11 septembre 2019

IL FAUT...!

Il faut…!

A LA LECTURE des Ecritures, nous découvrons à maintes reprises une pressante injonction souvent traduite par cet impopulaire : IL FAUT !… Impopulaire, certes, car nous sommes encore bien souvent marqués par notre passé. Ce n’est toutefois pas une raison de négliger les « Il faut » du Seigneur.

Selon les textes originaux, on retrouve cette expression près de 70 fois dans le Nouveau Testament. Suivant le contexte, il est par ailleurs aussi rendu près de 30 fois par le verbe « devoir »; hélas, encore un verbe qui peut exprimer une obligation, notion de moins en moins acceptée de nos jours, surtout dans notre culture occidentale. Et pourtant … incontournable dans de nombreuses situations !

En effet, ces verbes sont précisément incisifs. Ils soulignent en maintes circonstances une nécessité impérative. C’est indispensable, nécessaire; il ne peut en être autrement. Il n’y a aucun espace pour un choix, une éventuelle option, une remise à plus tard. Non ! Parfois même il a un caractère d’urgence.

Ci-après, une sélection de textes pertinents en la matière concernant plus particulièrement notre Seigneur Jésus-Christ. Recevons-les, ainsi notre marche avec Lui en sera stimulée! Jésus s’adresse en ces termes à Nicodème dans ce remarquable récit de l’Évangile de Jean : « Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau » (Jn 3:7). Ce chef religieux pratiquait entre autre régulièrement le jeûne et la prière et enseignait fidèlement les textes sacrés. Et pourtant, sa propre vie devait, elle aussi, radicalement changer de l’intérieur. Cette nouvelle naissance signifie un recommencement complet en sorte que nous sommes tout à fait différents de ce que nous étions. Tout être humain a besoin d’une transformation complète d’origine divine; elle doit venir « d’en haut ». Nicodème devait certainement connaître cette prophétie d’Ezéchiel 36 : 26-27 : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois ». C’est en faisant appel au Sauveur et Seigneur Jésus-Christ que nous devenons de nouvelles créatures (voir Ro. 10:13; 2 Co. 5:17). Innombrables sont ceux et celles qui en font l’expérience au quotidien !

Dans ce même chapitre de l’Évangile de Jean v.14 à 16, Jésus dit encore : « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle... » C’est ainsi que Jésus présente sa mort à la croix; passage obligé en faveur de tous ceux et celles qui regarderont à Lui pour leur salut éternel. Élevé, suspendu entre le ciel et la terre, signe évident de l’amour de Dieu offrant son Fils au monde. Rien ne l’arrête; et sans penser à Lui, Il réalise ce que l’Écriture dit à Son sujet : « Car, je vous le dis, il faut que cette parole qui est écrite s’accomplisse en moi : Il a été mis au nombre des malfaiteurs » (Luc 22:37; Es. 53:12; cf Luc 24:25-27, 44-47).

Au cours de Ses trois années de ministère, Jésus est inévitablement revenu sur cette indispensable « élévation » à la croix. Dans leur aveuglement, ses contemporains ne comprenaient pas que le Messie tant attendu devait passer par la mort (lire Jn 12:23-36). D’où la confusion et le questionnement de la foule au verset 34 : « Nous avons appris par la loi que le Christ demeure éternellement; comment donc dis-tu : Il faut que le Fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce Fils de l’homme ? » Sans révélation, la croix demeure en tout temps énigmatique. Saul de Tarse sur le chemin de Damas deviendra Paul, apôtre, prédicateur de Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié ! « ...nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs » (voir 1 Co. 1:17-25).

Toutefois, Paul n’en restera pas à Golgotha, qui signifie « lieu du crâne ». En effet, il consacrera tout le chapitre 15 de la même lettre à la résurrection du Christ, garantie de notre propre résurrection à venir. Son
règne déjà présent parmi nous est une anticipation du Royaume à venir. « Car il faut qu’Il règne jusqu’à ce qu’Il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera réduit à l’impuissance, c’est la mort » (v. 24 à 28). Lors de Son avènement, les croyants présents sur terre seront changés en un instant, tandis que les morts en Christ reviendront à la vie, incorruptibles à jamais. « Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’incorruptibilité » (versets 51 à 58). La glorieuse espérance qui habite tous les Siens est inéluctable. Il faut que tout cela arrive; et cela arrivera sans aucun doute par la victoire dont notre Seigneur Jésus-Christ est le garant !

Toute Sa vie a été marquée par cette détermination de faire la volonté du Père et de Lui plaire en tout avec une indéfectible passion. Déjà à l’âge de douze ans, au temple de Jérusalem et face à l’incompréhension de ses parents, il leur dit : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père ? » (Voir Luc 2:41 à 52).

Et en tant que Bon Berger, Il a eu le choix de donner Sa vie pour Ses brebis ou de la reprendre. Mais il affirmera sans ambiguïté : « J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut aussi que je les amène... » (Jn 10:11 à 18)

Dans la continuité, son fardeau pour les perdus s’exprime jusque dans Ses discours des derniers temps. Avec insistance, Il souligne la priorité à laquelle nous avons la responsabilité de prêter toute notre attention : « Il faut premièrement que la bonne nouvelle soit prêchée à toutes les nations » (Mc 13:10). Il s’agit de la bonne nouvelle du royaume de Dieu; alors viendra la fin. Nous sommes avertis que l’iniquité s’accroîtra, que l’amour du plus grand nombre se refroidira; mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé (voir Mt 24:12 à 14).

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Quelle place le Seigneur occupe-t-Il dans ma vie, dans nos vies ? Serions-nous encore hésitants à remplir notre mandat, vivre notre destinée préparée de toute éternité ? Réalisons-nous vraiment que toute décision a une portée éternelle ? Avec Jean Baptiste, sans pression ou manipulation, puissions-nous faire nôtre le cri de son cœur : « IL FAUT qu’Il croisse, et que je diminue » (Jn 3:30) !

Sans Lui, nous ne pouvons RIEN FAIRE ! Ainsi donc, décidons de Le laisser agir ! C’est alors qu’Il pourra certainement produire au travers de nous « le vouloir et le faire, selon son bon plaisir » (voir Ph. 2:12 à 18).

Daniel GUILLAUME-GENTIL

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