24 décembre 2017

119 LE COACH




INTRODUCTION

Il y a deux sortes de souffrances : celles, positives, qui sont dues à notre relation de proximité avec YHWH ROUaH notre Coach, notre Formateur-Entraîneur, le Saint Esprit qui veut à terme nous extraire de l’espace-matière temps et celles qui ont lieu parce que nous sommes exposés aux flèches destructrices de l’Ennemi dans ledit espace-matière-temps où nous sommes toujours encore prisonniers.
Il n’est pas toujours facile de faire la distinction entre ces deux sortes de souffrances, car elles sont quasiment toujours proches dans le temps, voire simultanées, car l’Ennemi attaque surtout quand le coaching du Saint-Esprit se met en place pour que nous soyons plongés par les douleurs dans la confusion et le mélange des deux types de souffrances. 
Après, si nous considérons les souffrances dues à l’Ennemi, celles-ci sont toujours toxiques et visent toujours à nous détruire esprit, âme et corps. Le but ultime sera de nous couper de notre Créateur pour l’Eternité en essayant de susciter notre révolte et le reniement de notre foi. De même les souffrances innommables subies par notre Seigneur Jésus-Christ sur la croix visaient avant tout à Le couper du Père. Elles devaient provoquer la révolte du Fils face à Son Père sous les coups atroces de tortures, d’autant plus insupportables qu’elles étaient totalement injustes et devaient être ressenties le plus possible comme telles. Mais Il est resté parfait et fidèle à Son Père et a obtenu A NOTRE PLACE, pour nous, le prix de la victoire de la justification et de la délivrance des souffrances dues à l’Ennemi, ouvrant ensuite la voie aux victoires sur l’Ennemi pour l’éternité tant dans le ciel que sur la terre ! 
Par contre les souffrances, dues à notre Coach, notre Formateur-Entraîneur, YHWH ROUaH, le Saint Esprit, visent, comme pour tous ceux qui se payent un coach sportif ou autre à nous muscler, à améliorer notre santé, notre forme physique, mentale et spirituelle (Cf. « mens sana in corpore sano » : un esprit sain[t] dans un corps sain[t]) ! Le but sera de nous faire sortir le plus vite possible par la montée de la zone de vulnérabilité qui est l’espace-matière-temps. 
C’est tout aussi vrai pour les entraînements commandos au sein de l’armée dont le but sera de préserver le plus possible la vie des soldats au combat et d’obtenir leur efficacité pour une victoire rapide sur l’ennemi. Nous sommes ainsi totalement à l’opposé du but des souffrances infligées par le Diable.
Au sein de l’Eglise la non distinction entre les deux souffrances a mené à des aberrations d’interprétation de certains textes suivies de théologies qui dénaturent le cœur d’Amour de notre Père. Par ailleurs, si les souffrances infligées par notre Ennemi devaient avoir un côté positif et/ou éducatif, cela lui donnerait automatiquement une dimension identitaire positive alors qu’il est le Mal absolu... ! Nous aboutirions à une aberration doctrinale fondamentale vers un mélange religieux subtil entre le bien et le mal, la vie et la mort, d’ailleurs voulu de notre Ennemi pour pourrir l’ensemble. Le Diable, dont le principal démon-collaborateur est la Mort, deviendrait en quelque sorte un agent pour ne pas dire un soi-disant serviteur de YHWH pour faire souffrir les croyants dans un but soi-disant positif… !? 
Alors pourquoi Jésus serait-Il mort à notre place pour nous en délivrer ? Pourquoi les dons spirituels dont le don de guérison et de discernement des esprits ? Pourquoi alors prier « Délivre-nous du mal[in] » ? Pourquoi revêtir l’armure du chrétien pour se protéger et combattre l’Ennemi ? Pourquoi prendre le bouclier de la foi pour éviter d’être touché par les flèches de l’Ennemi ? Pourquoi résister au Diable pour qu’il fuie loin de nous ? etc… Il faudrait savoir !!!
Nous remarquerons de surcroît que la nécessité des dons spirituels et de la prière démontre que nous sommes malheureusement encore atteignables et vulnérables ici-bas dans notre corps mortel car ils sont justement donnés pour nous délivrer des souffrances infligées par les flèches de l’Ennemi. Pourquoi sommes-nous encore atteignables et vulnérables ? Simplement parce que nous ne sommes pas métamorphosés pour pouvoir monter à la Salle du Trône. 
Là nous ne serions plus exposés aux flèches de l’Ennemi, même si nous revenons après coup travailler dans le contexte terrestre vu que notre corps glorifié comme celui du Ressuscité étant apparu sur terre, ne sera plus soumis aux lois limitatives de l’espace-matière-temps. Nous aurons une proximité « de couple réellement uni » avec notre divin Epoux par la puissance du Saint Esprit. 
Entre-temps, il y a une bonne nouvelle : le Coach divin, le Saint Esprit veut nous coacher gratuitement par un entraînement commando pour que nous puissions passer de gloire en gloire et dans un premier temps être rendus capables physiquement, mentalement et spirituellement de passer victorieusement les obstacles espace-matière-temps et le deuxième ciel (Hadès, Enfer) pour aboutir au troisième ciel ou la Salle du Trône. Nous essayerons de proposer quelques exemples bibliques pour d’une part différencier les deux sortes de souffrances et d’autre part donner un contenu au coaching du Saint-Esprit. 

  1. Job 

  1. La souffrance provoquée par l’Ennemi

Job est le livre biblique par excellence traitant du problème de la souffrance. Nous noterons que l’œuvre du Seigneur Jésus-Christ sur la croix et par la résurrection n’avait pas encore eu lieu, ce qui permettait à l’affreux plaidoyer de l’Accusateur Satan d’aboutir. Il était basé sur le doute : il fallait effectivement vérifier la sincérité de Job à l’égard de YHWH ELoHiM. Notre Avocat, Jésus-Christ, ne pouvait pas encore faire à ce moment-là un contre-plaidoyer fondé sur la substitution opérée par Son Sacrifice expiatoire parfait engendrant la Grâce totale et non cette « vérification » toxique. 
YHWH, au nom de Sa justice absolue, malgré le fait qu’Il ait considéré Job comme intègre et droit, était obligé de céder à la plaidoirie du terrible Procureur. Il fallait donc que Job passe par cette atroce vérification. Celle-ci était la souffrance toxique provoquée par Satan visant à détruire Job esprit, âme et corps, notamment dans le but ultime qu’il maudisse YHWH ELoHiM et de provoquer ainsi la séparation d’avec Lui.
Job est alors frappé par rapport à sa fortune, sa famille, mais cela ne suffisait pas au « Procureur » qui pourra alors pousser la « vérification » sur le corps même du pauvre Job… 
La problématique des « pourquoi » nous est exhaustivement exposée dans la plus grande partie du livre de Job. Nous y distinguons clairement chez Job les souffrances dues à l’Ennemi (Job 1 :13 ; 2 :7-10) comprenant l’attitude de sa femme. Elle ne lui fut pas d’une aide particulièrement sympathique car elle allait carrément dans le sens du Diable… ce qui devait être très dur pour Job ! (Job 2 :9) La culpabilisation, voire la colère de ses « amis religieux » (Par ex. : Job 4 :6ss ; 32 :2 ; 42 :7-9) ne firent qu’en rajouter et très largement, vu les réponses compréhensibles passablement exaspérées pour ne pas dire désespérées de Job à certains moments ! 

  1. La « souffrance » due au divin Coach

« YHWH répondit à Job du milieu de la tempête (SaHaR : ouragan, tourbillon, tempête) et dit :  Qui est celui qui obscurcit mes desseins par des discours sans connaissance (DaHaTH : connaissance, savoir, projet, dessein, vérité, intelligence, réflexion, sagesse) ?  Ceins tes reins comme un guerrier (GeBeR : guerrier, homme fort, vaillant -capable de lutter, chef, mâle vigoureux). Je t'interrogerai et tu me feras savoir. » (Job 38 :1-3 et la suite).
Voilà clairement le décor pour ce coaching du Saint Esprit ! Pour commencer le vent (Cf. Vent - Saint-Esprit) qui n’est pas une petite brise matinale mais bien plutôt un terrible ouragan, bref des conditions pas trop idéales pour passer des épreuves orales (Je t'interrogerai et tu me répondras) avec Lui ! Quand on connaît les dégâts que peuvent provoquer les ouragans tropicaux ou autres… (Décembre 1999, Irma 2017 etc…) ! 
Ensuite commencer un coaching avec un Entraîneur qui nous dit d’emblée que nous sommes des fauteurs de troubles par nos discours « obscurantistes » sur les projets de YHWH, sans connaissance, intelligence, vérité, sagesse…histoire de nous mettre à l’aise, bref, il y a de quoi se prendre pour un moins que rien… !   
Mais Il nous dit en même temps de nous mettre en tenue de combat (Ceins tes reins comme un guerrier) pour l’entraînement commando : quelle gageure pour un Job déprimé de surcroît déjà rongé par la maladie… ! C’est presque choquant et nous sommes en tous cas très loin d’une espèce d’amour à l’eau de rose qui tolèrerait tout et n’importe quoi.
Pour Job vient ensuite une « petite leçon de choses » (comme on disait alors pour les cours de SVT ou Sciences Naturelles) sur la Création (Job 38 et 39). 
Vient la première question demandant réponse de cet oral exceptionnel : « YHWH apostropha Job et dit : Celui qui plaide contre le Tout Puissant est-il convaincu ? Celui qui conteste avec ELoHiM peut-il répondre ? Job répondit à YHWH et dit : Voici, je suis léger (QaLaL : léger, humilié, peu de choses, superficiel, diminué, vil, méprisable, maudit) ; que te répliquerais-je ? Je mets la main sur ma bouche. J'ai parlé une fois, je ne répondrai plus ; deux fois, je n'ajouterai rien ». (Job 40 :1-5).  
Job dit en quelque sorte, je sèche à cet oral, je suis nul, je n’ai rien à dire et je ne dirai plus rien, il se note en quelque sorte lui-même : 0/20 ! Cette note concerne les connaissances de Job sur la Création, YHWH et Sa manière de la gérer.
Le Coach en remet alors une couche par une sorte de défi : « YHWH répondit à Job du milieu de la tempête et dit : Ceins tes reins comme un guerrier ; je t'interrogerai et tu m'instruiras.  Anéantiras-tu jusqu'à ma justice ? Me condamneras-tu pour te donner droit ? As-tu un bras comme celui d’ELoHiM, une voix tonnante comme la sienne ?  Orne-toi de magnificence et de grandeur, revêts-toi de splendeur et de gloire ! Répands les flots de ta colère et d'un regard abaisse les hautains ! D'un regard humilie les hautains, écrase sur place les méchants ; caches-les tous ensemble dans la poussière, enferme leur front dans les ténèbres ! Alors je rendrai hommage à la puissance de ta droite. » (Job 40 :6-14 ; Trad. Segond). 
Job ne répondit plus rien comme il l’avait dit mais par son silence, il s’attribue à lui-même un nouveau 0/20 par rapport à qui il est, son identité d’homme limité comparé à YHWH ELoHiM ! 
Bref, première leçon de coaching : l’humilité jusqu’au plus profond des tripes voire au-delà… Il s’agit pour YHWH d’injecter à Job l’antidote à l’orgueil qui est le piège le plus terrible quand on vise la Glorification. De toute façon, on ne monte pas en tant qu’orgueilleux. Le prophète Ezéchiel nous révèle d’ailleurs que l’Ennemi était justement tombé dans l’orgueil alors qu’il était un Chérubin tout près du « sommet » de la gloire du Trône (Ezéchiel 28 :11-19).
YHWH ELoHiM parla alors du puissant hippopotame (Job 40 :15ss) pour poursuivre sur le Léviathan (Job 40 :25 ; LiEViaTHaN : litt. l’enroulé en spirale c’est-à-dire le Tortueux, le Serpent, le Dragon). Cet animal est véritablement décrit par la suite comme le Dragon crachant le feu, invincible par qui que ce soit et quoi que ce soit sur terre y compris les animaux les plus féroces (Job 41 : 1-26). De plus dans les lieux célestes, il inflige la crainte aux ELoHiM (Job 41 :17) qui sont ici les créatures célestes comme les démons, mais peuvent aussi être les anges (Jude v.9) voire même l’Eglise des Vainqueurs première génération et seconde génération (Apocalypse 12 :3-4+5a). 
Quand YHWH ROUaH aborde ce thème nous entrons encore un peu plus dans le vif du sujet à propos du coaching car Son but est de nous rendre capables de vaincre le Dragon après nous l’avoir « présenté » tel qu’il est, et c’est plutôt impressionnant ! 
Il s’agit en effet de la deuxième leçon de coaching : connaître son Ennemi et ne pas le sous-estimer, sinon... 
 En effet, si on s’attaque à lui avec les moyens humains ridicules par définition, on ne le fera pas une seconde fois… (Job 40 :32 à 41 :2a). C’est donc une folie que de s’attaquer à lui, mais c’est encore une plus grande folie que vouloir tenir tête à YHWH ROUaH le Tout Puissant qui est encore au-dessus. (Job 41 :2b).  
La troisième leçon de coaching sera de reconnaître que YHWH ELoHiM ROUaH est encore plus fort que le Dragon et le Souverain.
Job a bien compris et appris ces trois leçons qui aboutissent chez lui au bout du compte à un bouleversement total face à YHWH ROUaH et à la repentance sincère : « Job répondit à YHWH et dit : Je reconnais que tu peux tout et rien ne s'oppose à tes pensées. Quel est celui qui rend tes desseins obscurs ? C’est pourquoi j'ai radoté sans rien comprendre de choses étonnantes qui me dépassent et que je ne connais pas. Écoute-moi et je parlerai, je t'interrogerai et tu m'instruirasMon oreille avait entendu parler de toi mais maintenant mon œil t'a vu. C'est pourquoi je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre. » (Job 42 : 1-6).
C’est là que nous aboutissons à la quatrième leçon de coaching à savoir le passage de la situation où il avait « entendu parler de YHWH ELoHiM » à celle de Le VOIR !!! Le coaching de YHWH ROUaH doit toujours aboutir à pouvoir Le voir face à face. Il ne s’agit pas là « d’une vue de l’esprit » mais bien d’une vue physique réelle !!! Job aboutit à la conclusion que nous reformulerions ainsi : quand j’ai entendu parler de toi, je radotais et faussais Ta Parole et la perception qu’on pouvait avoir de toi parce que je n’y comprenais rien et que j’étais complètement dépassé. Je rendais tes desseins et projets « obscurs » en mélangeant et confondant tout. Quand je t’ai réellement vu, j’ai compris que j’avais tout à réapprendre et tout à réentendre parce que j’étais limité dans tous les sens du terme !!! (Cf. 1 Corinthiens 13 :9-13). 
Une des premières conséquences fut le pardon donné à ses « amis » accompagné des holocaustes d’expiation complets à savoir sept (chiffre de la plénitude) taureaux et sept béliers ainsi que l’intercession de Job. Les autres conséquences ne furent pas simplement le rétablissement de Job dans sa situation d’abondance précédente, mais une situation bien meilleure démultipliée et une belle descendance nombreuse ce qui fait évidemment penser à la nouvelle situation de l’Eglise des Vainqueurs « montée » qui voit YHWH ELoHiM face à face, porte par conséquent beaucoup de fruits (Foule d’Apocalypse 7) et est bénie ! Nous évoquerons plus rapidement les autres personnages bibliques dans la même perspective. 
  
