RUBRIQUE DE L’EGLISE DES VAINQUEURS :
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MOÏSE ET MERIBA
INTRODUCTION
On est en droit de se
poser la question pourquoi Moïse au premier chef mais aussi Myriam et Aaron
n’ont pas pu passer le Jourdain pour l’installation au Pays promis. On dira que
Myriam et Aaron ont parlé contre Moïse (Nombres 12 :1ss). Mais ils se sont
repentis et ont joué un rôle non négligeable dans l’accomplissement du plan de
Dieu. Moïse ensuite, le ministère par lequel Yahvé a délivré les Hébreux de l’Egypte,
le passage miraculeux de la Mer Rouge, le don de la Torah au Sinaï etc…serait-il
privé de ce pourquoi il a vécu : non seulement amener mais aussi installer
le Peuple Hébreu en Canaan, la terre promise à Abraham, Isaac et Jacob (Deutéronome
30 :20)
et à lui !!! C’est tout simplement quasiment inimaginable d’autant plus
qu’il était considéré comme étant le plus grand ministère de l’Ancien Testament
(Deutéronome 34 :10-12 ; 2 Corinthiens 3 :7-13) !!!
On dira que le Seigneur a donné
l’explication en Nombres 20 : 12 où Moïse et Aaron n’ont pas obéi
exactement à l’ordre de l’Eternel pour faire jaillir l’eau du rocher de Meriba.
La facture semble particulièrement salée… ! Notre propos sera d’essayer de
donner une explication car si nous faisons un parallèle entre le passage dans
la terre promise du Peuple d’Israël et le passage dans la Salle du Trône de
chrétiens pour la formation de l’Eglise des Vainqueurs (cf.
Rubrique « La Conquête »), alors il y a tout lieu de penser que la
découverte du fond du problème pourrait tout particulièrement nous
intéresser !
1.
Meriba - Massa
Rephidim sur la route du Sinaï : Exode 17 et Meriba Kadès Barnea :
Nombres 20
Rephidim lieu du premier miracle
d’eau jaillissant du rocher d’Horeb se trouve quasiment au Mont Sinaï. Kadès Barnea,
lieu du second miracle d’eau jaillissant du rocher, se situe plus au nord sur l’actuelle
frontière Israélo-Egyptienne.
Il est
important de considérer qu’il y a deux passages bibliques, deux endroits, deux
événements dont le premier se passe peu avant le don des dix commandements au
Mont Sinaï à Rephidim et le second se passe environ 38 années plus tard à Kadès
Barnéa près de la route directe d’Egypte à Canaan après la mort de Myriam (Nombres
20 :1) et peu avant la mort d’Aaron (Nombres
20 :22-29) puis plus tard celle de Moïse (Deutéronome
32 :49-51 ; 34 :1-5) qui aura
préalablement passé la direction du Peuple à Josué. Ce dernier après 40 années
de pérégrinations dans le désert du Peuple Hébreu, le fera enfin entrer dans le
Pays promis.
Ainsi environ
38 années séparent les deux moments qui pourtant se ressemblent beaucoup, à tel
point que certains commentateurs pensent qu’il s’agit d’un seul et même
événement vu entre autres le nom de « Meriba » donné aux deux endroits
où l’eau avait jaillit. Mériba signifie contestation,
querelle parce que le Peuple avait manifesté deux fois son mécontentement
et sa révolte vis-à-vis de Moïse et de Dieu à cause du manque d’eau, ce qui est
plutôt normal dans le désert de Tsin.
Lors
du premier miracle à Rephidim en Exode 17, Dieu demande à Moïse de frapper le rocher d’Horeb :
Moïse obéit en frappant le rocher et l’eau coula. Il est aussi
précisé par Dieu qu’Il se tiendrait devant Moïse sur le rocher ! Bref,
tout se passa bien en ce qui concerne Moïse, resté fidèle et obéissant à Dieu
dans lors de ces circonstances difficiles. Le Peuple, malgré sa révolte, pu
boire donc continuer à vivre. Le lieu du
miracle fut non seulement nommé Mériba c’est à dire Querelle ou Contestation
mais aussi Massa c’est à dire Epreuve ou Tentation.
