Pasteur David TRAORE
Fada N'gourma
BURKINA FASO
Nous sommes tous invités à œuvrer dans le champ du Seigneur, chacun selon sa part et selon le don que le Seigneur lui donne, mais il y a souvent certains obstacles et certaines choses qui nous retiennent, qui nous empêchent d’avancer et d’aller plus loin et connaître un ministère vraiment épanoui.
Ce que j’entends par comment avoir un ministère épanoui, c’est la voie que nous suivons devant le Seigneur pour entrer dans notre temps et réellement influencer notre génération. Nous posons des actes qui, devant le Seigneur sont considérés souhaitables, donc inspirés par son Esprit Saint et nous arrivons à transformer beaucoup de choses dans notre milieu, à influencer notre génération par rapport à ce bon dépôt que Dieu a mis en nous et que nous devons faire fructifier.
Pour cela, nous devons savoir qu’une première chose existe : nous sommes le choix de Dieu.
Nous lisons dans 1 Rois 19 : 16 : Tu oindras aussi Jéhu, fils de Nimschi, pour roi d’Israël, et tu oindras Élisée, fils de Schaphath, d’Abel-Mehola, pour prophète à ta place.
Dieu a donné des ordres à son prophète pour qu’il pose un acte en son nom. Élisée était effectivement chez lui et faisait le travail de sa maison, et ne savait pas que Dieu avait préparé quelque chose pour lui. Il est très important de réaliser, que même si d’emblée, nous n’avons pas reçu une décharge électrique pour savoir que vraiment la main de Dieu repose sur nous et que nous sommes son choix, nous devons tout de même réaliser qu’à partir du moment où nous sommes en Christ, Dieu a un plan pour nous. Cela est établi. Dieu dit à Élie : Va et oint Élisée comme prophète à ta place. Rien ne nous dit qu’Élisée était déjà informé que Dieu l’avait choisi, mais le choix de Dieu était là. Il répétera cela à Jérémie plus tard dans Jérémie 1 : 5 : Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète des nations. Même quand nous ne le connaissions pas, Dieu lui, nous connaissait et avant que nous ne soyons dans le sein de notre mère, Dieu pouvait nous appeler exactement par notre nom. Il avait déjà établi son plan bien avant la fondation de ce monde. Le choix de Dieu est un choix de la nature de Dieu. Il est le seul, il a ses critères, il est libre, il nous a choisis, même quand nous marchions en ennemis de la croix, il savait ce qu’il avait déjà établi pour nous. Raison de plus, à partir du moment où nous le connaissons et savons que Dieu a un plan pour nous, de mobiliser toutes nos énergies pour aller en profondeur dans le plan de Dieu. Il dira ce qui arrivera à Élisée dans 1 Rois 19 : 19 à 21 : Élie partit de là, et il trouva Élisée, fils de Schaphath qui labourait. Il y avait devant lui douze paires de bœufs, et il était avec la douzième. Élie s’approcha de lui et il jeta sur lui son manteau. Élisée, quittant ses bœufs, courut après Élie et dit : Laisse-moi embrasser mon père et ma mère, et je te suivrai. Élie lui répondit : Va et reviens ; car pense à ce que je t’ai fait. Après s’être éloigné d’Élie, il revint prendre une paire de bœufs qu’il offrit en sacrifice ; avec l’attelage des bœufs, il fit cuire leur chair, et la donna à manger au peuple. Puis il se leva, suivit Élie et fut à son service.
Quand le choix de Dieu se pose sur nous, nous devons savoir prendre position. Quand Dieu a envoyé Élie oindre Élisée comme prophète, et qu’il a reçu le manteau sur lui, il a compris ce que cela voulait dire ; mais Élie a retrouvé Élisée en train d’accomplir une œuvre, l’œuvre de sa maison, de ses parents. Quand il a reçu la révélation claire et nette que Dieu avait besoin de lui, à ce moment, il fallait qu’il prenne position. Sa prise de position ne se limite pas à se rendre compte que Dieu l’appelle, mais elle a consisté en actes. Il est reparti, a pris la paire de bœufs avec laquelle il labourait, l’a abattu ; il a cassé le bois de la charrue qui servait au labour pour cuire les bœufs avec lesquels il labourait. En réalité, il a tout quitté : en sacrifiant les bœufs et en brisant la charrue, il a coupé les ponts derrière lui.