  1. Jacob

  1. La souffrance provoquée par l’Ennemi

Jacob, ayant trompé Isaac et Esaü avec la complicité de sa mère Rebecca, a donné à l’Ennemi des bâtons (péché-mensonges) pour le frapper. (Cf. aussi Osée 12 :4a : « Dans le ventre, il a trompé son frère » ; HaQaV : tromper, supplanter, circonvenir, saisir au talon, par derrière, assaillir insidieusement). 
La longue « partie de plaisir » ultérieure de 20 ans d’un travail acharné pour Léa et Rachel chez Laban, loin du pays, ne fut pas une sinécure et malgré tout une conséquence du péché. Le trompeur, en effet fut marié par tromperie à Léa, la sœur aînée qu’il n’aimait pas. Bref, il s’était fait largement flouer par Laban qui voulait le garder auprès de lui pour indéfiniment continuer à l’exploiter (Genèse 31 :36-42). Sa fuite de chez Laban, considéré à nouveau comme une tromperie (Genèse 31 :20), son retour au pays avec l’annonce éminemment « musclée » voire mortifère de l’accueil d’Esaü (Genèse 32 :6-8), n’était pas faite pour arranger les choses !!! Bref, Jacob était constamment en lutte pour sa survie et celle des siens, très souvent menacé de mort. Il essaya de s’en sortir par les moyens humains dont la ruse, la tromperie et malheureusement aussi le péché. Toutes ces souffrances furent provoquées par l’Ennemi car elles avaient le but clairement affiché de détruire Jacob et les siens esprit, âme et corps.   

  1. La « souffrance » due au divin Coach

« Jacob demeura seul. Alors un homme lutta (ABaQ : lutter – à mains nues - combattre, se battre) avec lui jusqu'au lever de l'aurore.  Voyant qu'il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l'emboîture de la hanche et l'emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui. Il dit : Laisse-moi aller, car l'aurore se lève. Et Jacob répondit : Je ne te laisserai pas partir (SHaLaCH : laisser partir, échapper, laisser retourner, lâcher, laisser enlever), que tu ne m'aies béni (BaRaK : bénir, saluer, féliciter). Il lui dit : Quel est ton nom ? Et il répondit : Jacob. Il dit encore : ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël (YiSeRaEL : lutter, soutenir, persister, persévérer, combattre avec Dieu) ; car tu as lutté avec ELoHiM et avec des hommes et tu as été vainqueur (YaKoL : vainqueur, pouvoir, maître ; verbe : vaincre, emporter, avoir le pouvoir, la capacité, la force). Jacob l'interrogea, en disant : Fais-moi je te prie, connaître ton nom. Il répondit : Pourquoi demandes-tu mon nom ? Et il le bénit là. Jacob appela ce lieu du nom de Peniel : car, dit-il, j'ai vu ELoHiM face à face et ma vie (NePHeCH : souffle, vie, âme) a été sauvée. Le soleil se levait, lorsqu'il passa Peniel. » (Genèse 32 : 24-31).
Le combat de Jacob fut un combat avec YHWH ELoHiM. Cela apparaît clairement dans le texte de la Genèse.
Osée 12 : 3-6 nous éclaire un peu davantage : « Dans le sein maternel Jacob saisit son frère par le talon (HaQaV : tromper, supplanter, circonvenir, saisir au talon, par derrière, assaillir insidieusement) et dans sa vigueur (OWN : force, vigueur générant le pouvoir, force physique de l’homme), il lutta avec ELoHiM. Il lutta avec l’Envoyé (MaLeaK), et il fut vainqueur (YaKoL), il pleura et lui adressa des supplications. Jacob l'avait trouvé à Béthel…Et YHWH, ELoHiM TZAeBaoTH (des armées), YHWH est sa renommée (ZeKeR : mémoire, titre, renommée, nom, souvenir). »
Ici l’ange ou l’Envoyé est identifié à YHWH ELoHiM des Armées (TZAeBaoTH).
Il est clair qu’il s’agit de Dieu mais en même temps de l’Envoyé. Jésus-Christ est le Messie, l’Envoyé mais le Saint Esprit est aussi « l’Envoyé » du Père et du Fils. Face à Abraham, ce furent TROIS « HOMMES » ou YHWH ELoHiM qui se présentèrent.
Résultat : nous avons le choix entre Jésus et le Saint Esprit dans le cas de Jacob. 
La situation de Jacob–Israël étant le « troisième » patriarche, nous fera pencher en faveur du Saint Esprit, la puissance « armée » de YHWH ELoHiM. Ici Jacob, déclaré VAINQUEUR par son divin adversaire, est appelé par Lui Israël ou « Force de Dieu, Lutteur, Puissant comme Dieu » nom plutôt à mettre en relation avec le Saint Esprit, la Puissance de YHWH, le « troisième homme ».
Ce combat où il vainquit Dieu le Saint Esprit montre que ce dernier l’avait en même temps imprégné de Lui-même sinon cela n’aurait absolument pas été possible. Vaincre Dieu en tant qu’humain, quelle gageure ! Mais il n’en est par moins vrai que Jésus a Lui-même dit que « le Royaume de Dieu est violenté et ce sont les violents qui s’en emparent » ! (Matthieu 11 :12). Nous sommes ici clairement dans cette dynamique et caractéristique de puissance et aussi de violence de type militaire autant de celles de Jacob–Israël que du Saint Esprit mais justement dans un but positif, constructif ! 
Dans ce combat de coaching l’élève allait « dépasser » le Maître. Pourtant Jacob avait un problème de hanche démise due à un coup de son Maître et aurait dû logiquement perdre le combat. Mais il n’abandonna simplement pas en « embrassant, enserrant » probablement avec ses bras tel un étau, son Entraîneur divin pour ne pas le lâcher, le laisser partir, vu qu’il n’avait plus la possibilité d’utiliser correctement une de ses jambes. Jacob était dans une démarche positive et constructive avec son divin Entraîneur, la preuve : il pleurait et suppliait tout en se battant pour obtenir la bénédiction. 
Jacob aurait en effet préféré mourir que de Le lâcher et manquer la bénédiction. Il savait qu’il n’avait plus rien à perdre car il avait vu YHWH face à face et était censé mourir. De plus la rencontre avec Esaü risquait aussi d’être la fin des haricots. Mais Jacob aurait préféré mourir dans les bras de Celui qui l’aimait ou alors obtenir à tout prix la bénédiction divine qui était et doit toujours être la solution à tout problème dont celui d’Esaü, très immédiat.  
Comme il s’agissait d’un combat de coaching, YHWH ROUaH dans Sa justice et Son équité, n’avait en quelque sorte pas d’autre choix que de le déclarer vainqueur à moins de le tuer ! En fait c’est vraiment là que résidait la victoire de Jacob-Israël sur YHWH ROUaH. Ce dernier avait en effet encore plein de projets pour Son « élève » dont la continuation de la lignée devant aboutir à la création du Peuple d’Israël : donc pas d’autre solution que de le déclarer vainqueur car ce n’était pas avec un cadavre que les projets à venir pouvaient se réaliser !
YHWH ELoHiM ROUaH TZAeBaoTH ne lui donna pas son identité parce que donner son identité, bibliquement parlant, signifie vraiment donner son identité à savoir que celui qui la reçoit peut en disposer et en bénéficier à sa guise. Jacob aurait pu par conséquent dans ce cas vouloir être tenté de tromper voire de supplanter Celui la lui aurait donnée. C’était d’ailleurs un peu le défaut de Jacob face à Esaü, à vrai dire ! Là nous retrouvons le thème de l’humilité obtenue par le coaching divin : Dieu doit rester Dieu et la créature doit rester créature. Il n’y a pas de place pour l’orgueil et l’usurpation d’identité ! 
Par contre, Jacob reçoit une nouvelle identité bien à lui : il s’appellera dorénavant Israël (YiSeRaEL : lutter, soutenir, persister, persévérer, combattre avec Dieu ; Variante : Force de Dieu, Lutteur, Puissant comme Dieu). Comme il avait lutté avec YHWH ELoHiM des Armées et aussi avec les hommes, il a été déclaré VAINQUEUR sur eux et pas par n’importe qui ! 
C’est quasiment inimaginable pour un homme. Mais c’est très exactement ce à quoi le coaching ou plutôt l’entraînement commando militaire doit mener. 
Ce thème du Vainqueur fut repris par Jésus-Christ Glorifié dans Ses lettres aux Eglises et nous rappelle par conséquent la situation à venir de l’Eglise des Vainqueurs !!! Mais il est indispensable de passer par le coaching divin !
Jacob-Israël reçut enfin la bénédiction demandée. On ne connaît pas les Paroles de bénédictions mais il est à supposer qu’elles concernaient la rencontre à hauts risques avec Esaü qui se terminera bien et son entrée et établissement en Canaan, la Terre promise, la Terre justement nommée d’Israël et sa descendance (à mettre en relation avec le thème de l’immortalité dans la pensée juive ; cf. « transmission de la vie ») ! 
Le Vainqueur Jacob-Israël put prendre sa position « d’aîné », chef du clan élu de YHWH, futur Peuple d’Israël dans Sa Terre promise qui correspond pour nous vainqueurs, évidemment à la Salle du Trône et ce qu’il y a autour !
S’il y a une caractéristique qu’il nous semble importante à retenir, c’est la motivation « à mort » de Jacob-Israël, prêt à tout donner, à souffrir jusqu’à en mourir pour arriver à ses fins qui correspondaient exactement aux fins prévues par YHWH ELoHiM ROUaH TZAeBaoTH à savoir la BENEDICTION ! Jacob-Israël n’était pas un tiède. Sa véritable confrontation et victoire sur le Chef suprême Tout Puissant des Armées du Ciel doit aussi avoir lieu pour nous pour obtenir la bénédiction, c’est-à-dire la montée pour nous unir avec Jésus notre Epoux ! 
Sous quelle forme ? Pour chaque croyant, une forme particulière, mais pour tous toujours le même fond que nous avons essayé de décrire chez Job comme chez Jacob-Israël en vue d’atteindre le but ultime.