Lors
du second miracle à Kadès Barnea en Nombres 20, nous remarquons en guise de
nouveauté que le SACRIFICATEUR Aaron est associé à l’opération et
il est précisé que « La GLOIRE de Yahvé leur apparut ». Puis Dieu
demande à Moïse de prendre le bâton, de convoquer le Peuple et avec Aaron de PARLER au rocher : Moïse
n’obéit pas totalement. Certes, il fit tout ce que Dieu avait demandé sauf au
lieu de parler au rocher,
probablement excédé, désobéit car il « parla » ou plutôt
« engueula » le Peuple contestataire et frappa deux fois le rocher
au lieu de lui parler. Malgré apparamment cette petite désobéissance presque
« nuance », cela a tout de même fonctionné : l’eau a coulé et
même abondamment : le Peuple et le bétail purent boire. Extraordinaire
pourrait-on dire ! Le miracle eut lieu quand même, Dieu S’est manifesté :
aurait-Il approuvé ?
Peut-être que
Moïse s’est-il dit : « Pourquoi ne pas faire comme la première fois
où cela a marché ? » Mais malheureusement pour lui, Dieu ne lui avait
pas demandé de faire comme la première fois même si ça a marché... !
Avec Dieu ce
qui fut bon dans certains domaines dans le passé ne l’est plus
aujourd’hui et ce qui l’est aujourd’hui, ne le sera plus demain !
Le
verdict fut sans appel : « Alors l'Éternel dit à Moïse et à Aaron: Parce que vous n'avez pas cru en moi, pour me sanctifier aux yeux des enfants
d'Israël, vous ne ferez point entrer
cette assemblée dans le pays que je lui donne.» (Nombres 20 :12).
« Ce même jour, l'Éternel parla à Moïse, et dit: Monte
sur cette montagne d'Abarim, sur le mont Nebo, au pays de Moab, vis-à-vis de
Jéricho; et regarde le pays de Canaan que je donne en propriété aux enfants
d'Israël. Tu mourras sur la montagne
où tu vas monter, et tu seras recueilli auprès de ton peuple, comme Aaron, ton frère, est mort sur la montagne de Hor et a été recueilli auprès de son
peuple, parce que vous avez péché contre
moi au milieu des enfants d'Israël, près des eaux de Meriba, à Kadès, dans
le désert de Tsin, et que vous ne m'avez point
sanctifié au milieu des enfants d'Israël. Tu verras le pays devant toi; mais tu n'entreras point dans le pays que je donne aux enfants d'Israël.»
(Deutéronome 32 :48-52).
2.
Jésus-Christ le
Rocher
« Frères, je ne veux pas que
vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu'ils ont tous passé au
travers de la mer, qu'ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans
la mer, qu'ils ont tous mangé le même aliment spirituel et qu'ils ont tous bu
le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les
suivait, et ce rocher était Christ. Mais la plupart d'entre eux
ne furent point agréables à Dieu, puisqu'ils périrent dans le
désert. (1 Corinthiens 10 :1-4). »
En fait le
rocher dans les deux cas à Rephidim et à Kadès Barnéa était Christ.
Lors du premier miracle Dieu - Christ se tenait devant Moïse sur le
rocher, Il reçut en quelque sorte les coups de bâton de Moïse. Cela nous
rappelle étrangement Matthieu 27 : 29-30 :
« Ils tressèrent une couronne
d'épines, qu'ils posèrent sur sa tête, et ils lui mirent un roseau dans la main
droite; puis, s'agenouillant devant lui, ils le raillaient, en disant: Salut,
roi des Juifs ! Et ils crachaient contre lui, prenaient le roseau, et frappaient
sur sa tête. »
Moïse dans le premier événement était avec le Peuple dans le désert et
devait être dans le désert à ce moment-là. Le Peuple avec Moïse devait passer
« Massa » l’épreuve, la tentation dans le désert. Jésus devait aussi
passer par là quand Il était sur terre dans la nature et forme humaine qu’Il
avait prises pour souffrir pour nous. En effet le désert correspond aux
périodes des Evangiles et des Epîtres.
