RUBRIQUE DE L’EGLISE DES VAINQUEURS :
LES TROIS SACRIFICES
INTRODUCTION
Exode 29 :10-28 relate de trois sacrifices. Le sacrifice de Jésus englobe tous les sacrifices prescrits pour Israël et tout particulièrement ceux que nous allons commenter. Il est aussi le Souverain Sacrificateur pour l’éternité auprès du Père (Cf. Hébreux 7 et 8).
Les buts et effets de ces trois sacrifices nous révèleront probablement que nous ne prenons pas la mesure de l’étendue que recouvre le sacrifice complet de Jésus en notre faveur. Autrement dit, les églises ne considèrent et ne prêchent en général que le tiers de l’Evangile issu de la croix et de la résurrection !
- Le sacrifice pour le péché ou justification et la Pentecôte (Exode 29 :10-14)
Il s’agit du sacrifice dont la dimension est reprise en général par les églises et qui est évidemment fondamental et capital.
« Tu amèneras le taureau devant de la tente de la rencontre. Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du taureau. Tu égorgeras le taureau devant YHWH à l'entrée de la tente d'assignation. Tu prendras du sang du taureau, tu en mettras avec ton doigt sur les cornes de l'autel et tu répandras tout le sang à la base de l'autel. Tu prendras toute la graisse qui couvre les entrailles, le grand lobe du foie, les deux rognons et la graisse qui les entoure et tu les feras fumer (brûler) sur l'autel. Mais tu brûleras au feu à l’extérieur du camp la chair du taureau, sa peau et ses excréments : c'est un sacrifice pour le péché. (HAttaH : sacrifice pour le péché d’une victime expiatoire, sacrifice de culpabilité, de purification) ».
- L’identité et le rôle des sacrificateurs et la justification par le sacrifice de substitution expiatoire
Le péché, la culpabilité, l’impureté du Peuple « absorbés et donc portés » par les sacrificateurs parce qu’ils sont ses représentants, intermédiaires, médiateurs et ambassadeurs, doivent être transférés sur le taureau à sacrifier via l’imposition des mains (acte de foi) sur sa tête (cf. Lévitique 16 :21). Celui-ci « absorbera » ainsi le péché et par conséquent le portera à son tour à la place des sacrificateurs et par extension du Peuple. Sa mort sacrificielle de substitution aura alors un effet expiatoire. Le feu brûlera la plus grande partie du corps du taureau à l’extérieur du camp, autrement dit le péché sera de la sorte exclu, chassé du camp, un peu comme on traite des détritus et des excréments. Le feu consumera, purifiera, exterminera tout ce « paquet » fondamentalement négatif. Notons que les entrailles, le foie, les rognons devaient aussi d’emblée être brûlés sur l’autel pour empêcher préventivement toute lecture d’augure et de divination, pratiques très répandues dans l’Antiquité païennes mais sévèrement interdites pour le Peuple d’Israël (Cf. Deutéronome 18 :10-12). Seul YHWH est habilité à connaître l’avenir et le destin de tout un chacun et du monde et Il le révèle à qui Il le veut et comment il le veut.
Nous retrouvons évidemment des thématiques attribuées à Jésus-Christ non seulement Sacrificateur et donc représentant, ambassadeur, intermédiaire ou médiateur (1 Timothée 2 :5 ; Hébreux 7 et 8 :6 ; 9 :15 ; 12 :24) mais aussi victime expiatoire de substitution qui nous purifie et nous justifie si nous croyons (par la foi). Par Sa perfection, Il est le représentant des croyants auprès du Père et celui du Père auprès des croyants c’est-à-dire le Sacrificateur-Médiateur-Ambassadeur !!! Lui par contre n’a pas transféré le péché sur une autre victime expiatoire à sacrifier mais accepta Lui-même d’être ladite victime sur la croix tout en n’ayant pas péché (Hébreux 7 :28) et donc ne méritant pas de châtiment ! C’est la raison pour laquelle Il put pleinement et de façon satisfaisante aux yeux du Père subir le châtiment à notre place. S’Il avait péché, Il n’aurait pas pu être puni à notre place puisqu’Il aurait dû être châtié pour son propre péché et uniquement celui-là selon la justice de YHWH, donc pas de transfert ni de substitution possible. En effet le salaire du péché, aussi petit soit-il, c’est la mort pour celui qui l’a commis.
