RUBRIQUE DE L’EGLISE DES VAINQUEURS :
INTRODUCTION
Quand on a l’occasion de voyager notamment dans des endroits sur terre pas très attractifs tant dans les zones urbaines que campagnardes, on se dit : « Comment les gens peuvent-ils rester vivre ici ? » Et pourtant ces personnes veulent souvent y rester, y sont souvent très attachées parce qu’elles y sont nées et y ont grandi. Pour des raisons compréhensibles, certains déménagent tout de même pour rejoindre des endroits plus beaux mais après un certain temps ressentent malgré tout le mal du pays, ce dernier fût-il relativement peu attractif ! D’autres déménagent pour des raisons économiques, de changements climatiques, d’oppression politique ou encore d’autres motifs mais n’en ressentent pas moins le mal du pays, certes à des degrés divers.
Pourquoi le mal du pays ? C’est difficilement explicable, mais on parlera de souvenirs, de sensations, d’odeurs, de bruits, d’ambiances, d’environnements, de culture, de famille, de personnes, d’amis, de mentalités, de ressentis, de racines etc... Tous ces aspects et bien d’autres touchent tour à tour et/ou à la fois notre esprit, notre âme et notre corps. Bien entendu dans ce genre de considérations, il y a certes bien des nuances et des exceptions qui confirment en général la règle.
Abraham, par exemple, dut quitter son pays d’origine pour aller dans un pays que YHWH lui montrerait, autrement dit, au départ il ne savait même pas où il allait ! Là non seulement quelles incertitudes, quels déchirements mais aussi quels risques à l’époque ! Les Apôtres furent aussi appelés à bouger pour parcourir toute la terre, y annoncer l’Evangile et faire des disciples ! Combien d’hommes et de femmes de Dieu notamment au 19ème siècle furent appelés à quitter leur pays relativement confortable pour aller annoncer l’Evangile dans des pays tellement différents, voire hostiles, ceci durant des mois voire des années et pour certains jusqu’à leur mort !
- 2000 ans déjà !
Les deux millénaires d’exil provoqué puis maintenu par Esaü-Edom-Empire Romain-Catholique-romain-Occident, engendrèrent par la force des choses que le fait d’être un « bon juif » consistait à respecter la Torah autour du système synagogal pouvant s’adapter partout dans le monde et aussi au monde.
La perte du Temple et de la Terre Promise eut des conséquences théologiques et entraîna des pratiques religieuses s’éloignant par la force des choses de la Torah (suppression du culte sacrificiel au Temple tout de même important et central par ex.).
Elles consistèrent en conséquence à spiritualiser (esprit) et à intellectualiser (âme) pensées et pratiques vu que l’environnement religieux tangible et concret, le Pays et le Temple, leur fut ôté par l’exil. Les environnements dus à l’exil déteignaient indubitablement sur les juifs dispersés et provoqua nombre de divisions au nom de courants théologiques souvent très divergents. Pourtant l’expression quasi rituelle « l’an prochain à Jérusalem » des Juifs de la diaspora démontrait ce « mal du pays » et la nostalgie de sa capitale qui restera malgré tout ancré dans leur cœur grâce à nombre de passages de la Torah (Cf. Psaume 137 :5-6 par ex.).
L’environnement philosophico-culturel majeur des Juifs de la diaspora, qui est celui de l’Occident, est et reste fondamentalement la philosophie grecque. Sous son influence, on va prôner des formes d’universalismes spiritualistes et idéalistes devant aboutir inévitablement au détachement d’avec les dimensions terrestres et cultuelles tangibles juives notamment comme dit le Pays pourtant promis par YHWH ELoHiM Lui-même et le Temple à Jérusalem.
L’Eglise subit exactement la même évolution. Elle resta et reste en exil ici-bas par son refus de monter à la Salle du Trône et au Paradis malgré l’appel pressant de Jésus-Christ Glorifié dont il est question au début de l’Apocalypse.
Ainsi être un « bon chrétien » consistait et consiste à respecter la Bible avec les diverses traditions herméneutiques et interprétatives autour de divers systèmes ecclésiaux dénominationnels et des églises-bâtiments légalisant d’une certaine manière les divisions de l’Eglise, mais pouvant s’adapter de la sorte partout dans le monde et malheureusement surtout au monde.