Le désert est le lieu où le Peuple de Dieu se trouve dans
l’espace-matière-temps, exposé au péché, aux coups, aux guerres, aux révoltes
et à la mort. Les ennemis rôdent partout, les embuscades peuvent avoir lieu à
tout moment, l’anéantissement du Peuple est constamment à la porte. La vie du
Peuple est de type nomade et n’a pas de lieu où reposer sa tête. C’est très
exactement ce que nous connaissons et ce que connut Jésus.
« Jésus lui répondit: Les
renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de
l'homme n'a pas où reposer sa tête ». (Matthieu 8 :20)
3.
Passer de la
génération Moïse à la génération Josué
Le Peuple Hébreu est tenu en survie à bout de bras donc dépendant de Dieu
par les miracles, par la manne, les cailles et aussi entre autres l’eau
miraculeuse évoquée ici dans nos récits par exemple. Le Peuple est comme un
enfant, un adolescent dépendant de ses parents. Il doit apprendre à réussir ses
examens, un métier pour qu’il puisse sortir de sa dépendance et prendre ses
responsabilités. C’est une période de fragilité extrême où tout peut basculer à
tout instant parce qu’exposé à l’Ennemi dans ce désert hostile. Il est
« nomade » car il ne sait pas encore où il s’installera, se fixera.
Moïse a bien assumé cette
période durant les presque 40 ans après l’échec de la première tentative
d’entrée au Pays promis et de conquête.
De même les Apôtres et notamment Paul ont tout aussi bien assumé la mise
en place de l’Eglise du début qui devait commencer par évoluer dans le
« désert » à savoir l’espace-matière-temps.
Mais quand il s’est agi de passer au Pays promis pour Moïse et le Peuple
hébreu au bout des 40 ans et plus tard pour l’Eglise aux environs de l’année 92
à la Salle du Trône sous l’impulsion de Jésus-Christ glorifié : il y eut
un problème !
Paul par exemple alla à Jérusalem alors que des chrétiens lui avait dit
de ne pas y aller (Actes 21 :4
+8-14). Il y alla
tout de même et accomplit sous le pression et le conseil de chrétiens judaïsants
voulant ménager la chèvre et le choux, le rite juif relatif au vœu au Temple et
revint par là en arrière, et c’est justement là qu’il se fit arrêter (Actes 21 :20-39) pour finir à Rome décapité comme nous l’apprendra l’histoire. Il a fait
comme Moïse à Kadès Barnéa, c’est-à-dire qu’il est revenu en arrière.
Alors qu’il a posé clairement dans ses écrits les fondements de la
transfiguration et du salut du corps par et dans la gloire, il manqua le but et
resta prisonnier en fait de son « retour en arrière » à Jérusalem.
Imaginez un seul instant Paul vivant la même chose que Jean !
Comme Moïse, Paul était le plus efficace dans l’œuvre de Dieu sur terre
notamment en ce qui concerne la libération de l’Eglise de la Loi et du
légalisme au profit de la foi et de la grâce ! Comme Moïse, il était un
ministère charismatique de puissance miraculeuse de premier ordre. Il aurait dû
enclencher sur la gloire dans son vécu, gloire qu’il l’a lui-même si bien
décrite et exposée ! (Romains
8 :29 ; 2 Corinthiens 3 :12-18 entre autres).
C’est très exactement là l’explication relative à l’attitude de Moïse à
Kadès Barnéa. Le Seigneur avait clairement prévu qu’il mènerait le Peuple dans
le Pays (Exode 3 :7). Moïse n’attendait que ça !