  1. Le Seigneur Jésus-Christ

  1. La souffrance provoquée par l’Ennemi

Les souffrances provoquées par l’Ennemi sont relatées tout au long des Evangiles dont les principales seront la tentation par le Diable et la résistance pharisaïque de Ses contemporains. Elles culmineront évidemment sur le chemin de croix et sur la croix avec « en guise d’apéritif très amer » la trahison avec un baiser d’un de Ses propres disciples : Judas. Comme dit en introduction, le but de ces atroces souffrances infligées par le Diable, étaient de séparer le Fils du Père en essayant de provoquer la révolte du Fils contre Son Père, ce qui aurait eu un effet cataclysmique terrible. Mais il échoua, heureusement pour nous ! D’où le fameux « Tout est accompli » qui résonne tel un grand « ouf ! » au moment où Il expira. Le Seigneur Jésus-Christ a clairement pris sur Lui les souffrances infligées par l’Ennemi à notre place : « Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » (Esaïe 53 :4-5 ; trad. Segond). 

  1. La souffrance due au divin Coach (Matthieu 26 : 36-46 ; Marc 14 :32-42 ; Luc 22 :39-45)

Gethsémané fut véritablement le « grand » coaching du Saint Esprit à l’égard de Jésus devant la face du Père. 
A Gethsémané, le Seigneur Jésus-Christ était triste, effrayé et angoissé jusqu’à la Mort, ce qui veut dire qu’Il était intérieurement au bout du bout parce que si proche de la terrible Mort, à tel point qu’Il avait demandé par trois fois de l’aide dans la veille et la prière aux trois disciples qui L’avaient accompagné. Mais ceux-ci s’endormirent et Il se retrouva seul. Pourquoi était-Il par ailleurs au bout du bout ? Parce que dans cette situation déjà très difficile, Il devait affronter Son Père sous le coaching du Saint Esprit dans une prière de combat sans mesure dont nous entrevoyons l’intensité aux grumeaux de sang qu’Il transpirait. Ce combat était d’autant plus difficile voire quasiment impossible à mener vu qu’il s’agissait paradoxalement d’un combat d’amour dans l’amour parfait entre le Père, le Fils et le Saint Esprit, le divin Coach, et en conséquence pour l’accomplissement de l’amour parfait envers les hommes (Jean 3 :16). Cela ne dura pas cinq minutes mais bien plusieurs heures (Cf. Matthieu 26 :40). 
Jésus, face à l’atroce Mort et aux souffrances terribles dont Il savait qu’elles risquaient de Le faire chuter par une possible révolte dues aux souffrances trop lourdes, voulait demander à Son Père s’il était possible que cette coupe de souffrances s’éloignât de Lui. Comme dit, Il S’est littéralement « battu » avec son divin Coach le Saint-Esprit par cette prière au Père. Dans la proximité avec la Mort où le divin Coach l’avait mené en cet instant pour déjà Lui montrer la réalité de ce qui L’attendait, Sa volonté était soudée à un logique instinct de survie ou une pulsion de vie face à la tristesse, l’angoisse, la frayeur justement dues à cette proximité d’avec la Mort et son combat de coaching avec le Saint Esprit devant le Père. Jésus savait que, s’Il devait être livré à la Mort, Il devrait subir la déchirure absolue de l’abandon du Père, ce qui est le pire du pire (« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Matthieu 27 :46 ; Marc 15 :34). A la différence du coaching que nous sommes appelés à passer, Jésus était appelé à mourir à notre place, pour nous, à entrer dans la Mort et son royaume et y prendre le pouvoir pour que nous puissions bénéficier de l’immortalité (cf. Apocalypse 1 :17-18). Notre coaching nous fera certes souffrir, pas dans le but de mourir, bien au contraire, mais dans le but de vivre éternellement ou de recevoir la bénédiction de l’immortalité ! 
Ainsi Il acceptera sur le moment de se laisser terrasser par le divin Coach en acceptant à notre place les souffrances et la Mort infligées par l’Ennemi (Esaïe 53 :4-5). La résurrection scellera plus tard Sa pleine victoire. 
Cette acceptation, qui scella son arrêt de mort, se traduisit par le fameux : « Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » (Matthieu 26 :39 Marc 14 :36b). 
La totale élimination de Son instinct de survie, de Sa pulsion de vie par Son renoncement à Sa volonté propre y afférant, donne une certaine idée de l’intensité du combat non seulement avec le divin Coach devant le Père mais encore contre ce qui faisait partie de Lui-même, qui était Lui-même : Sa propre vie, Lui qui pourtant est la Vie parce parfait et/ou sans péché ! Quelle souffrance !
« Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang qui tombaient à terre. » (Luc 22 :44 ; Trad. Segond). 
Dès qu’Il accepta la volonté du Père et du Saint Esprit, un ange vint le fortifier car il Lui fallait des forces supplémentaires pour éliminer encore totalement cette pulsion de vie jusqu’à ses racines les plus profondes : d’où son état d’agonie et les grumeaux du Sang s’enfonçant dans la terre… !
Nous connaissons la suite… ! L’heure de l’Ennemi avait alors sonné pour infliger les souffrances au Fils unique de Dieu et essayer de Le faire chuter ! Il ne s’en est d’ailleurs pas privé car il savait qu’il jouait définitivement le tout pour le tout. Mais le Seigneur Jésus-Christ tint parfaitement et victorieusement le coup !
Après Sa mort, Il est allé dans l’Hadès en prendre les clés (1 Pierre 3 :19 ; Apocalypse 1 :18), puis est ressuscité, est apparu durant 40 jours à Ses disciples, est monté au ciel devant eux, siège sur le Trône à la droite du Père, a envoyé le Saint Esprit à la Pentecôte, est revenu glorifié vers l’Apôtre Jean dans la volonté de faire monter immédiatement l’Eglise à son tour dans la Salle du Trône et même la faire siéger à Ses côtés sur ce Trône (Apocalypse 3 :21). 

  1. L’Apôtre Paul

  1. La souffrance provoquée par l’Ennemi

Nous avons un catalogue « édifiant » de ces souffrances devant détruire Paul en 2 Corinthiens 11 :23-33 et 12 :10 (Cf. aussi Romains 8 :35-36) qui représentent entre autres les gifles du démon de 2 Corinthiens 12 :7. Paul aurait aimé ne plus subir ces souffrances d’où sa compréhensible triple demande au Seigneur d’en être délivré. Mais le Seigneur lui refusa cette faveur à ce moment-là à cause de Sa Parole (Actes 9 :16) qu’Il avait dite à Ananias de Damas qu’il devra souffrir et à cause du risque d’orgueil. Se pose par conséquent la question du rôle positif que l’Ennemi pourrait jouer pour éviter que les croyants, dont ici Paul en particulier, ne tombent dans l’orgueil !? 
Quelle aberration !!! Nous lisons d’ailleurs ce genre d’aberration par exemple dans le NCB à la page 1139 à propos du commentaire sur « l’écharde » de Paul : « Satan intervient dans la maladie physique … mais en dernier ressort, il n’est que l’agent des intentions salvatrices de Dieu » !!! Cette explication est totalement à proscrire car il n’y a rien de bon en lui, donc rien de bon ne peut venir de lui. Il ne peut donc être « l’agent des intentions salvatrices de Dieu » ! 
Comment alors résoudre ce problème ? C’est que finalement le Seigneur a par la suite tout de même délivré Paul de toutes les persécutions venant du Diable et des démons puisque plus tard il écrira à Timothée : « A quelles souffrances n'ai-je pas été exposé à Antioche, à Icone, à Lystre ? Quelles persécutions n'ai-je pas supportées ? Et le Seigneur m'a délivré de toutes. Or, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus Christ seront persécutés » (2 Timothée 3 :11-12 ; Trad. Segond). 
L’Ennemi ne pouvait en effet pas être, ni rester « l’agent, le serviteur » de Dieu d’où finalement l’exaucement de la prière de Paul. 
La « tête de pont » de la souffrance infligée par l’Ennemi s’appelle persécution. Nous pourrions l’élargir au cortège interminable d’autres souffrances venant de lui dont les possessions spirituelles et les maladies psychiques et physiques, les soucis, les conflits en tous genres personnels et plus généraux, les problèmes d’argent, les circonstances socio-économiques défavorables, les accidents, les guerres, les attentats etc… qui touchent malheureusement aussi les chrétiens et davantage les chrétiens dans certains pays.  

  1. La souffrance due au divin Coach

« Je me réjouis maintenant dans mes souffrances (pathèma : souffrances, passions) pour vous ; et ce qui manque (usterèma : ce qui manque, absence, insuffisance, besoin) aux souffrances de Christ, je l'achève (antanaplèroo : achever, accomplir) en ma chair, pour son corps qui est l'Église. » (Colossiens 1 :24)
Si nous n’avions pas proposé deux sortes de souffrances, ce verset serait vraiment incompréhensible pour ne pas dire choquant vu que les souffrances de Christ pour notre salut esprit, âme et corps sont pleinement suffisantes et n’ont en aucune façon besoin d’être « complétées » !
Tout d’abord Paul serait-il « maso » parce qu’il se réjouit de ses souffrances pour l’Eglise, souffrances qui de surcroît manqueraient à celles de Christ ? Non mais, pour qui se prend-t-il ? Quelle apparente hérésie !!!
En réalité il s’agit clairement des souffrances ou « passion » de l’entraînement du Coaching divin du Saint Esprit pour l’exercice de son ministère auprès de l’Eglise dont il est question dans les versets suivants : « C'est d'elle que j'ai été fait ministre, selon la charge que Dieu m'a donnée auprès de vous, afin que j'annonçasse pleinement la parole de Dieu, le mystère caché de tout temps et dans tous les âges, mais révélé maintenant à ses saints, à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir : Christ en vous, l'espérance de la gloire. » (Colossiens 1 :25-27 ; Trad. Segond).
Nous en arrivons à une affirmation doctrinale qui n’a probablement pas encore été tellement comprise : les souffrances dans une certaine mesure « passionnelles » dans la chair, dans l’espace-matière-temps dues au Coaching divin du Saint Esprit, qui n’ont rien à voir avec les flèches de l’Ennemi contrées à la base par le Sacrifice de Jésus, puis par les ministères, les dons spirituels et la puissance de l’Esprit, les prières et autres (cf. Romains 15 :17-21), complètent les souffrances du Christ !!! L’entraînement commando du Saint Esprit est notre part ou participation aux souffrances du Christ ! (Cf. 2 Corinthiens 1 :7 ; 1 Pierre 4 :13).
Ce type de souffrances du divin Coaching ont provoqué la joie d’ordre passionnel de Paul parce qu’il savait qu’elles le mèneraient à annoncer pleinement la Parole de Dieu pour laquelle il était « passionnément » engagé. 
Il l’a d’ailleurs pleinement annoncée non seulement « Christ en nous » mais aussi Christ sur nous à savoir la métamorphose ou le salut du corps et la révélation des fils de Dieu (Romains 8 :18-23 ; 29-30 ; 1 Corinthiens 15 : 51 ; 2 Corinthiens 3 :18).  
Il aurait dû comme l’Apôtre Jean vivre au final la « montée ». Mais au moment où il voyageait vers Jérusalem alors que des disciples « poussés par l’Esprit » l’exhortaient de ne pas y aller, alors qu’Agabus, prophète de Judée, l’avertit qu’il y serait fait prisonnier, il y alla tout de même. Actes 20 :22 qui est souvent traduit « ayant été lié par l’Esprit, je me rends à Jérusalem », aurait pu justifier sa décision allant pourtant à l’encontre des avertissements prophétiques. Mais en fait ici il s’agit de l’esprit de Paul qui le tient lié d’après le texte original. Darby, à notre agréable surprise, l’a bien compris et le précise bien par sa traduction : « Et maintenant, voici, étant lié dans mon [l’]esprit, je m'en vais à Jérusalem, ignorant (ne tenant pas compte des choses) les choses qui m'y doivent arriver. » 
Paul fut arrêté alors qu’il avait replongé dans la tradition suite à la pression des chrétiens judaïsants de Jérusalem voulant ménager la chèvre et le chou (Actes 21 :1-31). Cela aboutit malheureusement à la persécution ultime, au martyr de Paul à Rome et pas à sa montée prévue pour la formation de l’Eglise des Vainqueurs ! Paul n’a pas persévéré dans le coaching du Saint Esprit l’ayant averti, devant le mener à la montée comme prévu par le plan du Seigneur et comme Jean l’a vécu. Il n’a alors malheureusement pas été délivré de cette persécution-là ni de celle de sa captivité qui est à mettre en relation avec la captivité de l’espace-matière-temps ! 
Nonobstant, c’est bien Paul qui a posé par l’annonce pleine de la Parole les FONDEMENTS DOCTRINAUX du Salut du corps et ceux des souffrances du Coaching-entraînement commando du Saint Esprit nécessaires pour passer dans la Gloire esprit, âme et surtout corps ! Ce n’est d’ailleurs pas étonnant vu sa « montée » apparemment seulement unique et non renouvelée au troisième ciel qui se passa dans son corps ou hors de son corps (2 Corinthiens 12 :2-4). A ce moment-là les allers-retours 3ème ciel – terre auraient dû constamment se renouveler, se perpétuer et ne pas rester au catalogue de ses souvenirs d’il y a quatorze ans… ! Pourquoi ? Peut-être y avait-il un peu d’orgueil ou de fausse humilité ce qui est la même chose, voire d’un début apparent de confusion entre les deux types de souffrances (2 Corinthiens 12 :7-9) vu le contexte et la problématique du passage biblique ? Il aurait pourtant été définitivement préservé des baffes persécutrices du démon s’il n’en était pas resté aux souvenirs de sa « montée » et avait poursuivi avec de constants allers-retours pour aider à constituer l’Eglise des Vainqueurs ! La passion et l’autorité de Paul conjuguées au ministère de Jean auraient probablement permis la montée de l’Eglise de l’époque dans la Salle du Trône. Pourquoi osons-nous une telle affirmation ? Parce que Paul par la puissance du Saint-Esprit et la Parole a réussi à faire passer définitivement l’Eglise du judaïsme et ses milliers de rites et lois à l’Evangile de la Grâce totalement centré sur Jésus-Christ. Ce n’était absolument pas une mince affaire, c’est le moins qu’on puisse dire. L’étape suivante lui aurait aussi réussi d’autant qu’il avait quelque part plus d’autorité que Pierre… ! (Galates 2 :11ss). Sa montée en était clairement les prémices. 