Le refus de la Salle du Trône et du Paradis eut donc des conséquences théologiques déviantes et entraîna des pratiques religieuses s’éloignant par la force des choses de la Parole de YHWH au profit de traditions religieuses humaines voire idolâtres et démoniaques (Culte des Saints, de Marie, médailles, rituels superstitieux, magie blanche en corrélation et/ou superposition avec les cultes païens notamment gréco-romains qui avaient préexisté au catholicisme etc…).
Elles consistèrent en premier lieu à spiritualiser (esprit) et à intellectualiser (âme) pensées et pratiques sous l’influence des environnements géographiques et culturels dus à l’exil sur terre (Cf. Par ex. Gnosticisme, Nicolaïtes : New Age de l’époque, marcionisme etc…). Ainsi cet environnement déteignait et déteint indubitablement sur les chrétiens.
Sous l’influence grecque, on va passer à des formes d’universalismes spiritualistes et idéalistes évacuant par réalisme le salut du corps qui ne se produit évidemment pas parce qu’on a « oublié » l’indispensable retour au « Pays promis » céleste. Cet « oubli » a provoqué un refoulement du mal du pays sain et saint remplacé par un désir malsain de mort, notamment par le martyre recherché durant la période post néo-testamentaire, soi-disant seule porte incontournable pour pouvoir passer de l’autre côté dans la « gloire ». On se contentera alors de rêver au retour à l’Eglise primitive charismatique des Actes des Apôtres dont faussera la réalité et qu’on idéalisera alors qu’en fait il faudrait tendre vers le Paradis perdu, la Salle du Trône, notre Pays Promis via le salut du corps offert en Jésus-Christ en vue d’accomplir correctement les missions prévues dès le départ par YHWH ELoHiM !
- 70 ans déjà
Nous fêtons en 2018 les 70 ans de l’Etat d’Israël sur sa Terre, au Pays promis (1948-2018) ! Durant ces années les prophéties nombreuses des prophètes concernant l’Aliyah, le retour des Juifs au Pays où YHWH ELoHiM les rassemble, se réalisent concrètement et malgré tous les aléas, merveilleusement sous nos yeux.
Il se trouve que, comme par « hasard », justement après la guerre 39-45, donc à la même période, Franklin et Helen Hall prônait le jeûne et le Salut du Corps par le Baptême du Feu. Plus tard, Franklin Hall proposera un commentaire de l’Apocalypse, écrit prophétique du Nouveau Testament s’il en est, parlant de la montée dans les lieux célestes, la Salle du Trône, le Pays Promis, d’une catégorie de chrétiens au corps sauvé revêtus de l’armure céleste et/ou du revêtement de Feu et de Gloire… ! Quel parallélisme et correspondance dès le départ à ce moment-là !
Parallèlement aujourd’hui nous constatons avec joie l’influence grandissante d’une théologie juive beaucoup plus axée sur le messianisme s’exerçant depuis 1948 à partir de la Terre Promise, insistant sur la nécessité impérative d’une présence physique pérenne de l’ensemble des Juifs sur ladite Terre via l’Aliyah, accompagnée de la reconstruction du Temple à Jérusalem. Elle prend dans cet environnement, parce que choisi par YHWH ELoHiM Lui-même, un caractère beaucoup plus prophétique. En effet uniquement sur la Terre Promise, les « yeux » de certains rabbins et savants juifs pourront s’ouvrir de plus en plus selon les projets de YHWH ELoHiM. La Parole prophétique venue du ciel peut à nouveau en quelque sorte « s’incarner » dans cet environnement tangible choisi par YHWH ELoHiM et à cause de cela permettre la jonction effective et réelle entre les lieux célestes et la Terre d’Israël puis la Terre entière (Cf. Esaïe 2 :1-5). Ainsi cette Parole prophétique juive prend vie, crée une espérance, prend du sens dans le Pays promis qui sera doté à l’avenir du Temple pour aboutir à la délivrance finale messianique généralisée opérée par le Messie et Sa Fiancée-Epouse, le Peuple d’Israël (Osée 2 :14ss par ex.) !