L’animal sacrifié ne pouvait de même être coupable de péché vu qu’il n’avait pas de libre arbitre et donc ne pouvait être responsable.
C’est pourquoi il pouvait provisoirement prendre le péché sur lui. Son sacrifice était pour cette raison provisoirement agréé par YHWH. L’animal fut toutefois marqué par les effets généralisés de la chute de l’homme lui, doté du libre arbitre, responsable et ambassadeur de la création dont les animaux. Par ce fait l’ensemble de création fut touché par la corruption contrairement à Jésus né du Père céleste et parfait à tout point de vue. Ainsi seul le sacrifice de Jésus pouvait être de substitution et expiatoire et pouvait englober tous les sacrifices de l’Ancienne Alliance. Il est le seul vecteur expiatoire pouvant au final être agréé du Père en absorbant (prenant sur Lui) et en pouvant porter tout péché !
- Le sang libère la puissance et le don de l’Esprit Saint
Le sang est répandu sur les cornes de l’autel par le doigt du représentant, médiateur ou intermédiaire de YHWH auprès du Peuple à savoir le sacrificateur. Les cornes représentent la puissance de bénédiction qui pourra de la sorte être libérée en faveur du Peuple grâce au sang versé et appliqué aux endroits prescrits.
De même le sang versé de Jésus libère la puissance du Saint Esprit sur les croyants par le « doigt » ou l’autorité-puissance de YHWH qui pourra s’exercer en notre faveur (Exode 8 :19 ; 31 :18 ; Luc 11 :20).
Il est aussi répandu autour de l’autel (cf. croix), passage obligé, pour pouvoir approcher YHWH ELoHiM dans le Sanctuaire. Tout doit être purifié par le sang d’expiation, de rédemption et de réconciliation.
Enfin la graisse doit « fumer » (KaTaR : faire un sacrifice de fumée, brûler. Cf. quand la graisse brûle cela donne beaucoup de fumée. Cela fait penser à la catharsis la purification, cf. Cathares = les purs) parce que la purification permet la libération de la puissance et de la bénédiction (cf. : dons spirituels, ministères et services, fruits de l’Esprit dans le N.T.) par le feu et la fumée ! Nous pensons aussi à l’huile, la graisse à mettre en rapport avec l’Esprit Saint, le Feu et la Fumée que nous retrouvons dans la colonne de Feu et Fumée dans le désert et dans le Temple lors de sa Dédicace.
Pierre reparle de ces éléments lors de son discours à la Pentecôte qu’il a repris du prophète Joël (cf. Joël 2 :30) : « … je donnerai des prodiges en haut dans le ciel et des prodiges en bas sur la terre, du sang, du feu et des nuages de fumée » (Actes 2 :19). La Pentecôte, le don de l’Esprit Saint est clairement à mettre en relation avec ce premier sacrifice comme première conséquence de la justification et doit mener, nous le verrons, à la suite c’est à dire au second sacrifice !
Jusqu’ici nous sommes dans la ligne de ce qui est généralement enseigné dans les églises, tout au moins par les églises charismatiques.
- Le sacrifice de l’offrande ou la métamorphose du corps (Exode 29 :15-18 ; cf. Romains 12 :1-2).
« Tu prendras l'un des béliers et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du bélier. Tu égorgeras le bélier ; tu en prendras le sang et tu le répandras sur l'autel tout autour. Tu couperas le bélier en morceaux, tu laveras les entrailles et ses pattes que tu mettras sur les morceaux et sur sa tête. Tu feras fumer tout le bélier sur l'autel ; c'est un sacrifice complet pour YHWH, c'est un sacrifice consumé par le feu, d'une odeur d’apaisement pour YHWH. »
- Transfert du charnel et de la mortalité du corps non encore sauvé sur le bélier
Contrairement au premier sacrifice, celui-ci était consumé non pas à l’extérieur du camp mais sur l’autel. Il ne s’agissait par conséquent pas du péché impur et sale qui devait être « transporté » hors du camp pour y être « fumé », brûlé, par substitution. La fumée hors du camp n’était pas d’une odeur agréable à YHWH !
Le transfert de la mortalité et du charnel sur le bélier qui devait être sacrifié par substitution se faisait par l’imposition des mains (acte de foi).