Comment sa famille va-t-elle vivre ? C’est insensé ce qu’il a fait ! Mais non, il a posé un acte qui a conditionné sa démarche suivante avec celui qui l’a oint comme prophète. Il a cassé les ponts derrière lui. Aujourd’hui quand on observe de près la vie des chrétiens, on se rend compte que c’est l’un des premiers obstacles qui bloque les gens dans l’avancée dans le ministère. Ils veulent effectivement s’engager, mais quand ils regardent en arrière, ils voient la famille et se demandent comment elles vivront. Mais pourtant, il est très important de comprendre que ce n’est pas seulement en déclarant verbalement : « je vais aller là où le Seigneur m’appelle » que l’action d’aller est effective. Quand on pose un acte, c’est concret. Élisée a posé l’acte et est parti.
Jésus dira dans Matthieu 19 : 29 : Quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple et héritera la vie éternelle.
La notion de partir est essentielle dans le cadre du ministère. Il ne faut pas déménager, mais partir, sinon ce sera une part qui nous retiendra et compliquera les choses par la suite.
2 Rois 2 : 1 à 2 dit que lorsque l’Éternel fit monter Élie au ciel dans un tourbillon, Élie partait de Guilgal avec Élisée IL est clairement établi qu’Élisée a tout quitté et maintenant il fait chemin avec Élie Jésus appelle toutes sortes de personnes à différents ministères, mais Élisée a, non seulement accepté de partir, mais la Bible dit expressément qu’il faisait chemin avec Élie Guilgal est une image prophétique, un endroit, « un cercle de pierres ». Dans son cheminement avec celui qui l’a appelé, il a accepté de quitter ce qui, pour lui pourrait être pour lui une prison, ce qui pouvait le contrecarrer, le retenir ; il a quitté sa famille, tout ce qui, autour de lui pouvait constituer une prison pour partir avec Élie Élie dit à Élisée : Reste ici, je te prie, car l’Éternel m’envoie jusqu’à Béthel. Dans notre démarche avec le Seigneur, souvent le Seigneur veut nous tester pour voir si réellement nous sommes avec lui. C’est ce qui s’est passé ici. Élie l’oint prophète à sa place, Élisée accepte de le suivre, mais à peine sortis de Guilgal, Élie lui demande de rester alors qu’il se rend lui-même à Béthel (maison de Dieu). Celui qui veut servir Dieu ne peut pas le faire en dehors de la maison de Dieu. Hors de l’Église, où est le ministère ? Élisée répondit : L’Éternel est vivant et ton âme est vivante ! Je ne te quitterai point. Et ils descendirent à Béthel. Il a compris que dans son engagement, il faisait un avec son Seigneur. C’est très important pour quiconque veut avoir un ministère épanoui (il faut faire du « ton pied, mon pied » avec le Seigneur). Nous avançons avec le Seigneur. Élisée l’a fait savoir à Élie Il est allé dans la maison de Dieu.
Quand on va dans la maison de Dieu, on y va généralement non pour rencontrer des amis, ou pour respecter une certaine tradition, mais nous venons nous offrir à Dieu.
Paul a exhorté ses contemporains dans Romains 12 : 1 : à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Il a compris que, pour que son ministère puisse avoir un impact, et être épanoui, il fallait d’abord que lui-même, toute sa personnalité soit d’un parfum agréable à Dieu. C’est très important pour nous tous qui sommes engagés dans le ministère ou qui allons nous y engager ; que ce passage dans la maison de Dieu soit marqué d’une pierre blanche.