Elle correspond ainsi d’une façon beaucoup plus exhaustive et concrète aux discours des prophètes de l’Ancienne Alliance des époques préexiliques et exiliques assyriennes et babyloniennes. L’exil y est toujours présenté comme un jugement terrible et habiter le Pays promis aux patriarches sera toujours présenté comme une bénédiction incommensurable et comme une incontournable nécessité pour que le plan de YHWH puisse se réaliser effectivement et concrètement. Celui-ci enclenchera alors la période messianique de la délivrance finale et de l’Eternité paradisiaque.
Cette théologie juive de plus en plus à caractère prophétique correspond étonnamment au Prologue de l’Evangile de Jean où Jésus-Christ est désigné comme étant la « Parole qui s’est faite chair », S’est « incarnée » : où cela ? Bien évidemment dans le Pays Promis !
Elle correspond aussi entre autres textes à l’Apocalypse proposant la « Terre promise céleste » avec « la Salle du Trône–Temple céleste-Saint des Saints » à partir desquels, d’après les textes, s’opèrera en fait la délivrance finale !
Celle-ci sera opérée par Jésus-Christ Glorifié et Son Epouse, l’Eglise des Vainqueurs plus particulièrement à partir du Trône ! (Apocalypse 3 :21). Il en résultera, après bien des péripéties décrites dans l’Apocalypse, le Millénium terrestre et l’Eternité avec un nouveau ciel et une nouvelle terre parfaitement connectés (Apocalypse 21 :1-2), comme ce fut le cas du Paradis originel, la présence du Serpent exceptée.
Ainsi nous pourrons déduire que la présence au Pays promis tant des Juifs sur leur Terre que de l’Eglise des Vainqueurs au paradis et à la Salle du Trône, permettra par un prophétisme authentique le passage du Mystère à la Révélation, de ce qui est caché à ce qui est manifesté, des ténèbres à la Lumière !
- Du Mystère à la Révélation
« …le mystère caché depuis des ères et depuis des générations, mais manifesté maintenant à ses saints… » (Colossiens 1 :26).
« …enrichis d'une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, savoir Christ, mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science. » (Colossiens 2 :2).
Le Seigneur Jésus-Christ et plus particulièrement le Ressuscité est clairement la fin du mystère caché depuis des générations, depuis que le temps est temps (ères = aion, aionos) à savoir depuis la chute, depuis que l’accès à l’Arbre de Vie (Jésus-Christ) donnant l’immortalité, est barré (Genèse 3 :22). Il se trouve par ailleurs qu’un arbre est enraciné dans la terre, a des racines, y cherche de la nourriture et en donne. L’Arbre de Vie se trouve au Paradis, là où l’immortalité en est le fruit.
Pour connaître le mystère de Dieu, pour passer à la manifestation du mystère caché, pour avoir une pleine intelligence (sunesis : intelligence, compréhension, connaissance, pensée), il faut aller là où Jésus-Christ, l’Arbre de Vie, se trouve à savoir le Trône dans le Paradis-Ciel où Il est « enraciné », où Il est « à la maison » et où on peut en manger le fruit. Si on veut manger du fruit d’un arbre, il faut aller dans le verger ou jardin où se trouve l’arbre en question. Cela semble être d’une logique plus qu’enfantine.
Cette connaissance, manifestation du mystère caché est de l’ordre de la compréhension, de la raison parce qu’il est ici question de TOUS les trésors de la sagesse (sophia : étude, science, sagesse pour la connaissance de sujets divers) et de la science (gnosis : science, connaissance). Le texte désigne incontestablement la connaissance objective, scientifique, observable, même globale, par tout un chacun !!!
Les notions de mystères de la foi, de mystères souvent ésotériques de la religion, de ressentis, d’intuitions plus ou moins vagues sont purement et simplement abolis. Tout est parfaitement accessible objectivement et scientifiquement. C’est comme si on étudiait des sujets soit dans son propre pays ou dans un autre pays, encore faudrait-il y être et/ou y voyager pour être en mesure de faire le travail un tant soit peu correctement !