Les meilleurs morceaux et la tête du bélier furent recouverts par des entrailles lavées et/ou vidées des excréments et les pattes lavées des saletés. Ces derniers représentaient la chair ou sarx héritée de la chute. Les meilleurs morceaux représentaient le corps (soma à différencier de la chair sarx), la tête, domaine de la pensée, avec ses cornes, puissance et capacités humaines propres. Ceux-ci n’auront pas le dessus parce que de plus en plus infectés par la sarx dominante, placée au-dessus.
Une illustration : mettez deux pommes ensemble, l’une « infectée » par la pourriture et l’autre saine : c’est la pourrie qui aura le dessus en infectant la saine… ! Il en est exactement de même pour le corps mélangé à la chair dans l’espace-matière-temps ! Nous sommes exactement dans la situation des chrétiens actuels, certes justifiés, mais dont le corps n’est pas sauvé, ni préservé !
Cette présentation sur l’autel, au premier abord étrange, nous permet donc d’identifier ici le corps des sacrificateurs transféré sur le bélier sacrifié, recouvert par la chair mortelle dominante.
Le bélier portant ainsi la mortalité charnelle du corps des sacrificateurs ainsi préparé et présenté devait être brûlé au final sur l’autel. Par-là, le corps du sacrificateur était transformé, consacré, glorifié par le Feu à l’intérieur du camp.
En effet sous peine de risquer la mort au Saint des Saints, le sacrificateur devait préalablement recevoir la gloire de la Fumée et du Feu. Le bélier de ce second sacrifice devait donc être complètement brûlé sur l’autel et il était d’une agréable (NiCHoaCH : agrément, ce qui est agréable, apaisant, serein, qui plaît) odeur à YHWH.
Le sang devait être répandu sur l’autel et tout autour. A nouveau la puissance pouvait être libérée puisque les cornes signifiant la puissance ne pouvaient qu’y être incluses.
De même notre corps et notre chair devront être « offerts » en sacrifice (Romains 12 :1-2) EN Christ, DANS Son Corps glorieux de Feu de gloire à « l’intérieur », sur l’autel (croix), dans la victime expiatoire où tout sera « fumé » ou brûlé. Ainsi la mortalité charnelle de notre corps devra être transférée par la foi dans Son Corps glorieux de Feu et de Lumière (Cf. Baptême de gloire et de Feu : Apocalypse 1 :17-18 ; et Ste Cène de gloire : Apocalypse 3 :20). Notre corps pourra ainsi être métamorphosé, changer de morphologie. D’ailleurs le Feu, sa chaleur, la Lumière et le nuage de gloire et les bonnes odeurs parfumées (bonne odeur agréable pour YHWH) et d’autres manifestations commencent à avoir lieu dans des réunions et moments de prières et sont à rechercher et à recevoir dans une intensité telle qu’elles aboutissent réellement et concrètement à la métamorphose du corps en fait opérée par le Saint Esprit (2 Corinthiens 3 :18).
- Le lavage par l’eau : confirmation que le premier sacrifice était accompli et efficace
Les parties du dessus, visibles, apparentes dites viles ou la chair (sarx) devaient être lavées en vue de la régénération par le Feu. En effet les excréments des entrailles, les saletés des pattes ne pouvaient avoir leur place sur le Saint Autel. Il fallait impérativement procéder au lavage et par là les éloigner de l’Autel car ils avaient déjà été brûlés à l’extérieur du camp lors du premier sacrifice.
Ce « lavage » par l’eau confirmait simplement que le premier sacrifice pour le péché était accompli. Les saletés et les excréments avaient déjà été brûlés à l’extérieur du camp lors du premier sacrifice. Ils ne pouvaient donc « revenir » dans le processus du deuxième sacrifice qui a une toute autre signification.
Pour nous cela préfigure la « transformation » (=métamorphose, transfiguration) de notre corps qui est aussi le « bain de la régénération » et le renouvellement en une forme et substance nouvelles par le Saint Esprit (cf. 2 Corinthiens 3 :18 ; Tite 3 :5). Nous savons tous que ce n’est effectivement pas le baptême d’eau qui sauve mais bien la repentance et la foi pour commencer (cf. Actes 8 :13-24).
