roches que l'on trouve le saphir et les pépites d'or. Le vautour ignore ces chemins souterrains, l'œil des oiseaux de proie ne les a jamais vus. Aucun grand fauve n'a parcouru ces sentiers, et le lion ne s'y est pas aventuré. Mais l'homme ose attaquer la roche de granit, il remue les montagnes jusqu'à la racine. Dans le roc, il ouvre un réseau de galeries; tout ce qui est précieux, il le voit de ses yeux. Il va jusqu'à tarir les sources des cours d'eau et il amène au jour ce qui était caché. Mais la Sagesse, où peut-on bien la trouver? Où donc est la demeure de l'intelligence? Les humains ignorent à quel prix l'estimer, car elle est introuvable au pays des vivants. Le grand Océan dit: «Elle n'est pas ici», et la Mer, à son tour: «Elle n'est pas chez moi.» On ne peut l'échanger contre un lingot d'or fin, on ne peut l'acquérir contre un bon poids d'argent. Elle est incomparable face à l'or d'Ofir, à la précieuse cornaline ou au saphir. Ni le verre ni l'or n'atteignent sa valeur, on ne peut l'obtenir contre un vase d'or fin, ne parlons même pas du corail, du cristal… La Sagesse vaut mieux qu'aller pêcher les perles! La topaze éthiopienne est loin de la valoir. Face à l'or le plus pur, elle est incomparable. Mais la Sagesse, d'où peut-elle provenir? Où donc est la demeure de l'intelligence? Elle reste cachée au regard des vivants, invisible à l'oiseau qui vole dans le ciel. La Mort et le Royaume de la mort déclarent: «Oui, c'est vrai, nous avons entendu parler d'elle.» Mais Dieu a remarqué par où elle venait; lui seul a su le lieu où l'on peut la trouver, quand son regard allait jusqu'au bout de la terre, et qu'il inspectait tout ce qui est sous le ciel. Quand il attribuait un certain poids au vent et quand il mesurait le volume des eaux, quand il marquait une limite pour la pluie et un chemin pour les roulements du tonnerre, c'est alors qu'il vit la Sagesse et l'estima; il en fit l'inventaire, éprouva sa valeur. Puis il dit aux humains: «Respecter le Seigneur, c'est cela la sagesse! Et s'écarter du mal, voilà l'intelligence!»»
Job 28:1-28 BFC
https://www.bible.com/63/job.28.1-28.bfc
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