RUBRIQUE DE L’EGLISE DES VAINQUEURS :
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LE SYNDROME DE L’AINE
INTRODUCTION
Le syndrome de l’aîné apparaît clairement dans la Bible. La position de l’aîné n’est pas facile car les parents passent d’une situation où ils sont amants à une situation où ils deviennent de surcroît parents ou plutôt, apprentis parents. Avec l’aîné, ils se font leurs armes et peuvent évidemment faire davantage d’erreurs tant éducatives qu’affectives. Tout d’abord l’aîné est le petit prince ou la petite princesse « adorée » au centre du monde, de toutes les attentions et gâteries. Vient le second enfant qui va prendre cette place de choix et l’aîné doit laisser cette place, devenir soudainement « responsable » et se prend plus de réprimandes que le second, ceci souvent de façon injuste ou en tous cas ressentie comme telle. Il doit commencer à accomplir ses premières tâches, travailler, aider, alors que le second se la coule douce.
Cela engendre bien entendu des frustrations chez l’aîné qui ne comprend plus rien à la situation, se sent rejeté, injustement traité et peut prendre ses distances pour s’isoler tant des frères et sœurs que des parents et famille en général et au pire développer de la jalousie et de la haine suivie dans les pires des cas, de passages à l’acte répréhensibles. C’est ainsi que se développe le syndrome de l’aîné. (Syndrome = ensemble des signes et des symptômes qui caractérisent une maladie, une affection).
Celui-ci est fort heureusement le plus souvent largement surmonté par l’amour fraternel : bien des aînés par exemple, aident, gardent, s’occupent voire éduquent magnifiquement les plus jeunes, ont pris la relève d’un parent disparu ou défaillant voire des deux, dans la mesure de leurs moyens, ceci souvent au prix de grands sacrifices personnels !
Pourtant le syndrome de l’aîné qui est une pathologie psychique associée à une attitude de cœur discutable, au péché, n’est pas à sous-estimer de par ses conséquences s’avérant souvent catastrophiques. Ces effets sont d’autant plus amplifiés du fait qu’il s’agit d’un processus qui se déroule dans le cadre d’une relation fraternelle de sang donc affective, émotionnelle, identitaire : c’est le FRERE aîné !
Jésus, en racontant la parabole du fils prodigue, où Il décrit l’attitude du frère aîné, ne S’est pas trompé quant à l’importance des problèmes posés par le syndrome de l’aîné.
Caïn et Abel
L’aîné d’Adam et d’Eve, Caïn l’agriculteur et le second Abel le berger firent tous deux une offrande au Seigneur. Caïn offrit des légumes et Abel des premiers nés de son troupeau de moutons et/ou de chèvres. L’offrande d’Abel fut agréée par Dieu contrairement à celle de Caïn.
Caïn aurait probablement dû tenir compte du fait que ses parents suite au péché furent revêtus par Dieu d’habits de peau d’animal (Genèse 3 :21) pour pouvoir survivre. Il fallait que le sang d’un animal coule pour une expiation efficace en vue d’une survie provisoire devant la sainteté de l’Eternel qui alors agrée l’offrande. Il aurait donc dû « acheter » avec ses légumes auprès d’Abel un agneau premier né. Mais le syndrome de l’aîné avait déjà fait son œuvre : pourquoi devoir s’abaisser pour « demander » quelque chose en tant qu’aîné au cadet ?
Caïn signifie « acquis » : il se sentait le propriétaire de son statut d’aîné, qui sait mieux, qui a des droits prioritaires, qui possède une force physique supérieure par rapport au « petit saint Abel ». Le fait que Dieu n’approuve pas son offrande signifiait-il qu’il ne ferait pas partie de la lignée glorieuse qui écraserait la tête du Serpent ? Pourquoi, celui qui a « acquis » à la sueur de son front les fruits de la terre devrait-il demander quelque chose au « fragile », au « souffle - respiration », signification du prénom Abel, au rêveur, à celui qui se « promène » dans la nature avec ses troupeaux et finalement ne travaille pas vraiment ? C’est injuste ! Il était impensable qu’il puisse, lui, demander une faveur à cette espèce de « petit nul ».