Par conséquent, l’eau de ce sacrifice prépare au bain de régénération du deuxième sacrifice parce qu’il confirme que le premier sacrifice a d’ores et déjà été efficace. Il ne peut donc s’agir du baptême d’eau ne sauvant pas, mais bien du baptême de gloire vécu par l’Apôtre Jean (Apocalypse 1 :17-18) , dont il est aussi question en Tite 3 :5 : « … non en vertu d’œuvres celles de justice que nous nous aurions faites mais selon sa miséricorde, il nous sauve par un bain (loutros : bain, lavage, baignade non pas avec de l’eau mais de régénération ou encore de Feu) de régénération (palingenisia : [palin adv. de nouveau retour à un état antérieur] nouvelle genèse [retour à l’état d’Adam et d’Eve avant la chute], nouveau commencement, nouvelle naissance, naissance En-Haut, , rétablissement, renouvellement, re-création, régénération, restauration, rénovation, production d'une nouvelle vie) et le renouvellement (anakainosis : renouvellement, ana re-, nouveau, autre ; kainos : FORME et SUBSTANCE [nouvelles]) de l’Esprit Saint. »
- Nécessité du salut du corps
Les sacrificateurs, transféraient, transmettaient au bélier par l’imposition des mains (foi) qui ils sont et ce qu’ils sont, non seulement leur « partie chair, sarx » mais encore les parties dites nobles consommables et qui, comme dit, déjà infectées, s’altèreront totalement aussi avec le temps donc dans l’espace-matière-temps. Ce bélier absorbait ce « mélange intermédiaire mortel » que furent le corps et la chair des sacrificateurs et cela leur permettait le service du Temple, surtout l’approche de YHWH ELoHiM au Saint des Saints.
A ce stade, nous, nous sommes certes juridiquement donc potentiellement des sacrificateurs par le premier sacrifice de par le pardon des péchés et le don de l’Esprit Saint, mais nous n’avons pas encore « sacrifié-brûlé-fumé-transfiguré » notre propre corps mortel en un corps glorieux immortel. Il s’agit de la condition incontournable pour devenir totalement et réellement sacrificateurs au sens signifié en Apocalypse 1 :6 et 5 :10 pouvant aller dans le Saint des Saints ou la Salle du Trône.
Notre corps doit donc être « fumé », brûlé c’est à dire métamorphosé, sauvé par le Feu divin dans le sacrifice vivant (Cf. Romains 12 :1-2) et donc, comme dit, devenir pleinement par ce sacrifice à notre tour des sacrificateurs métamorphosés, transformés esprit, âme et aussi corps (Apocalypse 1 :6 ; 5 :10).
- Sacrifice vivant ou métamorphose (transfiguration, transformation)
Précisons qu’il s’agit d’un sacrifice VIVANT (turian dzosan) d’après Romains 12 :1 c’est-à-dire que la mort ne nous touchera pas dans ce processus ! En ce qui concerne les sacrificateurs, le bélier est sacrifié à leur place par substitution et nous, nous bénéficions du sacrifice de Jésus-Christ à notre place « afin que nous ne périssions pas » (Jean 3 :16). Notre corps mortel disparaîtra certes dans sa morphologie actuelle parce qu’il sera transformé, transfiguré, métamorphosé par le Feu divin (2 Corinthiens 3 :18) mais il bénéficiera par-là de l’immortalité !
Par la foi (l’imposition des mains à la victime à sacrifier est un acte de foi) et l’œuvre du Saint Esprit (2 Corinthiens 3 :18) nous transférons notre mortalité corporelle sur Jésus, la victime expiatoire !
Il s’agit d’un sacrifice parfait d’apaisement, agréable et qui plaît à YHWH ELoHiM ! Pourquoi Lui plaît-il ?
Simplement parce qu’il permettra dorénavant le passage, l’accès et l’élévation à la sacrificature réelle laquelle nous permettra de Le rejoindre réellement dans le « Saint des Saints » !
En d’autres termes, l’Epouse peut à présent l’Epoux divin et par cette rencontre réelle et uniquement ainsi, l’amour pourra s’exprimer parfaitement. L’Epoux Jésus-Christ Glorifié sera apaisé, satisfait et heureux (cf. odeur agréable » pour YHWH le Fils) ! Quel bonheur !
L’expression de Son amour dans tous les sens du terme pourra parfaitement et pleinement se manifester en faveur de l’Epouse dans une communion et une union parfaites. L’Epouse pourra ainsi tomber enceinte pour accoucher plus tard d’un fils ! (Apocalypse 12 :1-5)
Mais auparavant, suite à la métamorphose du corps, il faudra être investi, intronisé et élevé pour la communion, l’union et le partage : c’est le troisième sacrifice qui suit.