Un sacrifice est quelque chose d’offert, qui ne vit plus. Quand tu t’offres en sacrifice à Dieu, c’est que tu acceptes de mourir afin de vivre, mourir pour les choses de ce monde, pour ce siècle afin de vivre pour les choses d’en haut, les choses spirituelles. Que toute personne qui veut s’engager ou qui est déjà dans le ministère puisse passer par cette étape. Cette église que Dieu a établie en nous, fait de nous le temple du Saint-Esprit. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts habite en nous, il ranimera notre esprit, notre âme, notre corps physique de son Esprit. Dans notre esprit, il nous rendra plus conscient des choses spirituelles et notre adoration pour le Seigneur sera plus aiguisée. Dans notre âme, il va renouveler notre pensée, nos raisonnements, nos philosophies et connaissances et transformer nos émotions et nos sentiments à l’image des sentiments qui étaient en Christ. Dans notre corps physique, Dieu accomplit tous les miracles en nous renouvelant physiquement et il est même possible de ne pas connaître la mort. Encore faudrait-il que nous puissions nous offrir en sacrifice vivant, saint et agréable. Béthel est une étape très importante pour nous tous.
2 Rois 2 : 3 : Les fils des prophètes qui étaient à Béthel sortirent vers Élisée et lui dirent : Sais-tu que l’Éternel enlève aujourd’hui ton maître au-dessus de ta tête ? Et il répondit : Je le sais aussi ; taisez-vous.
Ce sont des chrétiens comme vous, connaissant la parole de la vérité qui vont essayer de vous décourager par rapport à l’engagement que vous avez pris. La réponse d’Élisée est très positive. Il y a effectivement des réalités que nous connaissons. Tout le monde savait qu’Élie allait être enlevé ; le diable ne vous accusera pas sur des choses fausses, mais sur des choses vraies qu’il va ressortir de votre passé et les gens vont vouloir vous accuser. C’est l’occasion de lui rappeler en réalité qui vous êtes : vous êtes nés de nouveau. Quand vous demandez à un enfant qui vient de naître son passé, il dira qu’il n’en a pas. Si vous êtes nés de nouveau, votre passé est dans la mer de l’oubli. Il faut que nous ayons toujours à l’esprit que le diable ne va pas essayer de nous contrecarrer sur la base de ses mensonges, mais sur la base des choses vraies. Si nous avons fait le point avec le Seigneur, nous saurons répondre au diable. Le diable peut passer par des personnes de notre assemblée, des frères et sœurs. Il est important d’avoir la tête sur les deux épaules et répliquer avec fermeté : Je le sais aussi ; taisez-vous.
De Béthel, ils vont continuer plus loin. Au verset 4, Élie lui dit : Élisée, reste ici, je te prie, car l’Éternel m’envoie à Jéricho. Il répondit : L’Éternel est vivant et ton âme est vivante ! Je ne te quitterai point. Et ils arrivèrent à Jéricho. L’une des premières leçons que nous apprenons après notre conversion, c’est que les murs de Jéricho sont tombés. Quand on réalise ce que le peuple de Dieu a affronté pour que ces murs tombent, c’était une vraie épreuve de foi. Selon les livres historiques qui parlent de la largeur et de la hauteur de ces murs, sachant qu’ils sont tombés sur le simple fait de la louange, je crois qu’il y a de quoi en éprouver plus d’un. Ils sont allés voir Jéricho qui symbolise une certaine hauteur et largeur en face de nous, et où humainement parlant nous n’avons pas de solution. La seule chose qui puisse nous amener au bout de cette épreuve est d’être à l’écoute de celui qui nous conduit et de savoir écouter. Savoir écouter, c’est pouvoir mettre à exécution point par point les instructions que le Seigneur nous donne quand nous sommes dans les moments secrets avec lui. Dieu pouvait crier du ciel pour que les habitants de Jéricho entendent, mais il a parlé à son peuple. Surtout faire confiance au Seigneur quand nous recevons ses instructions. Le peuple pouvait dire à Josué qu’un mur ne pouvait pas tomber avec de la louange. Si demain, on nous voit en train de faire le tour d’un mur quelconque en chantant, la gendarmerie interviendra pour nous mettre en lieu sûr. Ce sont des situations dans lesquelles nous avons besoin d’être attentifs, à l’écoute et surtout de mettre à exécution le conseil de notre Dieu. Si nous nous mettons à écouter notre Seigneur, nous allons pouvoir surmonter toutes les épreuves avec succès. Sur la base de la confiance, Dieu agira à ce moment. Il ôte toutes les montagnes devant nous. La preuve est qu’ils ont quitté Jéricho et sont arrivés devant le Jourdain qui est encore une autre épreuve.