Tout cela fit qu’il était triste et abattu (Genèse 4 :6) : bref une frustration, une déprime liée au syndrome de l’aîné qui s’était déjà largement développé.
Dieu essaya de rattraper Caïn en lui disant qu’il pouvait « s’améliorer, bien agir et dominer sur le péché » (Genèse 4 :7). Mais nous connaissons la suite …L’Apôtre Jean précise que le meurtre d’Abel par Caïn « qui était du malin » était à mettre en relation avec une vie et des œuvres mauvaises préexistantes (1 Jean 3 :12).
Le syndrome de l’aîné produit une forme de révolte contre les parents, la fratrie et par voie de conséquence contre Dieu. Le fondement de cette révolte a toujours quelque chose qui est perçu comme une injustice préalable. Ici, alors qu’il faisait tout de même une offrande à Dieu, même si c’était à sa manière, peut-être avec un cœur pas tout à fait net, il se prend une claque soit disant injuste de la part de Dieu. Il reste orgueilleux et finit par égorger son frère duquel il était jaloux. Il fit couler du sang injustement, la terre l’absorba et elle ne lui donnera plus sa richesse selon la Parole de Dieu : quelle catastrophe pour un cultivateur ! Caïn aurait préféré la mort et le fait de devoir continuer à vivre ainsi sur terre (espace-matière-temps) représente pour lui un châtiment insupportable (Genèse 4 :8-13).
Il aurait pu vivre le « visage relevé » vers celui de Dieu, le face à face » (contraire du visage tourné contre terre dans l’orgueil, la jalousie, la dépression et la honte), près d’Eden mais il n’a pas fait couler le sang expiatoire d’un agneau prévu par Yahvé qui aurait aimé le rendre « juste » comme Abel le devint alors.
Sa vision était tournée vers le « terrestre » basé sur l’acquis à la sueur de son front, tandis que celle d’Abel était tournée vers le « céleste – paradisiaque », elle était celle du souffle, de l’Esprit et de la liberté pour ne pas dire de la grâce.
L’Eglise ne souffrirait-elle pas un petit peu du syndrome de l’aîné, bien installée sur terre, viscéralement terrestre, ne considérant pas l’étendue totale de la portée du juste sacrifice de Jésus agréé par le Père qui nous permet d’être extraits, libérés de la terre pour aller dans le céleste, le paradis, par le salut total esprit, âme et corps métamorphosé par le Seigneur, l’Esprit ? (2 Corinthiens 3 :18)
Ismaël et Isaac
« Il (Abram) alla vers Agar, et elle devint enceinte. Quand elle se vit enceinte, elle regarda sa maîtresse avec mépris » (Genèse 16 :4).
« Il (Ismaël) sera comme un âne sauvage ; sa main sera contre tous et la main de tous sera contre lui et il habitera en face de tous ses frères. » (Genèse 16 :13)
« Abraham tomba sur sa face; il rit, et dit en son cœur: Naîtrait-il un fils à un homme de cent ans ? Et Sara, âgée de quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle? Et Abraham dit à Dieu : Oh ! Qu’Ismaël vive devant ta face ! Dieu dit : Certainement Sara, ta femme, t'enfantera un fils; et tu l'appelleras du nom d'Isaac. J'établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa postérité après lui. A l'égard d'Ismaël, je t'ai exaucé. Voici, je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai à l'infini; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation. J’établirai mon alliance avec Isaac, que Sara t'enfantera à cette époque-ci de l'année prochaine. Lorsqu'il eut achevé de lui parler, Dieu s'éleva au-dessus d'Abraham. » (Genèse 17 :17-22).
« Sara vit rire le fils qu'Agar, l'Égyptienne, avait enfanté à Abraham » (Genèse 21 :9).