- Le sacrifice d’investiture puis d’élévation et de communion
L’Apocalypse donne un nouveau « statut », une nouvelle « dignité » à l’Eglise des Vainqueurs à savoir rois et, pour notre propos ici, sacrificateurs (Apocalypse 1 :6).
- Le sacrifice en vue de l’investiture : première partie (Exode 29 :19-21)
Le sacrificateur devra être investi, consacré, reconnu comme tel par tous, à commencer par YHWH Lui-même. Il reçoit par là la dignité, le statut (comme les « galons » en milieu militaire, reconnaissance, autorité et gloire octroyés par le nouveau grade) de gloire reconnus au sacrificateur au sens plein du terme. C’est le but de la première partie de ce sacrifice.
De même, le sacrificateur de l’Apocalypse métamorphosé devra, comme il se doit, être introduit, intronisé, investi dans son nouveau statut ou encore nouvelle « dignité » (cf. Nombres 27 :20) et ses nouvelles fonctions y afférant.
« Tu prendras le deuxième bélier, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du bélier. Tu égorgeras le bélier ; tu prendras de son sang, tu en mettras sur le lobe de l'oreille droite d'Aaron et sur le lobe de l'oreille droite de ses fils, sur le pouce de leur main droite et sur le gros orteil de leur pied droit et tu répandras le sang sur l'autel tout autour. Tu prendras du sang qui sera sur l'autel et de l'huile d'onction et tu en feras l'aspersion sur Aaron et sur ses vêtements, sur ses fils et sur leurs vêtements. Ainsi seront consacrés (QaDaCH : introniser, GLORIFIER, sanctifier, consacrer, préparer, choisir, faire sortir de l’ordinaire) Aaron et ses vêtements, ses fils et leurs vêtements.
- Le lobe de l’oreille droite, le pouce de la main droite, le gros orteil du pied droit et les vêtements
Le côté droit de l’être humain est en général considéré comme plus « noble », plus adroit (par opposition : gauche ou maladroit) parce qu’il dirige le geste (écriture, travail manuel etc. par exemple) plutôt d’abord avec la main et le pied droits. Il est aussi question de la « droite de YHWH » désignant Sa puissance et Son autorité (Exode 15 :6). La notion de droite domine majoritairement l’ensemble des actions du corps et au-delà de l’être humain.
Le côté droit signifie par conséquent le statut, la dignité et les fonctions et capacités en découlant.
Ce texte nous donne davantage de détails par rapport aux conséquences de la métamorphose.
Le lobe de l’oreille fut percé avec en général le placement d’un anneau pour identifier un esclave (cf. Deutéronome 15 :16-17).
Par ailleurs, l’oreille et son lobe furent à l’époque considérés comme le siège de l’intelligence (cf. âme), de l’entrée et de la sortie des esprits (cf. esprit humain). Les anneaux fixés à l’oreille étaient censés protéger des mauvais esprits dans les milieux païens, ce qui implique qu’ils pouvaient être considérés comme un signe d’idolâtrie.
Ici le lobe est recouvert de sang (aussi d’huile lors d’autres sacrifices ; cf. Lévitique 15 :25+28). Cela signifie que le sacrificateur est considéré comme libéré de son esclavage, de ses pensées limitées tant au niveau rationnel que sentimental (cf. âme) et du monde spirituel négatif (cf. esprit). Le sang et l’huile le libéraient de son esclavage notamment celui de son intelligence humaine limitée, de l’idolâtrie ou de spiritualités fausses et oppressives, donc de tous les obstacles qui l’empêchaient d’approcher YHWH ELoHiM. Bref ici il s’agit clairement de la libération « officielle donc réelle et objective » de son AME et de son ESPRIT de par son nouveau statut et sa nouvelle dignité ! Le sang et l’huile sur le lobe de l’oreille droite sont les « marqueurs » de ce nouvel état de fait !