Il peut arriver qu’on parte d’une épreuve moins difficile à une autre plus difficile. Dans le cadre du ministère, généralement, il y a des épreuves selon la mesure de notre foi. Dieu sait faire toute chose en son temps parce qu’il veut que nous surmontions toute chose avec succès et cela nous ouvre d’autres horizons. Le Jourdain est la représentation d’un problème apparemment sans solution. Ils veulent aller de l’autre côté, mais il n’y a pas de pirogue, de barque, alors comment s’aventurer dans le Jourdain ; apparemment c’est un problème sans solution, une épreuve qu’ils ne peuvent pas surmonter humainement. Mais chose curieuse, dans toute la lecture, vous ne verrez pas un seul instant où Élisée a paniqué. Il est resté à l’écoute de son maître, a regardé Élie, il s’est reposé sur lui et il a appris.
C’est ainsi qu’Élie prendra son manteau roulé, frappera les eaux du Jourdain qui vont se séparer en deux et ils passeront à sec. Voilà ce qui arrive quand nous faisons confiance au Seigneur : nous passons toute épreuve à sec, sans dommage. Jacques 1 : 3 et 4 dit ceci : sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien.
Les épreuves ne sont pas des situations pour nous abattre ou nous décourager, mais elles forment quelque chose en nous, elles nous rendent plus hardis dans le service.
Au verset 9, lorsqu’ils eurent passé, Élie dit à Élisée : Demande ce que tu veux que je fasse pour toi, avant que je ne sois enlevé d’avec toi. Élisée répondit : Qu’il y ait sur moi, je te prie, une double portion de ton esprit ! Il a fallu qu’il soit assez patient, qu’il soit à l’écoute pour traverser toutes ces situations difficiles afin que le trésor du ciel s’ouvre enfin devant lui : demande ce que tu veux. Beaucoup ne savent pas demander. Quand le Seigneur nous ouvre son trésor, il faut aller à l’essentiel, faire des demandes qui lui plaisent comme Salomon l’a fait. Il n’est pas superflu de demander au Seigneur des choses dans le cadre du ministère que tu n’as peut être jamais vu ailleurs. La demande d’Élisée était très justifiée parce qu’il avait envie de créer quelque chose dans sa vie, de poser des actes pour faire la différence de tout ce que les gens ont vu jusqu’à présent. Pas pour se faire voir, mais pour prouver à sa génération qu’il y a un Dieu Puissant dans le ciel. Il y a des ambitions qui ne sont pas très conseillées, mais Élisée a demandé une double portion de l’Esprit qui reposait sur Élie Jésus nous a conseillé et dit que nous ferons des choses plus grandes parce qu’il retourne au Père. Les gens ont souvent des conceptions très carrées. Quand Jésus dit que vous allez faire des choses qu’il n’a pas faites, des choses plus grandes, il ne faut pas limiter l’Esprit de Dieu. C’est important quand on veut influencer sa génération.
Versets 10 à 12 : Élie dit : Tu demandes une chose difficile. Mais si tu me vois pendant que je serai enlevé d’avec toi, cela t’arrivera ainsi ; sinon, cela n’arrivera pas. Comme ils continuaient à marcher en parlant, voici, un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent l’un de l’autre, et Élie monta au ciel dans un tourbillon. Élisée regardait et criait : Mon père ! Mon père ! Char d’Israël et sa cavalerie ! Et il ne le vit plus. Saisissant alors ses vêtements, il les déchira en deux morceaux et il releva le manteau qu’Élie avait laissé tomber. Élie lui demande encore un dernier effort d’application, d’être appliqué dans sa démarche, ne pas se laisser distraire ou influencer par les éléments extérieurs. Si tu es attentif, tu recevras la chose que ton cœur désire. Élisée a bien témoigné en regardant. Il ne s’est pas laissé distraire. C’est une attitude qui manque à beaucoup de personnes dans le ministère. Dès qu’ils ressentent les premiers effets de l’Esprit de Dieu dans leur ministère, alors ils se laissent distraire. Beaucoup de ministères ont été affaiblis parce que celui qui est à la tête s’est laissé distraire par des éléments extérieurs. Au lieu de regarder au Seigneur, en une fraction de seconde on a dévié d’un degré et le résultat est catastrophique. L’attitude qu’Élisée a adoptée ici est très noble : il regardait. Comme il regardait, il a vu et a rendu témoignage : Mon père ! Mon père ! Char d’Israël et sa cavalerie !! Effectivement, ses attentes ont été comblées. Élie a laissé tomber son manteau et Élisée va le ramasser.