  1. L’Apôtre Jean 

  1. La souffrance provoquée par l’Ennemi

L’Apôtre Jean a dû endurer des oppositions dans l’Eglise (Prophètes de mensonge : 1 Jean 4 :1 ; Diotrèphe : 3 Jean 9ss) entre autres et fut persécuté à cause de l’annonce de la Parole notamment par son exil sur l’île de Patmos (Apocalypse 1 :9) où il devait en principe mourir de faim et de soif vu qu’il s’agissait d’un « caillou » nu, sans rien, au milieu de nulle part.
Nous reconnaissons clairement les souffrances infligées par l’Ennemi car elles visaient à saper le ministère de l’Apôtre Jean, à le détruire et à le supprimer purement et simplement.

  1. La souffrance due au divin Coach

La souffrance due au divin Coach suit immédiatement celle provoqué par l’Ennemi. Jean, sur l’île de Patmos, « devint en Esprit » ou « fut saisi par l’Esprit », (Apocalypse 1 :10) le divin Coach. Le Seigneur Jésus-Christ Glorifié lui apparut ensuite dans la Gloire (Apocalypse 1 :11ss), ce qui le fit tomber comme mort à Ses pieds. Il était tellement effrayé, la Gloire et le Feu célestes étaient tellement forts, que son corps mortel et charnel ne pouvait pas tenir le coup. Mais le Seigneur Jésus-Christ posa sur lui la main droite et lui dit « Ne crains pas, je suis le Premier et le Dernier et le Vivant, je fus mort et voici je suis vivant pour les siècles des siècles et je tiens les clés de la mort et du séjour des morts. Ecris… » (Apocalypse 1 :17-18). 
Il s’agissait d’une « souffrance » véritable pour la chair qui terrassa Jean, c’était le Baptême de Gloire qui allait le métamorphoser puisque la main droite de Jésus-Christ Glorifié se posa sur lui pour le relever et qu’il puisse écrire… Par la suite il put aussi monter à la Salle du Trône esprit, âme et corps (Apocalypse 4 :1) et expérimenter toute l’Apocalypse pour ensuite en communiquer le texte et le message à l’Eglise !  
  1. La problématique posée par les deux types de souffrances proches dans le temps

Nous avons commencé à aborder le sujet dans l’introduction. Il est clair que les tentations et les souffrances infligées par l’Ennemi ne peuvent venir de YHWH (Jacques 1 :13). Si c’était le cas, comme déjà dit, cela ferait jouer un rôle positif à l’Ennemi, ce qui est totalement inconcevable. 
Par contre, c’est valable pour Job et Jacob et finalement pour tous les croyants qui sont dans l’espace-matière-temps avec leur « corps de mort » (Romains 7 :24), les flèches de l’Ennemi les atteignent, les blessent et les font souffrir. Il suffit d’ailleurs de regarder nos propres vies… ! 
De plus, il se trouve que pour tous les exemples que nous avons traités, les souffrances dues à l’Ennemi sont quasiment toujours très proches dans le temps des souffrances du divin Coaching du Saint Esprit. Pourquoi ? 
Simplement parce que l’Ennemi veut pousser à la confusion des deux types de souffrances et parce qu’il veut tout de suite annuler les progrès du croyant coaché. Celui-ci ne sait alors plus où il en est et surtout ne sait plus où il va parce que les souffrances dues à l’Ennemi rendent aveugles et très souvent provoquent même les « murmures » puis la révolte contre le Seigneur. Alors évidemment à partir de là tout est à recommencer… ! 
Cette proximité dans le temps des deux souffrances est connue du divin Coach. Elle est avérée dans tous les exemples que nous avons cités plus haut. Elle est illustrée au début des récits de la tentation de Jésus autre moment de coach du Saint Esprit : « Alors Jésus fut emmené par l'Esprit dans le désert pour être tenté par le diable. » (Matthieu 4 :1 ; cf. Marc 1 :12 ; Luc 4 :1). 
« Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux ! Heureux serez-vous, lorsqu'on vous outragera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux (cf. Apocalypse 19 :4b-c) ; car c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous. » (Matthieu 5 :10-12 Trad. Segond). Nous pourrions ajouter la lettre à l’Eglise de Smyrne (Apocalypse 2 :8-11) et bien d’autres passages. Ce passage va très loin et pourrait pousser carrément à la confusion des deux types de souffrances, tellement la proximité entre les deux est réelle. 
Si nous suivions la logique que pourraient nous inspirer le verset introduisant le récit de la tentation, le Saint Esprit emmènerait Jésus jeûner dans le désert pour l’exposer aux tentations et épreuves d’un coach bis, le Diable. Dieu voudrait alors utiliser le Diable pour faire progresser Jésus !!! Mais où va-t-on ? En tous cas c’est ce que le Diable voudrait nous faire croire pour nous jeter dans la confusion la plus totale. Quelle aberration ! 
Si nous suivions la même logique du Sermon sur la Montagne sans tenir compte du contexte biblique général, le Diable, qui provoque les persécutions, mettrait une alarme en marche, allumerait un voyant positif par définition, devant nous rendre « heureux » parce que nous sommes sur la bonne voie et que la récompense sera grande dans les cieux ! Cela a d’ailleurs conduit la deuxième génération de chrétiens à rechercher la persécution et le martyre pour s’assurer une meilleure place au ciel ! La conséquence un peu plus tardive fut l’enseignement du salut par les œuvres… !  
Si nous voulions pousser la logique jusqu’au bout au niveau de la tentation-épreuve, ce serait Dieu Lui-même à travers le Diable qui nous tenterait-éprouverait pour nous faire éventuellement tomber dans le péché entraînant automatiquement toutes sortes de souffrances toxiques et négatives !!! La traduction erronée de la demande du Notre Père « ne nous soumet pas à la tentation » et les pensées qui avaient déjà probablement cours dans l’Eglise primitive, ont fait écrire à l’Apôtre Jacques le verset suivant pour remettre les pendules à l’heure : « Que personne quand il est tenté ne dise que c’est de la part de Dieu que je suis tenté, car Dieu ne peut être tenté de faire le mal et ne tente lui-même personne. » (Jacques 1 :13).   
Ainsi l’Eglise primitive jusqu’à la montée (Apocalypse 1 à 5) par la foi efficace, la prière, le jeûne, les dons spirituels, les ministères, la Parole d’autorité efficace, la sanctification, l’amour etc…, le tout basé sur le Sacrifice expiatoire de Jésus ayant libéré la puissance du Saint Esprit, était appelée à combattre et réduire les souffrances, y compris les persécutions (Actes 12 :5ss), infligées par l’Ennemi. Elle l’a fait tant bien (périodes de réveil) que mal (périodes d’endormissement). 
Alors pourquoi ces textes qui pourraient nous induire à confondre les deux sortes de souffrances ? Simplement parce que ces deux souffrances sont temporellement proches voire quelquefois simultanées et que si l’Ennemi prend le risque d’attaquer par les tentations et les persécutions, c’est que le Coaching salutaire du Saint-Esprit est en route. C’est ce que voulait dire Jésus et rien d’autre. Donc cela ne nous autorise absolument pas à confondre les deux types de souffrances. Cette confusion a mené à la théologie doloriste d’autoflagellation et autres, à la recherche du martyre pour avoir une meilleure place au ciel, aux dérives ascétiques du monachisme, au purgatoire, au légalisme, au salut par les œuvres dont particulièrement les souffrances dues aux persécutions etc… Elle a réduit la portée du sacrifice de Jésus sur la croix et de Sa victoire par la résurrection !
Si l’Eglise était d’emblée « montée » sur l’injonction de Jésus-Christ Glorifié, en acceptant le nécessaire coaching du Saint Esprit, le problème de la souffrance infligée par l’Ennemi aurait été purement et simplement résolu puisque le corps était transfiguré : c’était d’ailleurs le plan du Seigneur qui aurait bien voulu l’accomplir dès le 1er siècle, mais... Alors aujourd’hui, par nécessité, amour et miséricorde, il est nécessaire de réduire tant bien que mal les souffrances occasionnées par l’Ennemi par les moyens reçus de l’Eglise primitive. Mais il ne faut surtout pas en rester là et notamment dans la confusion entre les deux types de souffrances. 
Non, il s’agit clairement de se tourner vers le Saint Esprit pour entrer dans Son coaching indispensable qui est clairement décrit au début de l’Apocalypse.