Le parallèle avec le sacrificateur de l’Apocalypse coule de source. Ce sacrificateur est effectivement et réellement libéré des esclavages et des limitations que l’espace-matière-temps impose par aveuglement tant à l’âme (psychè, psychique), siège des sentiments et de l’intelligence, qu’à l’esprit (pneuma, pneumatique, vent, esprit), siège des spiritualités. (Cf. Apocalypse 3 :18c ; Collyre pour les oindre les yeux et recouvrer la vue tant psychique que spirituelle mais aussi physique aux réalités célestes, l’un ne pouvant se passer de l’autre ; Romains 12 :2 : renouvellement de l’intelligence ou connaissance pour discerner la volonté parfaite, bonne et agréable de YHWH ELoHiM).
Le pouce ou « doigt » est une unité de mesure correspondant à la largeur du pouce c’est-à-dire 2 cm environ (cf. Jérémie 52 :21). Il est aussi un membre indispensable de la main pour travailler, saisir des outils, objets et nourriture, mesurer, écrire, manger etc… Le sang « consacre, sanctifie, glorifie » tous ces aspects « actifs de nature corporelle » donc de capacité d’action, de travail et de puissance du sacrificateur (cf. Exode 8 :19 ; 31 :18 ; Deutéronome 9 :10 ; Luc 11 :20 où le doigt de Dieu est considéré comme Sa puissance).
La « mesure » des gestes des sacrificateurs et de leur travail était alors considérée comme juste, parfaite et agréable par YHWH ELoHiM.
Nous sommes clairement dans la pérennisation « officielle et donc réelle et objective » du CORPS glorifié des sacrificateurs de par leur nouveau statut et leur nouvelle dignité avec lesquels ils pourront travailler et agir selon YHWH.
Le sacrificateur de l’Apocalypse de par la glorification préalable de son corps (Apocalypse 3 :18 ; 6 :2 ; 12 :1 : glorifiés montés, or purifié par le Feu ; Apocalypse 1 :13-16 aspect du corps de Jésus glorifié.) pourra travailler « correctement » selon la « mesure de la taille de la plénitude de Christ » (Ephésiens 4 :13). Bref, il aura le « doigt » ou les « moyens et les capacités physiques glorieuses » d’accomplir correctement le service de YHWH.
Le gros orteil est quasiment indispensable pour se déplacer particulièrement pour la marche, notamment pied nu ou même en sandales et par là englobe, représente le pied.
Le sacrificateur était appelé à fouler le Lieu Saint et le Lieu très Saint. Pour cela il fallait que le gros orteil représentant le pied soit sanctifié par le sang de la victime d’investiture. Le Peuple d’Israël doit lui aussi fouler la Terre Sainte (Deutéronome 11 :24 ; Josué 1 :3). C’est pourquoi il est fort probable que la restauration du Temple soit intrinsèquement liée à la restitution totale de la Terre d’Israël promise maintes fois au Peuple d’Israël par YHWH ! Sachons toutefois que s’il devait y avoir de nouveaux sacrifices dans le troisième Temple, il ne contribueraient plus à aucune bénédiction vu l’œuvre de Jésus sur la croix.
Le pied du sacrificateur de l’Apocalypse doit fouler les lieux célestes promis et particulièrement la Salle du Trône, Lieu Très Saint par excellence !
Le gros orteil du pied droit sert à « fouler l’environnement » glorieux, promis, mis à part pour nous par YHWH où nous serons autorisés à nous déplacer et vivre sans les limitations de l’espace-matière-temps dont nous serons libérés de par le nouveau statut et la nouvelle dignité !
Les vêtements du sacrificateur recouvraient la nudité honteuse d’ordre charnel (cf. Genèse 3 :7-11). Ils devaient être aspergés du sang de l’autel et de l’huile d’onction. Ce furent les « détergents » parfaitement efficaces qui seuls pouvaient effacer la honte de la nudité par des vêtements conformes rendant possible de supporter la sainteté de YHWH ELoHiM au Lieu Saint et surtout au Lieu très Saint !
Le vêtement au paradis était l’éclat de gloire et de lumière émanant des corps nus d’Adam et d’Eve qui avaient été créés à la ressemblance ou à l’image de YHWH glorieux ! Donc il n’y avait pas de honte à cause de ce « revêtement » de Gloire, de Feu et de Lumière. A cause du péché, la nudité honteuse du corps en découlant, révéla la disparition progressive de ladite gloire ou ressemblance à YHWH puisqu’elle était de plus en plus entachée et polluée par des ténèbres charnelles et de mort.