Versets 13 et 14 : … et il releva le manteau qu’Élie avait laissé tomber. Puis il retourna, et s’arrêta au bord du Jourdain ; il prit le manteau qu’Élie avait laissé tomber et il en frappa les eaux, et dit : Où est l’Éternel, le Dieu d’Élie ? Lui aussi, il frappa les eaux qui se partagèrent çà et là, et Élisée passa.
La prochaine étape est d’accepter de s’assumer, de se voir comme Dieu te voit. On peut faire une très bonne école, lire de très bons livres, mais tant qu’on n’accepte pas de se voir comme Dieu nous voit, cela ne servira à rien. Comme une personne qui se forme pour être gendarme, qui fait tous les parcours, qui apprend toutes les techniques, on lui donne la tenue, toutes les armes, mais tant qu’il ne se mettra pas dans le contexte d’un gendarme, tant qu’il ne saura pas qu’il est effectivement investi d’une autorité et que ce qu’il dit doit être respecté à la lettre, il ne sera pas un bon gendarme parce qu’il n’a pas confiance en lui-même. L’attitude d’Élisée a été déterminante. Il a pris le manteau (travail de foi), il reconnaît qu’il a reçu quelque chose et il faut le mettre en œuvre. Il est alors reparti face au Jourdain. Avant, il fallait que ce soit son maître qui lui ouvre le chemin, maintenant c’est lui qui prend les commandes. Il ne va pas chercher à faire autre chose, il va invoquer le Dieu qu’il a connu. Il n’y a pas d’éléments extérieurs, car la plupart des ministères ont des difficultés, parce qu’en plus de la Parole de Dieu, il y a maintenant beaucoup de notions et de pratiques de psychologie qui entrent dans la vie des églises. La parole est donc diluée, les gens reçoivent des choses fragilisées, et la Parole ne peut pas avoir d’impact spirituel réel. Il est bon de tenir le cap, de rester face au Dieu que nous avons connu, le Dieu créateur de la terre et des cieux, qui fait tout parmi tous et en tous. C’est le seul qui peut combler toutes les attentes. Si on se met à insérer des choses mondaines, il va de soi que le résultat soit aussi mondain. Il y aura donc des chrétiens qui dorment parce qu’ils auront reçu des choses diluées. Quand la parole de Dieu est servie dans toute sa puissance, dans sa simplicité et toute son efficacité, le résultat est spectaculaire, car on sert la nature de Dieu au peuple de Dieu. Ce sont des fruits qui demeurent éternellement parce que notre Dieu est éternel. Pour cela, dans toute l’histoire de la Bible, Dieu met son peuple toujours en garde contre les différentes constructions, les différents mélanges qu’on puisse avoir. Il veut que nous soyons tels qu’il est. Tel il est, tels nous sommes.
Très souvent, nous nous reconnaissons au travers de nos enfants. Quand nous les observons, nous voyons des choses que nous n’aimons pas, mais nous sommes obligés de les voir parce que c’est nous. Quelque part, on est satisfaits parce qu’on sait qu’en réalité, c’est notre projection. Mais quel plaisir Dieu prendrait-il à voir ses enfants en train de faire exactement comme lui ? Jésus ne reviendra pas lui-même pour annoncer l’évangile, il n’a même pas confié ce ministère aux anges, mais il l’a confié à la créature dans laquelle il se retrouve, la seule créature dans toute la création avec laquelle il peut prendre son plaisir : toi et moi.