  1. La souffrance due au divin Coach selon l’Apocalypse 

Le Baptême de Gloire, que l’Apôtre Jean a expérimenté, fait partie du commencement de la « souffrance » due au Coaching du Saint Esprit. 
Il s’agit là de la mort de la mortalité (=chair qui résiste terriblement) de notre corps pour le transfigurer à l’image de YHWH comme Adam l’était au Paradis avant la chute et comme Jésus-Christ Glorifié l’est sur le Trône à la droite du Père ! 
Mais avant la montée, le Seigneur Jésus-Christ Glorifié fait clairement référence au Coach divin, le Saint Esprit dans les lettres aux 7 églises (Apocalypse 2 :7 etc…) qui justement doit nous coacher par Sa Parole agissante. Il doit faire de nous des « écoutants » de Sa Parole pour en devenir des « pratiquants » c’est à dire des Vainqueurs rendus ensuite capables de recevoir les promesses de bénédiction en relation avec la montée. 
  • La première étape sera la repentance authentique et profonde face aux reproches de Jésus-Christ Glorifié (métanoïa : repentance, changement de/autre/nouvelle conception-connaissance, reconnaissance et abandon du péché, de tout ce qui est faux et mauvais). Cette étape sera très douloureuse car elle bousculera notre mode de vie, notre façon de penser du tout au tout. Bref il faudra apprendre à dire comme Jésus : « Non pas ma volonté mais la Tienne ». Ce sera un combat salutaire avec notre divin Coach pour déraciner notre orgueil, parce que nous sommes tous des têtes de mules invétérées. Il nous faudra apprendre l’humilité et l’obéissance, car ce sera Lui le Chef et non pas nous ! C’est la transformation de notre âme dont particulièrement le caractère et de notre esprit ! Les reproches de Jésus-Christ Glorifié nous donnent des indications (liste non exhaustive) pour nous orienter dans les domaines où notre repentance sera nécessaire : Abandon du premier amour (2 :4) ; Nicolaïtes (2 :6 ; 2 :15) : New Age avec médecines parallèles, adoration de la nature, magie, superstitions etc… ; Balaam (2 :14): fausses prophéties, amour de l’argent, prostitution etc… ; Jézabel (2 :20-23a) : idolâtries, prostitution, adultère avec comme conséquence mortalité infantile, avortements, satanisme ; mort spirituelle, œuvres imparfaites (3 :1b-2) : traditionalisme religieux, ritualisme, légalisme ; manque de puissance (3 :8b) : incapacité de délivrances miraculeuses ; tiédeur, orgueil (3 :15-17).
  • La seconde sera d’accepter les promesses aux Vainqueurs de la part de Jésus-Christ Glorifié, que ce soit l’immortalité (2 :7b), la royauté (2 :10c), une nouvelle identité (2 :17), la perspective du règne durant le Millénium avec le vrai prophétisme (2 :26-28), le Salut pour l’Eternité (3 :5), la résidence attitrée dans le Temple céleste (3 :12) et siéger sur le Trône avec notre Epoux Jésus-Christ Glorifié (3 :21).
Nous pourrions penser à une forme de « contrat notarié » ou encore « un contrat d’engagement à l’armée » que l’on accepte ou que l’on n’accepte pas. En fait, avant de jouir des effets positifs d’un contrat, il faut commencer par le lire, le comprendre, en parler et finalement le signer devant notre divin Notaire-Recruteur-Entraîneur militaire-Coach, le Saint Esprit ! La signature est un engagement inscrit « dans le marbre ». 
L’acceptation de ce contrat de coaching consistera à la perte de nos repères habituels terrestres que ce soit aux niveaux spirituels, psychiques et corporels pour intégrer d’ores et déjà l’environnement céleste et ses effets dans notre façon de penser et d’être. 
Il y a là l’acceptation d’un changement physique, corporel avec la perspective des pertes de repères limitatifs faussement rassurants des contours et des possibilités de notre corps mortel actuel. 
Il y a là l’acceptation d’un changement de statut et d’une prise de responsabilité dans la royauté et du prophétisme où l’on devient porteur du « bâton-sceptre » et de la Parole divine d’autorité envers les nations. Cela peut donner le tournis aux vermisseaux que nous sommes actuellement face au poids de cette tâche de Gloire ! (Cf. poids de la Gloire ; 2 Corinthiens 4 :18)
Il y a là l’acceptation d’un changement par rapport à la NECESSITE d’entrer dans le Salut TOTAL éternel, l’immortalité, le Livre de VIE, esprit, âme et corps. 
Il y a là l’acceptation d’un changement de résidence, de déménagement, de l’abandon de notre petit chez soi et cadre avec nos petites habitudes et repères. La nouvelle résidence sera réellement et concrètement le Temple céleste et le Trône dans le Saint des Saints céleste auprès de notre Epoux sans qu’il y ait abandon des nôtres éventuellement restés ici-bas vu les allers-retours constants ciel-terre !
Il y a là l’acceptation d’un changement d’identité (au niveau de l’âme, psychè) c’est-à-dire on change de nom pour prendre celui de notre divin Epoux. Bref on s’engage définitivement dans le contrat de mariage avec notre divin Epoux ! Le cœur de ce combat de coaching sera la motivation d’amour et résidera dans la question cruciale suivante : « Suis-je vraiment amoureux(reuse) de mon divin Epoux, est-ce que je L’aime vraiment ? » C’est à notre avis, un niveau de combat de coaching parmi les plus élevés, à la fois en intensité, en délicatesse et en profondeur absolue (Cf. Jean 21 :15-17). Il ne peut y avoir aucune triche, hypocrisie ou orgueil dans ce processus car il s’agit de l’amour qui est le « plus grand ». L’amour ne se force pas, ne se provoque pas mais il est ou il n’est pas. Par contre il se reçoit totalement et se donne totalement ! Il se vit dans la dimension de l’amitié, de la complicité, de l’intérêt (philae ; AHaBaH en hébreu ; cf. âme ; Père), de l’amour physique (eros : Epoux J-C, Epouse Eglise ; YaDiD en hébreu ; cf. corps ; J-C) et de l’amour don de soi total, confiance totale, grâce, bonté, bienveillance totale, le plus souvent cité dans le Nouveau Testament (agapè ; HeSeD en hébreu ; cf. esprit ; St Esprit).  
  • La troisième sera la « montée » et l’entrée à la Salle du Trône pour l’imprégnation de la Gloire du Trône (4 :1 ; 5 :9-10+ 4 et 5). Cette imprégnation, aussi une forme d’apprentissage auprès de notre Maître ou Coach, ira au-delà de tout ce que nous pouvons penser, ressentir, expérimenter. Quel chamboulement absolu supplémentaire au vu de la Gloire du Trône !!! 
  • La quatrième sera l’envoi en mission pour mener les différents combats victorieux à la suite et aux côtés des anges, du Saint Esprit et de Jésus-Christ Glorifié Chef de Guerre (6 :2 ; 12 :4-6 +11ss ; 17 :14 ; 19 :14 etc…). Combattre le Dragon ne sera absolument pas une promenade de santé, même si nous sommes glorifiés. Mais nous serons là assurés de l’efficacité et de la victoire parce que nous serons alors dotés des moyens (Sang-Feu de l’Agneau, cf. corps glorifié ; Parole du témoignage d’En-Haut cf. plénitude de l’épée de l’Esprit ; Amour total d’En-Haut « bannissant » la crainte de la Mort cf. cœur-âme transformé ; Apocalypse 12 :11) et de l’encadrement nécessaires d’En-Haut pour gagner ! 
On se dit : « Quel merveilleux programme ! » Mais il y a une souffrance de coaching d’un genre de « souffrances » occasionnées durant les entraînements de type commandos. Ils ne sont pas uniquement physiques (cf. jeûne, entretien du corps, sport) mais aussi mentaux (apprendre à obéir, à travailler en coordination-amour avec le Chef et les autres notamment ministères) ainsi que le maniement des armes (pratique des dons spirituels, prière, intercession, visions, rêves inspirés, paroles d’autorité, manifestation du Feu de puissance, travail réel sur la Bible…). 
Le problème, c’est la motivation car ce coaching peut ne pas nous sembler prioritaire : d’où la tiédeur qui paralyse l’entrée dans le processus. Qu’est-ce que la tiédeur ? Ce n’est que le respect partiel du contrat signé, uniquement quand cela nous arrange. Le Seigneur est très clair : Il vomira les tièdes (3 :16). Pourquoi ? Parce qu’Il ne peut rien faire avec celles et ceux qui persistent à vouloir rester tièdes, rester des égoïstes et des indécis. 
Si nous ne respectons pas le contrat en n’étant pas en veille, à l’affût, dans l’action, le Seigneur viendra « comme un voleur » (3 :3) et nous surprendra et nous prendra même ce que nous avons déjà (cf. Parabole des talents ; Matthieu 25 :28).
Si nous ne respectons pas le contrat à cause de prostitutions, d’adultères, d’idolâtries, de satanisme (attention aux réseaux sociaux, jeux vidéo et films négatifs etc… ; 2 :20-22+24b), la mort et le jugement correspondant à nos œuvres et à ce que nous avons dans le cœur sera notre destin (2 :22-24). 
Si nous ne respectons pas le contrat à cause de fausses doctrines et de fausses prophéties (2 :14-15), le Seigneur nous combattra avec l’Epée de Sa bouche (2 :16).
Si nous ne respectons pas le contrat en n’étant pas dans le premier amour (2 :4), le Seigneur nous ôtera le chandelier (2 :5c) c’est-à-dire nous enlèvera ce qui nous permet de nous éclairer, d’éclairer le monde par l’annonce efficace de l’Evangile et d’y voir clair pour nous et autour de nous. 
Bref, le non engagement dans le coaching du Saint Esprit a comme conséquence Son respect de notre décision avec Ses avertissements et corrections. Ensuite, en cas de refus de repentance ou de changement d’avis ultérieur, cela entraînera l’impossibilité de la « montée » et nous laissera en arrière exposés aux souffrances toxiques et destructrices de l’Ennemi dans l’espace-matière-temps. C’est très exactement ce qui s’est passé durant 2000 ans, et de façon terrible, quand l’Eglise de l’époque de l’Apôtre Jean a refusé de s’engager dans le coaching du Saint Esprit demandé par Jésus-Christ Glorifié ! Le Saint Esprit est et reste un gentleman et ne force jamais qui que ce soit, rappelons-le. 
Aujourd’hui, la porte est ouverte pour le coaching divin. En cas de refus, la foi sincère en Jésus-Christ nous accordera malgré tout le salut éternel après la mort mais ce sera un peu comme l’Apôtre Paul l’a écrit : « Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus Christ. Or, si quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l'œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révèlera dans le feu et le feu éprouvera ce qu'est l'œuvre de chacun. Si l'œuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l'œuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense ; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu. » (1Corinthiens 3 :11-15). 
Jésus-Christ Glorifié donne justement le conseil de construire avec l’or : « Je te conseille d’acheter chez moi de l’or purifié (puroo : brûler, flamber, faire fondre, purifier des scories et impuretés) par le feu afin que tu deviennes riche. » C’est n’est ni plus ni moins la description de la métamorphose du corps par le Feu divin qui consume la chair, la mortalité (scories, impuretés) et il en reste le corps glorifié (or ; cf. paillettes d’or commencement de la métamorphose + vêtements blancs ; cf. Revêtement de Feu, de Lumière). Pourquoi le texte parle-t-il « d’acheter » ? Simplement parce que le Coaching divin fait « souffrir », cela coûte mais on peut y aller paradoxalement sans argent, sans payer (Esaïe 55 :1-5). Il suffit de le vouloir à fond ! Nous ne sommes pas dans légalisme car personne n’est forcé à suivre le coaching du Saint Esprit ! Nous sommes simplement INVITES !

Conclusion

« Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui n'a pas d'argent ! Venez, achetez et mangez, venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer ! Pourquoi pesez-vous de l'argent pour ce qui ne nourrit pas ? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi donc et vous mangerez ce qui est bon et votre être se délectera de mets succulents. Prêtez l'oreille et venez à moi, écoutez et votre être (NePHeSCH) vivra : Je traiterai avec vous une alliance éternelle pour rendre durables mes faveurs envers David. Voici, je l'ai établi comme témoin auprès des peuples comme chef et dominateur des peuples. Voici, tu appelleras des nations que tu ne connais pas et les nations qui ne te connaissent pas accourront vers toi, à cause de YHWH, ELoHeïKa, VeLiKaDoSCH YTZeRaEL, car il te glorifie (PaAR : glorifier, honorer, embellir, donner la splendeur). » (Esaïe 55 :1-5).
Ce texte d’invitation magnifique parle d’immortalité, d’une alliance de gloire parce qu’éternelle, de notre divin Epoux (David) régnant et de YHWH ELoHiM le Saint d’Israël QUI NOUS GLORIFIE ! Bref, on est vraiment dans le sujet !
Il suffit d’avoir vraiment soif et boire. Il suffit de vouloir acheter parce que le coaching divin coûte comme nous l’avons vu, sans toutefois devoir payer par les souffrances dues à l’Ennemi pour lesquelles Jésus a totalement payé. Il suffit d’écouter, de « manger » ce qui est bon « pour la santé » en suivant le Coaching du Saint Esprit pour passer à l’éternité par la métamorphose et l’immortalité. Il suffit de signer le contrat, de conclure l’Alliance éternelle de gloire et les peuples accourront (Apocalypse 6 :2 ; 7) non seulement à cause de YHWH ELoHiM le Saint d’Israël mais aussi parce qu’Il nous aura GLORIFIE esprit, âme et corps à savoir notre être entier !!!!
               