Il a brillamment libéré et de façon extraordinaire le Peuple Hébreu de
l’esclavage sous Pharaon. Il a tenu le choc face aux murmures et aux
révoltes du Peuple pendant toutes les années de pérégrinations dans le désert.
La première fois à Rephidim quand l’eau a coulé, c’était l’eau qui
nous fait penser au Saint Esprit qui donne les dons et les ministères
charismatiques suite aux souffrances de Christ qui S’était laissé frapper.
Moïse était parfaitement dans les « clous » ou encore « dans
le coup » à ce moment-là. Christ était le Rocher souffrant, devant
recevoir coups et clous !
Moïse était le
parfait ministère charismatique du moment avec son visage brillant de gloire qui en quelque sorte bénéficiait du
miraculeux du Saint Esprit suite à l’Agneau Pascal (autel du sacrifice, croix, résurrection), le passage de la Mer Rouge (cuve d’airain, baptême d’eau) et le Sinaï (Lieu Saint avec le chandelier, baptême du St Esprit
et de Feu) !
Mais la deuxième fois à Kadès Barnéa, Dieu avait prévu le passage
dans le Pays promis dans un futur proche.
Sa gloire s’était manifestée, la royauté par Moïse, le bâton
à la main et la sacrificature par la présence d’Aaron montraient qu’Il
voulait faire de Son Peuple des Sacrificateurs et des Rois (cf. Apocalypse 5 :10) installés
dans la Terre promise, la gloire, c’est-à-dire le Saint des Saints.
Il voulait
que la manne, les cailles, l’eau miraculeuse s’arrêtent et que le Peuple puisse
commencer à TRAVAILLER, cultiver la terre, prendre ses responsabilités, entrer
dans les conquêtes et les missions qu’Il avait prévues pour lui mais dans un
environnement protégé parce que glorieux, le Pays où coulent le lait et le miel
à savoir la Salle du Trône en ce qui concerne l’Eglise !!!
Le rocher ne
pouvait plus recevoir des coups de bâtons, le rocher ne pouvait plus être
« cloué sur une croix », le rocher avait souffert une fois pour
toutes, c’était terminé, accompli, achevé ! Il fallait selon le plan de
Dieu passer à autre chose !
Le rocher
était devenu à ce moment-là Jésus-Christ glorifié qui veut former
Son Eglise des Vainqueurs !
De même,
Moïse et le Peuple étaient arrivés au terme du périple désertique de presque 40
ans : il fallait passer le Jourdain pour aller dans le Pays promis, pour
prendre possession et étendre la manifestation de la gloire de Dieu sur terre à
partir du Pays promis !
On ne frappe plus Jésus-Christ glorifié
mais dans la gloire on PARLE avec Lui, on « soupe »
avec Lui, on s’assied sur le Trône avec Lui, on prend possession des espaces
célestes et terrestres occupés par l’Ennemi pour régner avec Lui, on est
sacrificateur pour L’adorer, Le servir et on vit avec Lui comme Son épouse
glorifiée !
Ne pas entrer dans cette gloire, dans
le Pays promis signifie tout simplement devoir mourir : c’était vrai pour Moïse, Myriam et Aaron ainsi que pour la génération
rebelle du Peuple Hébreu, exceptés Josué et Caleb qui étaient dans la volonté
et le plan du Seigneur par rapport à la gloire du Pays promis. C’était et c’est
toujours encore vrai pour l’Eglise qui tergiversait et tergiverse toujours
encore devant le Jourdain, devant la Révélation de Jésus-Christ Glorifié qui
veut la Conquête !
Il est
toutefois intéressant de noter que le Seigneur accorda une grâce particulière à
Moïse : « Moïse monta des
plaines de Moab sur le mont Nebo, au sommet du Pisga, vis-à-vis de Jéricho. Et
l'Éternel lui fit voir tout le pays: Galaad jusqu'à Dan, tout
Nephthali, le pays d'Éphraïm et de Manassé, tout le pays de Juda jusqu'à la mer
occidentale, le midi, les environs du Jourdain, la vallée de Jéricho, la ville
des palmiers, jusqu'à Tsoar. L'Éternel lui dit: C'est là le pays que j'ai juré
de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob, en disant: Je le donnerai à ta
postérité. Je te l'ai fait voir de tes yeux; mais tu n'y entreras
point.