Ces quelques versets démontrent la problématique du syndrome de l’aîné chez Ismaël à coup sûr alimenté par Agar, sa mère. Il était l’aîné avec les droits y afférant et durant la période qui précédait la naissance d’Isaac, il avait reçu l’éducation et par là la position de « l’héritier » de l’Alliance et de la Bénédiction en vue de la continuation de la lignée juste d’Abraham. L’incrédulité compréhensible d’Abraham par rapport à la naissance future d’Isaac et son intercession pour Ismaël démontrent que ce dernier était traité et considéré par lui comme le futur héritier : « Qu’Ismaël vive devant ta face ! »
Quand Isaac fut fêté, honoré et donc en quelque sorte désigné comme l’héritier au moment de son sevrage, le rire de mépris d’Ismaël vis-à-vis de son jeune demi-frère, se sentant injustement traité, mena à la consommation de la rupture… Et quelle rupture ! Agar et Ismaël se retrouvèrent chassés dans le désert, c’est-à-dire condamnés à mort ! Quelle injustice ou tous cas quelle sanction démesurée ! Toutefois Dieu est intervenu… (cf. Genèse 21).
Le syndrome de l’aîné chez Ismaël qui, croyant que son avenir était tout tracé, voit s’écrouler toutes ses espérances liées au « nouveau » fils de la promesse ! Pour lui, Dieu et Abraham l’ont traité injustement. Le petit nourrisson « brailleur » né de la « vieille »… Sara serait-il en mesure de le remplacer, lui, l’ado vigoureux, courageux d’ailleurs aussi circoncis, donc marqué par le signe de l’Alliance et de la Bénédiction !
Ismaël et ses descendants seront d’éternels frustrés et révoltés car toujours en quête de la terre promise qu’ils refusent à Isaac et à sa descendance.
Ils représentent le plus grand danger actuel pour le peuple d’Israël et par voie de conséquence pour le monde.
Nous avons démontré dans nos écrits précédents que la mise en place de l’Eglise des Vainqueurs était intrinsèquement liée au rétablissement d’Israël aux niveaux de la Postérité sur sa Terre et de l’Alliance. Ismaël et ses descendants en sont les principaux obstacles irréductibles actuels.
A la mise en route de l’idée sioniste avec Théodore Herzl correspond le début du réveil pentecôtisto-charismatique du début du 20ème siècle.
A la création de l’Etat d’Israël sur la Terre promise en 1948 correspond le début de la propagation du message du jeûne, du salut du corps, du revêtement de feu et de gloire avec Franklin Hall.
A la prochaine étape qui sera la réalisation de plus en plus effective de l’accomplissement des promesses bibliques immuables faites au Peuple d’Israël en ce qui concerne la Postérité, la Terre et surtout l’Alliance dont le Temple, correspondra la montée suivie de la constitution de l’Eglise des Vainqueurs dans le Saint des Saints céleste ou Salle du Trône, métamorphosée, Epouse de Christ, fécondée et en action victorieuse avec l’aboutissement au Millénium (Apocalypse 20) en passant par la naissance de la nouvelle génération de l’Eglise des Vainqueurs bénéficiant de l’Enlèvement (Apocalypse 12 :5).
Le syndrome de l’aîné chez Ismaël est l’obstacle actuel le plus terrible à l’avancement du Plan de Dieu tel que nous l’avons considéré ici. Le site de l’Alliance à savoir celui du Temple est toujours encore occupé par les descendants d’Ismaël par le Dôme du Rocher et la mosquée Al Aqsa. A ce jour, ils soutiennent mordicus qu’Ismaël est le fils de la promesse. Ismaël serait celui qui aurait presque été sacrifié par son père Abraham sur le rocher abrité sous ce fameux Dôme doré visible de quasiment partout à Jérusalem.
Esaü et Jacob
« Les enfants se heurtaient dans son sein; et elle (Rebecca) dit : S'il en est ainsi, pourquoi suis-je enceinte? Elle alla consulter l'Éternel. Et l'Éternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l'autre et le plus grand sera assujetti au plus petit. Les jours où elle devait accoucher s'accomplirent; et voici, il y avait deux jumeaux dans son ventre. Le premier sortit entièrement roux, comme un manteau de poil et on lui donna le nom d'Ésaü. Ensuite sortit son frère, dont la main tenait le talon d'Ésaü et on lui donna le nom de Jacob » (Genèse 25 :22-26).