Autrement dit on passe du Mystère à la Révélation où par définition plus rien n’est caché mais clairement accessible. Dans notre relation avec Dieu on passe du « Dieu caché », de l’homme qui lui aussi se cache de Lui par honte (Genèse 3 :9) au Dieu révélé, manifesté sans mystère et à l’homme glorifié à Son image en Jésus qui ne se cache plus. La réalité réelle, objective et de raison sans limite aucune sera la seule à être en vigueur. On passe des ténèbres où l’on ne voit pas grand-chose voire rien, où l’on cherche à percer des mystères, à la Lumière où tout est clairement observable et visible. On passe de la terre déchue au Paradis parfait complètement connecté au Trône ! Cela correspond d’ailleurs à la Terre promise d’Israël qui se doit d’être parfaitement connectée au Temple et au Saint des Saints à Jérusalem !
C’est pourquoi le judaïsme qui se décline hors du Pays d’Israël comme le christianisme qui se décline hors du Pays promis céleste et/ou du paradis et de la Salle du Trône, maintient obligatoirement le mystère, bloque le prophétisme vrai et mène obligatoirement au mysticisme qui n’est ni plus ni moins une mystification accompagnée d’un faux prophétisme « hors sol » ou « hors Terre promise ». Nous connaissons l’identité du Mystificateur, du Trompeur, du Menteur ! Cela veut clairement dire que nous avons « vécu » 2000 ans de mystification pour une bonne part en restant bien évidemment dans le « mystère de la foi qui est grand » selon l’expression liturgique et consacrée !!!
Bref le christianisme sous toutes ses formes dénominationnelles n’est ni plus ni moins depuis 2000 ans qu’un mystère de mystification où l’on cherche mais finalement sans trouver parce qu’on ne sait pas vraiment ce que l’on doit chercher ni comment le chercher !!! Même si on met des mots sur ce que l’on recherche tels que le Royaume de Dieu ou même Christ, au fond il ne s’agit que de concepts gardant par définition toujours une part de mystère ou encore de nombreuses « inconnues ». On aboutit à une foi malheureusement branchée sur diverses formes religieuses de mysticismes pour ne pas dire d’ésotérismes !
Au fait qu’est-ce que le mysticisme ?
« La mystique ou le mysticisme est ce qui a trait aux mystères, aux choses cachées ou secrètes. Le terme relève principalement du domaine religieux et sert à qualifier ou à désigner des expériences spirituelles de l'ordre du contact ou de la communication avec une réalité transcendante non discernable par le sens commun. » (Wikipédia)
Ou encore : « Attitude philosophique ou religieuse fondée davantage sur le sentiment et l'intuition que sur la connaissance rationnelle, et qui a pour objet l'union intime et directe entre l'homme et la divinité. » (CNRTL à propos du mysticisme)
La Révélation, l’Apocalypse, si elle prône l’expérience, le contact, la communication directe, l’union intime avec Dieu, rejette par définition le mystère et le symbole. En effet quelque chose de révélé n’est plus caché, est visible, est de l’ordre de la connaissance claire et rationnelle, doit et peut être discerné objectivement par le « sens commun » et même d’une manière un peu semblable par l’ensemble de la création. (Cf. Romains 8 :18-23)
Si nous revenons au Pays promis où est établi l’Etat d’Israël avec des Juifs qui reviennent physiquement chez eux, nous sommes carrément et indiscutablement dans le concret, le physique, le corporel, la connaissance rationnelle. Tout un chacun peut en constater la réalité avec ses cinq sens et presque quotidiennement à travers les médias ! Il en sera de même quand le Temple sera reconstruit ! N’oublions jamais que le Peuple d’Israël est un modèle et un vecteur prophétique structurant pour l’Eglise !
Il en fut de même quand Jésus était physiquement sur terre, fut physiquement crucifié, ressuscita physiquement, apparut physiquement durant 40 jours avec Son Corps ressuscité et glorifié aux disciples, mangea réellement avec eux et se laissa physiquement toucher par eux. Quand Il monta au ciel, c’était tout aussi physique, tangible et visible de tous.
Quand Il revint glorifié pour l’Apôtre Jean, c’était encore une fois très tangible, visible et physique pour l’Apôtre Jean, c’est le moins qu’on puisse dire !