Moïse, serviteur
de l'Éternel, mourut là, dans le pays de Moab, selon l'ordre de
l'Éternel. Et l'Éternel l'enterra dans la vallée, au pays de Moab, vis-à-vis de
Beth Peor. Personne n'a connu son sépulcre jusqu'à ce jour. Moïse était âgé de
cent vingt ans lorsqu'il mourut; sa vue n'était point affaiblie, et sa vigueur
n'était point passée. Les enfants d'Israël pleurèrent Moïse pendant trente
jours, dans les plaines de Moab; et ces jours de pleurs et de deuil sur Moïse
arrivèrent à leur terme.
Josué, fils
de Nun, était rempli de l'esprit de sagesse, car Moïse avait posé ses mains sur
lui. Les enfants d'Israël lui obéirent, et se conformèrent aux ordres que
l'Éternel avait donnés à Moïse. Il n'a plus paru en Israël de prophète
semblable à Moïse, que l'Éternel connaissait face à face. Nul ne peut lui
être comparé pour tous les signes et les miracles que Dieu l'envoya faire
au pays d'Égypte contre Pharaon, contre ses serviteurs et contre tout son pays,
et pour tous les prodiges de terreur que Moïse accomplit à main forte sous les
yeux de tout Israël. » (Deutéronome
34 :1-9).
Au même titre
que des ministères comme Paul qui « monta au 3ème ciel » ( 2 Corinthiens 12 :1ss) peut-être même avec son corps, mais sans y rester sur une base régulière,
de nombreux ministères et chrétiens charismatiques de notre temps sont montés
esprit et âme au ciel ou tout au moins ont eu des visions notamment du
Seigneur Jésus-Christ.
Ainsi Moïse,
qui connaissait déjà Yahvé face à face, put, avant de mourir, voir de ses
yeux le Pays promis à partir du Mont Nebo. Il ne put y entrer mais
tout au moins le voir.
C’est le cas
de la génération actuelle de certains chrétiens réveillés. Cette génération-ci
est appelée à devenir la « génération Josué » qui est aussi
celle de l’Eglise des Vainqueurs. Cette génération devra entrer esprit, âme et
corps métamorphosé dans le « Pays promis » ou Salle du Trône sous
peine de mourir comme Moïse si d’aventure elle ne le faisait pas.
On pourra parler de la
désobéissance et de la punition (Psaume
106 :32-33) qui doivent être évitées mais
au-delà, Moïse avait « le nez dans le guidon » et en même temps ne
voyait pas la fin de l’épreuve, la fin de « Massah », la fin de la
vie dans le désert alors que le Seigneur avait pourtant parlé de 40 ans qui
étaient arrivés à leur terme.
Moïse était à
bout, excédé, et qui ne peut le comprendre ? Aaron et Myriam et toute sa
génération avaient disparu. La Mort avait fait son œuvre de destruction voire
de déstabilisation. C’est là que l’Ennemi put aveugler le grand homme qui revint
à une recette du passé qui réussissait et qui marchait de surcroît !
L’eau a coulé
miraculeusement ! Les coups de bâtons ont porté leurs fruits à Kadès
Barnéa ! La vie pouvait ainsi continuer comme avant avec ses hauts et
ses bas, ses miracles, les dimensions charismatiques habituelles et actuelles, mais
dans le désert !
4.
Sanctifier le
Seigneur
Le Seigneur
veut le meilleur pour Ses enfants : pouvons-nous imaginer un seul instant
que la situation espace-matière-temps actuelle, celle du désert avec ses
souffrances et le chemin inéluctable vers le vieillissement et la mort en
passant par la maladie puisse avoir à faire avec qui est le Seigneur d’Amour ?