Rébecca connaissait le plan de Dieu et savait que le conflit entre les deux frères avait déjà commencé. Elle savait aussi que Jacob allait recevoir la bénédiction, rester dans l’Alliance et continuer la lignée en vue de la création du Peuple de Dieu. Probablement elle avait informé Jacob, son petit préféré (Genèse 25 :28) de ce que Dieu lui avait révélé. C’est pourquoi Jacob n’hésita probablement pas à essayer d’acquérir le droit d’aînesse, fut-ce avec un plat de lentilles pour consolider sa position promise par Dieu Lui-même. Esaü méprisa ainsi son droit d’aînesse en le vendant pour un ridicule plat de lentilles et par là méprisa aussi la bénédiction y afférant (Genèse 25 :29-34). C’est ce qu’il n’avait pas compris par la suite, aveuglé par le syndrome de l’aîné (Genèse 27 :36).
Comme Isaac préférait Esaü parce qu’il mangeait du gibier, il voulait aussi lui transmettre la bénédiction de l’aîné, du fils de la promesse. Le subterfuge de Rebecca et de Jacob pas honnête du tout, soit disant pour « aider » Dieu et pour faire capoter le projet d’Isaac, fut évidemment perçu comme une grande injustice par Esaü, et quelque part tout à fait compréhensible. Il projeta dans sa haine de tuer Jacob. Rébecca évita encore le pire. Le syndrome de l’aîné avait fait son effet et était plus que jamais en marche. Il se maria avec des cananéennes ce qui déplut fort à ses parents (Genèse 27 :46) et ne correspondait pas à la manière de continuer la postérité élue et bénie. La descendance d’Esaü-Edom qui correspond à l’Occident gréco-romain, catholique romain et à l’Orient, a failli exterminer la descendance de Jacob : pensons à Hamman l’Edomite-Amalécite qui a failli faire exterminer les juifs à l’époque de la domination perse, à l’Inquisition, aux pogroms et à la Shoah etc... Le syndrome de l’aîné provoqua exils et tentatives d’exterminations du Peuple élu. Ce syndrome se transmit à la descendance d’Esaü de la façon la plus grave.
Amalek petit-fils d’Esaü (Genèse 36 :12) et ses descendants, par exemple, représentent pour le Peuple Juif et pour Dieu le mal absolu. Alors que le Peuple, épuisé, essaye d’avancer vers le Pays promis après le passage miraculeux de la Mer Rouge, combiné à l’extermination tout aussi miraculeuse de la première armée du monde, celle de Pharaon, Amalek n’hésite pas malgré ces miracles et la présence glorieuse de Yahvé sous forme de colonne de fumée ou de feu, à se mettre en travers d’Israël et finalement à défier Dieu Lui-même à Rephidim.
Amalek veut d’emblée empêcher le Peuple d’accéder à sa Terre promise ! C’était la chose à ne pas faire !!! Israël gagna par la grâce de Dieu :
« Et Josué vainquit Amalek et son peuple, au tranchant de l'épée. L'Éternel dit à Moïse: Écris cela dans le livre, pour que le souvenir s'en conserve, et déclare à Josué que j'effacerai la mémoire d'Amalek de dessous les cieux. Moïse bâtit un autel, et lui donna pour nom: l'Éternel ma bannière. Il dit: Parce que la main a été levée contre le trône de l'Éternel, (la main [d’Amalek] s’attaque au trône de Yahvé) il y aura guerre de l'Éternel contre Amalek, de génération en génération. » (Exode 17 :13-16).
Cela s’est confirmé plus tard où le Seigneur voulut absolument éradiquer ce peuple de la face de la terre. (Deutéronome 25 :17+19 ; Juges 10 :12 ; 1 Samuel 15 :2ss etc.).
Le syndrome de l’aîné Esaü - Amalek n’a pas tenu compte de la grandeur de Yahvé le Tout-Puissant qui voulait faire passer le Peuple rapidement dans la Terre promise mais par là aussi à Son TRÔNE – SAINT DES SAINTS - ARCHE !!! Cela confirme le parallélisme entre le Saint des Saints du Temple dans la Terre promise et le Trône céleste de Yahvé. La parole étonnante de Moïse parlant de « la main d’Amalek levée contre le Trône de Yahvé » trouve là de toute évidence son explication !!!