Jésus-Christ Glorifié n’était pas très content parce que l’Eglise subissait la grande mystification due à une pérennisation dorénavant non justifiée du mystère cachottier, fruit de la chute qui n’avait absolument plus lieu d’être après le « Tout est accompli » de la Croix !!!
C’est pourquoi le livre de l’Apôtre Jean s’appelle l’Apocalypse, la Révélation qui se doit par définition et par essence détruire concrètement le mur qui nous sépare encore aujourd’hui de la montée réelle, esprit, âme et corps dans notre Pays sans mourir !
Si un juif fait son Aliyah dans son Pays d’Israël, il y accèdera vivant esprit, âme et corps. Il n’y a là pas de mystère, ni rien de caché. Nous sommes totalement dans le concret : cela lui coûtera peut-être sa bonne situation sociale selon le pays où il se trouvait, la perte de ses repères habituels, d’une partie de sa culture, d’amis etc…, l’apprentissage de l’hébreu, un nouveau style de vie, de nouvelles lois et réglements à connaître et à respecter etc… Mais il saura tout naturellement qu’il sera à sa place et qu’il ne sera plus en exil ! Il n’aura plus le « mal du pays » bien qu’il soit né et ait grandi ailleurs dans le monde !
Il en sera exactement de même pour le chrétien « monté » dans son Pays d’Israël céleste : il saura qu’il sera tout naturellement à sa place et qu’il ne sera plus en exil ! Il n’aura plus le « mal du pays » bien qu’il soit né et ait grandi ailleurs sur terre !
- Des parallélismes aux jonctions en vue de la réalisation de l’Unité, du « Grand UN » (EHaD)
Jusqu’ici nous avons proposé un argumentaire basé sur les parallélismes et les correspondances entre Israël et l’Eglise des Vainqueurs pour démontrer la nécessité impérieuse pour les chrétiens de vivre esprit, âme et corps dans le Pays Promis. Mais la pédagogie paralléliste resterait une pieuse mystification s’il n’y avait pas de réalisation concrète au niveau des jonctions parfaites entre Israël et l’Eglise des Vainqueurs, le Pays promis terrestre et le Pays promis céleste !
- Jonctions Parole et Terre Promise dans le Messianisme
« Parole que vit Ésaïe, fils d'Amots, sur Juda et Jérusalem. Il arrivera, dans la suite des jours, que la maison de YHWH s’élèvera au-dessus des montagnes, qu'elle s'élèvera par-dessus les collines et que toutes les nations y afflueront. Des peuples nombreux s'y rendront et diront : Venez, nous monterons vers la montagne, vers YHWH, à la maison de Jacob et il nous enseignera ses voies et nous marcherons sur ses sentiers. Car de Sion sortira la Torah et Parole de YHWH de Jérusalem. Il jugera entre les nations et il arbitrera pour des peuples nombreux. De leurs glaives ils forgeront des socs et de leurs lances des serpes : Une nation ne lèvera plus l'épée contre une autre et elles n’apprendront plus le combat. Maison de Jacob, allez et nous irons dans la lumière de YHWH ! » (Esaïe 2 :1-5 ; Trad. litt.).
Voici une des plus belles prophéties de « jonction » entre Israël, la Terre d’Israël, Jérusalem, le Temple déjà avec des dimensions célestes (expression : « au-dessus des montagnes ») d’une part et d’autre part les nations avec des promesses de paix et de félicité non pas à la lumière du soleil mais bien à la Lumière de YHWH ELoHim ! (Cf. Apocalypse 21 :23-24).
La TORaH, la Parole écrite et le DaBaR, la Parole (Cf. Logos), proclamée et « incarnée » donc actualisée, autrement dit la Révélation prophétique, sortiront de Sion (Pays promis) et de Jérusalem (Lieu du Temple).
Le Chemin (« sentiers, voies ») à suivre, la Vérité (« TORaH et DaBaR » conjugués) à connaître et la Vie (abolition de la guerre et des conflits avec bien-être et vie abondante à la place) à expérimenter prennent clairement une dimension messianique (Cf. Jean 14 :6 ; Apocalypse 19 :13b). Durant le Millénium, une des « jonctions » entre la terre et le ciel, le Messie dirigera les nations à partir du Pays promis terrestre et de Jérusalem évidemment parfaitement connectés au Trône céleste (Apocalypse 20 :4d+6d+9a).