D’ailleurs par peur de YHWH, Adam et Eve essayèrent de couvrir leur nudité dorénavant honteuse, entachée perdant la Lumière avec des feuilles de figuier. Mais ensuite ils furent « recouverts », habillés de peaux d’animaux qui furent malheureusement préalablement tués pour ne pas dire sacrifiés par YHWH Lui-même (Genèse 3 :7+21). Là encore nous remarquons le caractère de sacrifice de substitution pour permettre au moins une durée de vie provisoire et donc une nouvelle chance de salut.
Les sacrificateurs de l’Apocalypse porteront des vêtements blancs de gloire et de lumière qui manquaient d’ailleurs cruellement à l’église de Laodicée.
Ils seront libérés de la honte de la nudité de par leur vêtement blanc marquant leur nouveau statut, leur nouvelle identité et leur nouvelle dignité (Apocalypse 3 :18-21) !
Nous constatons en outre que la femme d’Apocalypse 12 :1 qui est bien entendu l’Eglise des Vainqueurs (ou les sacrificateurs) sera revêtue du soleil ou portera des vêtements brillants comme le soleil c’est-à-dire sera à l’image de Jésus-Christ Glorifié son Epoux. Elle accouchera d’un enfant mâle, leur fils, la nouvelle génération qui pourra être enlevée (Apocalypse 12 :1-5 ; cf. Esaïe 9 :6 où Jésus est appelé « Père éternel »).
- Le sacrifice pour l’élévation et la communion : seconde partie (Exode 29 :22-28).
La seconde partie sera l’élévation (montée) avec le partage, la communion (vie dans la Salle du Trône) avec YHWH ELoHiM.
« Tu prendras la graisse du bélier, la queue, la graisse qui couvre les entrailles, le lobe du foie, les deux rognons et la graisse qui les entoure et le gigot droit, car c'est un bélier de d’inauguration (MiLouHiM : investiture, inauguration, consécration, dédicace ; cf. MiLoH : plénitude, gloire) ; tu prendras aussi une couronne de pain, un gâteau à l'huile et une galette du panier des azymes placé devant YHWH. Tu mettras toutes ces choses sur les paumes d'Aaron et sur les paumes de ses fils et tu les feras tournoyer vers le haut (NOPH : élever en agitant et balançant de façon circulaire de bas en haut, faire tournoyer vers le haut, faire faire un tournoiement vers le haut) devant YHWH. Tu les ôteras ensuite de leurs paumes et tu les feras fumer (brûler) sur l'autel, sur l'holocauste ; c'est un holocauste d’une odeur agréable devant YHWH.
Tu prendras la poitrine du bélier d’investiture d'Aaron et tu le feras tournoyer vers le haut devant YHWH : ce sera ta portion (MaNaH : part, portion).
Tu mettras à part la poitrine et le gigot du bélier qui aura été prélevé pour la consécration d'Aaron et de ses fils, la poitrine en la faisant tournoyer vers le haut, l'épaule en la présentant par élévation (TeROUMaH : offrande par élévation).
Ce sera pour toujours la part des fils d'Israël et pour Aaron et ses fils une offrande d’élévation et des sacrifices d’élévation en vue de la paix (SCHaLOM – ici SCHaLeMeHeM : entier, complet, paisible, en parfait état de santé, paix, action de grâce, bien être, tranquillité, bonheur, amitié) pour YHWH. »
Le sang aura coulé et aura été répandu là où c’était prescrit pour l’investiture : c’était chose faite. Certains éléments du bélier la graisse du bélier, la queue, la graisse qui couvraient les entrailles, le lobe du foie, les deux rognons, la graisse qui les entourait et le gigot droit, avec le pain en couronne, le pain azyme et le gâteau à l’huile furent déposés dans la paume des mains d’Aaron et de ses fils. Alors intervint le premier tournoiement-balancement vers le haut devant YHWH.
Elever en agitant, balançant en tournant, nous fait penser à une spirale ou à un ressort en verticale. Cette partie à brûler revenait de droit à YHWH et il fallait bien entendu que ces éléments « montent » En-Haut auprès du Très Haut (couronne de pain : royauté du Père ; pain azyme sans le « levain du péché » : incarnation de J-C ; gâteau à l’huile : St Esprit). Cette partie du sacrifice partagée fut fumée-brûlée par là en quelque sorte reçue et « consommée » par YHWH ce qui fut d’une odeur agréable pour Lui. C’est la part de YHWH ELoHiM dans ce partage-communion.