Par ailleurs Amalek s’est aussi allié et mélangé aux descendants d’Ismaël. Ce qui n’est pas sans rappeler les pieds de la statue de Daniel faite de fer et d’argile. Les démons animant Amalek veulent à tout prix empêcher l’accès au Saint des Saints ou à la Salle du Trône autant en ce qui concerne le Peuple d’Israël que l’Eglise. Amalek se met directement en travers de cet accès bien précis. Mais Yahvé Elohim va exterminer physiquement comme Il l’a dit pour Amalek celles et ceux qui s’opposeront à cet accès. L’accès au Temple, à l’Arche, au Trône ne doit surtout pas trouver des « Amalécites de service » en travers sous peine de mort, ni plus ni moins :
« Souviens-toi de ce que te fit Amalek pendant la route, lors de votre sortie d'Égypte, comment il te rencontra dans le chemin et sans aucune crainte de Dieu, tomba sur toi par derrière, sur tous ceux qui se traînaient les derniers pendant que tu étais las et épuisé toi-même. Lorsque l'Éternel, ton Dieu, après t'avoir délivré de tous les ennemis qui t'entourent, t'accordera du repos dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne en héritage et en propriété, tu effaceras la mémoire d'Amalek de dessous les cieux: ne l'oublie point. » (Deutéronome 25 :17-19)
« Samuel dit à Saül: C'est moi que l'Éternel a envoyé pour t'oindre roi sur son peuple, sur Israël: écoute donc ce que dit l'Éternel. Ainsi parle l'Éternel des armées: Je me souviens de ce qu'Amalek fit à Israël lorsqu'il lui ferma le chemin à sa sortie d'Égypte. Va maintenant, frappe Amalek, et dévouez par interdit tout ce qui lui appartient; tu ne l'épargneras point, et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, bœufs et brebis, chameaux et ânes. » (1 Samuel 15 :2)
« J'ai aimé Jacob et j'ai haï Ésaü. » (Romains 9 :13).
Il ne faut surtout pas être un empêchement au message et à l’expérimentation de la métamorphose du corps permettant l’accès au Trône !!! Parallèlement cette vérité est aussi valable en ce qui concerne la reconstruction du Temple à Jérusalem. Cela signifie « attaquer, lever la main contre le Trône de Dieu » ! En effet la foule d’adorateurs et/ou sacrificateurs (Apocalypse 5 :10) à savoir l’Eglise des Vainqueurs fait en quelque sorte partie intégrante « identitaire » du Saint des Saints –Trône - Arche et au bout du compte de Yahvé Lui-même, car « Yahvé est ma bannière - étendard » !!! (=Yaweh nissi).
L’étendard ou la bannière est le signe identitaire, d’union, de communion, d’appartenance, ici à Yahvé et à Son Saint des Saints –Trône - Arche qu’on ne doit surtout pas attaquer, notamment en « jouant » à cet aîné souffrant de son syndrome qui croit savoir, qui croit tout avoir et n’avoir besoin de rien !
Eliab et David – Adonija et Salomon
Nous retrouvons le même syndrome de l’aîné chez les frères aînés respectifs de David et de Salomon.
Dès que David avait été oint pour être le futur roi, Eliab son frère aîné s’est mis violemment en travers de sa foi dans l’épisode avec Goliath.
« Éliab, son frère aîné, qui l'avait entendu parler à ces hommes, fut enflammé de colère contre David. Et il dit: Pourquoi es-tu descendu et à qui as-tu laissé ce peu de brebis dans le désert ? Je connais ton orgueil et la malice de ton cœur. C'est pour voir la bataille que tu es descendu. David répondit: Qu'ai-je donc fait ? Ne puis-je pas parler ainsi ? » (1 Samuel 17 : 28-29)
La victoire de David sur Goliath lui ouvrit le chemin à la cour du roi Saül et le rapprocha du trône (1 Samuel 17 :55-58). D’emblée nous remarquons qu’Eliab veut barrer l’accès à la royauté à David. Il l’accuse injustement. Eliab, lui, l’aîné, n’a pas « digéré » le choix de Samuel et de Dieu concernant la désignation du « petit » David comme roi. C’est lui en tant qu’aîné qui aurait dû recevoir cet honneur !