Dieu a pointé
le manque de foi de Moïse et d’Aaron. Le verbe HèMOUNaH
en hébreu signifie non seulement croire mais faire confiance, être fidèle,
opiniâtre, stable.
Ils en ont
manqué par rapport au fait de sanctifier Dieu aux yeux des enfants
d’Israël. Sanctifier, sainteté a la racine hébraïque KoDeSH.
« Mais Yahvé dit à Moïse et à
Aaron : « Puisque vous n’avez pas assez cru en moi pour
me sanctifier aux yeux des enfants d’Israël, aussi ne
conduirez-vous point ce peuple dans le pays que je leur ai donné. » (Nombres 20 :12)
Il était donc
prévu que Dieu avait initialement l’intention de permettre à Moïse et à Aaron
de conduire le Peuple dans sa terre. La gravité du péché de Moïse et d’Aaron
réside avant tout dans le fait qu’ils ont donné une mauvaise idée, image,
notion de Dieu et de qui Il est. C’est cela ne pas « sanctifier » le
Seigneur.
La sainteté
est à mettre en relation avec la mise à part. Il s’agit d’une dimension
spéciale qui est à part, d’une unicité totale, de Yahvé qui
est UN, donc Amour et par là Tout Puissant. Elle touche directement à l’identité
de Yahvé, Celui qui est, le Tout Puissant qui veut le meilleur pour les
Siens !
En Esaïe
6 :3 les séraphins crient : « Saint
(KaDoSH), saint, saint est Yahvé Tzebaoth (des
Armées): toute la terre est remplie de sa gloire (KaVoD) »
Voilà ce qui
est dit et crié devant et autour du Trône de Dieu !
En fait la sainteté,
la gloire et la terre y sont intrinsèquement liées par la PAROLE parfaite
proclamée devant le Trône ! Il est le Yahvé des armées,
c’est-à-dire Celui qui veut conquérir ce que l’Ennemi occupe indûment !
Moïse et
Aaron auraient dû glorifier Dieu, le mettre en valeur, dire, crier qui Il est,
le Glorieux, le Tout Puissant, Yahvé des Armées qui veut sortir le Peuple du
désert là où l’on manque d’eau pour le mener dans le Pays d’abondance où
coulent le lait et miel ! Ils auraient dû sanctifier Yahvé par leurs
cris et proclamations aux yeux du Peuple pour qu’il puisse voir
et reconnaître Sa Gloire !!! Ils auraient dû joindre leurs voix sur terre à
celles des séraphins au ciel !
Après les 40
longues années de pérégrinations dans le désert c’était le moment de passer
dans le Pays promis dans la gloire.
Aujourd’hui
après environ 2000 ans de pérégrinations de l’Eglise dans le désert de
l’espace-matière-temps c’est le moment de passer dans la Salle du
Trône !!!
Moïse et
Aaron ont touché à l’identité de Yahvé comme nous l’avons décrit et démontré. Le verdict était sans appel.
L’Eglise si
elle continue à ne pas croire qui est Yahvé réellement, si elle continue à
toucher à Son identité, notamment à celle de Jésus Glorifié qu’elle veut
toujours et encore clouer sur la croix, continuera à mourir dans le désert-espace-matière-temps !
Le miraculeux
charismatique doit obligatoirement mener « En Haut » esprit, âme
et corps ! Sinon c’est la Mort !
Conclusion
Le
choix est simple : Moïse ou Josué, Paul ou Jean, le désert ou le Pays
promis, l’espace-matière-temps ou la Salle du Trône, les coups de bâtons ou la
Parole sainte, engueuler le Peuple ou sanctifier Dieu, Massa ou Eretz, Meriba
ou Hèmounah, Jésus encore « cloué sur la croix » ou Jésus Glorifié…
Saint, saint, saint est Yahvé des
Armées : toute la terre est remplie de sa gloire ! Je le crie et je le proclame aux yeux de tous ! Amen !
En Jésus,
Martin
BUSCH