En Jésus, Martin BUSCH 

03 décembre 2017

118 Le Guerrier-Roi



INTRODUCTION

« Maintenant donc ces trois-là demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais l’amour est le plus grand » (1 Corinthiens 13 :13).
Il est peut-être étonnant de placer ce verset dès le début d’un propos intitulé « Le Guerrier-Roi » mais nous allons essayer d’établir le rapport entre les deux. 
Le guerrier est censé se battre, tuer, vaincre, dominer, assujettir l’ennemi par tous les moyens, comme qui dirait : « La guerre c’est la guerre ». 
L’amour au contraire semble nous appeler à éviter toute violence, agression, évidemment comme Jésus l’a clairement dit : « Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n'agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens aussi n'agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » (Matthieu 5 :43-48 Trad. Segond + Cf. textes parallèles Luc 6 : 27+35).
« Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil, dent pour dent. Et moi je vous dis de ne pas résister au méchant. Au contraire si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre… » (Matthieu 5 :38ss).
 « Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s`il a soif, donne-lui à boire ; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. » (Romains 12 :20).
Mais prenons l’exemple de parents qui voient qu’un méchant agresse leur enfant, que doivent-ils faire ? Quelle sera l’attitude d’amour et de bonté ? Laisser faire ou essayer de protéger par tous les moyens leur enfant de blessures voire de la mort ?
Si une nation agresse votre propre nation faut-il se laisser envahir, tuer, égorger, emprisonner, oppresser ou faut-il s’engager pour la défense ? Quelle sera l’attitude d’amour et de bonté ? Laisser faire ou s’engager pour se battre par amour pour les siens et la nation ?
Fallait-il s’engager dans la résistance lors de la dernière guerre mondiale contre la barbarie nazie ? Quelle était l’attitude d’amour et de bonté ?
Fallait-il mener la guerre froide contre la dictature communiste ou se laisser faire avec toutes les conséquences que cela aurait pu avoir ? Quelle était l’attitude d’amour et de bonté à avoir dans ce cas-là ?
Faut-il se battre contre l’extrémisme islamiste ou laisser se perpétrer des massacres d’enfants, de femmes et d’hommes innocents dans les rues, les salles ou églises ? Quelle est l’attitude d’amour et de bonté ?
Faut-il se battre contre les injustices sociales, corruptions en tous genres etc… ou rester passif et laisser faire ? Quelle est l’attitude d’amour et de bonté ?
Ces cas de figures, certes extrêmes, apparemment contraires à l’enseignement de Jésus et de Paul, soulignent que ni le problème posé, ni les réponses à apporter sont simples notamment à cause des effets collatéraux des deux côtés des belligérants (morts, blessés, stress, souffrances) provoqués par tout conflit. Jésus, par l’amour, la bonté et le pardon, voulait en limiter au maximum la portée dans notre difficile situation intermédiaire espace-matière-temps. Il voulait désamorcer le plus rapidement possible les conflits menant à des situations extrêmes pour d’emblée en éviter les effets collatéraux désastreux (Matthieu 5 :23-25 ; 7 :1-3 ; 18 :21-22 etc.).
Par quelques exemples nous essayerons de donner quelques réponses à travers le texte biblique par rapport aux deux attitudes : « Guerrier-Roi » d’une part et « Amour-Bonté » d’autre part. 

  1. Adam et Eve 

« Et ELoHiM dit : Faisons ADaM à notre image, selon notre ressemblance et qu'ils dominent (RaDaH : dominer, traiter, régner en souverain, triompher, donner la victoire, prendre, surveiller, fouler aux pieds, subjuguer, assujettir, dévorer) sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le bétail et sur toute la terre et sur tout animal rampant sur la terre ! » (Genèse 1 :26).
« Et ELoHiM les bénit ; et ELoHiM leur dit : Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la (KaBaSH : assujettir, soumettre, vaincre, réduire à, forcer, mettre sous ses pieds, faire violence) ! Et dominez (RaDaH) sur les poissons de la mer et sur les oiseaux des cieux et sur tout être vivant qui se déplace sur la terre ! » (Genèse 1 :28).
« Et YHWH ELoHiM prit ADaM et le plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le garder (SCHaMaR : garder, regarder, observer, avoir la garde, surveiller, protéger, prendre garde, avoir soin, être chargé de) » (Genèse 2 :15)
L’imagerie religieuse représente souvent Adam et Eve comme des nudistes désœuvrés dans un jardin idyllique aux arbres, plantes et fruits magnifiques, entrain de se prélasser sur un tapis d’herbes douces et de se délecter de fruits bien juteux.
En fait nous avons déjà démontré dans d’autres Rubriques qu’ils étaient des êtres glorieux de Feu et de Lumière parce qu’entre autres arguments : à la ressemblance et à l’image de leur divin Créateur (Cf. Ezéchiel 1 :26-28). Ils avaient en outre des missions bien définies dont nous retiendrons ceux apparaissant dans les versets cités plus haut. 
Il se trouve qu’Adam et Eve avaient clairement des missions de GUERRIERS-ROIS, à savoir « dominer, soumettre, régner, surveiller, fouler aux pieds, assujettir, vaincre, garder, protéger… ». Les termes hébreux sont très explicites et ne laissent aucun doute quant à l’interprétation à donner pour définir le contenu de leur mission. S’ils devaient être des « GUERRIERS-ROIS » c’est qu’il y avait un ou des ennemis malgré le fait que la restauration par la métamorphose de la création, précédemment précipitée dans le tohubohu par le Serpent, fut bonne et parfaite. Alors quid ? Il se trouve que le texte biblique nous informe que le Serpent rôdait malgré tout dans le jardin d’Eden ! C’est justement de lui qu’Adam et Eve devaient se débarrasser pour se protéger et protéger cette création restaurée ! Cette protection ne pouvait se faire que par un combat violent de guerrier-roi, sans merci et victorieux sur le Serpent ! 
Adam et Eve devaient en outre « s’aimer » l’un l’autre en formant un seul corps et en s’attachant (Genèse 2 :24 ; DaBaq : s’attacher, coller, se joindre) l’un à l’autre, en se multipliant. Ils devaient « aimer » en donnant une identité (SHeM : nom, identité, bonnes caractéristiques comportementales donc notion d’amour, de bonté) aux animaux et en gérant bien la création dans son ensemble, en la « cultivant », nous ajouterions « avec amour » … Nous sommes par conséquent très loin de la passivité d’Adam et d’Eve souvent représentée ici et là et bien présente dans notre imaginaire !
L’amour apparaît encore par la liberté de choix, fondement obligatoire de l’amour, donnée par YHWH ELoHiM à travers l’interdit de manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal auquel Adam et Eve avaient libre accès. L’amour ne peut en aucun cas se forcer et ne peut exister que dans et par la liberté.
Mais pour pouvoir aimer, il fallait en même temps protéger l’amour par le combat sans merci contre le Serpent et par la proximité et l’obéissance libre et volontaire à YHWH, autre caractéristique du GUERRIER discipliné ! 
N’oublions pas que YHWH est Lui aussi un Guerrier-Roi redoutable et invincible ! En même temps, l’Amour-Bonté véritable ne pouvait être vécu qu’au contact intime avec Celui qui est aussi amour ! 
Ainsi le texte de la Genèse commence d’emblée dès l’épisode du Paradis, avant même la chute, à établir un sain et saint équilibre entre les deux dimensions de l’Amour-Bonté d’une part et du Guerrier d’autre part. Malheureusement la chute a entraîné un déséquilibre de ces deux dimensions et particulièrement au niveau de la dimension du Guerrier-Roi largement accaparée par l’Ennemi. Il ne pouvait s’accaparer de la dimension de l’amour véritable car il ne sait pas et ne veut pas faire puisqu’il l’a fondamentalement renié par sa révolte contre YHWH qui justement est amour. 
C’est pourquoi il a perdu la partie au moment de l’acte d’amour ultime de la croix. Nous allons passer en revue à travers les textes bibliques que ces deux dimensions restent, malgré la chute, parallèlement présentes. 
  
  1. Personnages de l’Ancienne Alliance

Nous n’en retiendrons que certains, sachant que nous retrouvons plus ou moins les deux dimensions tout au long des textes et des personnages.

  1. Caïn et Abel

Dès la première génération engendrée par Adam et Eve, Caïn représente la dimension du « Guerrier-Roi » et Abel celle de « l’Amour-Bonté ». 
YHWH voulait absolument récupérer Caïn en l’avertissant (Genèse 5 :6) avant qu’il ne commette l’irréparable à savoir le meurtre d’Abel. YHWH voulait par-là maintenir la dimension du « Guerrier-Roi » dans le bon camp. Mais comme l’Ennemi avait profité de la chute pour devenir le Prince de ce monde et donc largement récupéré cette dimension du Guerrier-Roi, Caïn n’eut pas la force de vaincre et de dominer sur le terrain que l’Ennemi avait en grande partie repris à Adam lors de la chute… ! Les conséquences sur l’humanité furent désastreuses : « YHWH vit que la méchanceté (RaH : mal, méchanceté, désastre, férocité, douleur, affliction, malheur) de l’être humain était grande sur la terre et que toutes les pensées de son cœur penchaient chaque jour uniquement vers le mal (RaH). » (Genèse 6 :5). Bref la vie sur terre était devenue invivable, d’où la décision de YHWH à ce moment-là, de provoquer le déluge.

  1. La descendance proche des fils de Noé

Si nous jetons un coup d’œil sur Genèse 10 et surtout 11 nous voyons malheureusement qu’un clivage semblable se dessine inexorablement. D’un côté Nimrod pourtant appelé « vaillant chasseur devant YHWH » mais aussi « Roi de Babel » (Genèse 10 :9-10) et de l’autre côté les descendants de Sem, ancêtre d’Abraham.
Au début Nimrod semblait être le « Guerrier-Roi – Chasseur » situé du bon côté à cause de la mention « devant YHWH » mais l’histoire de Babel nous montre que l’aspect « Guerrier-Roi » était une fois de plus passé du mauvais côté.
Par contre une partie de la descendance de Sem à savoir Abraham, représentait le côté « Amour-Bonté » (Cf. Amour-Bonté pour YHWH, Sarah et les membres de son clan dont par ex. Loth etc…), sachant qu’Abraham était aussi un « Guerrier-Roi » vu qu’il avait vaincu les rois de différentes villes de la région (Genèse 14 :13ss). La rencontre merveilleuse d’Abraham avec le Messie Melchisédek à la fois Sacrificateur (Amour-bonté, sacrifice de substitution et d’expiation) et Roi de Salem (Guerrier, Roi ; Genèse 14 :18) adoubait la plénitude octroyée par les deux dimensions présentes chez Abraham.

  1. Ismaël et Isaac

Ismaël était un « guerrier » du désert : « Il sera comme un âne sauvage ; sa main sera contre tous et la main de tous sera contre lui ; et il habitera en face de tous ses frères » (Genèse 16 :12 ; Trad. Segond)Ismaël et ses descendants furent et restèrent des « Guerriers-Rois » malheureusement contre YHWH et Ses fidèles jusqu’à nos jours. 
Isaac par contre de par son acceptation de se laisser « sacrifier » par Abraham son père, de par son attitude de paix et de compromis envers Abimélec (Genèse 26 :12-33) démontra qu’il incarnait l’Amour-Bonté. Il inspirait toutefois en même temps de la crainte, d’où l’Alliance de non-agression demandée à Isaac par le roi Abimélec (Roi) et Picol le chef de son armée (Guerrier), ayant constaté la présence de la dimension « Guerrier-Roi » d’Isaac. Isaac avait donc aussi reçu de par la bénédiction de YHWH le côté « Guerrier-Roi » !

  1. Esaü et Jacob

Esaü était un chasseur redoutable et portait évidemment en lui ce côté « Guerrier » et plus tard « Guerrier-Roi ». Isaac aurait voulu le garder du « bon côté » quitte à lui concéder la bénédiction de l’aîné, du futur chef (Guerrier-Roi) de clan malgré la Parole divine donnée à Rebecca sur le choix de YHWH porté sur Jacob, malgré le mépris du droit d’aînesse d’Esaü qu’il vendit pour un plat de lentilles à Jacob, malgré ses mariages avec des femmes païennes qui ont brisé le cœur de ses parents. Mais ce fut en vain, car le cœur n’y était pas chez Esaü qui était davantage dans le registre du remord incluant automatiquement la vengeance au lieu d’entrer dans la repentance. 
Esaü avec son fils Edom sera l’ancêtre des peuples et des valeurs de l’Occident (Cf. Petra origine et synthèse des civilisations égyptiennes, grecques et romaines) dont particulièrement celles du très puissant et guerrier Empire romain héritier de la civilisation grecque. Le papisme romain avec la monarchie de droit divin en naquit dont l’apogée se manifesta au Moyen-Age de pair avec l’Orthodoxie surtout en Russie. De terribles idéologies d’apparence non religieuses en résultèrent dont le marxisme, le nazisme, le populisme, le capitalisme prédateur, le laïcisme à terme liberticide. Il ne sera pas étonnant qu’Esaü-Edom-Occident put se targuer des opérations les plus guerrières et oppressives de tous les temps. Ce n’est probablement pas fini car il se trouve du « mauvais côté » vu son hostilité actuelle presque générale vis-à-vis d’Israël.
Jacob, malgré sa tromperie pour obtenir la bénédiction de droit d’aînesse à laquelle il avait dorénavant droit, rappelons-le, fut du côté de YHWH et de Sa bénédiction (Cf. Vision-rêve de l’échelle avec la réitération des promesses). Il fut dans les registres « Amour-Bonté » vu son attitude voulue pacifique envers Laban et Esaü venu « l’accueillir » lors de son retour au pays avec ses 400 cavaliers lourdement armés. 
Toutefois Jacob renommé Israël (qui a lutté vigoureusement avec ELoHiM) en luttant avec YHWH, le Saint Esprit, qu’il a « vaincu », est incontestablement devenu un Guerrier-Roi la veille de sa rencontre avec Esaü. Il « vaincra » aussi d’une certaine manière Esaü car il pourra rejoindre le Pays promis et occuper la position initialement disputée de l’héritier, du fils aîné dans la lignée selon YHWH qui aboutira à la création du Peuple à juste titre …d’Israël.