Adonija, le demi-frère aîné de Salomon au moment où David semblait trop vieux pour gérer les affaires du pays, fit tout pour essayer de prendre la couronne par une conspiration alors qu’il savait qu’elle ne lui était pas promise. Adonija pris par le syndrome de l’aîné, était orgueilleux, communicateur, stratège et aussi « beau de figure » (1 Rois 1 :5-6). Le chouchou Salomon ne pouvait lui aller à la cheville ! Bath Shéba déjoua la conspiration avec succès. Sur ordre de David, Salomon devint donc roi. Il pardonna une première fois à Adonija. Mais ce dernier ne lâcha pas prise et demanda plus tard stratégiquement via Bath Shéba, celle qui avait justement déjoué sa conspiration, de demander la main de la belle Abischag ancienne femme de David (1 Rois 1 :1). Cette manœuvre devait être en fait un tremplin pour son « retour » sur le devant de la scène pour finalement essayer de récupérer ce qui, d’après lui, lui revenait de droit en tant qu’aîné. Salomon, suite à la demande de Bath Shéba qui n’y avait vu que du feu, compris le stratagème et le fit exécuter dans la journée (1 Rois 2 :12-25).
Ici, le syndrome de l’aîné voulait empêcher l’accès ou le maintien sur le trône de ceux qu’Adonaï Yahvé avait souverainement choisis.
De même il veut empêcher la souveraineté, le « règne » des Juifs sur la Terre promise actuellement. Ceux-ci ont été choisis, élus et désignés par le Seigneur Lui-même pour vivre sur cette Terre et la gérer ou mieux, y régner.
De même il veut empêcher la foule de rois-reines à savoir l’Eglise des Vainqueurs de s’asseoir sur le Trône avec Jésus (Apocalypse 3 :21) et de régner avec Lui (Apocalypse 5 :10).
Le frère aîné et le fils prodigue (Luc 15 :1-31)
Si Jésus Lui-même a choisi de raconter la parabole du fils prodigue notamment avec le frère aîné qui n’avait rien à se reprocher alors que son cadet avait dilapidé l’héritage dans la débauche, c’est que le syndrome de l’aîné pose vraiment problème.
La fête donnée par le Père en l’honneur du fils prodigue débauché lui semblait à juste titre totalement injuste, d’où sa colère. Lui, avait travaillé, servi et obéi durant de si nombreuses années…alors que le « nul » s’était amusé avec les prostituées et maintenant c’est lui qui est fêté et pire, honoré !!! Jésus, en fait, va ici beaucoup plus loin que les cas que nous avons commentés plus haut.
Dans le contexte de cette parabole les publicains et les gens de mauvaise vie étaient le fils prodigue et les scribes et les pharisiens le frère aîné.
Là le « frère aîné » fera tout pour que Jésus soit tué sur la croix. Les « petites et mauvaises gens» humbles et repentantes se sentiront acceptées par Lui et L’accepteront comme ils accepteront la justification que Ses souffrances et Sa mort auront accordée.
Le plan de salut de Dieu sera toujours entravé par le syndrome du frère aîné, syndrome fait de certitudes un peu fausses et un peu exactes parce que partiales et partielles et surtout conservatrices tournées vers le terrestre, une des caractéristiques de l’incrédulité. De plus il faut souligner la proximité liée aux liens du sang : il s’agit du FRERE aîné qui est sensé ouvrir le chemin alors qu’il le verrouille par son syndrome !
L’Apôtre Jean était le «jeunet » du groupe des apôtres ou le « jeune frère » et c’est encore à lui que fut donnée l’Apocalypse par Jésus-Christ Glorifié ! Les éventuels « frères aînés » Pierre et Paul était déjà morts martyrs.