Ensuite la poitrine justement issue du sacrifice d’investiture, de consécration, de « dignité nouvelle » doit aussi être saisie pour être tournoyée vers le haut. Ce sera la part des sacrificateurs ! Cette partie du bélier dans laquelle les sacrificateurs se trouvent par identification et transfert sur la victime via l’imposition des mains, s’élève en tourbillonnant et font penser à Elie qui est monté au ciel dans un tourbillon et dans le Feu (2 Rois 2 :11). En effet il s’agissait de leur part qui montait, donc d’eux-mêmes puisqu’ils l’avaient absorbée, mangée, intégrée en partage avec YHWH ELoHiM !
L’épaule et le gigot devaient de même être « agités par tournoiement vers le haut et présentés par ELEVATION » pour les fils d’Israël « inclus, incorporés » dans « les sacrificateurs, leurs représentants et donc aussi cette part du bélier. Ainsi il était prévu que les sacrificateurs, leurs précurseurs, entraînent dans leur sillage l’ensemble du Peuple qui était en quelque sorte « incorporés » en eux et leur part du bélier !
Les sacrificateurs de l’Apocalypse seront réellement, physiquement incorporés en Christ, la Victime expiatoire, le Sacrificateur, le seul Médiateur (1 Timothée 2 :5) , le Précurseur et Celui qui est monté au ciel pour les précéder. Ils monteront (élévation) en trois étapes (Apocalypse 5 :10 (1) ; 7 :9+14 (2) ; 11 :12 (3)) et apparaîtront en gloire en Apocalypse 12 :1 en tant que femme couronnée. Sur le Trône (Apocalypse 3 :21) celle-ci aura à son tour « incorporé » l’enfant mâle de par son union avec son Epoux, Jésus-Christ Glorifié. Elle accouchera de cet enfant qui alors sera ENLEVE dès sa naissance (Apocalypse 12 :5).
En effet pour qu’il puisse y avoir l’enlèvement il faut préalablement que les sacrificateurs ou l’Epouse de Christ aient incorporé la génération suivante pour lui donner naissance. Seulement ensuite, l’enlèvement pourra avoir lieu ! En effet l’enlèvement ne pourra se faire qu’après la montée des « précurseurs » !
Ce sacrifice d’élévation (de montée, toujours contenu dans le sacrifice de Christ) sera pour toujours (pour l’éternité) la part des « sacrificateurs montés » (Eglise des Vainqueurs, Epouse de Christ, Femme glorieuse) et la part du Peuple (enfant mâle, nouvelle génération issue de l’Eglise des Vainqueurs initiale) enlevé ! L’aboutissement sera de vivre dans le SCHaLOM éternel auprès de YHWH.
Conclusion
A ce jour seul un tiers des effets du sacrifice de Jésus est pris en compte et prêché ! Ceci explique que l’Eglise est bloquée et prisonnière dans l’espace-matière-temps depuis 2000 ans et a souvent combattu le sang et la chair alors qu’elle aurait dû combattre dans les lieux célestes contre les esprits méchants (Ephésiens 6 :12). Mais pour mener ce combat il faut affronter l’Ennemi là où il se trouve : justement dans les lieux célestes ! Donc il n’y qu’une seule solution : monter esprit âme et corps glorifié dans la Salle du Trône au troisième ciel pour qu’à partir de là le deuxième ciel actuellement occupé par l’Ennemi puisse être dégagé !
Il ne le sera définitivement qu’avec la nouvelle génération enlevée issue de l’Eglise des Vainqueurs préalablement montée ! (Apocalypse 12 :7-11).
Le sacrifice de Jésus englobant ces trois sacrifices a des effets et des conséquences beaucoup larges et importants que ce que l’on prêche et croit habituellement ! On ne reçoit que ce que l’on croit. Comme la foi vient de la Parole, il faut que cette dernière apporte le « plein Evangile » qui nous apparaît à travers ces trois sacrifices. Une fois que le « plein Evangile » est prêché, la foi peut alors pleinement s’en saisir et se manifester en vue de recevoir ce que notre Seigneur Jésus-Christ nous a effectivement acquis sur la croix ! « Qu’il te soit fait selon ta foi » (Matthieu 8 :13 ; cf. aussi Marc 9 :14-29).
En Jésus, Martin BUSCH