- Jonctions Israël et Eglise issue des nations pour l’évangélisation mondiale
« Car si leur rejet (apobolè : rejet, mise à l’écart) a été la réconciliation (katallagè : ajustement d’une différence, retour en faveur, réconciliation ; cf. catalogue, classification, remise en ordre) du monde, que sera leur réintégration (proslèmpsis : réintégration, réception [dans le Royaume de Dieu] ; proslambano : prendre à part, prendre avec, recevoir chez soi, recueillir), sinon vie d'entre les morts ? » (Romains 11 :15).
Comme Jésus a été rejeté par les hommes, à tel point qu’ils L’ont crucifié en vue d’une possibilité de réconciliation du croyant avec Dieu, le Peuple d’Israël fut rejeté, mis à l’écart et persécuté loin de son Pays à travers les siècles en vue de la « réconciliation du monde », sachant que leur réintégration engendrera une forme de résurrection d’une puissance inouïe, c’est-à-dire le réveil le plus puissant de tous les temps qui est décrit en Apocalypse 7 (Cf. aussi Apocalypse 14 :1-5). Ce réveil commencera par la conversion massive des Juifs durant la Grande Tribulation suivie justement de celle de la foule indénombrable issue de toutes les nations. Celle-ci se retrouvera soudainement projetée de la terre devant le Trône de Dieu, ce qui sera d’ailleurs la deuxième « montée ».
Nous nous trouvons ici devant une « jonction » capitale entre Israël et l’Eglise issue des nations, prophétisée par Paul, relative à l’accomplissement de la « Grande Commission » ordonnée par Jésus à savoir l’évangélisation du monde (Matthieu 28 :19). Il est clair que la réussite de l’évangélisation mondiale soit conditionnée par cette jonction qui n’est elle-même rendue possible que par la formation préalable de l’Eglise initiale des Vainqueurs (Apocalypse 3 :21 ; 4 :1 ; 5 :10 ; 6 :2).
- Jonctions Israël et Eglise issue des nations pour la formation de l’homme nouveau accédant au Père
« En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce, que Dieu a répandue abondamment sur nous en toute sagesse et intelligence, nous faisant connaître le mystère de sa volonté, selon le bon plaisir qu'il a proposé en lui, en vue (eis : en vue de, vers) de la dispensation (oikonomia : dispensation, économie, administration) de la plénitude (plèroma : plérôme, accomplissement, plénitude) des temps (kairos : moment crucial, âge, époque, dispensation) de réunir (anakephalaioo : récapituler, résumer, réunir, condenser, mettre en une seule tête – ici Christ ; cf. céphalée même racine) toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre. » (Ephésiens 1 :7-10).
Nous remarquerons que ce passage confirme encore notre propos énoncé dans le paragraphe « Du Mystère à la Révélation ». Ici la connaissance du mystère est donnée EN VUE DE la « plénitude » du « Kairos », de la « dispensation » d’accomplissement où la jonction totale en Christ des cieux et de la terre sera faite à savoir l’Eternité (Cf. Apocalypse 21 :1-7).
Le processus de cette réunification totale commencera par se faire par la prise de possession d’Israël de son Pays avec la reconstruction du Temple (Apocalypse 11 :1-3 = 3ème Temple), la métamorphose et le salut du corps des croyants, la montée dans le Pays promis Céleste (Apocalypse 11 :12), la réconciliation d’Israël et des croyants issus des nations (Ephésiens 2 :11-18 ; Apocalypse 7 ; 11 :1-13 Typologies de Moïse et d’Elie ; 12 :1 : femme Eglise des Vainqueurs avec la couronne de 12 étoiles = 12 tribus+12 apôtres unifiés) tous ayant lavé leur robe dans le Sang de l’Agneau pour former un seul corps et devenir ENSEMBLE un seul homme nouveau, c’est-à-dire glorifié, bénéficiant du salut esprit, âme et corps, de l’immortalité ! Cela permettra clairement et sans équivoque l’accès auprès du Père : « C'est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu'on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l'homme, souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. Car il est notre paix, lui qui des deux n'en a fait qu'un, et qui a renversé le mur de séparation, l'inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul HOMME NOUVEAU, en établissant la paix, et de les réconcilier, l'un et l'autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l'inimitié. Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près ; car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un seul Esprit. » (Ephésiens 2 :11-18 ; Trad. Segond 1910).