1 Corinthiens 3 : 16 : Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Nous sommes les seules créatures dans lesquelles l’Esprit qui sonde les profondeurs de Dieu peut habiter. Le seul « souci » de Dieu, c’est que nous puissions être ce qu’il est, que nous puissions accomplir ce qu’il veut accomplir. C’est dans cette lancée que nous pouvons arriver réellement à influencer notre génération, donc avoir un ministère épanoui dans les siècles où nous vivons. Un ministère épanoui est un ministère marquant des points, traduisant et amenant la volonté de Dieu en actes parmi les hommes. Les aveugles verront, les sourds entendront, les morts ressusciteront …
Pourquoi ne le voyons-nous pas ? Tout simplement, la plupart des ministères sont passés à côté de l’essentiel, et ne se trouvent pas dans le contexte dans lequel Dieu voulait qu’ils soient, donc on se trouve en train de faire des choses qui ne font pas partie de notre mandat. Élisée suit le plan de Dieu pour sa vie et son ministère, et c’est ainsi qu’il va devenir une personne de ressources, incontournable, que les autorités et la population de sa localité vont solliciter quand il y a un problème. La terre est malade et personne ne peut transformer la terre si ce n’est les chrétiens. Il n’y a que nous et nous seuls qui pouvons donner du goût à la vie sur cette terre parce que nous avons les moyens par le Saint-Esprit.
2 Rois 2 : 19 à 22 : Les gens de la ville dirent à Élisée : Voici, le séjour de la ville est bon, comme le voit mon Seigneur ; mais les eaux sont mauvaises et le pays est stérile. Il dit : Apportez-moi un plat neuf et mettez-y du sel. Et ils le lui apportèrent. Il alla vers la source des eaux et il y jeta du sel, et dit : Ainsi parle l’Éternel : J’assainis ces eaux ; il n’en proviendra plus ni mort ni stérilité. Et les eaux furent assainies jusqu’à ce jour, selon la parole qu’Élisée avait prononcée.
Voilà le jeune laboureur qui transforme la vie de sa cité. Les gens de la cité ont pris conscience qu’il y a quelque chose qui n’allait pas. Ils ne sont pas allés vers les rois ni vers les industriels, ni vers les opérateurs économiques, mais vers une personne en qui ils reconnaissent la nature de Dieu pour solliciter maintenant l’intervention de Dieu.
Le plat neuf symbolise la nouvelle naissance. Nous sommes le sel de la terre. La nouvelle naissance peut donner du goût à la vie. Élisée va le démontrer en posant des actes. Dans la cité, la vie n’a plus de goût. Tout était improductif. Les beaux bâtiments étaient là, mais tout était stérile, le commerce ne marchait certainement plus, les champs ne produisaient plus, la fécondité des femmes en a pris un coup. Ceux qui étaient à l’origine de cet état de vie de la cité ne se retrouvaient plus eux-mêmes. On moissonne toujours ce qu’on a semé, et c’est là qu’Élisée est le seul dans tout ce peuple à pouvoir changer la vie, à lui donner du goût. C’est ainsi qu’il va pouvoir influencer sa génération, exercer un ministère épanoui devant la face de Dieu. Pour nous qui servons le Seigneur, il est très important d’adopter cette démarche devant Dieu. Ce n’est pas une logique qu’il faut suivre, mais selon que le Seigneur chemine avec vous, soyez attentifs, à l’écoute et acceptez de vous assumer, de vous voir comme Dieu vous voit.
La première fois que j’ai eu à cœur de prier pour un malade, je me suis levé avec ma Bible et à mi-chemin, je voulais retourner : je me disais : « si je prie et qu’il ne guérit pas ! » J’ai fait un demi-tour et un autre encore en me disant que je limitais Dieu. J’y suis allé. Il y avait là une personne assise avec une jambe très grosse et cela faisait un mois qu’il ne pouvait pas se tenir debout. J’ai demandé au Seigneur ce qu’il voulait que je fasse. Prie, prie ! Je me suis d’abord fortifié : Seigneur, ton Saint-Esprit repose sur moi parce que tu m’as oint. Je me suis mis à prier pour ce monsieur et pendant que je priais, ses mains sont tombées flasques et les yeux se sont retournés puis il s’est mis à respirer très fort.
Quand j’ai eu fini de prier une voix me poussa à lui dire que demain à cette même heure, il marcherait. Il a répondu que si le lendemain le pied marchait, il se convertirait. Le lendemain à 16 heures, je vois quelqu’un qui marche derrière la maison et qui m’appelle en disant que le pied était guéri. Pour peu que nous acceptions de nous assumer, et d’aller dans le sens dans lequel le Seigneur veut que nous allions, la parole de Dieu s’accomplit. Amen.
Pasteur David TRAORE
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