  1. Juda et Joseph
  
Juda eut l’idée de la vente de Joseph aux Ismaélites-Madianites et par là lui sauva malgré tout, la vie. Les textes nous montrent qu’il prit la place de Ruben l’aîné en prenant le leadership de ses frères. Il parlera en leur nom quand ils se retrouveront en mauvaise posture devant Joseph, 1er ministre de Pharaon. Jacob l’envoya par la suite en avant pour prévenir Joseph de son arrivée (Genèse 46 :28). La bénédiction de Jacob le placera dans la position de l’aîné, du « Guerrier-Roi (Genèse 49 :8-10). Il fit partie des ancêtres du Messie (Matthieu 1 :3). Juda eut de nombreux manquements, égratignant largement le côté « Amour-Bonté » de son vivant. Mais de par la bénédiction de Jacob, sa descendance finit malgré tout par rester du « bon côté ». Jérusalem et le Temple seront situé sur le territoire de la tribu de Juda. Ainsi les deux dimensions « Amour-Bonté » et « Guerrier » resteront positivement présentes chez Juda. 
Joseph fut de son vivant proche de la perfection : il avait la dimension « Amour-Bonté » lors de ses terribles aventures en Egypte et celle de « Guerrier-Roi » de par sa position de quasiment l’homme le plus puissant de la planète à son époque. Ephraïm et Manassé, les tribus dont il était l’ancêtre ne restèrent malheureusement pas tellement du bon côté (Par ex. : 2 Chroniques 25 :6-12 : épisode des mercenaires Ephraïmites) particulièrement après la division en deux du Royaume après Salomon. Elles étaient toujours plus ou moins en concurrence avec Juda, ce qui les éloigna de YHWH, de Jérusalem et du Temple (Cf. Histoire du Royaume du Nord ou d’Israël).
Toutefois il est réjouissant que de voir le maintien de ces deux personnages du « bon côté » dans les deux dimensions tellement indispensables.

  1. David

David était à la fois dans la dimension Amour-bonté de par sa relation intime avec YHWH ELoHiM (Cf. Psaumes ; son attitude générale de bonté avant et durant son règne, excepté l’épisode Batschéba) et à la fois il était le Guerrier-Roi par excellence d’Israël. C’est lui qui a finalisé la conquête du Pays promis. Il était d’ailleurs considéré comme une figure typologique messianique et ancêtre du Messie (2 Samuel 7 :13 ; Esaïe 11 :1ss ; Ezéchiel 37 :24). Les autres souverains d’Israël et de Juda, excepté Salomon au début de son règne, ne lui arrivèrent pas à la cheville notamment dans ces deux dimensions malgré le fait qu’il y en eut certains qui firent ce qui était agréable à YHWH. 

  1. Le Messie annoncé dans l’Ancienne Alliance

Les textes relatifs au Messie sont nombreux. (Nombres 24 :17 ; Jérémie 23 :5-8 ; Michée 5 :1-5 ; Esaïe 9 :5-7 ; 11 ; Daniel 9 :25-26 ; Psaume 110 etc…)
Sa divinité, Son Amour-Bonté notamment pour les petits, les pauvres et les malheureux nous sont clairement présentés.
La royauté de type davidique, la domination juste donc la dimension du Guerrier-Roi y apparaissent de toute évidence. 
La restauration du Peuple d’Israël sur sa Terre Promise et aussi l’extension de cette restauration aux nations à travers le Messie sont aussi annoncés. 
Il y a une quasi simultanéité d’accomplissement messianique de l’Amour-Bonté d’une part et de Guerrier-Roi d’autre part dans les textes vétérotestamentaires ce qui paraît relever du bon sens le plus élémentaire. En effet « l’Amour-Bonté » ne peut survivre que dans un espace de type « Terre promise » conquis et protégé par le « Guerrier-Roi » juste sous peine de souffrances voire d’extermination plus ou moins proche
Nous retrouvons ici très exactement la configuration du Paradis tel que nous l’avons exposé plus haut, sauf que le Messie, le nouvel Adam, accomplira parfaitement sa mission, contrairement au premier Adam.

  1. La problématique « Amour-Bonté » et « Guerrier-Roi » dans l’Histoire 

  1. Les impasses

  • Face à Israël
Nous comprendrons, à la lumière de cet éclairage messianique vétérotestamentaire, la résistance d’ailleurs tout à fait justifiée des Juifs au Jésus-Christ du Nouveau Testament. Il ne semblait prôner par Son ministère et Ses Paroles que l’aspect Amour-Bonté par le sacrifice personnel mais malheureusement suivi des échecs patents de 2000 années d’histoire d’une église romaine qui n’hésita pas à disperser, tuer et persécuter le Peuple Elu par son attitude guerrière ! Quel « Amour-Bonté » ! C’est du joli en guise de témoignage !!! De surcroît nous sommes très loin du Royaume messianique où « le loup couchera avec l’agneau » comme annoncé dans les textes… ! Face à Israël l’Eglise se trouvait et se trouve toujours dans une première impasse.

  • Face à la réalité espace-matière-temps
Dans l’espace-matière-temps en situation intermédiaire pour que l’Amour-Bonté puisse un tant soit peu s’exprimer, il ne faut pas trop se trouver dans des situations extrêmes de conflits et/ou de difficultés diverses. Mais cela ne dure en général pas longtemps.
Aujourd’hui et ce depuis quasiment 2000 ans, on a toujours essayé de combler le vide laissé par le « Guerrier-Roi » selon YHWH par le « Guerrier-Roi » religieux terrestre. Ce dernier vira toujours tôt ou tard du mauvais côté. 
Mais sa mise en place s’avérait pourtant indispensable pour un minimum d’ordre nécessaire à la survie dans notre contexte actuel. Il voulait créer quelquefois sincèrement des espaces de sécurité, de justice et de liberté pour tenter de mettre en place par des formes de légalismes l’Amour-Bonté-Justice, réalité à laquelle tout être humain aspire désespérément pour sa survie. 
Mais quels ne furent pas les dommages collatéraux inévitables et extrêmes dans cet espace-matière-temps intermédiaire : oppressions de toutes sortes, guerres de religion d’hier et d’aujourd’hui, papisme, royautés de droit divin, inquisition, persécutions des Juifs, des Vaudois, des Cathares, des Protestants, des Huguenots et autres Evangéliques, superstitions religieuses, antisionisme, civilisation guerrière grécoromaine-judéo-chrétienne…
Il s’agit là des résultats du « Guerrier-Roi » religieux manipulé pour une très large part avec succès par le Prince de ce monde.
La mise en place du « Guerrier-Roi » même religieux soi-disant chrétien située dans la zone de tentation de l’espace-matière-temps, n’est pas vraiment épatante.
Quand des périodes meilleures semblent vouloir se faire jour après bien des souffrances, elles ressemblent à une belle pomme bien rouge qui semble saine mais dès qu’on l’examine d’un peu plus près, on découvre une petite tache de pourriture qui n’arrêtera pas de grandir : on connaît la suite du cercle vicieux duquel il semble impossible de se dégager. 
La conclusion générale n’est pas glorieuse par rapport aux résultats concrets de la proclamation de l’Evangile « Amour-Bonté » uniquement, sachant que l’aspect « Guerrier-Roi » religieux terrestre certes indispensable à défaut d’autre chose mis en place ici-bas, nous mènera tôt ou tard à la catastrophe ! 
La situation dans l’espace-matière-temps ne peut que mener à la constatation d’une seconde impasse.

  • Face à l’échec de l’évangélisation mondiale
Par ailleurs, si nous considérons le nombre de « sauvés en Jésus » qui meurent pour passer au Paradis à celui des « perdus », beaucoup plus important, qui passent en enfer, il y a de quoi se poser des questions… ! Cela vient évidemment du manque de la bonne dimension « Guerrier-Roi » censé protéger et surtout crédibiliser la dimension « Amour-Bonté ».
Les résultats de l’évangélisation à travers les siècles quand on considère les chiffres démontrent une troisième impasse.

  1. Quelques positions religieuses et idéologiques relatives à cette problématique
  
Tout au long des textes bibliques et de l’histoire de l’Eglise nous avons démontré que l’aspect « Guerrier-Roi » selon YHWH aurait été indispensable aux côtés de l’aspect « Amour-Bonté ». L’Ennemi l’a bien compris et c’est pourquoi il essaye constamment de manipuler l’Eglise par ce biais tout en pourrissant l’aspect « Amour-Bonté ».

  • L’Eglise romaine avec l’Orthodoxie 
Elle a voulu jouer le rôle du « Guerrier-Roi » terrestre par le papisme (Trois couronnes sur la mitre papale ; absolutisme de droit divin du Tsar pour l’Orthodoxie) tout en revendiquant en même temps la dimension « Amour-Bonté ». Nous en connaissons les résultats terribles notamment au niveau de « l’Amour-Bonté ».

  • Les Eglises protestantes et évangéliques 
Elles voulaient éviter que l’aspect « Amour-Bonté » ne soit pollué par celui du « Guerrier-Roi » particulièrement religieux considéré comme étant de toute façon aux mains de l’Ennemi. C’est pourquoi elles furent entre autres favorables à la laïcité qui sépare les deux entités. Les églises mennonites, encore plus extrêmes, ont complètement exclu l’aspect « Guerrier-Roi » terrestre en refusant entre autres le service militaire (non-violence) et toute responsabilité politique « du monde » en général. 
De plus, la théologie de ces églises remet au retour en gloire à la face du monde du Seigneur Jésus-Christ, l’instauration parfaite de l’aspect « Guerrier-Roi ». C’est partiellement exact mais incomplet. 
Le résultat sera par conséquent le discours suivant : « Nous sommes le petit reste, le petit troupeau qui devra plus ou moins subir les circonstances et les aléas de l’Histoire. Ceux-ci seront plus ou moins favorables selon les périodes. Il n’y a pas le choix, il faut essayer de faire ce qu’on peut et essayer de rester fidèle au Seigneur. » Cette sorte de résignation doloriste face au monde démontre que ces églises essayent de faire en vain le deuil du manque de la dimension « Guerrier-Roi ».

  • Le Laïcisme
Il prône radicalement et de façon idéologique cette séparation des deux entités : la « religion » doit totalement se cantonner dans l’espace privé notamment des églises-bâtiments et la notion de « Guerrier-Roi » ne doit en aucun cas relever du religieux vu les échecs du passé, dont les guerres de religions et toutes sortes d’oppressions et d’intolérances. Seul « l’Amour-Bonté » religieux peut avoir droit de cité dans les églises de façon « privée ». La dimension « Guerrier-Roi » ne peut être donc assumée que par un état « laïque » si possible démocratique. Mais nous constatons que les valeurs éthiques chrétiennes sont de plus en plus bafouées dont l’avortement, la disparition progressive du mariage, de la famille « normale » etc…  

  • L’Islam
A l’opposé, l’Islam prône à la fois la territorialité (Terre d’Islam à terme pour le monde entier et la Palestine plus particulièrement), l’aspect « Guerrier-Roi » par le Djihad ou la guerre « sainte » (Extermination des mécréants) pour imposer la Charia (Corpus législatif de l’ordre islamique) qui doit soi-disant mettre en place l’aspect « Amour-Bonté » (Par ex. : envers la femme sous son voile). Mais « l’Amour-Bonté » ne peut exister dans l’Islam vu que la Charia se veut de l’imposer autrement dit l’Islam n’accorde pas la liberté unique fondement incontournable de « l’Amour-Bonté ». 

  • Le Marxisme
Remarquons la critique du marxisme qui considérait que l’aspect « Amour-Bonté » de l’Eglise était « l’opium du Peuple » car non crédible au niveau de sa concrétisation dans la société particulièrement par rapport à la justice sociale. L’égalité, le partage des richesses etc. devaient donc être imposés par le « Guerrier prolétaire » issu du « Peuple-Roi ». La dictature du prolétariat, en fait dominée par la Nomenklatura, une sorte de « caste » soi-disant communiste elle-même dominée par un dictateur (Staline et Corée du Nord), a généré les horreurs que nous avons constatées et constatons encore. Là encore « l’Amour-Bonté » que le marxisme veut imposer par l’égalité et la justice sociale n’a pu et ne peut qu’aboutir à des horreurs. Le marxisme se veut de conquérir le monde…

  • Le National-Socialisme
Remarquons la critique du national-socialisme où l’aspect « Amour-Bonté » n’était que le signe d’une faiblesse pour ne pas dire d’une dégénérescence du judéo-christianisme. L’homme nouveau supérieur aryen, héroïque aux yeux bleus et cheveux blonds devait incarner l’aspect « Guerrier-Roi-Führer-Héros » pour résoudre les problèmes du monde. Pour ce faire il lui fallait soumettre voire éliminer les races inférieures, dont la vermine juive tout particulièrement à l’origine de tous les maux du monde. De plus, il était prévu que les chrétiens y passeraient par la suite. L’aspect « Guerrier » était exacerbé dans cette idéologie. Les résultats atroces du nazisme dont particulièrement la Shoah et la guerre plus généralement. « L’Amour-Bonté » n’était plus une valeur à rechercher.