La formation de l’homme nouveau EN Jésus-Christ, c’est-à-dire glorifié, issu de l’unification des deux entités Israël et Eglise venant des nations (EHAD), permettra l’accès auprès du Père à savoir le Trône !!! La jonction se présente sous la forme d’une NOUVELLE IDENTITE UNIE et complète et/ou « accomplie » esprit, âme et corps qui permettra l’accès au Trône DANS UN SEUL (EHAD) Esprit, à savoir le Saint Esprit ! La jonction de l’homme nouveau est inséparable de celle entre le Pays promis terrestre et le Pays promis céleste, du futur Temple terrestre avec le Temple céleste (Cf. Apocalypse 3 :12 Temple céleste à mettre en rapport avec Apocalypse 11 :1-2, Temple terrestre ; cf. écrit « L’Eglise des deux Témoins ») ! La notion de l’EHAD (Deutéronome 6 :4), cet « UN » étant totalement à associer non seulement à YHWH ELoHiM mais aussi à l’accomplissement dans la réconciliation et la réunification dans la Plénitude d’Israël et des chrétiens des nations, de la terre et du ciel à travers le Pays promis céleste et terrestre !
- Jonction d’Eternité pour Jérusalem
« Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d'auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. Son éclat était semblable à celui d'une pierre très précieuse, d'une pierre de jaspe transparente comme du cristal. Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes et sur les portes douze anges et des noms écrits, ceux des douze tribus des fils d'Israël : à l'orient trois portes, au nord trois portes, au midi trois portes, et à l'occident trois portes. La muraille de la ville avait douze fondements et sur eux les douze noms des douze apôtres de l'agneau. » (Apocalypse 21 :10-14 ; Trad. Segond 1910).
Jérusalem est aussi l’Epouse du divin Epoux (Apocalypse 21 :2b) et ainsi nous retrouvons dans l’Eternité l’accomplissement de l’EHAD, de l’unité, suite à la réconciliation, la récapitulation du Tout en Christ et dans l’Esprit Saint, le Seul, auprès du Père ! La jonction parfaite pour Jérusalem se produira au moment de l’apparition du nouveau ciel et de la nouvelle terre : « … et la ville, la sainte Jérusalem nouvelle, je la vis, descendant du ciel d’auprès de Dieu. » (Apocalypse 21 :2)
Conclusion
Il est extrêmement délicat voire impossible de trouver les Paroles devant « récapituler » le Tout !
Quand j’ai fait le voyage en Israël en 1994, j’avais l’impression de rentrer « au Pays, à la maison, au bercail », bien que je sois très attaché à l’Alsace la terre de mon « berceau » et de ma vie jusqu’à ce jour ! Nonobstant, j’ai encore bien plus le « mal du pays de mon pays céleste » dont j’ai pu visiter une partie en 2000 comme bien d’autres croyants à travers l’Histoire. Mon corps n’était malheureusement pas « monté » à ce moment-là.
Toutefois j’aspire à y monter esprit, âme et corps glorifié pour pouvoir participer au processus vers la « jonction » parfaite et générale. Elle se fera uniquement par des allers-retours incessants terre-ciel et ciel-terre selon le projet extraordinaire de YHWH ELoHiM décrit étape après étape dans l’Apocalypse.
Sachons que la réalisation de l’EHAD ne pourra se faire qu’à partir de là où elle se trouve c’est-à-dire en Jésus-Christ sur le Trône, à partir de « MON PAYS » céleste et, toi cher lecteur, si tu le désires, aussi de « TON PAYS » céleste. Puissions-nous rejoindre esprit, âme et corps le plus rapidement possible « NOTRE PAYS » céleste, nos vraies racines pour pouvoir pousser, grandir et porter du fruit !
En Jésus, Martin BUSCH