Les sept églises nommées dans l’Apocalypse, représentant aussi prophétiquement les grands mouvements dénominationels successifs de l’histoire de l’Eglise furent et sont le « frère aîné » souffrant du syndrome de l’aîné. N’ont-elles pas souffert, travaillé, servi et obéi fidèlement durant ces deux millénaires ? Celle de Laodicée par exemple représentant l’église pentecôtisto-charismatique la plus récente n’a-t-elle pas dit et ne dit-elle pas : « Je suis riche et je me suis enrichi, je n’ai besoin de rien » alors qu’entre autres à cause du syndrome de l’aîné face au message de Jésus Glorifié de la métamorphose du corps et de l’immortalité, elle ne sait pas qu’elle est tiède, misérable, pitoyable, pauvre, aveugle et nue !!! (Apocalypse 3 : 17).
Pourtant ce ne seront que celles et ceux qui écouteront ce que l’Esprit dit aux églises et surtout se repentiront qui monteront et seront glorifiés pour former l’Eglise des Vainqueurs ! Celles et ceux qui par leur syndrome de fils et fille aînés tenteront de tourner autour du pot pour ne pas choquer par peur et incrédulité, d’ignorer, de manipuler, d’occulter, de freiner, de contrer voire de fermer l’accès permis par la métamorphose du corps opérée par le Saint Esprit au Saint des Saints et au Trône, prennent de grands risques car on n’attaque pas impunément le Trône d’Adonaï Yahvé !
Quelles souffrances pour le « frère aîné » Juif atteint de ce syndrome à travers les siècles passés et le siècle présent !
Quelles souffrances pour le « frère aîné » atteint de ce syndrome à savoir l’Eglise qui est restée sur terre depuis l’Apocalypse durant les deux derniers millénaires et la partie de l’Eglise qui restera sur terre et ne montera pas à la Salle du Trône pour former l’Eglise des Vainqueurs durant la Grande Tribulation qui est à nos portes !
Pour éviter cela, retenons et donnons suite à la merveilleuse invitation du Père au frère aîné de la parabole de Jésus : « Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi » (Luc 15 :31).
L’invitation d’amour du Père était, est et sera toujours valable : il n’y a pas de rejet car elle est l’antidote au syndrome de l’aîné. Simplement il est absolument nécessaire de dire oui et amen à l’invitation du Père car Il ne nous force pas ! La porte est grande ouverte !
Conclusion
Que la magnifique invitation du Père nous touche, résonne dans notre être entier ! Le syndrome de l’aîné se cache toujours plus ou moins de façon endémique au fond de nous.
Le Père nous dit : MON enfant ! Nous Lui appartenons : Sa bannière déployée sur nous, nous identifie à Lui et signifie que nous faisons partie de Sa famille : Il est notre Papa.
Le Père nous dit : tu es toujours avec moi. Par Jésus nous sommes à proximité du Père, nous travaillons dur dans les champs, dans l’étable de la ferme comme le fils aîné. Nous ne sommes pas encore dans la salle des fêtes mais nous sommes avec le Père, dans Son domaine. Autrement dit nous sommes convertis et donc sauvés par la foi en Jésus mais encore dans l’espace-matière-temps du labeur et de la souffrance.
Le Père nous dit : tout ce que j’ai est à toi. Autrement dit la salle des fêtes nous est ouverte. Ils s’y trouvent toutes les merveilleuses choses qu’a le Père : l’amour parfait, la gloire, les anges, l’immortalité, la métamorphose céleste, le Feu, les pierres précieuses, l’or, la lumière etc… et finalement aussi notre FRERE cadet, le pécheur, le débauché qui a tout dilapidé, alors revêtu de ses haillons puants de porcher mais qui est revenu et fut alors transformé, glorifié avec sa nouvelle robe, la plus belle, l’anneau de sa nouvelle identité glorieuse de fils de la promesse dans la salle des fêtes, du Trône, les sandales aux pieds qui lui permettront de se déplacer glorieusement sans être blessé !
Aujourd’hui approchons-nous repentants du Père qui veut nous prendre dans Ses bras, nous couvrir de baisers, nous transfigurer, nous revêtir, nous honorer dans Sa salle des fêtes pour festoyer et se réjouir ! Car c’est là que l’on passe du statut de mourant à celui de vivant dans et pour l’éternité, de l’Eglise emprisonnée sur terre à l’Eglise des Vainqueurs !
En Jésus,
Martin BUSCH