  1. La problématique « Amour-Bonté » et « Guerrier-Roi » dans le Nouveau Testament.

Nous soutenons en guise d’introduction de ce chapitre, qu’il ne peut y avoir de différence entre le Messie de l’Ancien Testament et celui du Nouveau Testament. 
Par conséquent il faudra essayer de démontrer que le Messie du Nouveau Testament correspond bien à Celui de l’Ancien Testament qui comporte les caractéristiques à la fois de « l’Amour-Bonté » et du « Guerrier-Roi ». Nous nous cantonnerons aux deux caractéristiques qui concernent notre propos.

  1. Amour-Bonté de YHWH

« Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse (verbe grec appolumi : périr, mourir, détruire, tuer, mettre à mort, disparaître, pourrir) pas mais qu'il ait la vie éternelle. » (Jean 3 :16 ; Trad. Segond).
Ce verset central de la Bible résume l’Amour-Bonté de YHWH qu’Il a manifestée par le don de Jésus-Christ sur la croix pour que nous ne mourions pas et que nous bénéficions de la vie éternelle. L’ensemble des églises chrétiennes se réfère volontiers à ce verset que l’on trouve très souvent inscrit sur les murs des églises, des traités d’évangélisation et autres.
Mais en général lesdites églises n’ont pas compris l’étendue de ce verset, car elles enseignent qu’il faut malgré tout mourir, certes que de la première mort, et que seulement ensuite on ne subira par la seconde mort pour finalement bénéficier de la vie éternelle. Ce n’est tout à fait ce que le verset dit, car là il est clairement question de ne pas mourir du tout, ce qui veut dire que par le sacrifice de Jésus, la mort est vaincue et l’immortalité est à l’ordre du jour pour celles et ceux qui croient en Lui ! Tout père ici-bas doté d’un minimum « d’Amour-Bonté » voudrait évidemment éviter la mort à son enfant ! A plus forte raison c’est le cas de notre Père céleste qui Lui, nous aime parfaitement, étant « Amour-Bonté » par excellence ! La maladie, les souffrances, les difficultés, le vieillissement conduisant au final à la mort, ne sont pas la tasse de thé de notre Père céleste ! La preuve, Il a donné son Fils unique pour nous éviter tout cela. 
Nous avons déjà développé le thème de l’immortalité. Elle fait partie des résultats parfaits du sacrifice parfait de Jésus-Christ. Mais nous constatons que presque tout le monde meurt parmi les chrétiens, alors quid ? En effet il manque quelque chose : la capacité d’application, le pouvoir et l’autorité de faire, d’accomplir !
Comment ? Dans et par la mission et la puissance du « Guerrier-Roi » en ce qui concerne le Messie, l’Epoux, le nouvel Adam et l’Eglise des Vainqueurs, Son Epouse, la nouvelle Eve, assise sur le Trône avec Lui ! Là une fois de plus nous voyons l’interdépendance des deux dimensions « Amour-Bonté » et « Guerrier-Roi » selon YHWH applicables au Nouvel Adam mais aussi obligatoirement à Sa Nouvelle Eve ! 

  1. « Le Guerrier-Roi » selon YHWH

Nous avons démontré dans le premier chapitre la surprenante dimension « Guerrier-Roi » d’Adam et d’Eve. Intervient alors la chute où ils perdent partiellement cette prérogative. En effet nous lisons en Genèse 3 :15 la Parole adressé par YHWH au Serpent : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité (ZaRaH : semence, postérité, descendance). Celle-ci t’écrasera (SHOUPH : écraser, meurtrir, viser, blesser mortellement) la tête et toi tu lui blesseras le talon (HaKeV : talon, pas). »
Nous constatons tout d’abord clairement l’état de guerre entre la postérité du Serpent (Cf. Genèse 6 :1-5) et celle d’Eve. Donc la dimension « Guerrier-Roi » ne fut en principe pas totalement retirée de l’être humain au même titre celle de « l’Amour-Bonté ». Mais il sera très largement affaibli et devra souffrir jusqu’à la mort. Il évoluera dorénavant dans la faiblesse de sa situation intermédiaire dans le cadre de l’espace-matière-temps, pouvant certes ici et là obtenir des victoires contre l’Ennemi s’il est un tant soit peu fidèle à YHWH.
Ensuite, en général l’interprétation habituelle de ce verset des chrétiens dit qu’il s’agit de Jésus le Messie mort sur la croix (=morsure du Serpent au talon de la descendance d’Eve) qui est en même temps l’acte qui a écrasé la tête du Serpent. Ce n’est que partiellement exact. D’un point de vue juridique, en effet, la tête du Serpent dorénavant condamné sans appel est écrasée mais malheureusement pas dans l’application à ce jour : il suffit de considérer l’histoire depuis l’événement de la croix, l’actualité et ce qui semble nous attendre pour comprendre que le Serpent-Dragon a pu rester au 2ème ciel pour toujours encore avoir la puissance d’être le Prince de ce monde. De plus il peut encore apparaître devant le Trône de YHWH pour nous accuser et nous combattre atrocement par voie de conséquence (Apocalypse 12 :10c et les versets précédents)
Pourtant Jésus tient les clés de l’Hadès et de la Mort entre Ses mains ! (Apocalypse 1 :18b). Nous pourrions dire : « Mais qu’attend-t-Il pour manifester Son côté « Guerrier-Roi », Son autorité, Sa puissance effective aux yeux de toute la création puisqu’Il a tous les atouts (clés) entre Ses mains ? » 
Il a donné une réponse très claire notamment au début de l’Apocalypse tout d’abord en apparaissant à Jean sous Son aspect glorieux avec entre autres Ses dimensions de « Guerrier-Roi » : 
  • Le glaive qui sortit de Sa bouche (Apocalypse 1 :16b ; 2 :12)
  • Ses yeux tels une flamme de Feu (Apocalypse 1 :14b ; 2 :18b)
Par là Il voulut donner une première réponse en démontrant à Jean et aux Eglises qu’Il était le « Guerrier-Roi », le nouvel Adam restauré qui était dorénavant plus puissant que le Dragon et la Mort, ceci parce qu’Il était en même temps Dieu (Premier et dernier, le Vivant) et qu’Il était mort sur la croix et ressuscité pour l’éternité ! (Apocalypse 1 :17b-18).
A partir de là surgit la deuxième réponse par rapport à l’application et la mise en œuvre. Celle-ci ne sera possible qu’à partir du moment où l’AUTRE PARTIE de la postérité d’Eve à savoir évidemment le Peuple élu, l’Eglise des Vainqueurs, la 8ème Eglise, la nouvelle Eve sera, aux côtés de son Epoux, en état et en position d’écraser la tête du Serpent dans les faits, dans l’application de la peine à laquelle il fut condamné. 
Il se trouve que Jésus est de la postérité de la première Eve et Il est en état et en position, en ce qui Le concerne, d’aller plus loin à savoir dans l’application, le combat victorieux effectif contre le Dragon-Serpent et ses acolytes. Mais Il Lui FAUT ATTENDRE l’autre partie de la postérité d’Eve pour passer avec elle dans l’application du jugement prononcé à l’encontre du Serpent !
Il faut absolument, conformément à la justice parfaite de YHWH et de Sa Parole (Genèse 3 :15) que L’ENSEMBLE DE LA POSTERITE D’EVE refasse concrètement le chemin/distance inverse pour la reconquête du Paradis
Quel est ce chemin/distance inverse ? Le premier Adam par désobéissance, faiblesse et négligence, a mangé le fruit défendu qu’Eve lui avait tendu et a parcouru un chemin/distance d’éloignement d’avec YHWH lors de sa chute. 
Jésus-Christ, en tant que second Adam, a depuis 2000 ans environ, refait victorieusement le chemin/distance inverse parcouru par le premier Adam. Il est effectivement revenu s’asseoir sur le Trône à la droite du Père et a en même temps ouvert le chemin/distance pour Son Epouse par Son sacrifice expiatoire ! 
Il faut nonobstant, au nom de la justice parfaite de YHWH et selon Sa Parole, que l’autre partie de la postérité (8ème Eglise, Eglise des Vainqueurs graciée, justifiée, métamorphosée, montée) de la première Eve fasse de même réellement le chemin/distance inverse que ladite première Eve avait parcouru lors de sa chute sous l’emprise de la séduction. Il lui faut obligatoirement concrètement s’asseoir sur Trône (Apocalypse 3 :21) et devenir « Guerrière-Reine » aux côtés de son Epoux « Guerrier-Roi ». 
Ce n’est qu’à partir de ce moment-là que les conditions concrètes seront remplies pour l’application de la condamnation prononcée contre le Serpent-Dragon et ses acolytes !     
Apocalypse 6 :2, 12 :11ss, 14 :4b ; 17 :14, 19 :14a démontrent cette nécessité incontournable sans laquelle rien, strictement rien ne se passera sans que l’autre partie de la postérité d’Eve à savoir l’Eglise des Vainqueurs soit en place aux côtés de son divin Epoux sur le Trône pour accomplir la part qui lui revient depuis le début. 
C’est pourquoi Jésus-Christ Glorifié l’ATTEND depuis 2000 ans. Il aurait voulu ne pas attendre et que cela se passe dès le début au plus tard en 92 quand Il S’était plus spécialement adressé à l’Apôtre Jean. Mais cela ne dépendait pas de Lui mais uniquement de l’obéissance et de la repentance de l’Eglise de l’époque qui persista dans le refus. Ainsi le Messie « Guerrier-Roi » suivait de près le Messie « Amour-Bonté » des Evangiles. Il correspond donc au Messie de l’Ancien Testament. Mais il Lui aurait fallu l’autre partie de la postérité d’Eve pour concrétiser tout de suite l’écrasement de la tête du Serpent-Dragon !!! Ceci expliquant cela ! 
Même après 2000 ans, nous affirmons que cela se passera car c’est écrit ! D’abord le Dragon et ses acolytes seront éjectés des lieux célestes d’après Apocalypse 12 :10-11 et ensuite ils seront éjectés de la terre d’après Apocalypse 19 :11-20.
Voilà ce qui aurait dû se passer très rapidement après la période où Jésus disait à ses auditeurs d’aimer les ennemis, de pardonner etc… Chaque instant de ces 2000 années d’attente fut, est et sera un instant de trop vu les souffrances de l’Eglise et d’Israël depuis cette période. YHWH, parce qu’Il est Amour, n’est pas un sadique mais un Père qui depuis le début voulait donner les moyens du « Guerrier-Roi » pour qu’on s’en sorte ! La liberté de choix sans laquelle l’Amour-Bonté n’est pas possible explique cette douloureuse attente de l’Epoux qui est tellement amoureux de Son Epouse qui a choisi de ne pas venir Le rejoindre à ce jour !
Nous citerons Apocalypse 17 :14 qui nous semble fonder clairement notre propos : « Ils (ennemis) combattront contre l'Agneau et l'Agneau les vaincra parce qu'il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui (Eglise des Vainqueurs la seule à se trouver auprès de Lui, l’autre partie de l’Eglise vaincue étant restée sur terre ; Apocalypse 13 :7+9-10) les vaincront aussi. » 
Jésus-Christ est l’incarnation parfaite à la fois de « l’Amour-Bonté » et du « Guerrier-Roi ». Mais d’après la Parole de YHWH au Serpent, juste après la chute, Il est obligé d’attendre celui ou celle qui entend ce que l’Esprit dit, se repend et bénéficie des promesses de la métamorphose et de la montée pour former l’Eglise des Vainqueurs placée auprès de Lui, l’autre partie de la postérité d’Eve. Celle-ci pourra alors parfaitement revêtir les deux caractéristiques « Amour-Bonté » et « Guerrière-Reine » car elle aura parcouru avec succès en sens inverse le chemin-distance de séparation d’avec YHWH qu’Eve avait parcouru lors de la chute. Elle pourra, avec Jésus, effectivement et définitivement vaincre en écrasant la tête du Serpent !
  
Conclusion

« Amour-Bonté » ? Oui et mille fois oui, car il est le « plus grand » mais pas sans le « Guerrier-Roi » avec Sa « Guerrière-Reine » pour qu’il puisse réellement se manifester et être vécu ! Cela aurait dû avoir lieu il y a bien longtemps donc c’est et restera pour maintenant au plus tard…


En Jésus, Martin BUSCH 

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